Grèce: pillage du capital humain

Selon une étude américaine, ils sont près de 200 000 jeunes à être partis depuis le début de la récession en Grèce: les meilleurs éléments, des étudiants qui ne rentrent pas après leurs études à l’étranger, des professionnels lassés de n’avoir aucune perspective ni reconnaissance, mais aussi des scientifiques bien installés.

Destination l’Allemagne pour les médecins (plus de 35 000 s’y sont installés), le Royaume-Uni pour les universitaires, les Etats-Unis pour les jeunes entrepreneurs. La Suisse, Genève et Zurich en tête, est leur quatrième destination. Souvent avec l’appui logistique de sociétés de chasseurs de têtes étrangères. Ces structures, sous prétexte de participer activement à l’intégration européenne, drainent vers l’Europe du Nord les meilleurs éléments du Sud.

Les Grecs fournissent le plus gros contingent, à cause d’un taux de chômage de plus de 60% chez les jeunes (majoritairement diplômés) et du manque de dynamisme de l’économie du pays. Libres de circuler et de travailler dans l’espace Schengen, ils s’adaptent sans trop de difficultés, si ce n’est l’apprentissage de la langue et l’accoutumance au froid. Ils apprécient surtout d’exercer leur métier, avec un bon salaire et dans de meilleures conditions.

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