Taxation par Macron de l’immobilier: un choix idéologique de destruction des classes moyennes

Les députés ont adopté jeudi en commission la mesure la plus controversée du projet de budget 2018, la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur le seul patrimoine immobilier. L’ISF, que paient aujourd’hui 351.000 foyers dont le patrimoine dépasse 1,3 million d’euros, sera remplacé par un « impôt sur la fortune immobilière » (IFI), de façon à exempter de taxes les valeurs mobilières et les placements (actions, assurance-vie…).

Cette réforme, qui devra être revotée dans l’hémicycle, devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d’euros pour l’État, alors qu’en 2016 l’ISF a rapporté près de 5 milliards. On se demande si ces maheureux indigents du cerveau ont regardé les chiffress, le financement des entreprises ne pose aucun problème dans le système actuel puisque les enrterpsie ont recours au leverage pour se financer. Le crédit et les dettes créées à partir de la prodction monétaire ont supplanté l’épargne.

La majorité a défendu cette mesure destinée « à orienter l’épargne des gros patrimoines vers le financement des entreprises », a résumé le rapporteur général Joël Giraud (LREM).

La réforme a été vivement critiquée à gauche comme « un cadeau aux plus grosses fortunes de France », selon le communiste Fabien Roussel.

« Vous oubliez qu’il y avait le mot solidarité dans ISF », a dénoncé ce député du Nord.

« Plus le patrimoine d’une personne augmente, plus sa composante financière s’accroît », a rappelé la socialiste Valérie Rabault.

A l’inverse, des députés du MoDem (membres de la majorité) et de droite ont plaidé pour une suppression totale de l’ISF, s’inquiétant des conséquences de la réforme sur le logement.

L’imposition des patrimoines immobiliers, qui sont bien souvent le seul patrimoine de plus de 60% des Français est une injustice flagrante dans la mesure ou la valorisation de l’immobilier n’est en général que le reflet de la réelle dépréciation monétaire. Dépréciation déja taxée par les confiscations sur les plus values. Déja les placements habituels des classes moyennes, livrets, produits bancaires sans risque, ne rapportent strictement rien, en surtaxantt le dernier refuge, on achève de laminer les classes moyennes. C’est un choix politique délibéré. 

Macron veut lutter contre ce qu’il appele la rente. C’est un contresens. Ceux qui ont de la rente et qui en bénéficient contrairement à ce que pense Macron qui n’a rien compris, ce sont ceux qui utilisent leur pouvoir d’endettement pour avoir accès aux guichets du système bancaire et ainsi profiter du pillage du bien public: la monnaie. La rente n’est plus chez les petits propriétaires, elle est chez les kleptos, la classe ploutocratique, laquelle s’enrichit vraiement en dormant , s’enrichit en ne payant pas d’intérêt sur ses dettes.  Il suffit de regarder les structures de financement des groupes LVMH, Bolloré, Drahi et autres chouchous de la classe politique.

Le projet de Macron, c’est d’empêcher que les classes moyennes ne deviennent un jour supérieures et ne viennent concurrencer les classes ultra-superieures dont il est le représentant harki au mépris de ses origines. 

Tout le monde, heureusement d’ailleurs, n’a pas vocation à spéculer en Bourse, les classes moyennes ont besoin de produits et de choses simples pour loger leurs économies ou constituer un petit patrimoine afin d’aider leurs enfants. ou même simplement pour garder leur dignité lors de leur retraite ce qui est souvent le cas des artisans  et petits  patrons de PME. Un petit avoir immobilier préserve  leur autonomie et les empêche de  sombrer dans la dépendance. La taxation de Macron et de ses suiveurs est beaucoup plus importante socialement qu’il n’y parait, elle est une mesure de destruction de l’ordre social. 

Si ces mesures scélérates passent, je vous recommande de vous y adapter et d’en tirer les conséquences: faites la grève du financement du logement , surtout du locatif ; vous aggraverez la crise du logement et ainsi vous démontrerez l’imbécillité de ces mesures. Vous accomplissez un service public que eux ne sont pas capables d’assurer, vous fournissez des toits à ceux qui en ont besoin. Non seulement l’investissement locatif  ne rapporte rien en réel une fois toutes les charges et soucis déduits, mais il est au soleil …Le seul placement c’est le cash ou quasi cash , le liquide en attendant la grande remise à zéro. Surtout pas le cash bancaire …Le cash vous permet d’attendre la chute de 50% au moins des valeurs mobilières et des obligations et fonds d’état, cette chute est écrite ,  le cash va vous faire gagner en  pouvoir d’achat beaucoup plus que ce que vous pouvez imaginer. 

