EDITORIAL: LE MONDE TANGUE, LES PLAQUES TECTONIQUES GLISSENT.

Le monde tangue.

Sous l’écorce des nouvelles, sous les discours imbéciles des autorités, sous les narratives mystifiants des médias, les plaques tectoniques glissent.

Je soutiens que les anomalies observées sur les marchés aussi bien d’actions, secoués, que sur les marchés de fonds d’état, recherchés,  ne sont pas liés à la situation conjoncturelle.

Ce qui explique le comportement des marchés c’est :  le retour en force du risque, la réémergence de la fragilité.

À ce stade, les rendements des fonds d’état américain et d’ailleurs  n’ont guère de lien avec les économies .

Les fonds d’état, sous la conduite des Treasuries américaines  sont pris dans un phénomène mondial sans précédent. Une tourmente qui les aspire vers le haut et precipite les rendements vers les abimes.

Les dettes souveraines  n’ont jamais été échangées avec des rendements négatifs. dans l’histoire.  Jamais les prix des obligations mondiales n’ont grimpé comme elles le font, à l’unisson, jamais  les rendements ne se sont effondrés à de tels niveaux sans précédent dans le monde.

Les marchés obligataires mondiaux ont été cette semaine tout simplement incroyables. 

Les rendements des obligations allemandes à dix ans ont chuté de 11 points de base pour atteindre un record sans précédent de 0,69%, et les rendements français ont chuté de 15 points de base pour atteindre 0,41%. Les rendements suisses à 10 ans ont chuté de 19 points de base, à -1,14%.

Les rendements espagnols et portugais ont chuté de 18 points de base à 0,08% . Les rendements italiens ont chuté de 41 pb à 1,40%.

Les rendements souverains ont clôturé la semaine avec un rendement négatif de 0,69% au Danemark, négatif de 0,57% aux Pays-Bas, négatif de 0,49% en Slovaquie, négatif de 0,44% en Autriche, négatif de 0,43% en Suède, négatif de 0,42% en Finlande, négatif de 37 points de base en Belgique, négatif de 0,26. % en Slovénie, négatif de 0,18% en Lettonie et négatif de 0,14% en Irlande.

Les taux japonais à 10 ans ont clôturé la semaine en baisse d’un point de base, à 0,23% négatif.

Il y a maintenant pres de $16 trillions d’emprunts qui se traitent pour des rendements négatifs. C’est 50% des emprunts mondiaux hors USA.

Vous connaissez mon interprétation , renouvelée et réaffirmée à longueur de colonne :

la masse d’emprunts qui offrent des rendements negatifs est le meilleur baromètre de la fragilité de la situation mondiale et on s’enfonce.

Le fait que les emprunts US soient encore positifs témoigne du fait qui le risque de fragilité est moindre aux USA, nous sommes dans le monde inversé, il faut renoncer à la doxa, vivre avec les paradoxes, tous les raisonnements vous disent que noir c’est blanc et que blanc, c’est noir.

Comme d’habitude les  médias n’ont strictement rien compris, on devrait les attaquer non pour « fake news », mais pour incompétence.

Ce n’est pas  la conjoncture qui vacille, c’est le système, son architecture,  ses fondations, ses sous bassements ! 

CNBC: «Le marché obligataire est sur le point d’envoyer le signal de récession le plus important à ce jour.»

Fox Business: «Indicateur de récession avec un historique parfait clignotant en rouge». L’indicateur vient de lancer son plus grand avertissement depuis 2007.

« NBC: » Wall Street glisse lorsque la courbe de rendement sonne à l’envers. Alarme de récession.  »

Argent et marchés: » La courbe de rendement déclenche un avertissement de récession depuis 2007.  »

Les rendements des valeurs du Trésor à 10 ans se sont effondrés de 19 bp cette semaine à 1,56%, le plus bas remontant à août 2016.

Les rendements des obligations à 30 ans se sont négociés à 1,91% lors de la séance de jeudi, tombant sous la barre des 2,00% pour la première fois. Les rendements sur le deux ans ont chuté de 17 points de base à 1,47%

La courbe des valeurs  du Trésor, inversée de mercredi, a été largement citée comme le facteur clé de la vente massive des actions.

