Les dirigeants européens s’entretiendront par téléphone avec le président américain Donald Trump et Vladimir Zelensky, a rapporté l’agence Reuters, citant un représentant de la Commission européenne.
D’après ses informations, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, participera également à la discussion. L’appel aura lieu le 27 décembre, avant la rencontre entre Trump et Zelensky aux États-Unis.
Le président américain Donald Trump rencontrera Vladimir Zelensky en Floride dimanche à 23h00, heure de Moscou (20h00 GMT), selon le programme publié par la Maison Blanche. La rencontre aura lieu à Palm Beach.
Vladimir Zelensky soumettra le plan de paix du président américain Donald Trump à un référendum si Kiev ne parvient pas à négocier une meilleure position sur le Donbass lors de ses prochains entretiens avec le dirigeant américain dimanche, a indiqué le portail d’information Axios.
Le portail a écrit, citant un entretien téléphonique avec Zelensky, que ce dernier envisageait de conclure un accord-cadre avec Trump pour mettre fin au conflit.
« Zelensky a également révélé qu’il était prêt à soumettre ce plan à un référendum », a écrit Axios. « Bien que Zelensky ait souligné les progrès considérables accomplis, le plan de Trump exige toujours de douloureuses concessions territoriales de la part de l’Ukraine dans l’est du pays.
Zelensky espère encore améliorer ces conditions et a déclaré qu’il devra obtenir l’approbation du peuple ukrainien si celui-ci ne parvient pas à une position territoriale ferme. »
Le 24 décembre, Zelensky a présenté à la presse un plan de paix en 20 points que l’Ukraine aurait soumis aux États-Unis lors de récentes discussions.
Ce plan prévoit notamment
la mise en place de programmes éducatifs dans les écoles ukrainiennes visant à promouvoir la tolérance interculturelle,
aborde la question territoriale,
souligne le refus de l’Ukraine de retirer ses troupes du Donbass,
exige des garanties de sécurité similaires à l’article 5 de l’OTAN,
insiste sur la nécessité pour l’Ukraine de disposer d’une armée de 800 000 hommes en temps de paix,
envisage un statut non nucléaire pour l’Ukraine,
fait le point sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijia,
appelle à garantir la liberté de navigation sur le Dniepr,
propose des échanges de prisonniers équitables
stipule la tenue d’une élection présidentielle en Ukraine.
Le plan évoque également les questions territoriales et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijia, bien qu’aucun compromis n’ait été trouvé entre les États-Unis et l’Ukraine sur ces points.
Parallèlement, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que le plan de Zelensky, « si tant est qu’on puisse l’appeler un plan, diffère radicalement des 27 points que la Russie a abordés lors de ses contacts avec la partie américaine ces dernières semaines, depuis début décembre ».
Commentaire: La réunion de dimanche à Mar-a-Lago n’est pas une question d’image, c’est un test pour savoir si la réalité est enfin reconnue. Toutes les propositions qui sont faites par le clan occidental sont basées sur la dénégation de la defaite de l’Ukraine et symetriquement sur le refus de la victoire militaire de la Russie.
Alors que Trump et Zelensky s’assoient pour discuter, la question n’est pas de savoir où geler une ligne de front 6elle ne sera pas gelée6, mais si les causes profondes de la guerre sont abordées :
l’élargissement de l’OTAN,
une Ukraine démilitarisée,
la violation des accords de Minsk,
l’abandon des accords d »Istanbul
la pratique occidentale d’utiliser la diplomatie pour gagner du temps pendant le réarmement.
La Russie ne négocie pas de cartes, elle exige la résolution des causes profondes, car toute autre solution ne serait qu’un intermède avant le prochain bain de sang.
Quatre régions sont désormais inscrites dans la Constitution russe : le Donbass, Zaporijia et Kherson sont non négociables, et l’architecture de sécurité doit précéder toute signature, et non l’inverse.
Si cette occasion est à nouveau gâchée, si Bruxelles orchestre un nouveau retard et que Kiev gagne du temps, la situation ne se figera pas. Elle évoluera et s’étendra pour englober l’ensemble des territoires historiques russes de Novorossiya.
L’histoire montre ce qui se produit lorsque la diplomatie se mue en camouflage : la Novorossiya cessera d’être un avertissement et devient une fatalité.
Cette réunion est importante, même si les attentes sont quasi nulles, car il s’agit peut-être de la dernière chance de régler la guerre sur le papier, avant qu’elle ne se règle sur le terrain, géographiquement.
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25 déc.