Editorial. Nous sommes à un moment critique du Système. Plus le Système est faible, plus il est belliqueux!

Le problème de la vie dite moderne ou post moderne, c’est que c’est un spectacle.

Il y a les acteurs, ceux qui vivent et agissent ou qui le croient et puis il y a vous, qui regardez et qui croyez que regarder c’est participer.

Vous n’y participez plus, vous êtes spectateur, passif à enfiler les « like » ou les « dislike » ou même les bulletins de vote.

Vous vous gérez vos emotions et eux, ils gèrent votre vie!

Cette vie, en particulier son aspect vie publique n’est plus la votre. Vous avez été evincés. Vous êtes dépossédés.

Vous êtes comme on dit cantonnés dans votre role de simple agent économique dont la fonction est comme l’âne du tourniquet qui remonte l’eau, votre fonction est de faire touner la rue.

Nous sommes à un moment critique du Système.

Je pèse mes mots.

Nous sommes à un moment critique au sens de Marx ou de Per Bak, ce qui veut dire que la situation du Système est telle que si il y avait des gens intelligents, motivés, honnêtes, capables de fédérer les couches sociales exploitées et dominées, l’Action, pour une fois, aurait des chances de réussir.

Le tas de sable s’est accumulé au point qu’il a atteint la criticalité; une fenêtre de changement s’est ouverte.

L’Action, pour une fois, aurait des chances de réussir car les conditions objectives sont en place pour renverser l’assemblage, faire vaciller l’échafaudage, et faire chuter la pyramide de carton qui a été érigée pour maintenir en vie ce système.

Le système est devenu un colosal Simulacre.

Le système est déséquilibré, sa base est étroite, ses béquilles tremblent, il se fissure de partout, il est engagé sur tellement de fronts pour essayer de durer qu’il est en état de faiblesse extrême.

Une pichenette appliquée au bon endroit suffirait.

C’est pour une fois un authentique Tigre de Papier.

Et c’est pour cela, parce qu’il est de papier, qu’il est obligé de bluffer, de montrer les dents, d’impressionner, de menacer.

Il fait cela, non comme un signe de force, mais comme une manifestation de faiblesse car il doit faire peur afin d’éviter le combat.

Il ne pourrait supporter un vrai affrontement, c’est la raison pour laquelle il doit impressionner.

Simulacre, simulacre.

Le système est submergé par les contradictions internes et les forces de destruction.

Les antagonismes internes se manifestent par:

-une dette -boulet colossal- constituée à des taux d’interêt quasi nuls

-une hausse des prix des biens et des services non maitrisée qui paupérise les masses

-un besoin de monter les taux d’intérêt qui va détruire les actifs financiers anciens, tuer les banques, et rendre très onéreux tous les emprunts futurs

-des budgets exsangues pour tous les gouvernements; les budgets sociaux sont non financés, les promesses ne peuvent être tenues

-un mécontement social croissant, la confiance a disparu, les arrangements politiques fracassés

-une division sociétale extrême avec la folie du Wokenisme

-une absence de légitimité des pouvoirs en place qui est mainenant un phenomène général

-des craquements bancaires sinistres qui menacent de se généraliser;

etc.

Au plan interne, le système ne tient que par miracle: le miracle de l’ignorance.

Il suffirait qu’un mouvement de prise de conscience se propage pour que tout, absolument tout, s’effondre, rien que sous le poids de la pourriture.

Le système est maintenant submergé par les contradictions externes et les antagonismes qu’il a provoqués depuis 2013 et 2014, quand il a tourné le dos à la coopération internationale et à la globalisation.

-Il a reveillé les forces de destruction en essayant de survivre à la crise de 2008 et qu’il essayé de la reporter sur d’autres

-il a abusé de l’hégémonie monétaire, pratiqué l’échange inégal; cette hégémonie est contestée par 85% de la population mondiale

-il a pillé les ressources, inondé de fausse monnaie, accaparé les matières premières, l’énergie mondiale, à la faveur de guerres directes et indirectes

-il a détourné et saboté les institutions supra nationales comme l’ONU à un point tel que celles-ci sont discréditées et inefficaces pour accomplir leurs missions

-l’Unipolarité qui s’est amplifiée a muté en volonté de domination, cette domination est rejettée par les puissances montantes comme la Chine, l’Inde, le Brésil, les Bric’s et maintenant par la Russie qui détient la clef de l’approvisionnement en matières premières de la partie européenne de l’Occident

-il a cimenté une alliance incroyable entre la Chine, la Russie et les participants majeurs à l’offensive multipolaire qui conteste cet ordre du monde ancien qui est à bout de souffle.

-pour couronner le tout , le système choisit la fuite en avant suicidaire et cherche à provoquer la Chine et à imposer des règles de plus en plus absurdes au lieu de composer.

11 réflexions sur “Editorial. Nous sommes à un moment critique du Système. Plus le Système est faible, plus il est belliqueux!

  1. La main du pouvoir a des kilomètres d’avance. Le hochet des peuples, le mobiles, les réseaux sociaux, tout est fait pour vous détacher des autres « physiquement ». Et chaque rassemblement est vertement réprimé.
    le prochain tour de vis verra la pression monter mais le « système » trouvera une solution car le pouvoir est trop bon pour ses affidés.