14 août – Reuters : «La courbe des rendements du Trésor américain s’est inversée mercredi pour la première fois depuis juin 2007, signe que les investisseurs craignent que la plus grande économie du monde ne se dirige vers la récession.

L’inversion – où les coûts d’emprunt à court terme sont plus élevés que les plus longs – a vu les rendements de billets américains à 2 ans dépasser le rendement à 10 ans. ”

Les plaques tectoniques bougent avec la fragilité de la la clef de voute du système global, le couple Chinamérica et singulièrement le risque de collapse chinois.

Voyons tout cela de plus près.

J’explique depuis de nombreuses années que le système économique tourne grace aux revenus distribués augmentés de la création nette de crédit.

Remarquez bien: je dis grace à l’augmentaion nette de la masse de crédit; c’est la progression nette de crédit qui fait tourner la machine,  la masse existante ne suffit pas. Ce que l’on appelle le credit impulse c’est un delta.

Ceux qui ont du mal à comprendre ce phénomène se reporteront aux ouvrages de Steve Keen comme « Debunking Economics », il explique fort bien ce que l’on appelle maintenant le credit impulse. Mais les travaux de base sur le credit impulse ont été faits par Michael Biggs. (1)

Ceci au passage vous permet -enfin- de comprendre pourquoi les autorités ont absolument besoin de maintenir l’appétit pour le risque, le gout du jeu dans le système: c’est l’appétit pour le risque qui permet la production de dettes , qui incite à faire crédit, à produire du crédit. Plus le crédit est risqué, plus les risques de perte sont importants et plus on a besoin de stimuler l’addiction au jeu.

C’est qu’il faut être singulièrement joueur pour accepter de faire crédit dans ce monde couvert de dettes, noyé sous les dettes  et sans croissance réelle! Vous comprenez aussi pourquoi je ne cesse de dire que l’erreur fatale qui fut commise par les élites fut de mettre le crédit sur les marchés, c’est dire de les empaqueter, de les packager et de les coter en bourse: ils ont ainsi mis le crédit à la merci, sous la dépendance des animal spirits. Il faut maintenant , pour que le système tourne que toujours on joue! La stabilité du système repose sur le maintien de l’appétit spéculatif. C’est une chose que personne ne vous a dite n’est ce pas!

Tout comme on ne vous a jamais expliqué que la baisse des taux d’intéret, la baisse du coût du crédit c’est fait pour augmenter la  demande de crédit et ainsi en produire plus. La baisse des taux c’est fait à la fois pour augmenter l’appétit et en même temps pour rendre le crédit plus supportable et en même temps faire semblant d’être solvable.

Le système a besoin de pouvoir d’achat gagné et de pouvoir d’achat distribué tombé du ciel . Si le système devait remplacer le crédit par des vrais revenus, il devrait augmenter  les salaires et les impots cela ferait chuter le taux de profit du capital investi, cela forcerait à la hausse des prix, cela provoquerait la hausse des taux d’interet et in fine cela produirait le krach boursier qui n’a pas encore eu lieu mais qui a débuté en 2007 et 2008.

j’ai souvent donné ce chiffre pour les USA: pour tourner la machine économique américaine a besoin de produire $2 trillions de crédit net par an , ce qui veut dire que la masse de crédit dans le système doit augmenter de 2 trillions bon an mal an.

Les chiffres sont peut être supérieurs maintenant. A mon avis on est au dessus des $2,3 trillions.

Ce crédit il faut trouver le moyen de le produire , ce peut être du crédit pour consommer, du crédit pour investir, du crédit public, du crédit boursier spéculatif, du crédit de n’importe quoi même si il y a des crédits plus efficaces que d’autres pour fabriquer de la croissance économique.

Vous comprenez au passage l’utilité de l’idéologie du climat pour les élites globales; on a épuisé toutes les possibilités de produire du crédit, tout le monde est surendetté et on est dans l’impasse. On a épuisé le logement; la technologie; la finance sociale , il ne reste que le militaire et … le sauvetage de la planềte. Le partisans de la MMT, -la Modern Monetary Theory- c’est dire du crédit illimité ont trouvé la solution pour justifier le crédit illimité: il faut sauver la planète! En Grande Bretagne, Carney y est favorable. En Allemagne ou on est coincé par l »orthodoxie on parle de faire une entorse et de produire  du crédit public pour financer la reconversion , pour sauver le climat!

