La manière dont les chefs et les élites parlent de l’Islam est importante. Elle détermine des positions et des réactions face aux questions que posent l’Islam en tant que religion, l’Islam en tant qu’idéologie et symétriquement elle passe le scalpel qui divise de plus en plus profondément nos sociétés civiles.
Avez vous remarqué que la colère et l’indignation en Europe sont plus provoquées par les propos de nos dirigeants dhimmis que par la question islamique elle même? Lorsque Riposte Laïque, très en pointe sur ces questions, lorsque Riposte Laïque attaque , très souvent il part des propos d’un Fillon ou d’une Merkel. Plus que l’islam, ce que les combattants anti-islam attaquent, ce sont les soutiens, les propagandistes, les harkis , les collabos de l’islam.
Ce qui scandalise ce sont les inepties prononcées par les élites, les gouvernements, les médias , les éructations de tous ces dégoulinants de la bien pensance médiocre, et cela contribue à cliver et rigidifier les positions.
Le peuple a une réaction négative, une réaction de défense face à l’accumulation de torsions de la vérité, face à la propagande, face au penser-faux et cela compte autant maintenant que sa véritable position face à l’islam. On en arrive à haïr plus Merkel ou Cazeneuve que l’islam.
La question islamique devait être une question interne à l’islam, elle le divise authentiquement , mais elle a muté, elle est devenue question interne à nos sociétés, elles les casse, elle les brise. Et elle le fait parce qu’elle recouvre et habille d ‘autres clivages que nos gouvernants ne comprennent pas, qu’ils ne prennent donc pas en compte. La question du rejet de l’islam devient le mode d’apparaître d’autres antagonismes. Toute la négativité ressentie dans nos systèmes face à la gestion délirante, abusive, de nos élites, se concentre peu à peu sur la critique et le rejet de leur position face à l’islam et par extension face à la question migratoire. De ne pas le comprendre, nos élites sont des idiots.
On a déplacé le problème de l’islam, de là ou il devait être, l’islam, pour le focaliser sur le rejet de ceux qui , pour le soutenir, bourrent le crâne. En soi, ce qui devient déterminant c’est la réaction saine, la réaction de sauvegarde, de défense instinctive des peuples face au bourrage de crâne.
Que dire de cette imbécillité que l’on cherche à nous implanter dans la tête par le biais de moutons à cinq pattes comme l’islam modéré, l’islam de France, l’islam de la République? Rien d’autre que ceci, ces créations artificielles sont perçues comme inadéquates par tout le monde .
Pour les uns ce sont des signes de dhimmitude et pour les autres ce sont des signes inadmissibles d’intervention extérieure, coloniale dans l’islam. Les musulmans refusent à juste titre que ce soient les occidentaux qui se permettent de dire qui est le bon et qui est le mauvais musulman. C’est une prétention et une imbécillité sans nom que de se permettre, dans une religion aussi sensible, pointilleuse de dire ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas; de dire qui est un vrai croyant et qui ne l’est pas. Jamais on n’a fait quelque chose de plus bête, il faut être universitaire subventionné, politicien ou fonctionnaire pour faire pareille erreur. Tout cela a par conséquent l’effet inverse de celui qui est recherché: la colère au lieu de l’apaisement.
Les leaders occidentaux, ont opté pour une terminologie « soft ». Au lieu d’appeler un chat un chat, ils appellent un chat un lapin en peluche . Vous ne trouverez pas un discours d’Obama ou il ose accoler les deux mots, « terrorisme » et « islamique ». On connaît le goût de nos chefs pour la manipulation du vocabulaire et des mots, en faisant disparaître les mots, croient-ils, on fait disparaître les choses!
L’ennemi n’a pas de nom, donc on n’a pas d’ennemi. On n’ose pas le nommer et ceci est ressenti par les populations, même si elles n’en prennent pas conscience claire ! Ce choix est tellement généralisé que l’on peut sans risque avancer qu’il résulte d’une concertation scélérate , ou d’une injonction supérieure. Face au problème de l’islam, de l’islamisme et aux divisions de la société civile face à l’islam, il a été choisi une réponse, une posture. Et cette posture est artificielle, car imposée d’en haut, elle est plaquée et ne tient pas compte des spécificités des peuples et des gens à qui elle s’adresse. On ne doit pas parler de la même façon de l’islam à des Allemands, de Français, des Américains, des Britanniques, des Suédois. Or c’est l’erreur qui est commise, erreur qui vient d’en haut, de tout en haut: ONU, sociétés philosophiques, groupes de pressions occultes…?
