Le FMI veut que l’Europe s’américanise et se financialise encore plus! Les scélérats veulent encore frapper.

Le Fonds monétaire international a proposé que l’Union européenne améliore la transparence, la surveillance réglementaire et les règles en matière d’insolvabilité sur les marchés de capitaux.

Ces propositions visant à créer un système de marché des capitaux plus solides, a déclaré un haut responsable du FMI.

Les efforts de l’Union européenne pour créer une Union des marchés de capitaux (UMC) ont peu progressé jusqu’à présent. Les marchés de capitaux sont perçus comme offrant des avantages majeurs, tels qu’encourager les entreprises à mobiliser davantage de fonds par le biais d’actions et d’obligations plutôt que de s’appuyer  sur des prêts bancaires.

En clair les pays européens sont resté orthodoxes et traditionnels face aux innovations financières, le risque est resté en grande partie en banque et la production de crédit est donc limitée par la situation du système bancaire . Il faut changer tout cela.

La dérégulation financière des années 80 avait pour objectif de repousser les limites du crédit imposées par les fonds propres des banques, la rentabilité des banques  et la prise en compte des risques; la volonté de créer un marche de capitaux européens a pour objectif de passer outre .. comme aux USA. Produire plus de crédit , sans limite tant que l’on peut en gaver les marchés.

Le projet de marché européen des capitaux  été lancé en 2015 et constitue un élément central du mandat actuel de la Commission européenne qui doit expirer. Cependant, après la réinitialisation du projet en 2017 et l’adoption de 11 nouvelles lois par l’UE, la plupart des entreprises européennes obtiennent toujours leur argent des banques.

Cela contraste avec les États-Unis, où les entreprises exploitent les marchés financiers, qui ont une plus grande capacité à répartir les risques plus équitablement dans l’économie.

Ne  vous y trompez pas, le mot équitablement est un hommage du vice à la vertu car ce que l’on appelle la dissémination des risques c’est par construction  inéquitable: il s’agit  de repartir les risques auparavant supportés par les banques  sur le public c’est a dire sur vous! Sur vos caisses de retraites par exemple. La répartition équitable des risques au sens du FMI cela consiste à faire toucher des commissions aux banques et à les inciter a vendre les risques qu’elles prennent au public, c’est à dire à transferer les risques de ceux qui ont vocation à  les prendre à ceux qui n’ont pas vocation ou les moyens de les supporter!

Vous ne voyez aucun média ou homme politique pour analyser ces scélératesses. Comment un Le Maire comprendrait il ?

Le probleme comprenez vous c’est que les banques gardent les risques qu’elles ont générées, ce serait bien mieux si elles vous les refilaient en gardant les commissions.

Ce projet est scélérat alors que nous sommes encore en pleine crise de surendettement puisqu’il vise à faire produire encore plus de crédit et de dettes, tout en deresponsabilisant les banques. Il vise comme je l’explique souvent a mettre le crédit non plus sous la responsabilité et la compétence  des banques, mais sous les caprice et les animal spirits des marchés.

Ah les braves gens!

Le FMI devrait publier une analyse dans les deux prochaines semaines sur les avantages potentiels d’une CMU et donner des recommandations sur les moyens de l’améliorer, a déclaré Poul Thomsen, responsable de son département Europe.

Lors d’une allocution prononcée vendredi à la London School of Economics, il a déclaré que les améliorations avaient été apportées dans trois domaines: la transparence, la cohérence réglementaire et les cadres en matière d’insolvabilité.

 




The International Monetary Fund has proposed that the European Union improve transparency, regulatory oversight and insolvency rules in its proposals to create a stronger capital market system, a senior IMF official said.EU efforts to create a Capital Markets Union (CMU) have made little headway so far, but the plans are seen as offering major benefits, such as encouraging firms to raise more funds through stocks and bonds rather than relying so heavily on bank loans.

It was originally launched in 2015 and has been a central plank of the current European Commission’s mandate which is due to expire. But after a reset of the project in 2017 and adoption of 11 new EU laws, most companies in Europe still get their money from banks.

This contrasts with the United States where companies tap financial markets, which have greater capacity to spread risk more evenly across the economy.

The IMF is set to publish an analysis in the next week or two on the potential benefits of a CMU and give recommendations on ways to improve it, according to Poul Thomsen, head of its European department.

Speaking at the London School of Economics on Friday, he said the improvements focused on three areas — transparency, regulatory consistency and insolvency frameworks.

On transparency, the Fund was recommending instituting centralised, standardised and compulsory electronic reporting for all issuers rather than only large issuers as the current EU plans envisage.

He said it would be “a major additional step” and “a relatively powerful tool going forwards” given that market-based finance revolves around publicly available information.

Underscoring the differences between Europe and the United States, he said that equities were worth just 68% of gross domestic product in Europe compared with a ratio in the United States closer to 170%. Euro area private sector debt securities add up to 85% of GDP compared with more than 100% in the United States.The flip side is the respective banking systems. Total banking sector assets are worth about 300% of the 19-country euro zone’s GDP versus only 85% in the case of the United States.

Thomsen acknowledged that trying to align insolvency practices was probably the most difficult part of CMU to tackle because they are deeply steeped in national legal traditions.

“Here harmonisation will take place extremely gradually at best,” he cautioned.

The fund is also recommending regulatory oversight to include “ex-post enforcement” to deter misconduct and be “deeply intrusive” for Central Counter Parties (CCPs) and complex investment funds important to the wider financial system.

However, a more restrained approach could be taken to purely equity-based parts of the market that in theory should cause little contagion if they collapse.

“I would like to stress the importance of proportionality,” Thomsen said.

2 réflexions sur “Le FMI veut que l’Europe s’américanise et se financialise encore plus! Les scélérats veulent encore frapper.

  1. En dehors de la titrisation, et de la transformation de créances en actifs à vendre sur les marchés par toujours les banques, ce sont toujours les banques qui vendent le crédit sur les marchés n’est pas ? la différence entre nous et les usa c’est bien qu’en Europe les banques ne vendaient pas leurs créances de crédit mais les gardaient au bilan ? où y a t il d’autres moyens ?
    Merci de vos explications

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