D’après une étude économique de Natixis, on a observé depuis le début de 2018 le retour de primes de risque souverain sur les taux d’intérêt des dettes périphériques de la zone euro, avec la hausse de l’aversion pour le risque (liée au protectionnisme, à la tension géopolitique internationale, et à la tension politique en Europe).
Le retour de ces primes de risque souverain sur les dettes périphériques de la zone euro est, selon l’étude, « une très mauvaise nouvelle », car : il menace l’Italie (et aussi l’Espagne) de la perte de solvabilité budgétaire et du recul de son investissement ; il montre qu’il y a toujours contagion entre les pays périphériques, ce qui révèle la fragilité persistante de la zone euro ; il rend difficile le retour de la Grèce sur les marchés financiers ; et il pousse la BCE à ne pas normaliser sa politique monétaire, d’où le risque qu’elle ne puisse jamais la normaliser.