Contrairement à la plupart des observateurs, j’ai constamment affirmé que la bulle financière n’avait pas éclaté et pire j’ai répété sans relache quelle n’allait pas éclater et encore pire, qu’elle ne pouvait pas éclater.
Et j’ai eu raison.
Il y a eu des dégats à la marge, on a fait lacher prise aux mains les plus faibles, on a corrigé certains excès les plus criants, on a joué la comédie de la rigueur mais il n’y a pas eu de vraie rigueur: tout ce que l’on a vu c’est du Canada Dry de la rigueur.
Le grand air de la rigueur avec les paroles mais sans les actes.
Quand le marché financier a baissé et qu’il est devenu suceptible de resserrer les célèbres conditions fiancières chères à Bernanke , j’ai tenu bon, à juste titre car le crédit en particulier le crédit privé a comblé le trou de financment, il a pris le relais.
Puis est venu le Grand Pivot!
Je vous fait observer qu’il n’a pas été annoncé ou claironné lui, non, il a été pratiqué subrepticement!
La Grande Bretagne a failli sauter financièrement et monétairement, -aussi bien ses fonds d’Etat , les Gilts que la Livre Sterling. La Communauté spéculative britannique, les fonds de retraite se sont trouvés du même coté du bateau, coincés, illiquides, désolvabilisés.
La Banque d’Angleterre a comme je l’avais prévu redémarré le Quantitative Easing le 28 septembre pour endiguer une crise de confiance sur le marché obligataire britannique – alors que les rendements à 10 ans n’étaient qu’ à 4,5 % ce qui montre à quel point le système est fragile, il ne peut même pas supporter des taux considérés historiquement comme bas!
Cela a été bientôt suivi de commentaires clairement accommodants de la part des responsables de la Fed, de la BCE, de la Banque du Japon et de la Banque du Canada.
Les marchés spéculatifs ont reçu cinq sur cinq la confirmation qu’ils exigeaient; on leur a fait savoir que le soutien en liquidités de la banque centrale était bel et bien toujours disponible selon les besoins.
Pour certains cela a sonné comme une confirmation car ils doutaient encore, mais pour moi, cette phase était deja passée; j’étais déja en aval, plus loin et je me posais la question des comportements à venir. Est-ce que l’épisode de resserrement Canada Dry avait ou non modifié les structures de comportements des marchés?
La réponse est venue rapidement, non!
Les Les marches ont renoué le fil spéculatif rapidement, ils n’ont été saisi d’aucun doute. Pour eux la route était libre. et ils ont eu raison de ne même pas prendre garde aux risques de récession et ils ont fait l’impasse.
J’ai maintenu le cap et je suis allé encore plus loin.
Il y a une ou deux semaines après les accidents bancaires, j’ai affirmé que les autorités avaient passé avec succès une épreuve délicate. Elles ont réussi à faire croire qu’elles avaient la maitrise de la situation et que par conséquent tout allait très bien, on allait pouvoir reprendre le cours de l’inflationnisme. Il n’y avait aucune raison de tourner la page…
En effet
Les actifs de la Réserve fédérale ont bondi de 364 milliards de dollars en trois semaines pendant la crise bancaire de mars dernier. Le FHLB a fourni plusieurs centaines de milliards de liquidités supplémentaires (croissance des actifs au premier trimestre de 317 milliards de dollars). Ce fut un puissant coup de pouce apporté à la liquidité du système, les actifs des fonds du marché monétaire ont bondi de près d’un demi-trillion au cours des 11 dernières semaines, soit un taux de croissance annualisé de 48 %.
Tout s’est passé comme je l’avais prévu, quand il y a eu un run sur les banques d’abord ce sont les grandes banques systémiques qui se sont substituées (JP Morgan) puis cela a été fait par les GSE , les Entreprises Sponsorisées par le Gouvernment (FHLB) , tout est remonté au Centre. c’est le principe même de l’inflationnisme; jamais de sanction, jamais de nettoyage, on monétise, on socialise les risques et les pertes.
On allait procéder à quelques améliorations réglementaires pour la galerie, on n’allait pas changer de régime. On allait rester dans la Grande Expérience du type John Law puisqu’on avait reussi à faire croire à la Resilience!
On avait réussi à faire croire que la situation était gérable, sous contrôle.
Bien sur ce n’était pas une épreuve de Vérité mais seuls les complices et connivents le savaient. La communauté financière n’est pas regardante, elle ne demande qu’à croire ceux qui lui font gagner de l’argent.
