Valls joue au petit jeu des étiquettes

 

Quand vous écoutez Valls, ne tombez pas le piège des « je suis ceci ou je suis cela ». Valls n’a rien à dire, rien à proposer, il cherche comme les autres à se placer, à trouver une place sur l’échiquier. Non,  posez vous d’abord et avant  tout la question tout qu’est ce que c’est à notre époque qu’être de gauche, qu’est ce que c’est qu’être progressiste comme il le clame. Avant de choisir les étiquettes, il faut d’abord définir ce qu’il y a dans le flacon! 

Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle en France, a déclaré jeudi soir se placer « au coeur des progressistes » sur l’échiquier politique.

Interrogé sur la concurrence de l’ancien ministre Emmanuel Macron, qui se présente hors primaire, l’ex-Premier ministre a dit compter sur la dynamique potentiellement créée en sa faveur par le scrutin interne de la fin janvier. Ce qui reconnaissez le ne veut rien dire.

A ses yeux, « une primaire réussie », c’est « beaucoup de monde les 22 et 29 janvier – je suis convaincu qu’il y aura plusieurs millions de Français -, des débats de qualité » et « un choix clair ».

« Je suis convaincu que si ces trois conditions sont réunies et si j’incarne cette République forte et cette France juste, il y aura une dynamique positive en faveur des progressistes », a-t-il dit en référence à son slogan de campagne « Une République forte, une France juste ».

L’évidence s’impose, Valls n’a rien à dire, l’utilisation de mots creux en est la meilleure démonstration. En fait toutes les places sont prises et il ne peut compter que sur la petite légitimité que lui confère le PS. 

« Et moi je suis au coeur des progressistes, d’Emmanuel Macron jusqu’à Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon », a ajouté Valls. Les anciens ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon figurent parmi les sept candidats de la primaire de la gauche.

S’il devait être éliminé à l’issue de ce scrutin, Manuel Valls a fait savoir qu’il n’arrêterait pas la politique pour autant. »On ne se retire pas de la vie politique quand on a une passion comme la mienne pour servir les Français. Mais je serais amené, bien évidemment, à tirer de nombreuses conséquences du choix que feront les électeurs », a-t-il dit. »Je suis candidat pour gagner », a-t-il insisté. « Ne me demandez pas de sauter les haies, je suis là pour convaincre ».

Des débats télévisés entre les candidats à la primaire sont prévus les 12, 15 et 19 janvier. Une quatrième confrontation entre les deux finalistes est programmée le 25 janvier.

3 réflexions sur “Valls joue au petit jeu des étiquettes

  1. L’autre supercherie consiste à faire passe Macron pour un expert en économie, le meilleur d’entre tous.

    Hors quand on regarde son CV, on est en droit d’en douter, il n’y aucune spécialité économique ou financière pure dans ses études, c’est un énarque, qui est passé de l’inspection des finances à la banque grâce aux portes battantes entre technocratie et bankstérisme, au sein de la banque il s’est spécialisé dans les fusions acquisitions, qui requièrent plus des compétences en droit. Macron c’est un peu notre Schaüble, c’est aussi et surtout un ersatz de feu J6M dont le parcours fut assez similaire (ENA > Inspection des finances > Fusion-acquisition au sein de la CGE/Vivendi).

    Bref, je trouve dommage que les journalistes qui ont la possibilité d’enquêter, ne creusent pas plus dans ce domaine : les années de l’ENA à Rothschild. Ce ne serait pas inintéressant.

    J’ai aussi l’impression que c’est le candidat du consensus que veulent nous imposer les médias, avec la crédibilité quasi nulle de sondages bidonnés qui se contredisent : la société française est tellement disloquée et éclatée, qu’il en devient quasiment impossible d’échantillonner correctement.

    J’aime

Répondre à calais62100 Annuler la réponse.