Ah les braves gens!

Le rendement de la production de crédit est tendanciellement décroissant, c’est à dire qu’il faut 1 puis 2 puis 3 … puis 5 puis 6 dollars de nouvelles dettes pour fabriquer un dollar de GDP.

C’est un phénomène mondial qui a été relevé par d’autres commentateurs. Mais ils n’en ont pas tiré la conclusion logique: cette tendance au rendement décroissant du crédit se traduit par la création d’un stock de crédit, d’un stock de dettes colossal qui peu à peu asphyxie le système.

C’est un boulet au pied qui explique le ralentissement de la croissance , et l’évolution perverse vers une societe de spéculation, de Ponzi .

L’argent des  dettes va  là ou il est le plus rentable:  la spéculation.

Le pouvoir d’achat crée par le crédit et les dettes ne va pas vers la production, c’est trop peu rentable et trop risqué, non il suit la ligne de  plus grande pente du profit facile purement ingénieré, le profit financier pur.

Le pouvoir d’achat des dettes se dirige selon  la ligne de plus grande pente  du profit et c’est la bourse, les objets spéculatifs. Les rachats d’action sont parmi les profits les  plus faciles , ils sont mathématiques surtout ils profitent aux deja riches:  c’est tout bénéfice.

Ce que j’explique au niveau américain est valable au niveau mondial, il suffit de comprendre  que dans le monde encore global , tout a évolué dans la meme direction, la financialisation et que même la Chine a du aller dans cette direction.

La Chine a sombré dans les délices du crédit et de la finance. Elle a stimulé par le crédit, elle a bu le poison et elle s’est surendettée. Les acheteurs d’mmobilier sont surendettés, les provinces sont surendettées, les entreprises publiques  sont surendettées, les banques sont surendettées et tous les bilans sont pourris, faux. 

Ceci a obligé les autorités à tenter de mener une politique de désendettement, de deleveraging. Une politique nuancée qui cherche à obliger certains acteurs économques à se desendetter et qui maintient tant bien que mal, l’accés au crédit pour d’autres.

Ne cherchez pas ailleurs la cause du ralentissement de la croissance chinoise, la cause est dans cette politique , elle vise a réduire si c’est  encore possible les risques d’atterrissage brutal.

Nul ne sait combien il faut produire de crédit en Chine pour faire tourner la machine et assurer la stabilité de  l’édifice. Le système n’est pas assez lisible pour qu’on le sache mais je pressens que les chiffres sont très trés élevés.

La machine à produire du crédit en Chine  a implosé  en juillet. 

La croissance du financement aggrégé total cumulé est tombée à 144 milliards de dollars, soit près de 40% de moins que les estimations du consensus.

Ce ralentissement marqué a été bien au-delà de la saisonnalité habituelle, avec une croissance du financement global du mois de juillet de 18% inférieure à celle de juillet 2018. Compte tenu de la vitesse acquise en début d’année, malgré la faible croissance enregistrée en juillet, le financement global total a tout de même progressé de 10,7% par rapport à l’année précédente.

Les nouveaux prêts bancaires sont passés de 235 milliards de dollars en juin à 150 milliards de dollars, avec une croissance de 28% inférieure à celle de juillet 2018.

À 2,331 $ TN, les nouveaux prêts ont encore augmenté de 12,6% par rapport à l’année écoulée grace à la vitesse acquise . Les prêts à la consommation ont chuté à 74 milliards de dollars, soit la plus faible depuis février. Sur leur lancée, les crédits à la consommation ont néanmoins progressé de 16,5% par rapport à l’année dernière,

Les prêts aux entreprises non financières se sont effondrés en juillet pour s’établir à 42 milliards de dollars, soit environ un tiers du niveau de juin.  Contrebalancant un peu cette baisse, les émissions d’obligations de sociétés ont presque doublé en juillet, pour atteindre 32 milliards de dollars.

La contraction  du financement «parallèle», le shadow,  s’est accélérée en juillet, avec une baisse des encours de Trusts Loans , et des encours d’acceptations bancaires. En glissement annuel, les Trusts Loans  ont diminué de 4,3%, les Entrusted Loans  de 10,0% et les acceptations bancaires de 15,0%.

