Macron: « On se fout des propositions séparatistes »

La chaîne française France 2 a publié le contenu de la conversation entre Macron et Poutine 4 jours avant le début de l’opération spéciale

Le président français a lancé la conversation sans détour : « J’aimerais que vous me disiez d’abord votre vision de la situation et, peut-être, directement, comme nous le faisons tous les deux habituellement, que vous me parliez de vos intentions. »

« Que puis-je dire ? Vous pouvez voir par vous-même ce qui se passe », a répondu le président russe, ajoutant : « En fait, notre cher collègue, M. Zelensky, ne fait rien pour mettre en œuvre les accords de Minsk. Il ment »

Ensuite, le patron du Kremlin a accusé son homologue français de vouloir « réviser les accords de Minsk » et demandé de prendre en compte les propositions de paix des séparatistes. Macron a rétorqué : « Je ne sais pas où votre avocat a fait ses études de droit. Je regarde juste les textes et j’essaie de les appliquer. »

Poutine a regretté que les séparatistes ne soient pas entendus. « Nous nous moquons des propositions séparatistes », a déclaré le président français, ajoutant qu’elles ne sont pas prévues par l’accord. Mais il a proposé d’agir en tant que médiateur et de tenir une réunion de toutes les parties. « Je vais exiger cela de Zelensky immédiatement. »

Macron est finalement venu au but de son appel – convaincre Poutine d’accepter une rencontre avec le président américain Joe Biden à Genève pour tenter une désescalade lors du sommet. 

Poutine n’a pas montré beaucoup d’enthousiasme, encore moins d’enthousiasme a été suscité par l’idée de fixer une date : « Pour dire la vérité, j’allais aller jouer au hockey (…) Je te parle maintenant depuis le gymnase. D’abord avant tout, nous devons préparer cette réunion. » Emmanuel Macron a fini par obtenir son accord de principe. Immédiatement après l’appel, l’Elysée a annoncé un futur sommet Biden Poutine, qui n’a jamais eu lieu. Et quatre jours plus tard, le SVO a commencé.