Trump est venu bousculer tout cela , la presse s’en est à peine rendue compte. Il a osé tracer la relation entre le terrorisme et l’islam. Il a rompu l’Omerta. Tout ce qu’Obama s’était évertuer à découpler, Trump l’a recollé, de façon lapidaire: en campagne, il a projeté de décréter un « ban », un refoulement total des musulmans à l’entrée des Etats Unis. On ne peut mieux établir la connexion: terrorisme = islam. Et pour faire bonne mesure il a nommé le Géréral Michael Flynn comme conseiller à la Sécurité Nationale , Flynn est célèbre pour avoir déclaré que l’islamisme était « un cancer dans le corps de 1,7 milliards de gens » et que ce cancer « devait être éradiqué ». On est à l’opposé du volontarisme Onusien et Obamesque: ils osent prétendre que les islamistes radicaux et singulièrement ISIS, eux, ne sont pas musulmans du tout! Obama n’a rien compris à la religion dont il se mêle de parler: prétendre que les combattants d’ISIS ne sont pas des bons musulmans ne fait que leur fabriquer des supporters; Obama ne sait pas que dire à un musulman qu’il est un incroyant est un affront terrible.Trump désigne tous les musulmans comme ennemis, mais Obama lui se fait le recruteur des extrémistes car les musulmans se sentent obligés de prouver qu’ils sont bons musulmans. Obama et les Onusiens feraient ou auraient mieux fait d’écouter le fils de bin Laden, Omar bin Laden: “there is no bigger insult for a Muslim than to say that the person is not a true believer ». Il n’y a pas de plus grande insulte pour un musulman que de dire que cette personne n’est pas un vrai croyant ». (Omar bin Laden dans « Growing up bin Laden).
Le clou dans le cercueil cette imbécilité pratiquée à grande échelle par les occidentaux a été enfoncé par Yarnu, think tank sur le Moyen orient: « ces affirmations occidentales sont particulièrement offensantes venant des américains, car elles confirment la perception du monde arabe que des pouvoirs étrangers cherchent à les contrôler ». Et pan sur le bec de nos apprentis sorciers de l’islam de France ou de la République. Ils fabriquent eux même les ennemis. Comme le dit le Prophète: si un homme en accuse un autre d’être un incroyant, l’un des deux à raison et l’autre tort; si l’accusateur a tort, il mérite la mort. D’après Omar bin Laden, son père disait “if you give in to the pressure of infidel governments, your decision will be against Islam.”, « si vous cédez aux pressions des gouvernements infidèles, alors votre décision sera contre l’islam ».
La position de Trump qui trace le lien étroit entre islam et terrorisme, n’est pas plus productive que celle d’Obama, et des élites occidentales, elle fait de tout croyant un ennemi et cela fait beaucoup!
Notre idée est que tout doit être remis en chantier et que les occidentaux doivent sortir de ce bourbier; ce n’est pas eux de décréter qui est le bon croyant ou le mauvais croyant, ils doivent sortir du jeu, et laisser aux musulmans eux même la charge de trancher. Cela les regarde et c’est leur affaire. C’est leur affaire que la sécurité au Moyen Orient. C’est en se mêlant de ce qui ne les regardent pas que les occidentaux d’une part se prennent des coups de la part de ceux qu’ils prétendent régenter et d’autre part divisent, clivent leurs sociétés civiles. La solution c’est le désengagement, pas l’intervention.
L’an dernier le Roi Abdullah de Jordanie a déclaré devant l’Assemblée Générale des Nations Unies: « ces groupes radicaux islamistes n’existent pas au sein ou en marge de l’islam, ils sont tous hors de l’islam, ce sont des hors la loi de l’islam ». (Khawarej). Lui est autorisé à le dire, il est supposé descendant de Mahomet, pas nous . Et qu’il agisse en conséquence, c’est son problème.
La France est Chrétienne (voire Catholique) depuis le baptême de Clovis, qui pour moi, est l’évènement fondateur de notre pays.
Quelques remarques :
– La laïcité est issue du Christianisme : « Tu rendras à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu » (Marc, XII, 13-17; Matthieu, XXII,21; Luc, XX,25).
Il n’y a pas de notion de séparation du spirituel et du temporel dans l’Islam. Donc appliquer la loi de 1905 à la religion musulmane relève du non sens.
