Texte plus ou moins éditorial. Les marges des entreprises augmentent… mais la profitabilité a tendance à s’éroder ce qui pose problème

Je n’ai pas l’habitude de commenter le travail de notre ami ,Guy de La Fortelle, il a ses idées, j’ai les miennes et souvent nous rejoignons, heureusement.

Ici Guy nous offre une réflexion sur la question des marges bénéficiaires du système productif et il souligne la progression continue de ces marges bénéficiaires.

Qu’est ce qu’une marge bénéficiaire ? Suivez nous bien s’il vous plaît. Vous avez une chance unique de comprendre dans quel système vous vivez!

Qu’est-ce qu’une marge bénéficiaire ? C’est un ratio, le ratio du bénéfice, de l’éxcédent , du surplus réalisé par l’entreprise divisé par son chiffre d’affaires.

Si l’entreprise produit un excédent  30 sur un chiffre d’affaires de 100, sa marge bénéficaire est de 30%.

On peut calculer des marges de différentes façons selon ses besoins , marges nettes, marges brutes, excédent brut d’exploitation, cash flow , EBITDA etc mais le principe est toujours de les rapporter à la même grandeur, le chiffre d’affaires.

La marge bénéficiaire quelle qu’elle soit est un indicateur qui a son utilité pour le chef d’entreprise, pour le manager, c’est un outil de gestion. Elle permet de fixer une politique de prix, de salaires, d’investissements etc.

Mais la marge bénéficiaire n’est pas l’indicateur « relevant », adapté  pour le capitaliste. Suivez nous bien.

Le capitalsite qu’il soit particulier, banquier ou boursier apporte des capitaux et ce qui est important pour lui c’est de savoir combien lui rapportent ses capitaux.

Il mise avec ses capitaux et ce qui l’intéresse c’est de savoir  ce que sa mise lui rapporte. Donc l’indicateur clef pour le capitaliste ce n’est pas la marges bénéficiaire quelle qu’elle soit, non pour lui , l’indicateur c’est la rentabilité, la profitabilité des capitaux investis.

Si il a investi 1000 pour faire un chiffre d’affaires de 100 et que l’entreprise fait une marge nette de 30 , alors la profitabilité est de 30 divisée par 1000 c’est a dire de 3%.

La marge bénéficiaire est bien élevée, elle est de 30% mais la profitabilité est très faible: 3%.

Je pense  que vous me suivez  maintenant.

Les gouvernements et les élites  ne veulent pas que l’on parle de profitabilité du capital car ils vivent dans un monde truqué, un monde dont on ne veut pas qu’il soit dit qu’il est capitaliste. Il faut occulter les vrais mécanismes économiques et financiers car si ils étaient clairs, intelligibles, évidents , alors les élites et leurs complices, les politiciens, les « ponctionnaires », les syndicats, les médias alors poseraient les bonnes questions!

Il faut faire oublier l’indicateur le plus important, la profitabilité du capital parce que si on le mettait en avant, alors on se poserait des questions comme le fait Mélencchon avec ses questions gênantes sur les bénéfices du CAC 40.

Si on situait le débat économique là ou il doit être c’est à dire le taux de profit exigé par le capital pour investir, alors on entrerait dans le vif du sujet; quel est le taux de profit optimum, la taxation optimum; faut-il autoriser la libre circulation des capitaux, faut-il accepter la logique de la Bourse qui est celle de la recherche du profit maximum pour le capital quel que soit le coût social ? etc etc.

Est il normal que le capital bénéfice de la politique monétaire de l’argent gratuit ce qui lui donne une plus value considérable en dormant, alors que les classes moyennes, elles, n’ont aucune rémunération pour leur épargne durement gagnée et économisée? Est il normal d’enrichir encore plus les riches et d’appauvrir les retraités?

Vous voyez ce sont des questions essentielles qui, si elles étaient posées mettraient Macron très  mal à l’aise, donc il ne faut pas les poser . Je serai étonné que quelqu’un accepte un débat avec moi sur ces questions!

Il faut que le peuple ne se pose pas la question du système dans lequel il vit , le système doit demeurer opaque, non-su, non compris pour durer.

Et donc il faut escamoter l’indicateur essentiel de l’économie qui est le taux de profit rapporté à la masse de capital investi.

Et c’est un problème terrible car nos sociétés sont très gourmandes en capital: les hommes sont remplacés par les machines, par les recherches, par les dépenses d’innovation, par les robots …L’intensité capitalistique de nos sociétés  ne cesse de progresser, il faut toujours plus de capital pour faire les chiffres d’affaires, c’est à dire les GDP.