Si on reste dans le régime de l’inflationnisme structurel, alors les taux courts vont rebaisser, l’argent va redevenir abondant, les valorisations auront plein de bonnes raisons de rester élevées, de plus en plus élevées car avec le temps on s’habitue au vertige des hauteurs , n’est ce pas Nvidia?
25 mai – Bloomberg :
« Le bond massif de Nvidia Corp. du jour au lendemain a fait basculer plus de 500 000 options haussières de perdantes , potentiellement sans valeur en gagnantes, tout en transformant une grosse transaction de mercredi en perdante. Il y avait 549 483 contrats en cours pour des options d’achat permettant au propriétaire d’acheter des actions à des niveaux allant de 310 $ à 380 $, dont plus de 150 000 – sur la base de la clôture de 305,86 $ de mercredi – devaient expirer sans valeur vendredi. Mais la hausse de plus de 25% les a amenés «dans l’argent» dans le langage des options, ce qui signifie que les propriétaires d’options d’achat à court terme sont en ligne pour détenir quelque 15 millions d’actions en dessous de la valeur marchande de jeudi d’environ 388 $. D’un autre côté,
La hausse des bourses s’interprête comme un soulagement de fond.
Voila ce que je cherche à vous faire comprendre. Ni la conjoncture, ni le plafond de la dette n’ont de vraie importance après cette confirmation éclatante; on va rester dans le regime de la Grande Expérience Monetaire Séculaire
Elles sont soulagées de voir que l’on renoue le fil et que le manège va pouvoir refaire un tour.
Peu importe le circonstanciel comme le ralentissement économique ou les risques sur l’immobilier, on sait que les autorités feront face, qu’elles feront face comme d’habitude par l’inflationnsisme et que ceci fera monter et remonter et galoper les prix des actifs.
La récession? On s’en fiche!
Les valorisations n’ont aucune importance dans pareil contexte, l’essentiel est de participer. C’est le Retour du Grand FOMO!
La tarte à la creme de la baisse des masses monétaires est risible.
Elle fait croire à certains que la hausse des bourses est une anomalie! Non les masses monétaires sont un piège, certes elles baissent mais peu importe cela ne signifie rien . Ce qui compte ce n’est pas la masse monétaire mais sa vitesse de circulation et il suffit que l’on se mette à nouveau en risk-on pour que la vitesse de circiulation de la monnaie financière accelère. Les marchés créent leur propre liquidité en accelérant la circulation et en augmentant le levier. Le marché financier, je vous le répète sans cesse est une Grande Banque, il crée sa propre monnaie!
Vive les Crises!
Quand au plan mondial on a entendu quelques craquements periphériques on a pu croire à la détermination des banques centrales et prendre peur, mais c’était une erreur de plus dans laquelle je ne suis pas tombé. J’ai ressorti mon credo de plusieurs décennies: Vive les Crises, elle permettent de s’enrichir!
J’ai maintenu ma position: non on ne peut tolérer de véritable assainissement , surtout en pleine confrontation stratégique mondiale, on est en régime de guerre , c’est marche ou crève. De fait une fois de plus j’ai eu raison, on l’a vu: lorsque la grosse baleine financière britannique s’est échouée sur les rives de la Tamise, ce fut la panique et aussitot le Grand Pivot est arrivé.
Un bref retour en arrière montre qu’il n’y a jamais eu d ‘austérité:
Après avoir terminé le deuxième trimestre 2019 à 4,009 trillions de $, le bilan de la Fed a culminé en 2022 à près de 9,00 trillions de $.
Les actifs totaux de la Réserve fédérale à 8,43 trillions de $ restent aujourd’hui plus du double du niveau d’avant la pandémie.
Au cours de cette période, le total des dépôts bancaires a gonflé de 6,300 trillions soit 42 %. Les dépôts bancaires ont terminé 2022 à 20,698 trillions de $, soit 5,7 trillions de $, ou 38 %, de plus qu’au 30 juin 2019.
Les mesures de relance de la période pandémique ont fondamentalement boosté le bilan des ménages américains.
L’envolée des actifs liquides – l’argent- a été sans précédent.
Le total des dépôts des ménages a bondi de 4,75 000 000 $, soit 45 %, au cours des 13 derniers trimestres seulement (terminé au T4 22). Au cours de cette période, le total des actifs financiers des ménages a gonflé de 19,46 000 000 $, soit 21,3 %, pour atteindre 110,71 000 000 $.
