Les États-Unis ont été dépouillés de leur note de crédit souverain de premier plan par Fitch Ratings, qui a critiqué les déficits budgétaires gonflés du pays et une « érosion de la gouvernance » qui a conduit à des affrontements répétés sur les limites de la dette au cours des deux dernières décennies.
Roulements de tambours!
L’évaluateur de crédit a abaissé les États-Unis d’un niveau de AAA à AA+, faisant écho à une décision prise il y a plus de dix ans par S&P Global Ratings. Les réductions d’impôts et les nouvelles initiatives de dépenses associées à de multiples chocs économiques ont gonflé les déficits budgétaires, a déclaré Fitch, tandis que les défis à moyen terme liés à la hausse des coûts restent largement sans réponse.
« La dégradation de la note des États-Unis reflète la détérioration budgétaire attendue au cours des trois prochaines années, un fardeau de la dette publique élevé et croissant et l’érosion de la gouvernance par rapport aux pairs notés ‘AA’ et ‘AAA’ au cours des deux dernières décennies, », a déclaré Fitch dans un communiqué.
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a rapidement réagi au déclassement, le qualifiant d’« arbitraire » et de « dépassé ». Les bons du Trésor ont légèrement augmenté au début des échanges en Asie après l’annonce de Fitch dans un contexte de demande modeste d’actifs refuges.
« La décision de Fitch ne change rien à ce que les Américains, les investisseurs et les gens du monde entier savent déjà : que les titres du Trésor restent l’actif sûr et liquide le plus important au monde, et que l’économie américaine est fondamentalement forte », a déclaré Yellen dans le communiqué.
Fitch avait averti qu’il envisageait de réduire la note de crédit du pays en mai, lorsque les législateurs démocrates et républicains étaient en désaccord sur l’augmentation de la limite d’emprunt du pays et que le Trésor américain n’était qu’à quelques semaines de manquer de liquidités.
Bien que cette crise ait finalement été évitée, Fitch a néanmoins déclaré que les affrontements répétés sur les limites de la dette et les résolutions de la onzième heure avaient érodé la confiance dans la gestion budgétaire du pays.
La déclaration de mardi a également attribué la dégradation au fardeau de la dette du pays qui gonfle rapidement, qui devrait atteindre 118% du produit intérieur brut d’ici 2025, plus de deux fois et demie plus élevé que la médiane « AAA » de 39,3%. La société de notation prévoit que le ratio de la dette au PIB augmentera encore à plus long terme, augmentant la vulnérabilité de l’Amérique aux futurs chocs économiques, selon le rapport.
Plusieurs commentateurs économiques ont été surpris par la nouvelle. Mohamed El-Erian, conseiller économique en chef d’Allianz SE et chroniqueur de Bloomberg Opinion, a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il était intrigué par « de nombreux aspects » de l’annonce, y compris le moment.
« Les États-Unis sont confrontés à de sérieux défis budgétaires à long terme », a déclaré l’ancien secrétaire au Trésor Larry Summers dans un message similaire. « Mais la décision d’une agence de notation de crédit aujourd’hui, alors que l’économie semble plus forte que prévu, de déclasser les États-Unis est bizarre et inepte. »
Les éminents économistes Larry Summers et Mohamed El-Erian se sont joints à une cohorte de leurs pairs pour critiquer la décision de Fitch Ratings de déclasser les États-Unis compte tenu des signes de résilience de la plus grande économie du monde.
L’ancien secrétaire au Trésor Summers a déclaré que bien qu’il y ait des raisons de s’inquiéter de la trajectoire à long terme du déficit américain, la capacité du pays à assurer le service de sa dette ne faisait aucun doute.
El-Erian, conseiller économique en chef d’Allianz SE, a déclaré que la dégradation était « une décision étrange » qui n’aurait probablement pas d’impact sur les marchés.
Tout cela n’a aucune credibilité et comme le dit El-Erian il n’y aura « pas d’incidence sur les marchés ».
Les rendements des bons du Trésor à deux ans ont chuté d’un point de base à 4,89 % en Asie, tandis que ceux des obligations américaines à 10 ans ont légèrement augmenté d’un point de base à environ 4,03 %. Le dollar s’est légerement déprécié face à l’euro et au yen.