Les données de juillet sur le crédit chinois sont alarmantes à plusieurs niveaux.

Pour commencer, le net ralentissement du crédit confirme l’opinion selon laquelle les conditions financières se sont nettement resserrées après la prise de contrôle de Baoshang Bank par le gouvernement et l’instabilité qui l’accompagne sur le marché monétaire. Cela soulève également la question de plus en plus pressante de la volonté du système bancaire de continuer à prendre le relais et à compenser le ralentissement face à un contexte de détérioration générale.

Et dans un nouveau développement, les analystes  commencent à envisager la possibilité d’une baisse de la demande de crédit.

La forte contraction des crédits à la consommation fait craindre un point d’inflexion dans la demande d’ emprunts hypothécaires des ménages.  La résilience du secteur de la consommation ainsi que le boom incessant de la construction de logements semblent vaciller.  Il est possible que le sentiment du marché ait commencé à changer.

14 août – Reuters:
«L’économie chinoise a trébuché plus fortement que prévu en juillet, la croissance de la production industrielle étant tombée à son plus bas niveau depuis plus de 17 ans, alors que l’intensification de la guerre commerciale américaine a eu un impact plus lourd sur les entreprises et les consommateurs.
L’activité en Chine a continué de se ralentir malgré les nombreuses phases de croissance enregistrées au cours de l’année écoulée, ce qui soulève la question de la nécessité éventuelle d’un stimulus plus rapide et plus énergique, même s’il risque de s’endetter davantage.
Après une légère amélioration en juin, les analystes ont indiqué que les dernières données disponibles indiquaient que la demande avait globalement fléchi le mois dernier, le flechissement va de la production industrielle aux investissements, en passant par la vente au détail.
La croissance de la production industrielle a nettement ralenti pour s’établir à 4,8% en juillet par rapport à l’année précédente …, ce qui est inférieur aux prévisions les plus baissières annoncées par un sondage Reuters c’est le  rythme le plus faible enregistré depuis février 2002. « 
August 14 – Reuters
«L’investissement immobilier en Chine a ralenti à son rythme le plus faible cette année, signe que la résilience du marché immobilier pourrait s’essouffler, alors que Pékin durcit la répression contre les investissements spéculatifs et differe  les nouvelles mesures de relance… Les investissements immobiliers ont augmenté de 8,5% en juillet de 10,1% en juin et c’ était la plus faible depuis les 8,2% de décembre»

La notion de credit impulse:

The notion of Credit Impulse has been introduced for the first time by Michael Biggs, in “The Impact of Credit on Growth,” Global Macro Issues 19 Nov 2008. It represents the change in the change in credit expressed as percentage of GDP and it is considered as a key driver of economic growth.

It is calculated in the following steps:

  • Take the variation of the stock of loans held by the non-financial private sector (Nonfinancial Corporations and Households & NPISH) on a quarterly basis. We use a quarterly frequency to avoid too many adjustments
  • Normalize by nominal GDP on a quarterly basis
  • Apply YoY change to that normalized quantity then multiply by 100

 

11 réflexions sur “EDITORIAL: LE MONDE TANGUE, LES PLAQUES TECTONIQUES GLISSENT.

  1. Bonjour Mr Bertez,

    Je lis vos articles avec intérêts, et je vous remercie pour la qualité de vos analyses.
    Néanmoins, je me permets d’exprimer un désaccord profond sur la question environnementale et plus spécifiquement la question climatique. Que cette question puisse être aujourd’hui instrumentalisé par le capitalisme de connivence que vous dénoncez avec justesse, c’est possible, même si il me semble quand même que ce dernier a plus à perdre qu’à gagner dans le virage écologique de l’économie. Par contre, vous semblez considérez qu’il s’agit plus ou moins d’un canular, ou d’un faux problème monté en épingle. Je pense malheureusement qu’il s’agit d’un problème gravissime, vital, et que l’économie mondial va être confronté à une « perfect storm » : non seulement la destruction de tout ses soubassement financiers, idéologique, sociologique…etc (ce que vous démontrez avec justesse dans vos articles) mais également la destruction du soubassement le plus fondamental, le soubassement naturel, avec la diminution des rendements agricole, la multiplication des catastrophe climatique, la prolifération des épidémies…etc
    J’aimerais tant que les climatosceptiques aient raisons… Malheureusement il faut être adulte et accepter la sombre réalité qui nous attend.