Mais ce n’est pas seulement le gonflement des actifs financiers qui a gonflé la richesse perçue. Les avoirs immobiliers des ménages ont gonflé de 14,63 trillions , soit +44 %, à 47,89 trillions .
En seulement 13 trimestres, la fortune nette des ménages a bondi de 33,08 trillions de $, ou 28,9 %, pour atteindre 147,71 trillions $.
Et l’effet de patrimoine dans le système de l’inflationnisme est determinant.
En pourcentage du PIB, la fortune nette des ménages est passée de 537 % (T4 2019) à 565 % à la fin de 2022, même après la pause du marché boursier de 22 (en baisse par rapport au record de 624 % du T4 21).
Pour rappel, le rapport fortune nette/PIB a culminé à 491 % au premier trimestre 2007 et à 445 % au premier trimestre 2000.
Que l’inflation soit tout sauf transitoire ne devrait pas surprendre. Il n’y a jamais eu de resserrement des conditions financières et dès que le resserrement a commencé à faire mal on l’a stoppé. Les masses de pognon et de richesses accumulées depuis des années et depuis le Covid ont servi de matelas pour amortir les veilleités de resserrement et maintenant, le système repart de plus belle car les perceptions jouent ce sens.
On procède à de nouveaux tirages des gros lots. .
Le génie de l’inflation est sorti de la bouteille. Les chiffres des derniers mois pouvaient donner à penser qu’il pouvait y rentrer, mais en fait ils ne signifiaient et ne signifient encore rien. L’inflation a tendance a remonter ces derniers temps.
L’inflation actuelle est complexe et multicausale, elle a de multiples composantes dont certaines sont purement circonstacielles comme les ruptures de chaines d’approvisionnements . On ne connait pas bien les autres .
Pour résumer mon sentiment , la question est de savoir si l’humeur des peuples a changé, la psychologie inflationniste est en train de s’enraciner ou pas? Je pense que l’on ne peut pas encore trancher. Un combat est en train de se jouer.
Tout ce qui est sur c’est que les fragilités systémiques endogènes on cru de façon exponentielle ces derniers mpois avec en plus mainteant des cousp de boutoirs violents infligés par l’exterieur. Fragilites systémiques endogènes plus coups et chocs exogènes , tout cela n’annonce rien de bon, il va falloir avoir les nerfs solides.
Le S&P500 a ajouté 0,3 % (en hausse de 9,5 % depuis le début de l’année).
Le Dow Jones a chuté de 1,0 % (en baisse de 0,2 %).
Les services publics ont chuté de 2,5 % (baisse de 9,9 %).
Les banques ont gagné 1,3 % (baisse de 22,8 %) et les courtiers ont augmenté de 1,0 % (baisse de 0,4 %).
Les Transports évoluent peu (+3,8%).
Le S&P 400 des Midcaps a reculé de 0,5% (+0,5%), tandis que les Small cap du Russell 2000 sont resté inchangées (+0,7%).
Le Nasdaq100 a bondi de 3,6% (+30,7%).
Le Nasdaq100 (NDX) est en hausse de près de 31 % cette année. La manie de l’Intelligence Artificielle et des grandes technologies a non seulement alimenté d’énormes gains dans la capitalisation boursière des entreprises, mais a également alimenté des mouvements importants dans les indices populaires, notamment le NDX, le SOX (semi-conducteurs) et même le S&P500.
Cette Bulle Dynamique est un puissant créateur de liquidité de place de marché. Cela incite également au FOMO (peur de rater quelque chose). Entre la couverture des shorts et la courette des sous-investis, cette spéculation et le rallye induit par les produits dérivés attirent les fonds oisifs sur le marché. Le résultat est un nouvel assouplissement des conditions financières du marché – indépendamment des mesures de resserrement de la Fed.
L’avidité, la gourmandise et l’appétit du gain sont revenus.
Les semi-conducteurs ont bondi de 10,7 % (+ 40,0 %). Les Biotechs baissent de 2,3% (+0,2%).
Avec des lingots en baisse de 31 $, l’indice HUI des actions aurifères a chuté de 5,0 % (en hausse de 5,9 %).
Nervosité sur l’obligataire et les taux
Le marché des taux évalue désormais une probabilité de 69 % d’une hausse de 25 points de base le 14 juin – avec un pic des Fed funds désormais à 5,33 % pour la réunion du 26 juillet. Le marché s’attend à un taux directeur de 5,00 % lors de la réunion du 13 décembre, en hausse de 36 points de base cette semaine et de 70 points de base en 11 séances.
