En 2009 pour éviter l’effondrement de la finance et des institutions qui y sont liées nous sommes entrés dans un monde extraordinaire, non-conventionnel comme il a été dit.
Comme je l’ai expliqué, de ce monde ensuite, une fois que vous y êtes entrés il n’est plus possible de sortir; on peut faire son check-in mais on ne peut effectuer le check-out.
Ce monde extraodinaire est un monde de signes, monétaires et financiers . C’est une Aventure dont on ne revient pas. Une descente in the Rabbitt Hole. Tout y est possible, le pouvoir des démiurges est sans limites, ils ne connaissent pas les contradictions, la pesanteur, la mort.
Quand on a pénetré dans ce monde, on a retiré l’échelle qui a fait descendre dans le Rabbitt Hole, on a brulé ses vaisseaux.
C’est le one way, le sens unique.
Pourquoi? Parce que tout ce qui est fait , baisse des taux, accumulation de dettes, empilement de risques, usure du capital, inflation des patrimoines, tout ce qui est fait laisse des traces. Toutes les actions constituent des mouvemens de flux, mais ces flux s’inscrivent dans les bilans, ils s’immobilisent, ils laissent des cicatrices. Dans les inventaires, dans les bilans comptables, dans les bilans économiques et financiers, dans les bilans mémoriels humains, dans les apprentissages, dans les structures.
Et ce sont ces traces qui font que l’on ne peut plus faire marche arrière, qui font que le système n’est plus reversible. On est dans les lois de la thermodynamique avec comme seul horizon la Falaise de Sénèque.
Il faut sans cesse aller de l’avant et continuer coûte que coûte. surtot dans un système à la John Law ou la création de monnaie et de crédit est fondée sur l’inflation continue du prix des gages et autres collatéraux et non sur les cash flows. La hausse des prix des actifs solvabilise les créations de crédit lesquelles solvabilisent les hausse des prix des actifs. Ce système a besoin pour tenir de l’effet de richesse perpétuel et de l’effet Ponzi.
Pour que vous compreniez cette notion de trace, revenons à SVB,
Elle a géré convenablement quoi que les autorités en disent, elle avait des dépots et face à ces dépots il fallait bien qu’elle mette quelque chose. Elle a investi dans les actifs considérés commes les moins risqués du monde: les valeurs du Trésor Américain.
Elle a investi à un prix mettons de 100 . Ces actifs les moins risqués valaient 100 parce que les taux administrés par la Fed étaient quasi nuls mais quand la Fed a voulu faire son check-out de la politique de taux nuls alors les valeurs des actifs de SVB se sont effondrées. C’est mécanique. C’est cela la trace de la politique non conventionnelle; la trace c’est le prix de 100 dans le bilan de SVB. Et quand il a fallu constater que ce prix avait chuté à 80 par exemple, la crise s’est revélée.
Est ce que SVB pouvait échapper à cette crise? Oui, elle, elle pouvait , pour cela il eut fallu qu’elle n’achète aucun actifs corrélé au taux d’interêt, mais si cest possible au niveau individeul c’est impossible collectivement. Si ce n’est pas la SVB c’est une autre institution car comme l’a dit cyniquement Bernanke « tout le papier émis doit être détenu »! Ce qui veut dire que quelqu’un doit dans tous les cas subir les pertes. En période de hausse des taux détenir du papier lié aux taux c’est détenir le Mistigri.
Est-ce que l’on peut s ‘assurer contre la hausse des taux et la dépréciation des actifs qui en découle ? Oui, au niveau individuel mais non au niveau collectif car il faut bien que quelqu’un prenne la perte. Pour qu’il y ait de vraies assurances il faudrait que ce soient les banques martiennes qui nous couvrent! Il n’y a pas d’assurances a l’interieur du système.
Tout le monde a vendu des polices d’assurance contre les inondations à des tarifs bas et de plus en plus bas parce que nous étions en periode prolongée de sécheresse puis quand les orages sont arrivés, que les risque se sont transformés en pertes, ceux qui avaient vendu ces polices se sont retrouvés à poil, submergés. Zombies.
Les pertes sont là, tout le monde était du même coté du bateau c’est à dire que tout le monde était placé à la baisse des taux et quand la Fed a monté les taux et bien il y a eu un gros risque que le bateau chavire.
Je pense que vous avez compris : les actions des autorités laissent des traces, des inscriptions et quand elles veulent changer , retourner en arrière, ces traces disent attention le système va subir des pertes . Il va révéler son insolvabilité réelle. Il va y avoir une sorte de Réconciliation entre la sphère imaginaire et la sphère réelle, on va atterrir.