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    1. « Par contre, vous semblez considérez qu’il s’agit plus ou moins d’un canular, ou d’un faux problème monté en épingle’.

      Je n’ai ni dit ni pensé cela !

      Ma seule certitude comme le dis Desproges, c’est d’etre dans le doute sur cette question;

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  2. Il ne peut pas y avoir de croissance sans nouvelle source d’énergie, .. Nos zélites sont en plein paradoxe tout et son contraire , elles veulent plus d’enfants pour demain tout en prônant l’an 2100 comme un nouvel an 1000 et en même temps moins de consommation de pétrole et gaz.

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  3. C’est un article fondamental et à la portée de tous. Il explique comment le système coure à sa perte de façon irrémédiable. C’est à lire et à relire et à mettre sous forme de diagramme.

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  4. Avec les Taux « souverains » actuels, nous sommes faces à deux phénomènes qu’il faut absolument différencier:

    L’inversion des taux courts avec les longs ET les taux négatifs.

    I -L’inversion des taux, c’est le signe qu’un dérèglement profond s’annonce dans les semaines-mois avenir, qui se traduira par des mesures NON-CONVENTIONNELLES.
    Du non réglementaire pour mieux réglementer (sic!) sous peine d’une récession profonde avec une inflation non contrôlée (voir une hyperinflation) et d’ une déflation ( destruction-restructuration de l’appareil productif et de richesse)

    II-Les taux négatifs, c’est le signe du gros désordre Mondiale des investisseurs quand le pognon se réfugie dans les endroits les plus avantageux du moment avec comme effet la destruction de l’épargne, de la richesse et en créant un prélèvement inique supplémentaire.

    Nous sommes dans la suite et l’accentuation de la crise 2007-2008, une crise Bancaire hors normes qui n’est toujours pas résolue et qui s’aggrave encore et toujours. Faire plus de crédits pour régler un problème de crédit, c’est le degré zéro des irresponsables politiques ET financiers actuels qui prennent en otages TOUTES les populations, en confisquant travail, épargne, richesse et souveraineté des pays.

    Mais il y a plus grave… Si-si, c’est possible dans les logiques actuelles! Quand un Souverain pontife se déclare contre la souveraineté (hic!), c’est de la politique de basse-cour avec un fond de capitulation.

    CAPITULATION, retenez ce mot, il sera certainement la clé du dénouement à venir.

    Il s’annonce déjà, avec le repli des investisseurs, avec l’augmentation des conflits militaires, avec les enjeux technologiques non-contrôlés, non contrôlables, les diversions hors-normes… D’où les fake-news , les alliances contre-natures, les défaillances en cascades, les revirements en touts genres… D’où le dérèglement des TAUX d’États qui résument à eux seuls la situation.

    Plus subtilement, l’impossibilité d’avancer, de reculer, de bouger, la mort sans États d’âme et RIC avec destruction total et définitive des fossoyeurs circoncis.

    La violence est déjà là, elle ne règle rien, elle cède à tout. À bons entendeurs, la Vie a déjà gagné, les banksters sont grillés, ils n’ont plus de solutions que de jouer aux crabes tambours battants, la queue entre les jambes au cou. Il faut avaler, c’est cru une défaite.

    CAPITULATION, sans condition pour un cadre, une trame, un jeu simple compris et accepté de tous.

    CAPITULATION, pour une richesse d’un ordre juste, beau et bon.

    CAPITULATION car les seuls profiteurs actuels sont nos ennemis, les mafieux, les hors la lois, les truands, les voleurs en cols blancs, les apatrides sans consciences.

    CAPITULATION, quand il n’y a plus d’autres choix que de subir l’intolérable.

    CAPITULATION, par calcul du plus à gagner qu’à perdre.

    CAPITULATION, de l’enjeu devant une chandelle éteinte.

    CAPITULATION, des religions et autres murs des lamentations par spiritualité d’une grandeur retrouvée.

    CAPITULATION, avec raisons et passions des mondes différents.

    CAPITULATION, des mensonges devenus vérités car trop gros pour se cacher.

