Le Crédit Suisse conserve un biais légèrement positif sur les actions continentales européennes, et va même ce matin jusqu’à relever son objectif sur l’EUROSTOXX 50 de 3.300 à 3.450 points en fin d’année. L’EUROSTOXX 50 est aujourd’hui à 3.269 points, si bien que le potentiel induit par l’estimation du Crédit Suisse n’est que de 5,5% cette année. On a valu bien plus haut lors des premières Draghinades, on était à 3828 en Fevrier 2015! L’analyste voit cependant un pic à 3.500 points fin juin (+7,1%) avant une légère décrue au second semestre.
Pour alimenter son « optimisme », le bureau d’études cite:
-le maintien d’une politique très accommodante par la BCE au moins jusqu’à l’épilogue de l’élection présidentielle française, à
-la dynamique de progression des résultats des entreprises,
– la décote de valorisation des titres par rapport à leurs homologues américains,
-le taux de croissance attendu cette année sur le vieux continent ou la période favorable du cycle.
Dans un tel contexte, l’équipe de recherche cible les entreprises exposées à la demande intérieure européenne, les banques et les assureurs-vie. Parmi ces dossiers, sont cités les français Atos, Capgemini, Legrand et Alten.
Le principal risque qui pèse sur la région, estime le Crédit Suisse, est l’élection présidentielle française avec un second tour prévu le 7 mai prochain. Évidemment, une victoire de la candidate du Front National poserait la question de l’avenir de l’Union européenne. Mais le bureau d’études estime que l’arithmétique de l’élection fait qu’il n’y a guère de chance pour que Marine Le Pen triomphe au second tour.
Aux Etats-Unis, le candidat donné battu a gagné mais l’écart entre les deux prétendants n’était pas aussi conséquent que celui qui se profile au second tour en France. A ce stade, Crédit Suisse pense qu’une élection de François Fillon ou d’Emmanuel Macron serait un événement positif pour l’économie française.