Editorial: le système est un système de tiers payant. Le tiers payant c’est toujours vous! Pour comprendre votre vie.

La grande vérité cachée de nos systèmes fondés sur le tiers payant est que:

« qui paie commande! »

Le tiers payant c’est toujours vous. Quand ils paient c’est toujours avec votre argent.

Feignons d’organiser ces mystères qui nous dépassent!

Nos systèmes sont fondés à la fois sur le tiers payant et sa négation. Pour survivre ce système doit être nié pour continuer.

Ainsi l’exploitation qui est le ressort du système fondé sur l’appropriation privée du capital, doit être rendue incompréhensible, il faut que l’on croie que le surproduit est produit par le capital il ne faut qu’il soit dit et compris qu’il est la part de travail non payée et que c’est en vertu d’ue relation sociale qu’elle est attribuée au capital.

Il ne faut pas qu’il soit su que le capitalisme est une relation sociale, il faut que l’on croie que le facteur capital produit miraculeusement quelque chose.

il faut faire croire que le profit et l’intérêt tombent du ciel! Que la monnaie produit quelque chose!

Tout cela doit être non su, caché, enfoui.

C’est ainsi que le système a sa puissance maximum de mystification. C’est la règle de base des systèmes que ce soit le féodal, le religieux ou le capitaliste : il faut que leurs structures, leurs règles demeurent cachées , ce qui empêche d’avoir une action dessus.. Seul ce qui est conscient donne prise. Vous pouvez maîtriser quelque chose qui vous vient à la conscience, vous ne maîtrisez pas les pulsions inconscientes qui vous animent et vous agissent.

Nos systèmes sont non pas des démocraties mais des systèmes de domination des uns sur les autres; il ne faut pas qu’il soit dit que ce sont des systèmes dans lesquels ceux qui détiennent le pouvoir font croire à ceux qu’ils dominent qu’en realité ils n’ont aucun pouvoir.

Il ne faut pas que cela se sache; qu’ils sont des hommes comme les autres, qu’ils n’ont pas le pouvoir de multiplier les pains et que leur prétention à pouvoir le faire est usurpée.

Ce que je veux faire comprendre c’est qu’il y a complicité entre les dominants et les dominés pour croire à un mythe. Les dominés veulent croire que les dominants ont quelque chose de plus, les dominants savent que non mais ils en jouent la comédie par une posture, un décorum, une autorité et surtout l’usage de la force.

Les dominés ne veulent pas être orphelins, ils veulent croire en dieu sur terre, en l’Etre Supreme dont la Révolution voulait relancer le culte, ils veulent échapper à l’angoisse d’exister de façon autonome et de se sentir responsables de leurs vies, de leurs échecs.

C’est en vertu de cette réalité que les conseillers des dominants ont conçu des systèmes fondés sur la peur , le renouvellement de la peur, le chaos, la menace; il faut que les dominés aient toujours peur.

C’est ce qu’applique Macron qui veut terroriser en escalade les manifestants : il faut qu’is aient de plus en plus peur, d’ou la condamnation du boxeur, leur idole.

Mais il est évident  que le système de la peur doit être vaste, existentiel, intériorisé d’ou la nécessité de dramatiser la question du climat: il faut créer une nouvelle peur comme on le faisait au moyen age, il faut qu’il y ait toujours la possibilité d’une apocalypse, d’un Armaggedon!

Ce qui est structurant pour une société fondée sur la domination c’est la peur de base, celle qui est à la racine, celle à laquelle on ne peut échapper. et cette peur doit être quotidienne sans cesse rappelée, présente à tous instants tout comme l’obéissance qu’ elle produit.

La peur peut être unifiante ou clivante. Bien utilisée c’est une arme redoutable.

On peut utiliser la peur pour unifier la société mais aussi pour la couper pour la disloquer et la diviser.

Ainsi on empêche la constitution d’alliances ou de majorités.

C’est la technique actuelle qui a été choisie: faute de « maîtriser » touts les citoyens on en élimine une partie, on les bannit de la république. On génocide symboliquement une large fraction de la population.

Pour genocider la fraction rebelle de la population il faut la souder d’abord autour d’une peur irrationnelle ; celle de l’immigration, celle de l’autre et de l’Autre. Il faut qu’elle devienne « identitaire » mais sur des bases négatives. Ainsi on construit un peuple de parias, de rejetés, de sous hommes, de non-citoyens, de gens dont l’opinion ne compte pas. Le fameux point Godwin.

Et il suffit, chaque fois que l’on a besoin, d’agiter le grelot, la cloche pavlovienne du racisme ou de l’anti-semitisme comme on le fait maintenant avec les 73% d’agressions de plus sur les juifs et le tag sur sur Bagelstein.

