La victoire militaire des talibans en Afghanistan n’est que le début des problèmes pour le groupe.
Le nouveau gouvernement échouera parce que les talibans ne peuvent pas être à la fois pragmatiques et idéologiques.
Les efforts du mouvement djihadiste afghan pour trouver un équilibre seront exploités par l’Etat islamique – un mouvement djihadiste transnational – et d’autres groupes, mettant en péril la sécurité régionale et internationale.
Lorsque cela se produira, les États-Unis et leurs alliés devront retourner dans la nation déchirée par la guerre.
ISIS, qui a dénoncé les talibans comme un faux mouvement djihadiste, vise à exploiter le bras de fer interne du groupe entre pragmatisme et engagement idéologique. L’instabilité est exacerbée par le mélange d’entités en Afghanistan, dont ISIS, les talibans pakistanais et al-Qaïda.
Il y a aussi un débat sur la construction d’un émirat ou d’un califat, les talibans poursuivant un régime islamique en Afghanistan tandis que l’Etat islamique cherche un État unique pour l’ensemble du monde musulman.
Les talibans tentent de persuader le monde que leur Emirat 2.0 sera différent de la version des années 90. Pendant ce temps, l’Etat islamique a organisé jeudi une attaque meurtrière contre l’aéroport de Kaboul, ciblant le lieu de l’évacuation menée par les États-Unis. Treize soldats américains et près de 200 civils afghans ont été tués.
Le chef des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, a rencontré lundi à Kaboul le directeur de la Central Intelligence Agency, William Burns. La CIA joue un rôle de premier plan dans le transport aérien de milliers de citoyens américains du pays.
Par ailleurs, le porte-parole en chef des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré au New York Times que les femmes afghanes devraient rester à la maison jusqu’à ce que les combattants talibans de la base aient été entraînés à ne pas les maltraiter.
Les deux développements illustrent la position ambiguë des talibans alors qu’ils tentent de gouverner une nation qui a connu 20 ans de modernisation dirigée par l’Occident. Les talibans ont besoin que le monde leur fournisse une aide financière, qui dépend de la reconnaissance des dirigeants du nouvel émirat. D’où l’effort fébrile pour convaincre le monde que les talibans sont pragmatiques, bien qu’étant une entité islamiste radicale.
Kamran Bokhari27 août 2021 18 h 13 HE
Les talibans ne sont pas des djihadistes, ils font la guerre chez eux.
Si nous devons leur collé une étiquette se serait plus celle de patriote je pense, la religion servant de dénominateur commun, l’ ethnie empêchant la construction d’un état national.
Après Al quaida a quand même été créer par la CIA pour lutter contre les Russes, souvenez vous des valeurs moudjahidines des années 80 changez en al quaida dans les années 90 …
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