Sondage: 75% des Français estiment que la situation économique du pays s’est aggravée; 63% des sondés en moyenne dans l’UE pensent la même chose.

La gestion de l’Opinion par les Pouvoirs en place ne produit pas les résultats attendus , certes les médias du pouvoir ont la possibilité de formater, d’implanter les thématiques, de les hiérarchiser et de les tordre mais ils ne contrôlent pas tout . Ce que l’on, constate dans les enquêtes de ce type, c’est le resultat mitigé des politiques gouvernementales de manipulation. Les inputs de la Com gouvernementale doivent ensuite pour ressortir, traverser une épaisseur sociale et individuelle qui fait que les classes dominantes ont encore du pain sur la planche avant de pouvoir imposer toutes leurs volontés.

Le réel résiste encore et il a encore son mot à dire dans l’élaboration des perceptions et des attitudes face au pouvoir des élites.

BVA Xsight a réalisé une étude pour Arte et plusieurs de ses partenaires médias (IR, wyborcza.pl, Hkaohmepinh, Telex, Le Soir, Internazionale, El Pais) dans les 27 pays de l’Union européenne, pour faire un état des lieux des perceptions et enjeux des habitants à l’approche des élections européennes.

Cette enquête d’envergure a été réalisée auprès de 22 726 Européens du 27 mars au 4 avril 2024. Les données seront relayées dans plusieurs émissions et reportages d’Arte et de ses partenaires.

Ci-dessous les principaux chiffres de l’étude (rapport complet de l’étude – en anglais – à télécharger ci-dessous) : 

Des élections européennes attendues en Europe… mais qui ne passionnent pas (encore ?) les Français

70% des Européens sont intéressés par les futures élections européennes du 9 juin.

La France et la Belgique sont les 2 pays lanternes rouges en termes d’intérêt (52% se déclarent intéressés seulement)

.Des Européens par ailleurs très partagés sur l’impact des décisions de l’UE sur leur quotidien : 33% estiment que cet impact est positif, 30% qu’il est négatif, 20% qu’il n’y a pas d’impact.

De leur côté, seuls 21% des Français jugent que les décisions de l’Union Européenne ont un impact positif dans leur vie.

Préoccupations des Européens : la santé et la guerre arrivent en tête, mais de fortes différentes géographiques.

La France se distingue par son inquiétude concernant le pouvoir d’achat.

L’Europe est partagée entre les pays attachés aux questions sociales et de santé et ceux davantage préoccupés par la guerre, avec une scission géographique très nette sur ces sujets.

Au global, la santé est la première préoccupation des Européens (41%), très marqués par la crise Covid.

Cette inquiétude de gestion de la santé publique concerne plus fortement les pays de l’Est et du Sud (notamment en Grèce – 61%).

A l’Est de l’Europe, et notamment les pays les plus proches géographiquement de l’Ukraine, la priorité est davantage liée à la guerre (38% pour l’ensemble des Européens – préoccupation n°2) avec des pics en Pologne (59%) ou en Lituanie (56%).

A l’Ouest et au Sud, c’est la peur de la baisse du pouvoir d’achat qui domine (24% en moyenne). Là c’est la France qui est un cas particulier car c’est le seul pays où le pouvoir d’achat est la préoccupation numéro 1 dans toute l’Europe (40%).

Dans le détail, 75% des Français estiment que la situation économique du pays s’est aggravée (vs 63% des sondés en moyenne dans l’UE).

Malgré une forte préoccupation à l’égard de la guerre et un souhait de renforcement de la politique commune en matière de défense, les Européens sont très partagés sur les solutions concrètes à mettre en œuvre

En lien avec la préoccupation liée à la guerre, 72% des Européens souhaitent renforcer la politique européenne commune de Défense (même chiffre en France, 72%).Il faut dire que 62% ont peur d’une guerre imminente avec la Russie et la moitié (47%) estiment que l’Europe ne dispose pas pour le moment de moyens suffisants pour faire face à une agression militaire.

Cette inquiétude les pousse sans doute à espérer la paix par tous les moyens : 63% d’entre eux souhaitent ainsi que l’on négocie un cessez-le-feu avec Vladimir Poutine (France : 60%). Tout en souhaitant que l’on maintienne les sanctions économiques à l’égard de la Russie (59%) et en approuvant parallèlement l’adhésion de l’Ukraine à l’UE (63%).

Des résultats qui témoignent de la difficulté à appréhender la complexité de ces enjeux pour la population.

Note BB cette réflexion polie du commentateur signifie que visiblement l’incohérence des réponses traduit l’incapacité des sondés a comprendre la situation , la politique étrangère, la géopolitique c’est trop compliqué pour eux et tout ce qu’ils peuvent faire c’est répéter plus ou moins stupidement les elements de langage des médias et du pouvoir.

En revanche, un consensus existe pour rejeter l’idée d’un envoi de troupes au sol : seuls 22% sont pour une intervention militaire directe (20% en France).

Le changement climatique et les questions environnementales sont des inquiétudes partagées par tous les Européens

C’est la troisième préoccupation des Européens (24% ; ex-aequo avec le pouvoir d’achat) et plus particulièrement auprès des moins de 30 ans.

La lutte contre le réchauffement climatique est importante pour 82% des Européens (une priorité même pour 43%) mais seuls 13% d’entre eux affirment avoir profondément changé leur manière de vivre au cours des 12 derniers mois pour limiter leur impact sur l’environnement.

En France, cette proportion monte à 18%.

Un jugement sévère à l’égard de l’immigration

Globalement, ce sujet n’est pas dans les priorités des préoccupations des Européens (17% ; 7e position). Même tendance en France, malgré sa forte présence dans le discours politique et médiatique (19% ; 7position).

Dans le détail, l’immigration est toutefois vue comme un problème par 53% des Européens et 71% ont le sentiment qu’on accueille trop d’immigrés dans leur pays.

Des résultats similaires en France : 53% pensent que l’immigration est un problème et 70% estiment que la France accueille trop d’immigrés.

Dès lors, les interviewés plébiscitent un durcissement de l’action pour combattre l’immigration clandestine (85% ; 82% en France). Ils sont globalement favorables aux quotas (74% en Europe et 76% en France).

Sondage réalisé du 27.03.2024 au 04.04.2024
Christelle Craplet Co-directrice Opinion de BVA Xsight

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