« L’IFI, c’est affaiblir structurellement l’immobilier alors que nous sommes en face d’un problème sur le logement. Le risque est grand d’une attaque simultanée sur les bailleurs sociaux et privés », a plaidé Jean-Louis Bourlanges, alors que le gouvernement prévoit d’imposer aux bailleurs sociaux une diminution des loyers pour compenser la baisse des aides personnelles au logement (APL) pour les locataires HLM.

Pour l’UDI Charles de Courson, ce sont « les petits riches » qui vont payer l’IFI et pour le LR Nicolas Faurissier, ce sont même « les classes moyennes ».

« Il restera un abattement de 30% sur la valeur de la résidence principale », a répondu M. Giraud.

Sans éteindre la polémique, le groupe LREM a fait voter un amendement pour créer, dans les deux ans, une mission de suivi de la réforme qui devra évaluer « les effets de la mesure en terme d’investissement dans les entreprises et de répartition des richesses ».

« L’importance des masses budgétaires en jeu, le besoin de financement et d’investissement et la sensibilité historique de cette réforme rendent nécessaires l’évaluation du dispositif », souligne le groupe dans cet amendement.

11 réflexions sur “Taxation par Macron de l’immobilier: un choix idéologique de destruction des classes moyennes

  1. « Le projet de Macron, c’est d’empêcher que les classes moyennes ne deviennent un jour supérieures et ne viennent concurrencer les classes ultra-superieures »
    Aucun risque à mon sens de devenir milliardaire si on est millionnaire… Dans un monde sans croissance le seul moyen pour le milliardaire de le rester est l’augmentation de la dette comme vous le démontrez, mais également d’assurer le financement du social par les classes moyennes supérieures (les millionnaires) au bénéfice de la classe moyenne inférieure. Ça ne coute rien aux milliardaires et donne l’illusion de la solidarité, alors que c’est exactement le contraire qui est fait, puisque les milliardaires qui ne sont pas impactés par les nouvelles mesures, continueront de s’enrichir jusqu’à l’appauvrissement de la classe moyenne supérieur. Macron est un Robin des bois à l’envers qui confirme la théorie du ruissellement, mais du bas vers le haut.

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  2. M. Macron a tout compris: Grèce nous voilà!

    Bonjour. M. Macron a en fait tout compris. Il pompe au maximum le capital des Français au motif qu’il faut valoriser les placements mobiliers pour « tirer la croissance ». Cela lui permet simplement de transférer de plus en plus de ressources vers les entreprises étranglées par l’Euro. Qui elles mêmes alimentent les marchés financiers pour en tirer des profits complémentaires quand ça marche. Donc, en toute logique, après la liquidation du refuge immobilier, quand la veine sera épuisée, la liquidation du patrimoine industriel français déjà bien engagé. Au profit de tous les acteurs financiers qui gravitent autour de la banque Rotschild. Le scénario grec nous pend au nez.

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  3. Je crois pour ma part que l’Ifi est un populisme. Voulant supprimer l’Isf sans se supprimer les voix de gauche et montrant du doigt le rentier bailleur de manière simpliste pour faire diversion.

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  4. Bonjour Monsieur Bertez,

    Pour illustrer cette « philosophie » anti immobilier (et donc anti classe moyenne), voici le lien sur une note d’analyse de France stratégie (oct 2017 site du gouvernement Français), qui imagine exproprier d’un certain pourcentage l’immobilier des Français afin de solvabiliser la dette.

    ainsi vous deviendrez locataire chez vous, si vous ne pouvez pas payer l’état prendra votre bien lors de la vente ou de votre succession.

    http://www.strategie.gouv.fr/publications/resorber-dettes-publiques-zone-euro

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  5. Bonjour monsieur Bertez,
    Le cash, ce sont les billets de banque j’imagine ( d’ailleurs est-ce utile de diversifier les billets en euro, dollar ou francs suisses ou bien euro seulement ?) mais qu’appelez-vous « quasi cash » ?
    Le PEL et livret A sont-ils pour vous du cash bancaire ( fongible donc à la première crise) ou bien du quasi cash ?
    Merci pour cette question de béotien.
    Cordialement

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