– Un musulman peut certes vivre en France, comme un hindou ou un asiatique, mais il ne peut pas revendiquer sa religion comme « identitaire » sous peine d’entrer en conflit avec les Français dit « de souche » ou d’immigration européenne.
Malgré une faible ou voire une absence de pratique religieuse, les français de souche ou d’immigration européenne sont chrétiens (catholiques, prostestants et même orthodoxes) car imprégnées de la culture Chrétienne. Il suffit pour s’en convaincre de constater les levées de boucliers lorsqu’il s’agit de démolir une église dans un quartier ou un village ou encore de vérifier l’attrait touristique du Mont St Michel ou des chemins de Compostelle.
– La question de l’islam en France pose aussi la question fondamentale de la laïcité telle qu’elle est pensée et véhiculée en France depuis 1875, notamment par les partis politiques progressistes (radicaux, socialistes,etc.). Je n’ose pas employer le mot de « laïcard ».
Renier les racines chrétienne de la France n’est pas sans conséquence : « Puisque « Laïc » je ne suis pas Chrétien et que la France n’est pas Chrétienne, alors un Musulman est aussi chez lui, en France », et par extension, il peut imposer sa religion à l’ensemble de la population française.
Pour Maxig, le musulman en France fait donc face à un cas de conscience insoluble pour le moment :
– Soit il se dit Français et héritier quelque part de Clovis, et alors celà revient, vis-à-vis de ces coreligionnaires à apostasier sa propre religion.
– Soit il vit sa propre religion musulmane en cohérence et donc il ne peut se sentir Français.
La seule issue pour lever ce dilemme consiste donc à imposer l’islam en France, de gré ou de force, comme religion d’Etat. Ce qui revient à évicter les autres religions judéo-chrétienne socle de la France telle qu’on l’a connaît aujourd’hui.
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Il y aurait tant à dire pour essayer de départager les jeux et les enjeux des uns et des autres : conflits géostratégiques, instrumentalisation des religions (quand les US partent en guère contre l’axe du mal)….
Je me permets de signaler le livre « Allons aux faits » de Régis Debray où figurent des réflexions intéressantes à ce sujet.
Pour ma part, une nation devrait favoriser un regroupement de ces citoyen vers un but, tendre vers un idéal de société (non pas que l’argent comme valeur suprême comme aujourd’hui). Les droits de l’homme ont permis une individualisation outrancière et donné une arme redoutable par exemple à un Tarik Ramadan.
Une religion politisée comme l’islam est clairement paradoxale dans une société telle que nous l’avons construite après avoir vécu nos guerres de religions. De ce fait, une immigration au compte goutte peut être assimilée… mais plus que raisonnable la cohésion sociale peut devenir problématique… Mais ce n’est pas nos politiciens qui vivent aux côtés de ces nouveaux arrivants, devant subir de plein fouet ces différences de culturelles et de moeurs au quotidien, se coltimer une socialisation du paillasson….
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Français musulmans Pourquoi ne pas parler d’un Islam rationalisé pour les citoyens français musulmans, et adapter la loi 1905 aux nouveaux défis qu’affronte notre société? Votre analyse est parfaitement juste en ce qui concerne les pays musulmans, mais paraît discutable pour ce qui est de notre pays, à moins de sombrer dans le communautarisme institutionnalisé et de laisser loin du pacte républicain chavcun faire sa loi chez lui. Je suppose que ce n’est pas là votre objectif. Cordialement.
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Voir ma reponse à Maxig
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Analyse certes pertinente mais qui laisse pendant le sujet majeur: que faire avec les « nationaux » de confession musulmane ? Pas une mince affaire si l’on considère qu’en bon croyant, ils n’ont qu’une nationalité celle de l’Umma, et que la seule loi qu’ils reconnaissent est celle d’Allah…
Si aucune initiative réformatrice distinguant le temporel du spirituel ne vient des musulmans eux mêmes, n’avons nous, en tant que « koufars », d’autres issues que de nous soumettre (dhimitude) ou d’adopter la position de Trump ?
N’est-il pas nécessaire de s’inspirer de Napoléon et du Grand Sanhédrin pour conclure, à l’image du Pacte passé avec les juifs en 1807, un contrat républicain collectif et/ou individuel avec les musulmans?
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Je me pose bien entendu cette question, mais ce n’est pas une priorité.
Ma priorité est de couper le lien entre les guerres illégitimes que nous menons et les attentats et de sortir de cette évidence: « nous faisons la guerre chez eux, ils font la guerre chez nous ».
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