Editorial. Quand le Trumpisme prend une dimension historique, cet article n’est financier qu’en apparence.

Y a -t- il une similitude entre ce qui s’est passé en 2000 et ce qui se passe en ce moment sur les marchés?
En 2000 nous avions été précurseur, même un peu trop car nous avions dès novembre 1999 diagnostiqué que nous étions dans une phase de prolongation boursière. Dans une re-sucée avions nous écrit.
Cette phase a duré jusqu’en Mars 2000, date à laquelle les marchés ont décroché.
Ils ont ensuite tenté de reprendre le courant haussier pour échouer cinq mois plus tard à deux doigts du précédent record. ce fut le signal de la curée. Avec la purge des Telcos nettoyée ensuite, par Greenspan.
Depuis quelque temps nous multiplions les analyses négatives, ce qui n’était pas le cas au aparavant.
Auparavant, tout en faisant ressortir la cherté des valorisations et la future absence de rentabilité des portefeuilles dans une perspective de long terme, auparavant nous n’étions pas négatif: les valorisatiosn répétions nous ne sont pas un guide pour prévoir l’évolution des cours de bousre. Ce  qui est un guide c’est le comportement du marché et les observations que l’on peut faire sur le goût du jeu, l’appétit spéculatif.
Nous diagnostiquons  donc cette phase de prolongation maintenant parce que nous constatons objectivement une baisse caractérisée de l’appétit pour le jeu, autrement dit une multiplication des divergences dans le monde financier global . L’unanimité spéculative disparait. On ne veut plus tout indifféremment, un des symptonmes est constitué par l’effondrement du symbole de l’appétit pour le jeu: les cryptomonnaies.
Si vous abandonnez la période 2000 et que vous passez à la période actuelle, vous êtes frappé par une similitude: un sommet avec forte chute en janvier 2018, suivi d’une remontée poussive, hésitante, concentrée, marquée par la multiplication des divergences sectorielles, géographiques, monétaires.
L’unanimité est brisée. Ce qui  fait illusion c’est le résulats des divergences: le reflux des capitaux qui abandonnent la table du casino mondial et s’en vont jouer sur la table du casino américain. Les capitaux se replient sur les USA et ainsi produisent une impression de poursuite de la tendance à la hausse, mais une hausse dont l’extension est limitées. Le marché monte parce qu’il s’affaiblit!
On est revenu à une  fraction de point du Top du 26 janvier 2018.
Il conviendra de rester vigilant sur  une reproduction/ répétition de 2000 , elle est possible. Ne vous hatez pas, les marchés peuvent donner des faux signaux, c’est leur spécialité; attendez de voir si on bute vraiment sur le top de 2018 avant de tirer vos conclusions.
La suite sous le graphique
Ce qui se passe sur le marché mondial et sur les marchés américains est surdéterminé. Ce qui signifie qu’il y a beaucoup de causes et que ces causes s’entremèlent. La réalité elle, est « Une » bien sur, c’est un tout, mais les angles de vue pour la comprendre peuvent être très nombreux . Ils sont convergents: le monétaire, le politique, le géopolitique, le militaire convergent. Mais il y a des décalages dans le temps, et dans les prises de conscience. Par exemple le politique et le géopolitque n’avancent pas au même rythme que l’économique ou le monétaire.
En ce moment c’est le politique et géopolitique qui sont sur le devant de la scène avec la guerre. Nous disons la guerre et non pas la guerre commerciale car nous sommes en guerre froide et tiède. De moins en moins soft notez le.
La guerre commerciale ne se comprend que si et seulement si on admet qu’elle est géostratégique; les USA ont pris conscience  de leur déclin , de la montée de leur rivaux stratégiques et de la montée du pouvoir du Nouvel Ordre Mondial, le pouvoir extra territorial. Ils veulent reprendre la main. Les USA ont compris que leurs ennemis étaiet devenus forts en profitant de leurs faiblesses, dont les faiblesses commerciales, et ils mettent le hola.
Le principe de la reprise en mains est simple, simplet mais il marche car il est pratique: il s’agit de tirer le tapis sous les pieds de la globalisation, de le retirer et de  laisser les naifs qui y ont cru en déséquilibre!
Les idiots qui ont cru de bonne naiveté à la globalisation se voient totalement déséquilibrés: Trump renie tout sans aucun scrupule moral; sans aucune hésitation de conscience;  il sait qu’en politique seule la force sinon le culot comptent. C’est un butor.
Les sanctions sont évidemment l’illustration de ce principe; les idiots se sont fait piéger dans la globalisation monétaire, juridique, culturelle, structurelle et maintenant ils s’apercoievnt que Trump n’a plus qu’à leur inetrdire l’accès au global pour les asphyxier!
C’est ce qui est en train d’arriver aux états de l’Axe du Mal , mais c’est ce qui arrivera à l’UE si elle ne marche pas droit. Seule la Russie de Poutine a compris assez tot ce qui se passait, elle a continué d’investir dans le militaire, dans la force intérieure et extérieure et elle a depuis de nombreuses années préparé son alternative au global. Elle souffre un peu mais moins qu’elle aurait pu souffrir si Poutine n’avait pas été clairvoyant. Poutine va accélérer la déglobalisation, la désinsertion de la Russie, témoin sa vente des Treasuries US. En exemple inverse, les Allemands se sont fait totalement baiser, la chute aux enfers de la Deusche Bank en est l’image symbolique, elle devrait les hanter.
La remise en cause des traités de toutes sorte, les tariffs,  s’analysent aussi comme une mise en application  ce principe: on profite des avancées audacieuses sinon imprudentes de la globalisation pour tirer le tapis et laisser les naifs, les ignorants de l’histoire  .. suspendus dans les airs de leur bonne conscience.
Trump décline maintenant le Make America Great Again d’une façon plus complexe, plus riche et plus cohérente que lors de ses rodomontages électorales.
Il a donné un sens de long terme  à MAGA, il l’a enraciné.
L’une des questions des élections    de mid-term est de savoir si il est suivi par une majorité d’américains dans cette direction.
Nous maintenons que le Trumpisme s’est enrichi qu’il a un sens historique nouveau et que Trump renoue avec le courant qui avait porté Reagan au pouvoir: la fierté, l’ambition, la priorité de la force sur le droit et tous les droits bidons, féminisants et pleurnicheurs  de notre époque. Les conseillers les plus importants de Trump sur la question du commerce viennent du Reaganisme.
Y a t- il une majorité plus ou moins démocratique, éléctorale aux USA pour suivre Trump dans la voie de l’affrontement et de la  reconquête contre  le reste du monde, voila la question.
Pour l’instant les marchés votent dans ce sens:  ils suivent , ils accompagnent, ils facilitent, ils financent  le nouveau  Trumpisme  et ils croient que Trump a la main.
Trump va -til réussir a prendre le controle du Parti Républicain? Le clivage et la polarisation vont dans son sens. 