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  2. Bonsoir.
    Ce que je vois autour de moi c’est une jeunesse qui fait son premier crédit à 18 ans pour acheter un véhicule qui lui permettra de donner 65 % d’impôts sur le carburant volontairement, puis dès la trouvaille d’un compagon ou d’une compagne, se jette dans l’immobilier sur 20 ans sans apport, tout en partant en vacances et en achetant tout le plastique possible pour avoir des enfants heureux.
    Et vous voudriez qu’ils saisissent leur chance de renverser les milliardaires qu’ils adulent chaque soir à la tivi. Allons, allons , M Bertez, relisons Ausone pour comprendre une fin d’empire en Gaule.

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  3. Les puissances issues de l’hyper concentration du grand capital ne cherchent bien entendu PAS l’intérêt général,

    Au contraire : elles ont 1 VISION de ce que le monde des élus doit être, voire sera…

    Les populations vont devoir apprendre à résister à la.
    manipulation qui les projette les uns contre les autres, à l’image de la guerre en Ukraine qui ne sert que des intérêts privés.

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  4. Monsieur BB vous nous livrez synthése post-marxiste de l´´etat des lieux trés profonde mais l’exploitation des gueux que nous sommes par les puissants qu’ils sont est vieille comme le monde. Quant á fédérer la colére populaire pour exploser le chateau de cartes, j’ai le sentiment qu’il existe une loi des conditions exclusives, on ne peut être á la fois intelligent, honnête et vouloir le pouvoir – 2 sur les 3.

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  5. « Le problème de la vie dite moderne ou post moderne, c’est que c’est un spectacle.

    Il y a les acteurs, ceux qui vivent et agissent ou qui le croient et puis il y a vous, qui regardez et qui croyez que regarder c’est participer.

    Vous n’y participez plus, vous êtes spectateur, passif à enfiler les « like » ou les « dislike » ou même les bulletins de vote.

    Vous vous gérez vos emotions et eux, ils gèrent votre vie!

    Cette vie, en particulier son aspect vie publique n’est plus la votre. Vous avez été evincés. Vous êtes dépossédés.

    Vous êtes comme on dit cantonnés dans votre role de simple agent économique dont la fonction est comme l’âne du tourniquet qui remonte l’eau, votre fonction est de faire touner la rue.  »

    Je comprend tout à fait votre profond dégoût, et je pèse mes mots, vous qui depuis des années, ne cessez de tenter d’ouvrir les yeux à ceux qui refusent de voir.
    Je pense que vos écrits, hélas, ne s’adressent qu’à ceux qui ne vous lisent pas. Et comme disait mon père, c’est comme p….. dans un violon.
    C’est le prix à payer lorsqu’on se retire de la vie publique.
    De toute façon, vous n’avez aucune chance d’être invité à jouer dans un poker menteur.
    La plupart des gens qui vous lisent, ont très bien compris la supercherie et ne recherchent pas spécialement des bonnes nouvelles, mais la vérité, si difficile soit-elle à accepter.
    La suite ne peut s’écrire ici mais ce que je peux vous dire, c’est que la soupape de la cocotte est bouchée et bientôt…
    Continuez!

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  6. Depuis environ 30 ans j’en suis persuadé : chacune de nos faiblesses cimente ce « système », qui n’est en réalité qu’un château de cartes.
    Or nos faiblesses, p.ex. notre refus de voir la réalité en face, sont nombreuses.
    « Vérité : la pilule que tout le monde veut et que personne ne peut avaler ».
    Exemple : les Européens sont dégénérés, conditionnés par des siècles de sélection chrétienne (vers de la comédie, de l’hypocrisie, du « pieux mensonge » etc) : c’est strictement vrai mais personne ne l’admet.
    Le « système » a de beaux jours devant lui.

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    1. Ah oui quand même.
      Donc c’est au moment ou la chrétienté a totalement disparue du pays et des valeurs de la population que la chrétienté est responsable de l’effondrement ?
      .
      Et donc l’énorme état socialiste, la fiscalité confiscatoire, la fin de la famille, de la culture, de l’identité française et même de l’identité sexuelle, hop c’est les chrétiens ?
      .
      Je suis athée, mais vu le nihilisme destructeur et le paganisme apocalyptique qui a remplacé les valeurs chrétienne il serait urgent d’entretenir et rebâtir des églises.
      .
      Déjà un chrétien ça arrive à l’heure et sa bosse vertueusement pour son patron ou ouvre son propre commerce, ça ne demande pas la semaine de 4 jours et la retraite à 32 ans pour pouvoir profiter de netflix parce que « méchant capitaliss ».

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  7. Bonjour Monsieur Bertez

    « Nous sommes à un moment critique au sens de Marx ou de Per Bak, ce qui veut dire que la situation du Système est telle que si il y avait des gens intelligents, motivés, honnêtes, capables de fédérer les couches sociales exploitées et dominées, l’Action, pour une fois, aurait des chances de réussir.  »

    « Mais taisez vous-donc ! La République c’est moi! La gauche c’est moi! » ( Jean Luc Mélenchon)

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