J’attire votre attention sur cet article; parmi mes articles récents, c’est un des plus importants car j’introduis une innovation ou plutot un prolongement dans la reflêxion. Je mets l’église au milieu du village c’est à dire que je donne la place centrale au risque. Le risque que l’on retire des marchés ne disparait pas ! Ou va -t-il ? Il se loge dans le bilan de la banque centrale et il le pourrit, il le ronge, il le mine..
La gestion passive est un phénomène qui va bien au dela de BlackRock (BR) et surtout bien au dela des fausses idées sur son pouvoir. Le pouvoir de BR n’est pas micro , il est macro, il est systémique.
Ce ne serait que par une déviance imbécile que BR utiliserait son pouvoir au niveau des entreprises.
BR et toute la gestion passive sont des outils, des fonctions organiques nécessaires depuis que le monde s’est ultra-financialisé. Ce sont des véhicules de transmission des impulsions des banques centrales , ce sont eux qui dictent le fameux: « dont’ fight the Fed » comme des bulldozers.
C’est la gestion passive qui fait que la fameuse équation de la Fed fondée sur les taux du 10 ans, équation qui est une escroqueire intellectuelle, se trouve vérifiée par les régressions dans le monde moderne alors qu’elle ne l’était pas dans le passé.
Reflechissez bien ; ils transmettent aux indices les impulsions et guidances et promesses des Banques centrales . Bien entendu c’est objectif, pas subjectif, ils ne sont pas assez intelligents pour l’avoir conçu volontairement.
La gestion passive est le successeur systémique des hedge funds, concentrés d’intelligence qui auparavant, battaient les indices.
Tout cela traduit la mutation, perversion avilissement des institutions boursières devenues des organes , des outils au service des élites et de leur connivents, les PHD socialisants.
J’appelle ultra-financialisé le monde dans lequel on a unifié le champ des actifs financiers sous le quadruple signe du rendement, de la maturité , de la croissance de ce rendement et du risque mesuré par la volatilité mathématique. J’appelle ultra fiancialisé ce monde devenu un jeu, une combinatoire d’abstractions.
L’ultra-financialisation , je suis le seul à penser comme cela c’est l’unification de tout le champ des actifs financiers sous la coupe, sous la férule, sous le pouvoir de la banque centrale et l’évacuation du fondamental comme étant une simple catégorie annexe; subsidiaire.
La gestion passive c’est la négation radicale de ce que l’on appelait avant dans le vieux temps, le droit de propriété.
Avec la gestion passive, il n’y a plus d’action d’investir , il n’y a plus que la passion, passion du jeu passif qui attend le tirage de la loterie gérée par les apprentis sorciers. La gestion passive dépossède; elle a tué le bon vieux capitalisme productif, actif . Elle a dévalorisé la gestion boursière, elle a déprécié la Bourse en survalorisant les cours. Les vrais génies de la Bourse la quittent ils n’ont plus rien à y faire.
Et pour alimenter le jeu, pour faire tourner la roulette et bien il y a les nouvelles! Leur dictature a été mise en place, cette fois tout à fait volontairement je le sais , pour tuer le fondamental et court-termiser les marchés, et ceci a été validé/imposé par les tradings haute fréquence, les HFT!
Ce qui determine le niveau des bourses c’est la quantité de monnaie que l’on injecte dans le système, le niveau des taux, le niveau du risque tel qu’il est piloté par les guidances de la banque centrale, et non pas l’économie!
Cela signifie que le monde boursier s’est autonomisé par rapport au réel bien sur et qu’il l’a fait comme l’a fait la monnaie en 1971; elle s’est autonomisé vis à vis du travail; de la production de richesse c’est à dire vis à vis de l’or puisque l’or c’est du travail cristallisé.
Holger n’a rien compris, les trois grands ne controlent rien ils sont les serfs de celui qui controle tout; le banquier central. Ils sont un conduit, une canalisation.
Les banques centrales injectent, pompent les liquidités dans les marchés afin de d’empêcher la volatilité c’est à dire le risque de se manifester. Le risque ne disparait pas, il est transféré d’abord dans le bilan des BC puis ensuite au couple maudit BC+Gouvernement c’est à dire aux contribuables et détenteurs de monnaie.
Ces liquidités se transmettent par des conduits qui sont surtout des conduits de gestion passive.
Ce qui est en train de se jouer c’est une décorrélation totale avec le monde réel et ce qui est sapé ici par la situation financiére ce n’est pas « les Banques Centrales » mais bel et bien les Etats face aux Humains.
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Monsieur Bertez,
Si je vous comprend bien, BR est le véhicule de la banque centrale. L’originalité de ce système, c’est qu’il évacue encore davantage le facteur humain de son fonctionnement. Capito?
Une remarque personnelle: vous parlez de socialisation (PHD socialisants, etc…); c’est bien dans le sens de privatisation des profits / socialisation des pertes, n’est-ce pas?
Merci de vos réflexions à voix haute! C’est salutaire…
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Oui.
Vous avez parfaitement compris. mais j’insiste pour preciser que tout ceci est objectif, le système évolue en fonction de ses besoins et ce que je décris c’est ce que je vois sans préjuger des intentions c’est à dire sans préjuger de la subjectivité des participants au système.
Les hommes sont des tenants-lieux du système, des gestionnaires apparents, je le dis souvent.
Ma démarche n’a rien a voir avec les thèses conspis , tout ceci se passe pour aisni dire sans que les apprentis sorciers le veuillent.
La notion de système que j’utilise plus ma démarche philosophique mateéialiste, me donnent la possibilité de considérer les choses de cette façon.
La logique d’un système est d’utiliser une combinatoire à la seule find e s emaintenir etde se reproduire., durer.! Le système est non conscient, inconscient et il se modifie, mute en fonction de ses besoins: durer.
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Je vous remercie de votre réponse détaillée.
Je comprends vos précautions à l’égard du néo-point Godwin « conspi ».
Si je puis me permettre, étant de formation littéraire, et même si c’est un rappel assez bateau, ma vision de la situation est analogue au Frankenstein de Mary Shelley, oeuvre au demeurant clef pour comprendre le psychisme moderne depuis deux siècles…
Il y a le docteur Frankenstein, qui a un projet faustien mégalomane, et il y a son monstre, qui ne constitue que la réalisation monstrueuse de son projet dans son devenir autonome…
Tout cela n’est pas très financier, je m’en excuse, mais après tout, il n’y a de vérité que le tout, qui excède la finance et inclut les forces du psychisme…
Bonne journée!
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