La composition organique du capital pour employer un langage technique ne cesse de monter.

la profitabilité du capital est centrale; elle détermine la masse de capital qui va dans un secteur. Si la profitabilité est forte, les capitaux y vont. Si la profitabilité est faible les capitaux le boudent, il décline. Si la rentabilité dans la production est faible avec des risques élevés, alors les capitaux vont ailleurs, ils vont dans la finance, dans la spéculation, ils cherchent leur performance dans les mouvements boursiers. Le jeu boursier fait concurrence à l’investissement productif: c’est le vice de nos systèmes depuis que les politiques monétaires sont scélérates c’est dire menées pour créer des effets de richesse.

La profitabilité c’est ce qui attire les capitaux, ce qui ainsi déclenche les investissements, ce qui ainsi produit de l’embauche et ensuite ayant embauché distribue du pouvoir d’achat. Ce pouvoir d’achat salarial produit la demande qui est adressée à l’économie et donc fait tourner la machine.

Profitabilité satisfaisante du capital =afflux des capitaux=dépenses d’équipement=embauche= distribution de pouvoir d’achat= demande solvable= la machine économique tourne.

 

Mais chut il ne faut pas que ce que je vous décris soit clair car alors on se poserait trop de questions.

Comme celle ci : quelle est la profitabilité optimum du capital,   quel taux de profit les capitalistes doivent ils exiger pour investir, quel est le rôle de la Bourse et de la libre circulation des capitaux dans tout cela, quel est le rôle des rachats d’actions, des dividendes, des dettes; quel est le rôle de la financialisation, quelle est la cause des complicités entre les politiciens et les capitalistes, le rôle de l’argent dans la politique…

Il ne faut pas que vous compreniez tout cela car si vous compreniez vous pourriez discuter, critiquer , rire des imbécillités de Macron et du gouverneur de la Banque de  France. Ce  sont des illusionnistes et leur art est de vous faire regarder ailleurs, ailleurs que là ou les choses se passent.

Un mot pour terminer .

Pour lutter contre la crise de solvabilité, les gouvernements et les banques centrales ont créé de l’argent tombé du ciel,  cet argent ne vous pas été distribué à vous, non il a été donné aux banques qui ont prêté aux gens et aux institutions qui avaient le reins solides, cet argent été prêté aux riches et aux ultra-riches.

Comme ils consomment peu en regard de leurs moyens,  ils épargnent  et « investissent »   beaucoup et comme les conditions économiques sont médiocres, ils investissent non pas en créant des usines et des outils de production, mais en achetant en bourse du capital ancien. Ils achètent des actions, de l’immobilier de luxe, du « papier ». Donc ils font monter le prix des « papiers » et l’argent distribué par les banques centrales continue d’enrichir les plus riches tout en gonflant leur fortune exprimée en cours de bourse.

C’est une pompe, un cercle vicieux qui rend les riches toujours plus riches alors que les pauvres eux n’ayant pas de portefeuille boursier, ne profitent de rien. L’argent tombe sur la tête des riches; mais ils ne le font pas tourner dans l’économie, ils le font tourner entre eux. L’argent reste  captif chez des gens qui ne le font pas ruisseler comme on dit.

Mais ce que personne ne  vous dit c’est la chose suivante: quand  vous faites passer un cours de bourse de 100 à 300, vous augmentez la fortune des riches mais les riches,  attention ils veulent rester riches,  ils exigent du manager qu’il réalise de profits non pas sur  100 mais sur 300! Les riches ne veulent pas que la bourse baisse. Les détenteurs du capital exigent que le manager « délivre » donc ils lui imposent une contrainte de profitabilité fondée non sur le capital misé au départ, le capital productif, mais sur le capital boursier, celui qui a beaucoup monté en raison de la politique des banques centrales .

La politique des banques centrales est inflationniste pour les riches car leur fortune boursière monte sans arrêt mais  elle est déflationniste pour les pauvres  et les salariés car la contrainte de profit et de  profitabilité  qu’on leur impose est de plus en plus forte. Quand on fait monter la Bourse, alors on fait en sorte que la Loi d’airain du profit soit encore plus dure pour les salariés.

Voila ce que l’on vous cache.

