Les détenteurs de capitaux se sont enrichis de $12 trillions au cours des premiers mois de 2019 parce que les banques centrales ont décidé de refaire un round de largesses monétaires. … parce que la situation économique et financière est déplorable; parce que l’on risque à nouveau la Crise.

Le pouvoir de prélèvement des ultra-riches a donc progressé de $12 trillions en 4 mois. Celui des autres agents économiques et citoyens a stagné, voire il a baissé car partout on accroit les prélèvements sur le travail, ne serait-ce que pour la tarte à la crème du sauvetage de la planète … mise en danger par les capitalistes eux mêmes.

C’est pire que l’enrichissement ancien des rentiers qui prospéraient en dormant, c’est un enrichissement magique.

Depuis la grande crise d’il y a 10 ans provoquée par les excès du capital et surtout par ceux de la finance, les très grosses fortunes ont été multipliées par 2,9 fois en moyenne. Depuis 2016 la plupart des très grandes fortunes ont doublé.

Sans risque puisque les banques centrales n’ont eu de cesse de rassurer et de dire comme en décembre 2018 qu’elles garantissaient la poursuite des largesses. Quand la logique  menace de jouer et d’entamer les gains, les autorités monétaires en rajoutent, elles arrosent de liquidités gratuites pour faire remonter les cours de Bourse.

Les banques centrales prennent le risque à leur compte, elles assurent et tendent des filets de sécurité  -le fameuxPut-  pour et en faveur du seul capital financialisé.

Cette assurance c’est encore la masse, le peuple, les citoyens  qui la paie/ou la paiera  car les banques centrales n’ont qu’un capital dérisoire, quelques trillions seulement.

C’est un accroissement des inégalités qui est tombé du ciel, imposé par les élites,  sans contrepartie, c’est une forme de vol puisque sur un gateau qui ne croît plus, la part des uns augmente, faisant ainsi baisser celle des autres. C’est ce que l’on appelle un effet de dilution.

La croissance est très faible, elle est quasi nulle en réel et les banquiers centraux cherchent à peser sur le pouvoir d’achat des masses en fabriquant une inflation minimum de 2% des prix des biens, des marchandises et des services.

En résumé les banquiers centraux sans que qui que ce soit proteste font gagner 12 trillions aux détenteurs de capitaux pour appauvrir les masses et singulièrement les salariés. Et plus encore, les retraités.

Cette politique repose sur des mensonges et elle est criminelle.

Elle augmente sans raison la masse de capital qui recherche son profit, qui impose sa mise en valeur et ce faisant elle exige que l’on extraie toujours plus de profit.

L’accroissement de la masse de capital qui cherche son profit oblige à ponctionner sur les valeurs ajoutées, il force à la surexploitation . Cet accroissement  augmente la tendance à la déflation à deux niveaux ; d’abord en rognant sur les revenus distribués au facteur travail et ensuite en fixant un taux minimum de rentabilité pour les investissements ce qui en décourage et élimine beaucoup.

Ainsi, les largesses de 4 trillions de la Banque Centrale américaine se sont retrouvées non dans les investissements ou les salaires, mais dans les rachats d’actions, rachats de leurs popres actions par les entreprises.

Je suis capitaliste, je défends becs et ongles le capitalisme productif, celui qui produit des richesses pour la société dans son ensemble et qui à ce titre est légitime.

Ce capitalisme a sa raison d’être comme étant meilleur producteur que le socialisme et comme créateur d’emplois.

Ce capitalisme  enrichit celui qui détient le capital et en même temps distribue des revenus et produit des emplois. C’est le deal, le contrat implicite du système.

Ce contrat n’est plus respecté.

Dans le capitalisme de production, il n’y a pas d’enrichissement sans cause, tombé du ciel ou alors si il y en a c’est parce que le système est devenu pervers, monopolistique , crony ou financialisé.

Le populisme a de beaux jours devant lui , aussi bien le populisme de droite que celui de gauche.

Les populismes   montent , ils sont divisés, mais ce n’est que temporaire, ce n’est qu’un moment de l’histoire car un jour, soit il y aura réunification des deux camps soit l’un l’emportera sur l’autre.

Ci dessous le graphique qui illustrent ces 12 trillions d’aubaine.