Les Français sont obligés d’ épargner afin de constituer un complément de revenus au moment d’arriver à la retraite, compte tenu de la certitude  de voir les pensions du régime général diminuer.

Assurance-vie, comme produit privilégié

En 2015, cette épargne s’est élevée au total, à 767 milliards d’euros en France, un montant en hausse de 4% par rapport à 2014, d’après les résultats de l’Observatoire des Retraites Européennes d’Eres.

Afin de constituer ce complément de revenus, les Français ont d’abord recours à l’assurance-vie (45,9%), devant les valeurs mobilières – y compris le plan d’épargne en actions – (21,3%),  l’assurance retraite collective (12,5%) et individuelle (9,3%). Viennent ensuite l’épargne salariale (7,3%) et les livrets défiscalisés (3,7%). A noter que cette épargne ne capitalise plus compte tenu des taux zéro et elle risque d’êrte amputée par la normalisation inéluctbale à long ou moyen terme du marché financier.

Forte croissance des besoins

Selon les auteurs de l’étude, compte tenu de la pression démographique et financière croissante à laquelle sont soumis les régimes de retraite publics par répartition, « le marché de l’épargne retraite en France va accélérer dans les années à venir ». Eres table sur une croissance en valeur du PIB de 3,5% par an et une épargne retraite égale à 50% du PIB en 2023, contre 35,2% du PIB en 2015.

Ainsi, « le montant total d’épargne retraite en 2023 sera proche de 1.500 milliards d’euros, soit une croissance de 8% par an », font-ils valoir. Même si l’épargne retraite française progresse, elle demeure loin de la moyenne de l’OCDE (84,4% du PIB)…