Si un capital de 1000 rapporte 3% avant la hausse de la bourse , il ne rapporte plus que 1% quand la bourse a monté et que la valeur boursière du capital a triplé à 3000!

Le système est parfaitement organisé pour transmettre la contrainte du profit.

Si la contrainte de profit n’était pas transmise, ce qui est la fonction des managers modernes, alors les cours de bourse s’effondreraient. La fonction des stocks-options est de faire en sorte que les managers respectent la contrainte de profit. Les managers sont payés en fonction de la création de valeur, c’est dire en fonction des performances boursières.

Pour  les managers c’est la carotte qui  les force à transmettre la contrainte de profit imposée par le marché boursier, par la concurrence des capitaux entre eux et la par libre circulation des capitaux.

La politique des banques centrales pour soi disant accélérer l’inflation est une escroquerie intellectuelle, en pratique elle est déflationniste pour vous, elle n’est inflationniste que pour le portefeuille des ultra riches.

Bonne lecture de l’ami Guy. 

 

Les marges des entreprises augmentent
     
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Mon cher lecteur,
Les marges des entreprises ont augmenté de 8 % entre 2000 et 2015 dans les pays développés.
C’est ce qui ressort d’une grande analyse du FMI sur un million d’entreprises venant de 27 pays.
8 %, c’est loin d’être anodin, surtout pour un échantillon d’une telle ampleur : il s’agit d’un mouvement de fond et le FMI ne s’y est pas trompé même s’ils sous-estiment à mon avis les effets déjà induits.

Les marges augmentent plus vite que les salaires

Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une «  surperformance » par rapport aux salaires et de manière générale tout ce qui compose les coûts d’un produit ou service :
Si vous augmentez les salaires de 10 % en conservant vos taux de marges, votre marge augmentera également de 10 %. Ces 8 % viennent donc EN PLUS.
Mais de toute manière, cela fait longtemps que les salaires réels n’augmentent plus dans les pays développés.
Le FMI note que sur la même période la part des salaires dans l’économie s’est contractée de 2 % de PIB. Ajoutez à cela d’importants gains de productivité et vous avez un carton plein pour les bénéfices des entreprises.

La théorie ne prévoyait pas ça (enfin, la théorie…)

Cette augmentation des marges paraît d’abord contradictoire : théoriquement, la libéralisation économique qu’a connue le monde sur cette période — l’adhésion de la Chine à l’OMC en 2001 — aurait dû accroître la concurrence entre les entreprises et comprimer leurs marges.
Il s’est pourtant passé l’inverse.
Il faut dire que ces 8 % de marge en plus ne sont pas uniformément répartis. Pas du tout.
Cette augmentation est presqu’entièrement captée par 10 % des entreprises (en bleu ci-dessous) :
augmentation des marges des 10%
[Cette augmentation] est particulièrement prononcée dans les entreprises non manufacturières et dans celles qui recourent le plus intensément aux technologies numériques Toutefois, au sein de ce secteur, les marges élevées se concentrent dans un petit nombre d’entreprises .
90 % des entreprises ont dû et doivent encore se battre pour éviter de voir leurs marges s’éroder pendant que 10 % d’entre elles ont au contraire vu leurs marges exploser de plus de 30 %.
Et ces entreprises sont de 2 sortes :
  • il y a d’abord les entreprises qui règnent en maître sur des niches et sont généralement de taille relativement modeste et puis il y a surtout,
  • ceux dont on parle tout le temps, qui réalisent la part du lion de ces marges, les entreprises des technologies numériques, les GAFA, FAANG et autres acronymes décérébrés.

 

Les géants du numérique captent l’essentiel de la manne… Et cela n’a rien d’évident

