Remous politiques aux USA après la frappe en Syrie

Aux USA , samedi soir beaucoup d’informations convergent vers l’idée que l »opération Syrienne est  un « false flag », une manipulation, un piège  dans lequel Trump, volontairement ou involontairement serait tombé. On fait la comparaison avec ce qu’a fait Clinton avec la Serbie  au moment de l’affaire Lewinsky quand il a risqué « l’impeachment » en 1999. Aux Etats-Unis on appelle cela la « wag the dog strategy », du nom d’un film de 1997 qui décrit un Président qui crée un problème de politique étrangère en Albanie pour essayer de se sortir d ‘une mauvaise passe .

Les partisans conservateurs de Donald Trump se sont rebellés et s’en sont pris au président après que celui-ci a ordonné une frappe contre la Syrie, soupçonnée d’avoir lancé une attaque chimique qui a tué 86 personnes. L’offensive contre lui pour trahison a commencé.



Michael Savage ex-soutien de Trump prend ses distances et démontre que ce ne peut être le gaz sarin comme on essaie de le faire croire. S’il s’était agi de sarin les intervenants auraient du porter d’autres équipements sous peine de mort. On ne pense  pas à tout quand on fait des false flags!

https://www.youtube.com/watch?v=5MPDxT4wZ38&t=1m15s

 

« Quiconque prétendait que Trump était d’une loyauté aveugle a eu un avertissement aujourd’hui », a déclaré Mike Cernovich, l’un des leaders du mouvement « Alt-Right », un groupe conservateur  qui a accusé le président d’avoir abandonné ses positions électorales isolationnistes, dans une campagne sur les réseaux sociaux portée par le hashtag #Syriahoax (« canular syrien »).

« Nous savons tous qu’Assad n’empoisonnerait pas son propre peuple », a poursuivi ce spécialiste  dans une vidéo mise en ligne vendredi, avançant l’idée que « l’Etat profond » (le « deep state », c’est-à-dire un complot de bureaucrates déterminés à saper clandestinement l’action de M. Trump) « veut une guerre avec la Russie ». « Ils utilisent l’attaque au gaz de la Syrie, qui est un canular, pour déclencher la Troisième Guerre mondiale ».

Alors que certains partisans nient l’attaque chimique, d’autres rejettent l’opinion selon laquelle elle a été ordonnée par le président syrien Bachar al-Assad, blâmant une fausse attaque montée pour faire croire à une action de Damas.

« Pourquoi Assad ferait-il cela alors qu’il est en train de gagner ? », s’est ainsi interrogé Alex Jones, responsable du site « Infowars ».

Alex Jones soutient l’idée que l’attaque était une ruse pour forcer Donald Trump à s’aligner sur les conservateurs traditionnels. Il estime que si le président « cède à ce front anti-Syrie pour prouver qu’il n’est pas une marionnette russe, ils ne vont pas s’arrêter ».

« Trump a fait campagne pour ne pas s’impliquer dans le Moyen-Orient, car cela aide toujours nos ennemis et crée plus de réfugiés (…) Puis il a vu une photo à la télévision », a encore noté l’éditorialiste  républicaine Anne Coulter. Celle-ci a rappelé que M. Trump était opposé en 2013 à une participation militaire américaine au Moyen-Orient.

La plupart des néos conservateurs  ont de leur côté approuvé l’attaque punitive de 59 missiles Tomahawk lancés contre une base aérienne militaire syrienne.

Et Breitbart, le site d’informations auparavant géré par Stephen Bannon, chef de la stratégie de la Maison Blanche, est resté sur une position neutre dans la couverture de cette frappe.

Ce qui est finalement un indice révélateur du désarroi des observateurs face à ce qui est, en l’état actuel des informations, impossible à interpreter.

Ce qui semble évident , c’est que Trump perd un à un ses soutiens au fur et à mesure qu’il donne des gages à l’establishment, au lieu de tenir sa promesse de « drainer the swamp ». Trump a peur de  la lutte à mort, il a peur de l’empeachment. Il donne des gages d’agressivité face à la Russie. Et c’est  la raison pur laquelle il se renie en faisant ce que même Obama n’a pas fait.

Cet épisode confirme nos interprêtations; celui qui apparait comme tenant le pouvoir ne l’a pas, ce qui gouverne, ce ne sont pas les hommes, ils ne sont que des tenants lieu, ce qui gouverne, dans  sa logique et son aveuglement, c’est le Système? C’est exactement ce qui s’est passé avec le Hollande 2012, il a plié en  2014!

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2 réflexions sur “Remous politiques aux USA après la frappe en Syrie

  1. Trump dans le bourbier syrien…. Un autre regard
    Analyse de Bassam Tahhan, spécialiste du Moyen-Orient et de la Syrie, interviewé par Frédéric Saillot le 7 avril 2017

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