Je trouve cette révélation transmise par le colonel Cassad importante non pas au plan factuel, mais au plan des principes: elle atteste que les « ennemis » ont des conversations, des échanges, des « deals » plus ou moins honteux sur le dos des combattants d’abord et le dos des peuples ensuite.

Il y a « eux » et « nous« .

Dans de nombreuses situations, depuis le début de la guerre j’ai ce sentiment de malaise qui surgit lorsque des évènements n’ont pas d’apparente logique: lorsque ces évènements n’ont pas de logique apparente, cela signifie que la logique est ailleurs, cachée, enfouie et non sue.

Les critiques des observateurs naifs sur la conduite de la guerre sont , pour moi, le plus souvent stupides, en particulier sur la retenue russe ou américaine , sur les « lignes rouges » etc. Ces critiques n’ont pas accès au dessous des cartes, aux connivences tracées sur le dos de peuples. Ils n’ont pas accés à la pourriture cachée. Au cloaque.

Il y a tout un ensemble complexe et colossal de conventions explicites et implicites entre la Russie et Les Etats Unis, je dis bien colossal, c’est comme si ils jouaient a un jeu avec des règles ,des coups permis, des coups autorisés et des coups hors des règles. Cela donne a voir une réalité scandaleuse, à savoir que les élites s’ententent toujours, in fine sur le dos des masses.

Elles ne sont jamais transparentes, vous êtes toujours instrumentalisés, vous êtes toujours des moyens jamais des fins en vous même. Leurs combats ne sont jamais les votres, vous êtes toujours envoyés au casse pipe. Eux, elles , les maitres travaillent toujours « pour des intérêts supérieurs!

La fascination qu’exerce L F Céline, c’est lié à la description au vecu profond de cette réalité. A son vécu éructé et esthétisé. Cette pourriture, il la sent et il l’expulse comme une bombe à fragmentation faite de merde , il la déverse comme une diarrhée, sur nous, sur eux, sur tout ce qui est à portée.

C’est pour cela d’aileurs que je m’abstiens le plus souvent de commenter moi même , par peur de me faire piéger et par écoeurement quelquefois quand je sens le bidonnage. Je préfère laisser ce soin à d’autres dont j’apprécie la qualité du travail comme Simplicius ou Aleks ou Big Serge.

Mon vrai avis , le mien c’est que tout ceci et méprisable, indigne et qu’il ne faut pas se laisser entrainer éthiquement à s’y impliquer.

Mon vrai sentiment c’est : tous pourris! Tous pourris , tous connivents comme le dit mon ami Jean Montaldo qui a remarquablement travaillé sur la pourriture abyssale du monde politique et syndical français.

Et je dois vous avouer que ma méfiance vient de loin, qu’elle a été étayée par mon activité politique lorsque j’étais plus jeune.

j’avais tout compris lorsque fréquentant les sommets j’ai entendu souvent dire : mais tu ne peux pas comprendre!

Si, bien sur que si, je pouvais comprendre et j’ai d’ailleurs compris que la politique c’était vraiment cela: un monde à part sans foi ni loi!

Les guerres c’est toujours : armons nous, partez. Guerre des élites avec le sang des peuples et surtout avec leurs illusions

C’est le moment de réecouter la chanson de Craonne.

Boris Rozhin cite le commandant d’Azov « Volyna » lors de son entretien avec les médias turcs :

J’aimerais commencer à former des renforts. Mon expérience du combat se limite à la défense de Marioupol, et depuis lors, la pratique militaire a beaucoup progressé. Tout cela doit être maîtrisé. Je ne veux pas aller directement au front. Cela serait peut-être important à des fins de propagande, mais nous avons déjà été détenus pendant près d’un mois dans les catacombes sous Azovstal à des fins de propagande, où nous avons inutilement perdu des centaines de nos soldats. Et, probablement, presque tout le monde y serait mort sans l’intervention des Américains, qui ont conclu un accord avec les Russes pour retirer leurs officiers supérieurs de l’installation en échange de la capitulation de la garnison…

La reddition d’azovstali a été échangée contre le retrait des officiers américains de haut rang du site