Facebook marge à près de 50 %, tout comme OracleMicrosoft à plus de 30, c’est 25 % pour Apple, un peu moins pour Google, mais ils dépensent 20 milliards de dollars en R&D chaque année, soit 15 % de leur chiffre d’affaires !
Pour des entreprises de cette taille, ces chiffres sont particulièrement élevés. D’autant qu’il n’est pas si évident que ce secteur doive avoir des marges aussi extraordinaires.
Facebook n’est littéralement qu’un trombinoscope en ligne (c’est d’ailleurs la traduction du mot facebook, livre de visages) avec des fonctions de partage et de publication.
Refaire les fonctions essentielle d’une application comme Uber coûterait aujourd’hui quelques dizaines de milliers d’euros à peine.
La société Sun Microsystems a développé au début des années 2000 le logiciel Open Office, un concurrent gratuit à la suite Office de Microsoft, qui n’est pas loin d’être aussi bien en plus d’être gratuit.
Netflix est un simple service de vidéo à la demande reproductible aisément.
Une entreprise comme Apple qui a longtemps eu une avance considérable sur ses concurrents n’a plus vraiment d’avantage comparatif par rapport aux autres constructeurs d’ordinateurs et téléphones.
Google, qui est aussi à l’origine une entreprise avec un grand savoir-faire n’a plus vraiment de barrière à l’entrée sur ses activités principales…
Amazon n’est jamais qu’un très gros site d’e-commerce…
Il n’y a pas besoin de construire des usines et des chaînes de production compliquées et onéreuses, de maîtriser des activités complexes …
Mais vous allez me dire que j’oublie l’essentiel…
Uber est la seule entreprise de taxi qui permet de commander aux 4 coins du globe, Facebook et ses filiales sont les seuls réseaux sociaux sur lesquels retrouver ses proches à coup sûr.
Amazon est le plus grand magasin du monde…
Leur valeur est dans leur taille, leur inventaire, dans leur monopole.

Le grand retour des monopoles

Les entreprises technologiques doivent avoir un monopole ou sont vouées à disparaître car elles fournissent des services à faible valeur ajoutée et désormais facilement reproductibles par des concurrents.
Par exemple, pensez-vous qu’il est difficile de créer un concurrent à Amazon ?
C’est pourtant ce qu’à fait l’Américain Marc Lore en à peine 2 ans (et 800 millions de dollars) en créant jet.com. Cet ancien d’Amazon avait tout compris et surtout BEAUCOUP d’argent.
Il s’est contenté de créer un inventaire considérable, sans avoir les stocks directement… Mais en les achetant sur Amazon et d’autres sites d’e-commerce et en les vendant à prix cassé sur son site.
Vous me direz qu’il est interdit en France de vendre à perte, mais Amazon ne s’était pas plus gêné.
Le site a été lancé en 2015 et revendu en 2016 à Wall-Mart pour 3 milliards de dollars, soit plus de 2 milliards de bénéfices.
Si demain vous interdisiez Google, Facebook, Uber et Amazon en France, il ne faudrait pas longtemps avant que d’autres prennent la place et proposent un service équivalent.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en Chine.

Le coût précis et exorbitant d’un monopole

En France Prenez le cas de LinkedIn, le réseau social des professionnels qui a un monopole sans partage sur le monde professionnel. Il a été racheté par Microsoft en 2016 pour 26 milliards de dollars. Son concurrent français Viadeoa été vendu au Figaro la même année pour 1,5 millions d’euros (soit 15 000 fois moins).
Pourtant, en 2010, Viadeo comptait 2 fois plus d’utilisateurs que LinkedIn en Europe. Que s’est-il passé entre-temps ? LinkedIn levait 100 millions de dollars de capital et s’endettait massivement pour son développement et Viadeo un maigre 3,5 millions.
La différence entre Viadeo et LinkedIn, c’est l’argent.
Voilà que tout s’explique. La bataille gagnée par LinkedIn a été très intense en capital. Excessivement. Et ce capital demande une rémunération. Une fois en situation de monopole, LinkedIn peut mais surtout doit faire des marges gigantesques pour rémunérer son capital.
Prenez Uber. La société n’a pas encore gagné un centime de bénéfice mais il est déjà écrit dans ses comptes, qu’entre ses dettes et son capital, elle devra générer 100 milliards de bénéfices pour que ses actionnaires et créanciers commencent à faire un bénéfice… Cela fait beaucoup d’argent pour un secteur d’activité, les taxis, à faible valeur ajoutée et sans aucune barrière à l’entrée.
Alors dites-moi cher lecteur, que faut-il faire ? Vaut-il mieux qu’Uber fasse faillite portant un coup, peut-être fatal, à de grands investisseurs et banquiers ? Ou bien qu’ils ne fassent pas faillite assoient durablement leur monopole et prélèvent plus de 100 milliards de dollars sur le travail de millions de chauffeurs de taxis ?
Oh cette question est importante.