La fonction de la clochette du racisme et de l’anti sémitisme est calquée sur la technique de la guerre, il s’git d’encercler. Telle par exemple qu’elle est encore pratiquée par les CRS contre les Gilets Jaunes, il faut les enfermer, les « nasser » ainsi ils deviennent unis, violents, et se condamnent d’eux même ; au passage on peut se défouler et taper dessus pour évacuer toute la merde que l’on a en soi! C’est un bienfait annexe que celui du défoulement, de la purge de la noirceur de la force de police proto-fascisante.

Nous sommes dans des systèmes sociaux qui organisent l’infantilisation: il faut que les gens n’accédent jamais à la maturité, à la responsabilité, à la pleine conscience de soi.

Il faut qu’il aient toujours un fil à la patte, dépendants, il faut que toujours ils soient incapables de choisir, de comprendre que la logique de la vie c’est de choisir et que quand on choisit on fait son deuil de ce que l’on a abandonné.

Nos société refusent le deuil symbolique de tout ce à quoi on ne peut prétendre . D’ou la publicité envahissante qui a cette fonction d’empecher le deuil. La publicité c’est toujours plus, donc jamais de repos. La publicité entretient la béance, le manque qui font de vous des enfants jamais satisfaits et toujours trépignants face à tous les Macron du monde.

C’est comme je le dis un système d’infantilisation qui consiste à faire croire à ceux que l’on domine que l’on rase gratis, que les free lunchs existent et surtout que ce que l’on donne aux uns, on ne le prend pas aux autres. On puise dans un réservoir sans fond, dans un stock de trésors cachés. Mais dont on prétend avoir sinon la gestion du moins la clef.

Mais la réalité est que c’est parce qu’ on a pris aux autres ou bien parce qu’on va le prendre aux autres, que l’on peut donner. La dette étant l’idéal puisque l’on prend a ceux qui ne sont pas encore nés!

C’est un système pourri qui me semble hérité du glissement de la religion vers la politique , système entretenu par l’école républicaine puis le gauchisme qui en est le l’héritier évident.

Tout système social repose sur l’idée d’un Trésor caché, d’un paradis, de vertus miraculeuses, l’idée de pouvoirs magiques de ceux qui gèrent le système et à ce titre ont le secret de l’abondance, de la part cachée, de la part qui auparavant avait à voir avec le sacrifice, le gaspillage. Les systèmes sont des systèmes d’illusions.

Le mythe du Trésor caché, de la ressource miracle est profondément ancré et personne n’a semble-t-il intérêt ou envie de le détruire;

-pas les salariés infantiles qui haïssent les responsabilités,
-pas les assistés car ils veulent croire que tout tombe du ciel et c’est une question justice ou d’injustice,
– pas les dominants qui pour certains n’ont même pas compris tant ils sont bêtes et pour les autres sont cyniques.

Personne n’a le Graal, le Phallus scintillant mais les régimes, les systèmes sont structurés autour de cet Absent dont l’absence, l’inexistence est niée.

Nos sociétés reposent sur le mensonge

Dans le système de tiers payant les classes sociales se structurent en fonction de mythes qui nient la rareté.

-on veut l’éducation gratuite, c’est un dû
-on veut l’instruction pour tous
-on veut les soins et la vie éternelle pour tous
-on veut la sécurité en toute circonstances
-on veut les distractions gratuites pour tous avec la télé
on veut l’accés aux nouvelles, au savoir pour tous ,ce sont les médias
-on veut jouir à l’oeil des réseaux sociaux, des messageries
-on veut la démocratie mais on refuse de la financer
-on veut etre defendu mais on ne participe pas au syndicat

etc etc

C’est un colossal mensonge que celui qui vous est servi: tout cela vous ne pouvez l’avoir , cela ne tombe pas du ciel et si vous ne payez pas c’est parce que d’autres paient pour vous; ceux qui travaillent et ne font pas le plein de ce à quoi ils auraient droit, ceux qui innovent, ceux qui …

Et puis il y a les Arnault, les Bouygues, les Bolloré, les banquiers, etc eux ont choisi de financer une partie seulement des dons gratuits, ils financent la partie qui leur donne du pouvoir, qui les rend indispensables politiquement , ils financent par exemple les médias, les instituts de sondage, la publicité, ….

Ils se chargent de la propagande, du formatage des esprits. ils contrôlent les valeurs, les principes, le soft.

Car c’est non pas de la production d’acier que jaillit le pouvoir, ce n’est pas le hard, qui confère la valeur ajoutée, non c’est le soft. C’est l’immateriel . La gestion de l’intelligence des gens; de leur monnaie, de leur morale, de leur savoir, de leurs désirs, de leurs manques.