Et que font les autorités ? Bien entendu elles savent tout cela. Et elles sont plus ou moins prêtes.
Eh bien elle bétonnent le discours, elles complètent les romans, et fournissent à l’institution en difficulté ou aux institutions en difficulté des nouveaux flux, du nouveau capital, par exemple celui de l’absorbante JP Morgan, elles font face qux trous de liquidités par exemple avec le FHLB , tout en décrétant que l’on peut truquer les comptabilités, que c’est admis, voire souhaitable.
Les autorités n’ont jamais voulu reconnaitre que leurs actions non conventionnelles sont à sens unique, qu’une fois lancées ces actions s’inscrivent et laissent des traces. Et que finalement quelqu’un va payer, « va se manger les pertes ».
Elles avaient revé en 2011 que ces actions ne soient que temporaires et que le mouvement de reprise de l’économie réelle rattraperait en quelque sorte les largesses monétaires et rétabliraient les ratios entre l’imaginaire et le réel. Il n’en fut rien. Jamais l’économie réelle n’a rattrapé la sphère financière et monétaire et toujours il fallu continuer la fuite en avant, le kick the can, la lutte contre l’entropisation en injectant de l’énergie monétaire à crédit.
Une décennie plus tard l’inflation des prix des biens et des services est arrivée et une limite est apparue au kick the can, il a fallu stopper la spirale des prix.
Tout l’art des autorités a été sollicité. Il fallait parvenir à jouer sur les perceptions, sur les anticipations sans avoir aller jusqu’à faire mal réellement, sans faire saigner.
Cet art devait permettre de gommer les erreurs de gestion de 2020 , de les résorber sans créer d’effets de boule de neige , sans effets cumulatifs. Une opération d’amputation partielle, chirurgicale, en quelque sorte.
Elles ont réussi à donner l’impression qu’ elles allaient pouvoir sortir des politiques non conventionnelles, faire leur check out. Elles ont donné le spectacle de la lutte contre l’inflation par le resserrement monétaire. Elles ont géré les perceptions afin de gérer les anticipations.
Il ne faut pas oublier la théorie dominante actuelle: l’inflation n’ a pas de causes réelles elle n’est corrélée qu’aux anticipations! Tout est affaire de croyance, donc il suffit d’être assez doué pour agir sur les croyances.
Note : soit dit en passant c’est le même mécanisme qui est en cours dans le domaine de la guerre en Ukraine: la croyance va suffire, le réel n’existe pas. Il suffit de gérer les perceptions et nous allons gagner.
Leurs actions ont été menées selon la séquence suivante:
-elles ne l’on fait que tardivement, en minimisant
-elle ne l’on fait que modestement en laissant les taux réels à des niveaux dérisoires
-elles ont maintenu la répression financière et la spoliation des ménages
-elle se sont arqueboutées contre la hausse des taux longs avec la connivence des TBTF et des médias
-elles ont laissé filer le crédit bancaire et le crédit privé pour éviter que le resserrement ne morde trop
-elles ont écrémé la spéculation la plus fragile et flagrante du petit public, elles ont créé une ambiance
-elles ont fourni les liquidités, les assurances et le capital systémique qui manquait
-elles ont rapidement fait anticiper la fin du resserrement et le pivot
Bref les autorités ont joué la comédie du resserrment, le grand air du resserrement, mais pas les paroles.
Elles ont pris une partie des dégats à leur charge, elles ont fait en sorte que l’action fasse le moins mal possible, elle n’ont écorné que la surface.
Et cela n’a été possible parce qu’une grande partie de l’inflation des prix des biens et des services était exceptionnelle, réellement temporaire comme issue des erreurs de gestion de 2020. Cela n’a été possible que parce qu’une nouvelle fois , il y a eu défaite des salariés: les salaires n’ont pas réussi à enclencher la hausse qui normalement devait découler des chiffres du CPI.
Cette interprétation que je propose permet de comprendre pourquoi le marché financier reste très près de ses records et n’attend qu’une opportunité pour rebondir.
Elle permet de comprendre que le chomage soit aussi bas à 3,4% alors que l’on sort d’une phase de soi disant austérité. Elle permet de comprendre que le dollar ait tenu le coup et se retrouve encore au dessus des 100 au dollar index, l’argent est resté aux USA.
On peut vraiment titrer;
le système est extraordinairement solide.