La mauvaise idée du FMI, l’allégeance des banques centrales

Le FMI s’inquiète à juste titre de la puissance de marché de ces grands groupes. Mais comme d’habitude, au lieu de régler le problème à la source, ils préfèrent plaider pour de nouvelles réglementations… Ceux-là mêmes qui ont procédé à la grande déréglementation depuis la fin des années 1980 ont tourné casaque.
Mais réglementer Uber et consorts revient à accepter et asseoir leur avantage financier et leur position dominante. Il y a un jeu malsain de dépendance mutuelle entre ces géants et les pouvoirs publics.
De toute manière les banques centrales ont déjà répondu à la question en forçant le crédit à outrance : elles préfèrent sauver Uber et toutes les entreprises qui s’endettent sans fin dans une course folle au monopole.
Dans un paradoxe de façade, les banques centrales contribuent à rendre nos économies monopolistiques.
Si LinkedIn n’avait pu lever ces sommes astronomiques, ils n’auraient pas leur monopole et Viadeo serait autre chose qu’un zombie à l’heure actuelle.
Il en est de même de tous les grands groupes technologiques qui captent l’essentiel de la valeur créée depuis 10 ans.
Une entreprise comme Uber devrait faire faillite et les grands GAFA actuels devenir obsolète à grande vitesse… Mais c’est sans compter leur puissance financière et le crédit illimité des banques centrales.
Nous savons désormais que les banques centrales ont abandonné toute idée de normalisation.
Cela signifie une nouvelle période de fastes pour les marchés boursiers, au prix d’une ponction mortelle et de la destruction de nos démocraties.
Faut-il revenir en bourse et vendre son âme…
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
Source :

7 réflexions sur “Texte plus ou moins éditorial. Les marges des entreprises augmentent… mais la profitabilité a tendance à s’éroder ce qui pose problème

  1. Je me souviens aussi de cet ex business modèle français qui a valu 150 euros l’action pour finir à 2 au plus bas du scandale après mis à nu du hors bilan et comme cela ne suffisait pas des fausses factures pour gonfler le ca. Société encouragée à l’achat par toutes le banques détenant des participations jusqu’à la veille de la chute…

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  2. J ‘aime bien votre exemple mais il est simpliste. Qui investirait 1000 pour un ca de 100 personne, personne et nul besoin de calculer la marge bénéficiaire pour le voir. Ce qui m’intéresse personnellement c’est de savoir comment ils dopent la valeur de ce capital initial qui peut valoir en bourse 3000 pour toujours 100 de ça.

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  3. Passionnant merci!

    Mais je sais déja que Uber,Netflix ou Tesla feront faillite!

    Je voudrais apporter quelques corrections en ce qui concerne les GAFA:

    Amazon n’est pas uniquement un grand bazar en ligne,ils on un savoir faire unique dans leur gestion service client(de qualité).La mentalité est totalement différente de la FNAC par exemple.

    Facebook n’est pas seulement une vitrine mais un outil publicitaire ultra efficace pour ses adhérents.

    Google est un service de très grande utilité publique .On peut y chercher ou y apprendre beaucoup de choses gratuitement.On peut utiliser android gratuitement,alors qu’il a fallu payer le monopole windows pendant des années.

    Ce ne sont pas de simples entreprises monopolistiques du type EDF ou Véolia.Elles apportent vraiment une autre dimension.

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  4. J’apprécie beaucoup vos analyses car elles ont le mérite de constituer une approche systémique très cohérente où chaque partie est au service du tout.

    L’ampleur du programme de « libération » comme vous l’avez appelé dans un précédent éditorial est colossale : casser les monopoles, répudier les dettes, mater les banques centrales, briser les liens incestueux entre politique/média/grand capital etc. etc. Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain en restaurant un véritable capitalisme et pas en tombant dans le socialisme débridé (le green new deal pour arroser les copains vendeurs de soleil et de vent devient furieusement à la mode!) .

    J’en reviens à la question fondamentale « que faire? », par où commencer ? Vous allez me répondre qu’il faut laisser faire l’histoire, action/réaction/résultante. D’accord, mais d’où viendra l’étincelle initiale et surtout comment faire en sorte qu’elle ne soit pas éteinte immédiatement par « le système » ?

    Ray Dalio et Ron Paul sont de très grands chacun dans leur domaine, mais ils sont complètement isolés quand ils réclament un changement de système, ce sont des grands témoins. En France, nous n’avons même pas l’équivalent en terme de notoriété. Vous voyez l’ampleur du chemin…

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  5. Brillant. Je rêverais de vous voir débattre sur la place publique avec nos pseudo-politiciens, dépoussiérer la table pour laisser à voir tout le non-dit…..mais le niveau des français en économie étant ce qu’il est……
    Merci pour votre travail.

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