Les taux des bons du Trésor à trois mois ont terminé la semaine à 5,095 %.
Les rendements gouvernementaux à deux ans ont bondi de 30 points de base cette semaine à 4,56 % (en hausse de 13 points de base depuis le début de l’année).
Les rendements des bons du Trésor à cinq ans ont bondi de 20 points de base à 3,93 % (en baisse de 8 points de base).
Les rendements du Trésor à dix ans ont augmenté de 13 points de base à 3,80 % (en baisse de 8 points de base).
Les rendements obligataires longs ont ajouté trois points de base à 3,96 % (inchangé).
Les rendements de l’indice de référence Fannie Mae MBS ont bondi de 32 points de base pour atteindre un sommet de 5,79 % sur six mois (en hausse de 40 points de base).
Les rendements des Bunds allemands ont gagné 11 points de base à 2,54 % (+9 points de base). Les taux français ont augmenté de 11 points de base à 3,11 % (+13 points de base). Le spread entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans est resté inchangé à 57 points de base.
Les rendements grecs à 10 ans ont chuté de 10 points de base à 3,89 % (en baisse de 67 points de base depuis le début de l’année). Les taux italiens ont bondi de 12 points de base à 4,39 % (en baisse de 31 points de base). Les rendements espagnols à 10 ans ont augmenté de 13 points de base à 3,61 % (+9 points de base).
Les rendements des gilts britanniques à 10 ans ont bondi de 34 points de base à 4,33 % (+66 points de base). L’indice britannique des actions FTSE a chuté de 1,7 % (en hausse de 2,4 % depuis le début de l’année).
L’indice Nikkei Equities du Japon a gagné 0,4 % (hausse de 18,5 % depuis le début de l’année). Les rendements japonais « JGB » à 10 ans ont ajouté deux points de base à 0,42 % (inchangé depuis le début de l’année).
Le yen s’est échangé au plus bas face au dollar depuis novembre. Le CPI de base de Tokyo a été annoncé en hausse de 3,9 % en glissement annuel, la plus forte inflation depuis 1981.
Alors que l’économie japonaise prend de l’ampleur, le nouveau gouverneur de la BOJ, Kazuo Ueda, est à court d’excuses pour soutenir la politique monétaire ultra-accommodante de Kuroda. Tout changement dans la politique de la BOJ aurait des ramifications immédiates pour la spéculation mondiale à effet de levier et la liquidité du marché.
Le CAC40 français a chuté de 2,3% (+13,1%).
L’indice actions allemand DAX a chuté de 1,8 % (+14,8 %).
L’indice des actions espagnoles IBEX 35 a reculé de 0,7 % (en hausse de 11,7 %).
L’indice italien FTSE MIB a chuté de 2,9 % (+12,7 %).
Les actions émergentes ont été mitigées.
L’indice Bovespa du Brésil a peu varié (+1,1%), tandis que l’indice Bolsa du Mexique a baissé de 0,5% (+11,5%).
L’indice Kospi de la Corée du Sud a augmenté de 0,8 % (+14,4 %).
L’indice boursier Sensex de l’Inde a augmenté de 1,3 % (+2,7 %).
L’indice chinois de la Bourse de Shanghai a chuté de 2,2 % (hausse de 4,0 %).
L’indice turc Borsa Istanbul National 100 a repris 1,8 % (-16,9 %).
L’indice actions russe MICEX a gagné 2,1 % (+24,5 %).
Les fonds d’obligations de qualité supérieure ont enregistré des entrées de 3,015 milliards de dollars, tandis que les fonds d’obligations de pacotille ont enregistré des flux positifs de 1,399 milliard de dollars (de Lipper).
Le crédit de la Réserve fédérale a diminué de 42,3 milliards de dollars la semaine dernière à 8,406 trillions $. Le crédit de la Fed a baissé de 495 milliards de dollars par rapport au sommet du 22 juin.
Au cours des 193 dernières semaines, le crédit de la Fed a augmenté de 4,679 TN $, soit 126 %. Le crédit de la Fed a gonflé 5,595 trillions $, ou 199 %, au cours des 550 dernières semaines.
