Pétrole La banque mondiale estime que la baisse est durable

Dans son rapport annuel sur les perspectives du marché des matières premières, la Banque Mondiale vient de tirer les conséquences de ce choc pétrolier, qu’elle estime durable, puisque l’institution a abaissé ses prévisions de prix de 51$ à seulement 37$ en moyenne pour 2016. Les économistes de la Banque mondiale ont aussi réduit leurs prévisions de prix pour 36 autres de 46 produits des ressources de base (métaux, minerais, charbon etc.).

Autant dire que la marge de progression du baril de pétrole paraît limitée, compte-tenu des fondamentaux actuels du marché mondial de l’or noir : hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, surproduction mondiale, refus de l’Arabie saoudite de réduire les quotas de l’Opep malgré les appels de certains membres du cartel (Venezuela, Nigéria, Algérie…).

Production pléthorique et hiver doux plombent les prix

Lundi, le patron du géant pétrolier saoudien Aramco, Khalid Al-Falih, a affirmé que le groupe public pouvait supporter des prix bas pendant « très, très longtemps « . La « major » va même maintenir ses investissements dans le pétrole et le gaz, tout en envisageait l’introduction en Bourse de certains de ses actifs, a-t-il ajouté devant la presse à Riyad.

La semaine dernière, l’Agence internationale de l’Energie a souligné que l’offre mondiale d’or noir devrait rester excédentaire cette année, d’autant que la demande reste morose, sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise et des températures clémentes cet hiver dans de nombreuses régions du monde.

Quant aux économistes de la Banque mondiale, ils estiment que la faiblesse de la demande dans les économies émergentes devrait se poursuivre cette année. Ils soulignent la saturation du marché pétrolier, alors que l’Iran n’a pas encore repris ses exportations de pétrole grâce à la levée des sanctions internationales.

En outre, selon les experts de la Banque Mondiale, contrairement à certaines prévisions, les producteurs de pétrole de schiste américains n’ont pour l’instant pas réduit leurs extractions de brut. En outre, l’hiver est particulièrement doux dans l’hémisphère Nord, ce qui réduit encore la demande de pétrole.

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