L’Iran et l’Arabie saoudite, rivaux régionaux, conviennent de rétablir leurs relations après des années de tensions.

L’accord, qui verra les deux pays rouvrir leurs ambassades dans les capitales de l’autre, a été scellé lors d’une réunion en Chine et annoncé vendredi dans un communiqué conjoint.

L’Iran et l’Arabie saoudite, grands rivaux, ont convenu vendredi de rétablir les relations diplomatiques, une percée spectaculaire négociée par la Chine après des années de tensions croissantes entre les rivaux régionaux.

L’accord, qui verra les deux pays rouvrir des ambassades dans les capitales de l’autre, a été scellé lors d’une réunion en Chine – un coup de pouce aux efforts de Pékin pour rivaliser avec les États-Unis en tant que courtier sur la scène mondiale.

L’accord pourrait également mettre un frein aux efforts continus d’Israël pour normaliser les relations avec ses voisins arabes.

Les pourparlers ont eu lieu en raison d’un « désir partagé de résoudre les désaccords entre eux par le dialogue et la diplomatie, et à la lumière de leurs liens fraternels », selon un communiqué conjoint de Téhéran, Riyad et Pékin publié par l’agence de presse saoudienne, l’agence de presse officielle du pays.

L’accord fait suite à des négociations intensives entre Ali Shamkhani, un proche conseiller du chef suprême iranien, l’ayatollah Ali Khameni, et le ministre d’État saoudien Musaad bin Mohammed Al-Aiban, selon le communiqué.

Il a ajouté que les ministres des Affaires étrangères des deux pays « se réuniraient pour mettre en œuvre cela, organiser le retour de leurs ambassadeurs et discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales ».

La déclaration conjointe de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de la Chine est ici :

En réponse à la noble initiative de Son Excellence le Président Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, du soutien de la Chine au développement des relations de bon voisinage entre le Royaume d’Arabie Saoudite et la République Islamique d’Iran ;

Et sur la base de l’accord entre Son Excellence le président Xi Jinping et les dirigeants du Royaume d’Arabie saoudite et de la République islamique d’Iran, selon lequel la République populaire de Chine accueillerait et parrainerait des pourparlers entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République islamique d’ l’Iran ;

Partant de leur désir commun de résoudre les différends entre eux par le dialogue et la diplomatie, et à la lumière de leurs liens fraternels ; …

Selon MoA il y a des gagnants et des perdants en raison de cet accord .

Les gagnants sont :

• L’Iran, qui sera désormais encore plus en mesure de franchir le mur des sanctions que les États-Unis ont érigé autour de lui.
• L’Arabie saoudite, qui sera probablement en mesure de mettre fin à sa guerre désastreuse et coûteuse contre le Yémen.
• La Chine, pour avoir surpassé le Département d’État américain
• L’Irak, la Syrie, le Yémen car ils deviendront plus pacifiques à mesure que les deux puissances moyennes influençant les politiques sur leurs terres mettront fin à leur rivalité.

Les perdants sont :

• Israël, parce que les chances de ses tentatives d’entraîner les États-Unis dans une guerre contre l’Iran sont désormais réduites. Sa coalition espérée avec les Saoudiens ne verra pas le jour.
• Les États-Unis pour avoir été dominés sur leur « terrain d’origine » traditionnel au Moyen-Orient.
• Des faucons anti-iraniens partout.
• Les Émirats pour avoir perdu au moins une partie du commerce de contournement des sanctions avec l’Iran au profit de l’Arabie saoudite.

Ce renouveau des relations va changer le Moyen-Orient :

NOTE BB Il n’y a pas longtemps Biden menaçait l’Arabie saoudite de « conséquences » – après qu’elle ait refusé d’augmenter la production de pétrole afin de réduire les revenus pétroliers de la Russie qui pourraient être utilisés pour la guerre en Ukraine

Les tensions entre l’Arabie saoudite, puissance musulmane sunnite, et l’Iran, majoritairement chiite, dominent la région depuis des décennies.

Les deux pays ont été enfermés dans une lutte de plus en plus intense pour la domination, leur rivalité exacerbée par des conflits par procuration, y compris la guerre au Yémen.

L’Arabie saoudite, berceau de l’islam et site de ses deux villes les plus saintes, s’est historiquement considérée comme le leader du monde musulman. La révolution iranienne de 1979 a secoué l’Arabie saoudite et d’autres royaumes du Golfe, qui considéraient le régime de Téhéran comme un rival.

Alors que les tensions couvaient depuis des années, l’Arabie saoudite a rompu ses relations en 2016 après que des manifestants ont pris d’assaut des postes diplomatiques saoudiens en Iran et incendié l’ambassade à Téhéran.

Quelques jours plus tôt, l’Arabie saoudite avait exécuté l’éminent religieux chiite Nimr al-Nimr.

« Dissiper les malentendus et regarder vers l’avenir dans les relations Téhéran-Riyad conduira certainement au développement de la stabilité et de la sécurité régionales et à l’augmentation de la coopération entre les pays du golfe Persique et le monde islamique pour gérer les défis existants », a déclaré Shamkhani. a déclaré vendredi après la signature de l’accord, selon Press TV.