Ailleurs, les avoirs de la Fed pour compte des propriétaires étrangers de valeurs du Trésor, et de la dette des agences ont augmenté de 7,9 milliards de dollars la semaine dernière pour atteindre un sommet de 11 mois de 3,398 trillions. Les « avoirs en garde » ont baissé de 27 milliards de dollars, ou 0,8%, en glissement annuel.
Le total des actifs des fonds du marché monétaire a bondi de 47 milliards de dollars pour atteindre un record de 5,388 milliards de dollars, avec un gain de 495 milliards de dollars sur 11 semaines. Le total des fonds monétaires a augmenté de 859 milliards de dollars, soit 19,0 %, en glissement annuel.
Le papier commercial total a chuté de 12,4 milliards de dollars à 1,127 trillion $. Le CP a baissé de 5,0 milliards de dollars, ou 0,4 %, au cours de la dernière année.
Les taux hypothécaires fixes à 30 ans de Freddie Mac ont bondi de 25 points de base pour atteindre un sommet de 6,76 % sur six mois (en hausse de 166 points de base en glissement annuel).
Les taux à quinze ans ont bondi de 29 points de base à 6,09 % (+178 points de base). Les taux ARM hybrides à cinq ans ont grimpé de 29 points de base à 6,28 % (en hausse de 208 points de base) – le plus haut depuis octobre 2008.
L’enquête de Bankrate sur les coûts des emprunts hypothécaires jumbo avait des taux fixes sur 30 ans en hausse de 16 points de base à 7,17 % (en hausse de 193 points de base).
Sur les devises :
26 mai – Bloomberg :
« Le yuan chinois gagne pour la première fois cette semaine après avoir approché le niveau de 7,1 pour un dollar plus tôt vendredi. Selon plusieurs négociants, quelques grandes banques publiques chinoises ont activement vendu de grandes quantités de dollars sur le marché au comptant onshore du yuan.
21 mai – Bloomberg :
« Goldman Sachs… s’attend à plus de morosité pour la devise chinoise malgré les efforts des décideurs politiques pour renforcer le sentiment. La banque américaine a réduit sa projection pour le yuan onshore, ciblant un passage à 7,1 contre le dollar au cours des trois prochains mois… « Une faiblesse significative des données chinoises et un nouveau renforcement du dollar à la suite des progrès des négociations sur le plafond de la dette américaine » ont pesé sur la monnaie, a écrit l’économiste chinois Hui Shan. Le yuan onshore s’échangeait en baisse de 0,1 % lundi à 7,0241. La devise chinoise a franchi le seuil clé de 7 dollars pour un dollar la semaine dernière, la première fois depuis décembre.
Sur la semaine, l’indice du dollar américain a gagné 1,0 % à 104,21 (en baisse de 0,7 % depuis le début de l’année).
Pour la semaine à la hausse, le peso mexicain a augmenté de 0,9 %, le sud-coréen a gagné 0,2 % et le réal brésilien 0,1 %.
En revanche, le dollar néo-zélandais a baissé de 3,7 %, la couronne suédoise de 2,5 %, le dollar australien de 2,0 %, le yen japonais de 1,9 %, la couronne norvégienne de 1,9 %, le rand sud-africain de 1,0 %, la livre sterling de 0,8 %, le Dollar canadien 0,8 %, euro 0,8 %, franc suisse 0,7 % et dollar de Singapour 0,6 %. Le renminbi chinois (onshore) a baissé de 0,74 % par rapport au dollar (baisse de 2,34 %).
Sur les matières premières :
L’indice Bloomberg Commodities a chuté de 1,0 % (baisse de 11,3 % depuis le début de l’année).
L’or au comptant a baissé de 1,6 % à 1 946 $ (en hausse de 6,7 %).
L’argent a chuté de 2,3 % à 23,30 $ (en baisse de 2,7 %).
Le brut WTI a augmenté de 1,12 $, ou 1,6 %, à 72,67 $ (en baisse de 10 %).
L’essence a bondi de 4,9 % (en hausse de 10 %), tandis que le gaz naturel a chuté de 6,5 % à 2,42 $ (en baisse de 46 %).
Le cuivre a diminué de 1,3 % (baisse de 3 %).
Le blé a récupéré 1,8 % (-22 %) et le maïs a bondi de 8,9 % (-11 %).
Bitcoin a chuté de 150 $, ou 0,5 %, cette semaine à 26 750 $ (en hausse de 61 %).