Le système est extraordiairement solide à condition de la voir dans son ensemble avec ses externalités; il est solide grâce à la banque centrale grâce au Trésor Public, grâce au systeme de l’unipolarité et de l’hégémonie du dollar qui permet d’en créer autant que l’on veut.
Il est extraordianirement solide dans le présent , le présent étant tout ce qui intéresse les autorités. Elles ne sont que gestionnaires de court terme, elles optimisent au jour le jour et sont vraiement persuadées qu’à long terme nous serons tous morts:
elles savent que la guerre viendra tout arranger.
Dans le cadre de leur gestion du présent elles vont devoir encore travailler un peu, mais cela ne devrait pas être trop difficile.
Il va falloir maoneuvrer pour éviter de déclarer la récession
Il va falloir manoeuvrer pour éviter les consequences de la fissure du secteur immobilier
Il va falloir manoeuvrer pour pallier au crédit bancaire qui va devenir plus difficile .
L’inflation circonstancielle, idiosyncrasique de 2020 est vaincue, mais cela ne veut absolument pas dire que l’on est sorti de l’épisode qui a pris naissance en 2008 et 2009, non, on y est encore, encore en plein dedans.
C’est ce qu’il faut comprendre.
On n’a pas tourné la page, on reste dans le régime de l’inflationnisme miraculeux qui résout tous les problèmes , les contradictions et les antagonismes. . On n’a nettoyé qu’en surface sans rien changer au fond.
Nous n’avons pas changé de régime et c’ est ce que nous disent les marchés: on continue.
Le régime va tenter de se perpétuer et de se reproduire alors même que les conditions fondamentales réelles sont en cours de bouleversement :
Fin de la globalisation/mondialisation
Fin de la concertation/coopération
Retour du frottement dans les échanges
Retour du vrai risque politique et géopolitique
Contestation systémique de l’ordre du monde
Dépenses et destructions de guerre
Destructions, et dépenses de transition climatiques
Le régime va certainement changer mais pour d’autres raisons, pour des raisons historiques dans les années à venir, mais c’est une autre histoire pour un autre jour.
1er mai – Bloomberg :
« JPMorgan… a accepté d’acquérir First Republic Bank dans le cadre d’un accord mené par le gouvernement pour le prêteur défaillant, mettant en sécurité l’une des plus grandes banques en difficulté après que les troubles ont englouti l’industrie en mars… « Cela touche à sa fin, et j’espère que cela contribuera à tout stabiliser », a déclaré lundi le directeur général de JPMorgan, Jamie Dimon, lors d’un appel avec des journalistes.
Les banques régionales qui ont publié leurs résultats du premier trimestre ces dernières semaines « ont en fait obtenu de très bons résultats », a déclaré le PDG. « Le système bancaire américain est extraordinairement solide. »
4 mai – Reuters :
« L’American Bankers Association a exhorté jeudi les régulateurs fédéraux à enquêter sur une série de ventes à découvert importantes d’actions bancaires cotées en bourse qui, selon elle, étaient « déconnectées des réalités financières sous-jacentes ». Dans une lettre adressée au président de la Securities and Exchange Commission des États-Unis, Gary Gensler, le groupe de pression a déclaré qu’il avait également observé un « engagement étendu sur les réseaux sociaux » au sujet de la santé de diverses banques qui était en décalage avec les conditions générales de l’industrie.
Rappel :
Le 19 septembre 2008. « Compte tenu de l’importance de la confiance dans les marchés financiers, l’action de la SEC met fin aux ventes à découvert dans 799 institutions financières.
L’indice bancaire KBW a bondi de 12,6 % lors des échanges effrénés du dernier jour de la semaine.
Le Broker/Dealers (XBD) a bondi de 16,9 %.
L’assureur en difficulté AIG a augmenté de 43% et Washington Mutual a bondi de 42%.
JPMorgan a bondi de 16,7 %, Citigroup de 24,0 % et Bank of America de 22,6 %. Morgan Stanley a rebondi de 21% et Goldman Sachs de 20%.
Le S&P500 a bondi de 4,0 % dans un trading frénétique.
Mais
Après la grande journée du 19 septembre 2008, les indices KBW Bank et Broker/Dealer se sont effondrés de 40 % au cours des 14 séances de bourse suivantes.