Et vous, comme des malheureux vous gobez , vous tombez dans le piège incroyable que tout enfant normal venu d ‘autre planète déjouerait; vous vous laissez exploiter, tondre, vous les laissez récolter les surproduits de votre travail, le produit de la confiscation de la monnaie bien public, le cash flow, le travail non payé qui leur servira à s’ enrichir et à vous maintenir en état de dépendance et en état d’exploité.

Car le comble dans le système de tiers payant c’est que ce sont pas les tiers qui paient, non le tiers payant c’est toujours vous. quand ils paient c’est toujours avec votre argent.

Parce qu’ ils paient avec le produit de ce qu’ils vous confisquent; vous vous auto exploitez en laissant la prime de jouissance et de satisfaction de la volonté de puissance à d’autres.

7 réflexions sur “Editorial: le système est un système de tiers payant. Le tiers payant c’est toujours vous! Pour comprendre votre vie.

  1. Le problème de la mystification, c’est qu’elle entraîne leurs auteurs dans un puit sans fond qui les amènera à faire des mensonges de plus en plus gros que les autres. Aujourd’hui seulement 1% de la population sait dépassé l’aveuglement ambiant et l’on peut en avoir la mesure dans les urnes avec l’UPR et le vote blanc, et ils sont en constante augmentation. Mon avis, c’est que la situation (économique, financière) va amener à un réveil des conscience pour une minorité, et pas la majorité. Mais le risque c’est que le mécontentement soit la source de guerres, d’atrocités…suiver mon regard (crise de 29, guerre en 39)

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  2. En attendant l’Avant…nous sommes toujours et encore dans l’Après…

    Le seul conseil à donner aux Politiquos : Réformez-vous et vite ! il y a le feu, arrêtez de mettre de l’huile. Parce que qu’un Juppé au conseil constitutionnel, par exemple… hum ! c’est comment dire, explosif pour la constitution !

    Pas de conseils à donner aux forces des ordres, si ce n’est: admirez votre tenue de guerre que vous enfilez encore et encore, comparée à un simple Gilet-Jaune taille unique, unisexe et fluo vous ne faites plus le poids, ni en nombres, ni en coûts, ni en visibilités… Vous n’êtes plus à la mode !!! C’est la vie.

    Pédaler dans la semoule n’a jamais fait un bon couscous !!!

    L’euro mort, sans remord… Et ce n’est pas la faute des gilets Jaunes !

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  3. Oui bon article mais « ils » ne veulent pas le savoir.
    La majorité désire croire au petit papa Nöel et à c’est pas moi c’est lui… et un peu au dessus ils se la jouent comme autant de gamins déguisés qui se prendraient pour des messieurs ou des stars.. J’ai pour habitude de citer Voltaire depuis le lycée car chasser les marchands du temps fait finir en croix : « Il faut donc cultiver son jardin ». Chacun y puisera ce qu’il veut y planter…La bêtise humaine a de beaux jours devant elle….

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  4. Ce que vous décrivez, ce n’est que … la « Modernité ».

    Le moyen-âge n’était pas qu’une période de peurs. Certes, il y a eu la peste du XIVe, mais ce fut aussi l’époque des cathédrales! Pensez au sourire de l’ange de Reims.

    Au moyen-âge, le serf ou le vassal obéissez certes à son Seigneur, il y avait donc un rapport de domination. Mais le Seigneur avait obligation de protection de ces vassaux. Protection, contre un ennemi extérieur, mais aussi contre les aléas de la vie (famine, climat, etc…).
    Si le seigneur manquait à son devoir, le lien féodal était rompu. Ses Vassaux ne lui fournissaient plus, ni le produit des champs, ni les équipements, ni même les troupes.

    Les rapports dominants, dominés étaient alors beaucoup plus équilibrés, et les rois de France n’avaient un pouvoir que relatif et non absolu.
    Lorsque l’un de ses vassaux refuse de lui obéir, Hugues Capet lui demande :
    – Qui t’a fait comte ?
    Et l’autre de répliquer :
    – Qui t’a fait roi ?

    Aujourd’hui, en prétendant, que l’Individu se construit de lui-même, indépendamment, des autres, de la société, de son histoire et niant une quelconque autorité transcendante; il en arrive à croire que tout descend « du ciel » gratuitement, grâce à son génie propre, que tout lui est dû, et in fine, que les autres ne comptent donc pas…
    La modernité est le terreau des totalitarismes.

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  5. « Pour survivre ce système doit être nié pour continuer. » N’est-ce pas aussi ce que l’on dit du diable, que sa plus grande plus grande victoire est de nous avoir fait croire qu’il n’existait pas.

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