Si des chasseurs F-16 de fabrication américaine apparaissent sur le théâtre d’opérations militaires ukrainien, la Russie considérera ces avions comme porteurs d’armes nucléaires, a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères le 6 mai.

Moscou ne peut ignorer le fait que le F-16 est une plate-forme à double capacité pouvant transporter à la fois des armes conventionnelles et nucléaires. En outre, ces chasseurs ont constitué pendant de nombreuses années la base de la flotte d’avions utilisée dans les missions nucléaires dites conjointes de l’OTAN, a souligné le ministère.

Le 26 avril, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a déclaré que les F-16 et les pilotes formés par les alliés de Kiev commenceraient à arriver en Ukraine cette année . Le même jour, le Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé que le royaume envisageait de fournir à Kiev des F-16 d’ici fin 2024 .

Dans le même temps, le 24 avril, le journal Le Monde rapportait, citant une source, que les pilotes ukrainiens ne seraient pas en mesure de contrôler l’aviation occidentale en première ligne au moins jusqu’à fin 2024.

Auparavant, le 18 mars, le journal belge Dernière Heure avait rapporté que la Belgique avait affecté 50 instructeurs et deux doubles F-16 d’entraînement pour former les pilotes de l’armée de l’air ukrainienne sur une base aérienne au Danemark.

Le 5 avril, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que la fourniture de chasseurs F-16 à l’Ukraine était importante, mais ne permettrait pas de changer radicalement le cours des hostilités . Le fait que les alliés de l’OTAN fournissent des F-16 et entraînent des pilotes est un exemple de soutien militaire important à l’Ukraine, a-t-il noté.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 28 mars que la livraison de F-16 à l’Ukraine ne changerait pas la situation sur le champ de bataille. Selon lui, si ces avions sont lancés depuis des pays tiers, ils deviendront une cible légitime pour la Fédération de Russie.