5 mai – Reuters :
« Les dépôts dans les banques commerciales américaines ont chuté vers la fin avril pour atteindre leur plus bas niveau en près de deux ans…, tandis que le crédit global fourni par les banques a augmenté, entraîné par un niveau record d’encours de prêts et de baux. Les dépôts sur une base non désaisonnalisée ont chuté au cours de la semaine terminée le 26 avril à environ 17,1 trillions de dollars, soit une baisse d’environ 120 milliards de dollars par rapport à la semaine précédente. C’était le niveau le plus bas depuis juin 2021, les dépôts ayant maintenant diminué de plus de 500 milliards de dollars par rapport à la semaine précédant l’effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB) en mars… »
5 mai – Bloomberg :
« Les prêts bancaires américains ont augmenté pour une quatrième semaine consécutive, suggérant que les conditions de crédit restent relativement stables malgré les inquiétudes élevées concernant les prêteurs régionaux. Les prêts des banques commerciales ont augmenté de 41,6 milliards de dollars au cours de la semaine terminée le 26 avril après avoir augmenté de 12,4 milliards de dollars la semaine précédente… Le gain a été alimenté par la plus forte augmentation des prêts des petites banques depuis décembre. »
Le S&P500 a baissé de 0,8 % (en hausse de 7,7 % depuis le début de l’année)
Le Dow Jones a chuté de 1,2 % (en hausse de 1,6 %).
Les Utilities ont peu évolué (-3,0%).
Les banques ont chuté de 7,4 % (en baisse de 25,4 %) et les courtiers ont chuté de 4,1 % (en baisse de 3,5 %).
Les Transports progressent de 0,7% (+5,5%).
Le S&P 400 des Midcaps a chuté de 1,2 % (en hausse de 1,3 %) et les Small cap du Russell 2000 a baissé de 0,5 % (en baisse de 0,1 %).
Le Nasdaq100 a peu évolué (+21,2%).
Les semi-conducteurs ont augmenté de 0,4 % (+ 18,8 %).
Les Biotechs progressent de 1,0% (+0,5%).
Avec des lingots bondissant de 27 $, l’indice HUI des actions aurifères a bondi de 6,8 % (en hausse de 21,1 %).
Les taux des bons du Trésor à trois mois ont terminé la semaine à 5,0675 %.
Les rendements gouvernementaux à deux ans ont chuté de neuf points de base cette semaine à 3,91 % (en baisse de 52 points de base depuis le début de l’année).
Les rendements des bons du Trésor à cinq ans ont chuté de sept points de base à 3,41 % (en baisse de 59 points de base).
Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont ajouté un point de base à 3,44 % (en baisse de 44 pb).
Le rendement obligataire long a augmenté de huit points de base à 3,75 % (en baisse de 21 points de base).
Les rendements de l’indice de référence Fannie Mae MBS ont baissé de six points de base à 5,08 % (en baisse de 31 points de base).
Les rendements des bunds allemands ont baissé de deux points de base à 2,29 % (en baisse de 15 points de base). Les taux français ont glissé d’un point de base à 2,88 % (en baisse de 10 points de base). L’écart entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans s’est élargi de 1 à 59 points de base.
Les rendements grecs à 10 ans ont chuté de 14 points de base à 4,02 % (en baisse de 55 points de base depuis le début de l’année).
Les rendements italiens ont gagné 2 points de base à 4,19 % (en baisse de 51 points de base).
Les rendements espagnols à 10 ans ont augmenté de deux points de base à 3,38 % (en baisse de 14 points de base). .
Les rendements des gilts britanniques à 10 ans ont augmenté de six points de base à 3,78 % (+11 points de base). L’indice britannique des actions FTSE a chuté de 1,2 % (en hausse de 4,4 % depuis le début de l’année).
L’indice Nikkei Equities du Japon a augmenté de 1,0 % (en hausse de 11,7 % depuis le début de l’année). Les rendements japonais « JGB » à 10 ans ont gagné trois points de base à 0,42 % (inchangé depuis le début de l’année).
Le CAC40 français a reculé de 0,8% (+14,8%).
L’indice actions allemand DAX a gagné 0,2 % (+14,6 %).
L’indice des actions espagnoles IBEX 35 a chuté de 1,0 % (en hausse de 11,2 %). L’indice italien FTSE MIB a gagné 1,0 % (+15,4 %).
Les actions émergentes ont été mitigées.
L’indice Bovespa du Brésil a augmenté de 0,7 % (baisse de 4,2 %), tandis que l’indice Bolsa du Mexique a reculé de 0,3 % (hausse de 13,4 %).
L’indice Kospi de la Corée du Sud est resté inchangé (+11,8%).