La crise bancaire mondiale :
Les comptes des banques sont tous faux, bidons, bidonnés mais cela n’a aucune importance car on a compris que le risque était centralisé, externalisé sur les bilans des banques centrales.
Ce sont les bilans des banques centrales qui doivent donc être surveillés.
Il y a un mythe, un invariant dans le systeme c’est le mythe qu’une banque centrale ne peut faire faillite.
A mon avis c’est un point clef. C’ette idée de la banque centrale qui ne peut faire faillite est une escroquerie intelellectuelle qui n’explore pas vraiment le sujet, c’est un a priori qui passe à cote du fait que la faillite d’une banque centrale prend une forme particulière qui est la destruction non maitrisable de la monnaie et de ses fonctions en particulier celle de reserve. .
Je viens de relire l’histoire monétaire de l’Allemagne et en particulier celle de la/ période 1914/1926 je peux vous dire que tout le monde se trompe; une banque centrale peut faire faillite, elle peut faillir.
A ce propos je vous recommande la lecture du travail d’André Orlean qui donne une interprétation radicalement intelligente de la crise Allemande d’hyperinflation .
Une nouvelle interprétation de l’hyperinflation allemande
Revue économique Année 1979 30-3 pp. 518-539

25 mai – Wall Street Journal :
« Les grandes banques américaines dont la gestion des risques est constamment médiocre seront confrontées à une intervention gouvernementale plus sévère, y compris des demandes de renforcement de capital ou de sortie de secteurs d’activité. « Une politique dévoilée jeudi crée un nouvel ensemble de garde-corps ciblant les banques complexes qui ne parviennent pas à corriger les » faiblesses persistantes « , a déclaré Michael Hsu, chef de l’un des principaux régulateurs bancaires du pays, le Bureau du contrôleur de la monnaie … » L’incapacité d’une banque corriger ses faiblesses persistantes entraînera des conséquences proportionnées, justes et appropriées », a déclaré Hsu.
22 mai – Wall Street Journal :
« La récente vague de faillites bancaires bouleverse une théorie de longue date parmi les dirigeants et les régulateurs bancaires – selon laquelle la valeur des activités de dépôt d’un prêteur augmente lorsque les taux d’intérêt augmentent. La théorie repose sur une hypothèse : que les banques n’ont pas à payer beaucoup les déposants pour garder leur argent, même lorsque les taux augmentent. Les dépôts seraient une source stable de financement à faible coût tandis que la banque gagnerait plus d’argent en prêtant à des taux plus élevés. Plus les taux augmenteraient, plus la valeur de franchise de ces dépôts augmenterait… Mais si la hausse des taux ou la chute de la valeur des actifs poussent les déposants d’une banque à fuir en masse, la valeur de franchise est nulle et, pire encore, elle pourrait engendrer d’autres paniques bancaires. ”
23 mai – Financial Times:
« Les banques régionales américaines se précipitent pour exploiter les règles qui permettent aux déposants de détenir des dizaines de millions de dollars sur des comptes assurés, offrant une sécurité dépassant de loin l’assurance garantie par le gouvernement pour apaiser les clients énervés par la récente tourmente bancaire. . Cette décision implique l’utilisation de dépôts réciproques, qui acheminent une partie de l’argent des clients vers d’autres prêteurs, maintenant le montant total de chaque compte inférieur au plafond de 250 000 $ de la Federal Deposit Insurance Corporation sur la couverture d’assurance. Les dépôts sur les comptes dits réciproques ont atteint un nouveau record de 221 milliards de dollars à la fin du premier trimestre, contre 158 milliards de dollars à la fin de 2022… »
EN PRIME
Les États-Unis sont un stratagème de Ponzi induit par la Fed
Nomi Prins : « Je vais en fait au-delà de Bernie Madoff jusqu’au vrai Charles Ponzi dans la citation d’ouverture de mon dernier livre Permanent Distortion : How Financial Markets Abandoned The Real Economy Forever parce que je crois que c’est la Fed qui a créé un schéma de Ponzi en général et je pense que nous sommes au milieu de celui-ci. (Rire). Ma deuxième citation est en fait d’Isaac Asimov : « Ce qui est vraiment étonnant et frustrant, c’est l’habitude de l’humanité de refuser de voir l’évident et l’inévitable tant qu’il n’est pas là, puis de marmonner à propos de catastrophes imprévues.
En clair pour échapper ou repousser ce ponzi, c est inflation et taux réels négatifs pour tout le monde !
Merci pour votre article.
Cordialement.
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