6 réflexions sur “Editorial. Quand le Trumpisme prend une dimension historique, cet article n’est financier qu’en apparence.

  1. Je ne vous suis pas depuis longtemps mais qu’en est-il de la crise de 2007-2008 dans le processus de votre réflexion depuis la crise de 2000 ? Y a t’il un schéma qui relie les trois crises, celle de 2000, de 2008 et celle qui se profile à l’horizon ?
    J’ai beaucoup apprécié par ailleurs votre « la priorité de la force sur le droit et tous les droits bidons, féminisants et pleurnicheurs  de notre époque » : En effet, cette vérité revient sans arrêt à travers l’histoire, honte à nos élites pour l’avoir occulté ! Et dommage pour ceux qui se sont laissé laver le cerveau.

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    1. Ces crises ont tout la même origine: les excès du crédit et de la spéculation.

      Ces excès produisent des bulles des prix des actifs, et ces bulles lorsqu’elles éclatent destabilisent le système. Mais il faut noter que les excès du crédit ne peuvent se constituer que si les banques centrales les solvabilisent et les accommodent.

      Pourquoi le font elles , pourquoi renouvellent elles ce processus alors qu’elles savent que cela finira mal? Parce que le système ne peut plus tourner sans dopage financier; avant on régulait par les flux et les cash flows, maintenant on régule par les assets, par les prix des actifs selon le schéma de john Law.

      On stimule , cela fait une bulle, la bulle éclate, on restimule, une autre bulle se forme et le processus se poursuit.

      Mais plus on produit des myriades de bulles, plus le couple gouvernement/ banque centrale s’affaiblit, leur bilan devient de plus en plus douteux, pourri. Ce qui incite à penser que les prochaines crises entraineront des doutes sur la monnaie elle même.

      Le schema sera le suivant; situation bullaire, accident de crédit qui fait contagion, forte baisse des collatéraux des cedits, déflation en chaine, panique des banques centrales qui créeront beuacoup de monnaie nouvelle pour stopper la déflation, prise de cosncience de la destruction en cours de la monnaie, fuite devant la monnaie …

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      1. Oui.quelque part on voit l’histoire se construire.Le probleme etant d’apprecier la vitesse ( en decennies en annees?) a laquelle cela se produit.
        on pense alors a cette phrase « comment vous etes vous ruine? doucement au debut puis tres vite vers la fin »…

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  2. « il s’agit de tirer le tapis sous les pieds de la globalisation, de le retirer et de laisser les naifs qui y ont cru en déséquilibre! »

    Merci de parler un peu de l’Europe et en particulier de nos « élites » crétines franco-françaises… Elles nous ont menées à l’abyme en 1870 1914 1940 et 1992 (Maastricht) nul doute qu’elle sauront parfaitement jeter le navire France contre les récifs quand la grande tempête financière que vous annoncez se lèvera…

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