L’indice actions Sensex de l’Inde a peu varié (+0,4%). L’indice chinois de la Bourse de Shanghai a augmenté de 0,3 % (+7,9 %).
L’indice turc Borsa Istanbul National 100 a chuté de 4,7 % (en baisse de 20,1 %).
L’indice actions russe MICEX a chuté de 3,7 % (en hausse de 17,8 %).
Les fonds d’obligations de qualité supérieure ont enregistré des entrées de 322 millions de dollars, tandis que les fonds d’obligations de pacotille ont enregistré des sorties de 1,581 milliard de dollars (de Lipper).
Le crédit de la Réserve fédérale a chuté de 35,0 milliards de dollars la semaine dernière à 8,504 trillions . Le crédit de la Fed a baissé de 397 milliards de dollars par rapport au sommet du 22 juin. Au cours des 190 dernières semaines, le crédit de la Fed a augmenté de 4,777 trillions , soit 128 %.
Le crédit de la Fed a gonflé 5 693 000 milliards de dollars, soit 203 %, au cours des 547 dernières semaines.
Ailleurs, les avoirs de la Fed pour les propriétaires étrangers de valeurs du Trésor, et de la dette des agences ont augmenté de 2,1 milliards de dollars la semaine dernière pour atteindre 3,373 milliards de dollars. Les » avoirs en dépôt » ont baissé de 52,6 milliards de dollars, soit 1,5 % en glissement annuel.
Le total des actifs des fonds du marché monétaire a bondi de 47,2 milliards de dollars pour atteindre un record de 5,310 milliards de dollars, avec un gain de 416 milliards de dollars sur huit semaines. Le total des fonds monétaires a augmenté de 798 milliards de dollars, soit 17,7 %, en glissement annuel.
Le papier commercial total a diminué de 4,2 milliards de dollars pour atteindre 1,144 milliard de dollars. Le CP a augmenté de 41 milliards de dollars, ou 3,7 %, au cours de la dernière année.
Les taux hypothécaires fixes à 30 ans de Freddie Mac ont bondi de 15 points de base à 6,49 % (en hausse de 122 points de base en glissement annuel).
Les taux à quinze ans ont augmenté de 12 points de base à 5,85 % (+133 points de base).
Les taux ARM hybrides à cinq ans ont bondi de 19 points de base à 5,96 % (en hausse de 200 points de base).
L’enquête de Bankrate sur les coûts des emprunts hypothécaires jumbo avait des taux fixes sur 30 ans en baisse de six points de base à 6,88% (en hausse de 150 points de base).
Sur les devises :
Pour la semaine, l’indice du dollar américain a baissé de 0,4 % à 101,21 (en baisse de 2,2 % depuis le début de l’année).
Pour la semaine à la hausse, le dollar australien a augmenté de 2,0 %, le dollar néo-zélandais de 1,8 %, le peso mexicain de 1,3 %, le dollar canadien de 1,3 %, le won sud-coréen de 1,2 %, le yen japonais de 1,1 %, la couronne suédoise de 1,0 %. %, la couronne norvégienne 0,8 %, le réal brésilien 0,8 %, le dollar de Singapour 0,7 %, la livre sterling 0,6 % et le franc suisse 0,4 %.
En revanche, le won sud-coréen a baissé de 0,6 %. Le renminbi chinois (onshore) a augmenté de 0,05 % par rapport au dollar (baisse de 0,16 %).
Sur les matières premières :
L’indice Bloomberg Commodities a reculé de 1,3 % (en baisse de 8,7 % depuis le début de l’année).
L’or au comptant a augmenté de 1,3 % pour atteindre 2 017 $ (hausse de 10,6 %). L’argent a bondi de 2,4 % à 25,67 $ (en hausse de 7,1 %).
Le brut WTI a chuté de 5,44 $, ou 7,1 %, à 71,34 $ (en baisse de 11 %).
L’essence a chuté de 7,7 % (en hausse de 3 %) et le gaz naturel a chuté de 11,3 % à 2,14 $ (en baisse de 52 %).
Le cuivre a reculé de 0,2 % (en hausse de 2 %).
Le blé a rebondi de 4,2 % (en baisse de 17 %) et le maïs a récupéré de 2,0 % (en baisse de 12 %).
Le Bitcoin a peu changé cette semaine à 29 600 $ (en hausse de 79%).
