Billet: la frivolité de la Valeur, ce cochon de Picasso

La Valeur est au centre de la Modernité, je devrais dire au centre de l’idéologie moderniste.

Vous savez que la critique de la Valeur est au centre de mes préoccupations et que je défends l’idée que dans l’idéologie moderniste, la valeur est libre, elle flotte, elle n’est soumise qu’aux caprice de l’offre et de la demande.

Bien entendu cette liberté de la valeur n’est qu’un leurre, une apparence car derrière les valeurs il y a un pouvoir, une force soit de propagande, soit de publicité, soit de persuasion soit même une violence. Ainsi derrière la valeur des actifs financiers il y a … les banques centrales! Derrière la valeur des oeuvres d’art il y a un monde de marchands, de monopoleurs, de soit disant experts ..bref il y a toujours une clique.

Si vous ne comprenez pas cela, vous ne pouvez rien comprendre ni au marché de l’art ni au marché boursier qui a suivi les traces de ce précurseur. Je le dis souvent l’art est le poisson pilote, c’est lui qui annonce ce qui va se passer dans la société. Ainsi le mouvement vers l’abstraction que je décris souvent a été initié par l’art.

Cette frivolité de la valeur, son incertitude font le jeu de la classe des kleptos, des ploutos et des méga-riches car ce sont eux qui donnent le « la » en matière de valeur. Notre monde est un monde de faux monnayeurs, de faussaires , certes mais un monde ou ils ont pris le pouvoir. Ils sont aidés par leurs complices, les Ponctionnaires et les médiacrates, et toute la classe des pseudo experts que vous voyez à la télé.

La Valeur descend du haut vers le bas. C’est un phénomène qui repose sur l’imitation, la singerie. Le monde de la production de valeur n’est pas démocratique, il est inégalitaire, pyramidal. Les dominés singent les dominants et ainsi assurent le pouvoir de leurs maîtres sur eux même.

L’exploitation décrite, analysée et mise au centre de son système par Marx a été complétée depuis le marginalisme, par l’exploitation du désir. C’est une sorte d’auto exploitation, exploitez vous vous-même par le biais de vos désirs. Les exploités, les dominés reproduisent le système, reproduisent leur servitude… par leurs achats. Et leurs achats les enchaînent à la production.

Le système produit les valeurs qui lui conviennent le mieux pour durer et se reproduire et vous tombez dans le panneau. La femme est au centre de ce système, si vous ne le comprenez pas maintenant,  vous le comprendrez un jour.

La libération actuelle de la femme,  la tentative de castration de  l’homme et tentative bidon de revenir à « un matriarcat simulacre manipulé »,  sont des projets politiques qui découlent des réflexions des ingénieurs sociaux. Ces projets n’ont rien d’innocents. La remontée égalitaire,  la féminisation de la société sont fonctionnelles, elles contribuent en ces temps de crise à solidifier le système, à élargir ses débouchés, son taux de profit, son assise. Il faut que le système du mâle dominant, du phallus, du père,  soit liquidé pour que la femme « prenne le pouvoir », fasse concurrence à l’homme dans le cirque ou les gladiateurs s’affrontent tandis que les maîtres prennent leur pied.

Il y a une double entreprise économique dans la féminisation de la société; doubler la force de travail à exploiter et multiplier, inflater les désirs afin de nouer la servitude. On comprend ainsi d’ailleurs les montées conjointes de l’économie du désir et de l’économie du crédit. Ces deux montées conjointes assurent que l’on ne peut se révolter, on ne peut dévier. Et  comme les femmes occidentales dans leur nouveau rôle n’ont plus le temps, ni l’envie  de faire des enfants pour reproduire leur identité et celle du groupe, alors on importe les enfants des autres, les géniteurs étrangers, ce qui boucle le nouveau système. C’est ce qui lui donne sa cohérence.

Dans nos sociétés le primat du mâle est une aberration biologique: ce serait tellement moins coûteux si il n’y avait que des femelles. C’est ce qui est inconsciemment visé avec ce complément indispensable, l’importation de la reproduction par le remplacisme. Nos sociétés (se) féminisent et complémentairement délocalisent la fonction de reproduction.

Ne riez pas, je me moque des intentions des gens, des excuses qu’ils donnent, des fausses raisons et rationalisations, de la subjectivité, du vécu, je regarde les faits et les tendances qui en découlent.

il en va de même de la montée de l’homosexualité, de la question du genre, du transgenre, de la destruction de la famille et des identités; tout cela vise à désancrer les valeurs, à faire en un mot passer les gens de l’être à l’avoir.  L’être ne coûte rien, l’avoir fait acheter des marchandises, il fait tourner la machine. Quand on « est », on peut être libre, quand on « a » seulement, alors on est mur pour la servitude. La destruction de l’être, donné, gratuit, est au coeur du projet de société voulu par les marchands. Les jeunes de banlieue,  l’avenir de la France a dit Hollande,  n’ont pas d’identité mais ils ont des Nike. Certains plus avancés que les autres se révoltent en devenant des « étants religieux », c’est leur révolte, leur subversion de l’ordre que l’on veut leur imposer.

Le projet inconscient est de vous laisser  sans  défense face à la manipulation de la Valeur par les marchands du temple.

La plus value extraite par les dominants qui peuvent être les capitalistes financiers, les hauts Ponctionnaires, les médiacrates, etc, cette plus value est extraite par la fabrication de la valeur, fabrication  de quelque chose qui ne vaut rien ou presque et dont on suscite le désir. Pas étonnant que les firmes les plus en pointe dans le combat pour nous imposer la modernité et l’hypercapitalisme soient celles qui vivent de la manipulation de nos désirs  et surtout de ceux des femmes, les L’Oréal,  et autres. Rien d’étonnant si un patron de LVMH habille , finance et soutient un Macron.

Ci dessous le cochon Picasso, ses oeuvres se vendent d es milliers de dollars, il fait des expositions mondiales …

En GB 7% des parlementaires sont gays ou bi sexuels. 

2 réflexions sur “Billet: la frivolité de la Valeur, ce cochon de Picasso

  1. Encore un très bon billet de Bertez, vision panoramique et synthétique , comme certaines lois physiques qu’on apprenait jadis il faut apprendre et retenir ces analyses. Elles sont autant de petits cailloux qui nous permettrons de mieux appréhender le désordre qui règne déjà et qui va s’accélérer.
    Bref , au menu la déliquescence de nos sociétés décadentes menées depuis des décennies par un capitalisme dévoyé au service d’une caste prédatrice de dominants dont l’alibi humaniste et moderniste n’est qu’un paravent pour mieux nous faire accepter notre servitude…La dictature de la valeur d’échange nous mènera jusqu’au bout de l’enfer pour que le système se perpétue, c’est tout ce qui compte pour nos idéalistes en col blanc.A quelle sauce seront nous mangés ? Ils n’ont pas encore tranché mais quoiqu’il en soit » nous allons le sentir passer ».
    #Huxley, #Marx, #Orwell, #tous ceux qui avaient autrefois décrit notre enfermement.

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