    Les taux se ferment , inexorablement. Le virtuel n’y pourra rien. Le réel, c’est notre dimension humaine. C’est comme ça. Avant le verbe, il y a les maths… Les taux négatifs, c’est une échelle pour descendre, pas pour monter.

    Les taux négatifs, c’est la preuve qu’aucune autorité n’est en mesure de gouverner.

    L’inversion des taux, c’est la fin des haricots.

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  5. Il me semble que quelque chose d’encore plus fondamental est soigneusement occulté, même ici. Il n’y a plus qu’une seule monnaie dans le monde, le dollar. Or dans une zone monétaire il est tout à fait impossible de faire une plus-value réelle, un gain réel sans voler à l’extérieur de cette zone monétaire, et il n’y a plus d’extérieur dans le monde. Il n’y a de ce fait rien à gagner nulle part dans le monde. Et ce n’est que par les dettes que l’économie actuelle permet de faire croire à des gains réels, qui n’existent tout simplement pas, et l’impossibilité de rembourser les dettes incroyables entassées en est la preuve à mon humble avis.

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  6. Sur cet article, je vous rejoins. Si une phrase peut résumer votre post, c’est celle-ci et que vos lecteurs l’ancrent bien dans leurs cerveaux, je vous cite « La stabilité du système repose sur le maintien de l’appétit spéculatif. »
    Mr Bertez, en fait les choses ne sont si compliqués que ça, enfin peut être pour les éclairés d’entre nous, si vous reprenez votre grille de lecture de 2009 ou vous parliez d’un voyage aller sans retour, vous allez comprendre que l’on n’y ait pleinement en ce moment.

    On ne peut plus revenir en arrière, c’est la raison pour laquelle il faut arrêter d’analyser la finance avec des grilles de lecture du passé. En faisant cela, on se trompe à coup sûr.

    Pour mieux analyser ce qui passe et ce qui va se passer, il faut plutôt faire une projection dans le futur de la matrice. Et qu’es ce qu’on voit. On voit que pour la maintenir, cela va requérir (et cela va se généraliser) des taux négatifs. J’en parlais dans l’un de mes commentaires quand je vous ai dit que c’est cela qui a grande partie poussé les grosses mains à revenir sur l’or. (Ce n’est la guerre commerciale dont on nous rabâche les oreilles, la finance a ses pions partout, et que ce soit Trump ou Tartempion, on s’en fiche, mais chut ça il ne faut pas le dire…)

    L’abondance c’est la création de crédit illimité, la rareté, c’est le rendement. C’est la raison pour laquelle ceux qui s’attendent bêtement au krack de la bourse n’ont absolument rien compris. Actuellement, ce que provoque l’avènement des taux négatifs, c’est une course, une chasse aux rendements.

    Il faut bien comprendre que la limite de cette création illimitée de crédit est purement politique. Et quand je dis politique, je parle du peuple, de la masse, pas des marionnettes qui nous dirigent. Et ce que les gens ne comprennent, c’est que les élites ont peur, (mais le problème, c’est que la masse qui n’est pas hélas éclairée, formatée depuis sa naissance et droguée aux fake news par la suite ne le sait même pas). Et qu’es ce qu’on fait quand on a peur. Eh bien on essaie de sauver ce système aussi pourri soit t-il qui nous profite tant.

    Les taux négatifs représentent le prolongement et le maintien de la matrice. Voilà pourquoi il faut arrêter de rêver à un effondrement. Le système est fragile, mais tout le monde se tient. Les grands effondrements dont on parle, se jouent à l’échelle de l’histoire, ils se produisent plusieurs générations après, mais ils ne se jouent en aucun cas à l’échelle humaine.

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    1. Les dirigeants de ce monde s’autorisent ce qu’ils interdisent aux simples citoyens. Un simple citoyen français qui se retrouve à ne plus pouvoir rembourser ses dettes n’a guère d’autre choix que de solliciter la commission de surendettement de la Banque de France.
      Ses premières sont alors :
      – interdiction de découvert bancaire
      – interdiction de souscrire tout nouveau crédit
      L’Etat français pour ne citer que lui, est en situation de surendettement chronique depuis des décennies mais continue, lui, à pouvoir empiler chaque année des milliards de nouvelles dettes sur le stock déjà existant et consistant.

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