EN PRIME
3 mai – Bloomberg :
« Une fois de plus, Washington se tourne vers son équipe de nettoyage préférée de Wall Street pour reprendre après le secteur bancaire américain. Après presque deux mois de turbulences latentes dans le secteur bancaire… BlackRock Inc. vient à peine de commencer ses travaux. L’unité Financial Markets Advisory de la société, une sorte d’équipe SWAT de crise financière, a été retenue pour dimensionner et vendre des investissements liés à deux prêteurs défaillants, Silicon Valley Bank et Signature Bank… Pour FMA, le client est la Federal Deposit Insurance Corp. ., et le défi consiste à trouver des acheteurs pour 114 milliards de dollars de titres laissés au gouvernement américain par SVB et Signature, sans perturber davantage les marchés financiers. C’est un gros travail – le plus gros du genre jamais réalisé, en fait – et qui va ancrer BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde.
3 mai – Financial Times:
« Le trio de faillites bancaires depuis mars a assombri les activités lucratives de KPMG en tant que plus grand auditeur du secteur bancaire américain. Les questions sur la qualité de son travail et son indépendance se sont multipliées ces derniers jours, à la suite de la publication d’un rapport de la Réserve fédérale sur l’effondrement de la Silicon Valley Bank et la vente forcée de la Première République. Le cabinet d’experts-comptables Big Four était auditeur des deux banques, ainsi que de Signature… Dans les trois cas, KPMG a remis les états financiers des banques en bonne santé pas plus tard qu’à la fin février. « C’est un trois-fer », a déclaré Francine McKenna, une ancienne consultante de KPMG qui enseigne maintenant à la Wharton School… « C’est un exploit douteux . . . et nous avons besoin d’une action ferme pour étayer les propos durs des régulateurs.’ »
Que le Roi soit nu est une chose, mais dans cette histoire, ce n’est pas la remarque d’un adulte expérimenté qui le lui fait savoir, mais la franche naïveté d’un enfant non formaté qui crée la pertinence de cette révélation.
Or, depuis moins de deux mois, un certain « flottement » se fait sentir sur de nombreux sujets clés que vous soulevez ici régulièrement et sur bien d’autres thèmes tous aussi préoccupants, Monsieur Bertez.
Pour en citer quelques-uns:
– Dédollarisation et basculement du système Monétaire internationale.
– Dettes irrécouvrables, insolvabilités et non-sens générale.
– Bousculades guerrières, accentuation des conflits, approches stratégiques multiformes, déstabilisation croissante.
– Communications horizontales percutant un pouvoir vertical avec preuves indéniables sur des pratiques, des faits et des objectifs non-avouables.
– Innovation technologiques avec pertes de contrôles et déséquilibres profonds.
– Diversions coordonnées et fuite des repères sociétales et politiques.
– …/…
Derrière l’accélération des flux, qui deviennent de plus en plus désordonnés, chaotiques, hystériques, critiques, farfelus voir démentiels, des particules de plus en plus visibles imposent un regard glacial et percutant déclenchant des actions de plus en plus drastiques et non-conventionnelles à l’échelle individuelle, collective tout en accentuants les dérives actuelles.
Vos alertes incessantes depuis 2007-2008 n’ont pas été prise suffisamment en compte, et ce « flottement » actuel est un signe évident d’un cataclysme monstrueux ou d’une transformation radicale inévitable pour l’humanité qui se trouve complètement désarmée devant une folie furieuse ingérable.
C’est donc le peuple cet enfant qui remarque ce Roi dévêtue.
(ex: Un milliardaire mort peut continuer à investir avec des crypto-monnaies géraient par une IA, programmée à cette effet en utilisant une blockchaine qui reste indestructible. Le virtu dans toute sa splendeur horrible et ce n’est plus de la science-fiction.)
D’ici deux-trois mois, aux vues de l’évolution actuelle, attendons-nous à quelques précipitations irraisonnables, sur tous ces sujets.
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Bonjour M. Bertez
Pour rappel, dans la Divine Comédie de Dante, l’enfer est structuré en forme d’entonnoir et porte en devise sur sa porte d’entrée: Toi qui entres ici abandonne toute espérance….( sous entendu : d’en sortir)
Et nous constatons donc que si rien ne se crée ni se perd, tout se transforme ainsi que le pensait Lavoisier.
Cordialement
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Le système est extraordinairement solide car on lui permet de s’adapter en trichant avec les règles.
Ces arrangements sont peut être un accompagnement pour accomplir la mutation du système vers in fine de nouvelles règles ?
Le changement c est maintenant… ?
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