La dégradation de la note de crédit des États-Unis par S&P en 2011 a déclenché une vente massive d’actifs à risque comme les actions dans le monde entier, mais a ironiquement stimulé les bons du Trésor US alors que les investisseurs recherchaient des refuges.
Nous sommes dans les gesticulations bien pensantes: les personnes de simple bon sens savent que les Etats Unis ont la planche à billets qui leur permet de fabriquer des dollars sans limites donc même si ils sont insolvables depuis longtemps ils pourront toujours honorer leur dette en monnaie de singe .
Tant que le dollar aura cours forcé c’est à dire tant que le système mondial restera ce qu’il est et qu’il n’y aura pas de véritable alternative.
Même la Chine dans le système actuel est obligée d’accumuler des dollars, même si c’est de moins en moins.
Il n’y a pas d’alternative. L’euro n’est pas une alternative, c’est un sous -dollar!
Le Yuan non plus bien sur!
La vraie vérité est que le papier, les monnaies, tout ce qui est libellé en monnaie constitue des médiocres réserves de valeur a expliqué Yellen du temps de son mandat à la Fed et elle avait bien sur raison. Tout est destiné a être ruiné, dévalorisé , mais comme personne ne sait quand, il faut continuer participer au Grand Jeu. Tant que la musique joue, il faut danser. Les monnaies, les papiers ; c’est comme les civilisations , c’est mortel.
L’attrait des papiers n’est maintenu que par la performance Ponzi c’est à dire la plus value que les vendeurs font sur les nouveaux acquéreurs; esprit de jeu et les espoirs de gain spéculatif .
Bref il n’est maintenu que parce les Grands Joueurs , le Smart Money sait que la création monétaire est ineluctable pour empêcher l’effondrement et ils savent aussi qu’il est trop tot pour qu’il soit deja trop tard de changer d’instrument pour parquer sa richesse.
Le dollar reste la pierre angulaire du système et rien que cela fait qu’il bénéfice d’une demande et comme les valeurs du trésor sont une forme du dollar, une réserve de dollars et de liquidités, les valeurs du Tresor bénéficient de cette demande, j’ajouterai coûte que coûte.
La Chine a choisi d’employer se réserves de façon dynamique, économiquement et politiquement active avec ses initiatives d’investissements directs à l’étranger et le Belt and Road, c’est le mieux qu’elle puisse faire pour protéger ses excédents.
Il y a une sorte de consensus connivent pour encore parler de solvabilité alors tout repose sur le caractère non remboursable des dettes émises; on raisonne toujours implicitement comme si elles étaient « roulées », c’est à dire reportées dans le temps, refinancées.
Avez vous remarqué que l’on se ne préoccupe même plus de savoir qui achète les dettes américaines? Même si l’étranger en accumule relativement de moins en moins tout le monde s’en fiche car il est compris que ces dette seront monétisées si il le faut et que ce sera sans conséquence!
Le système au fil du temps déroule sa vraie nature et révèle son cynisme.
La question de la résilience économique n’est cependant pas sans intérêt car elle peut influencer les choix dans une certaine mesure par le biais des taux relatifs et des changes: par exemple si l’economie européenne n’avait pas été sabotée préventivement au début de la guerre par la politique de santctions a l-egard de la Russie, les perspectives de l’UE auraient été meilleures et cela aurait pu influencer les flux de capitaux, les taux, les changes et le financement des déficits américains .
Les États-Unis privés de la note AAA par Fitch alors que les déficits budgétaires gonflent
Pourquoi la cote de crédit américaine a été abaissée par Fitch et ce que cela signifie
Les bons du Trésor sont toujours dans une classe à part malgré la coupe de Fitch
Un décision étrange d’après Mohamed El- Erian ? Inepte d’après Summers ?
Ils prouvent là qu’ils sont bien dans la boite en terme de pensée.
Ce qui est étrange c’est qu’il n’y ait pas eu de dégradation depuis 10 ans avec des déficits qui ont explosé et un potentiel de croissance qui s’est réduit.
Ce qui est inepte c’est que les Etats-Unis bénéficient encore d’une telle note.
On est dans le frivole. ou dit autrement cest l’école des fans et Fitch a eu l’outrecuidance de mettre un 9 sur 10.
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