Editorial qui vous parle de ce que j’écris pour l’éclairer.

Mes textes ne sont pas des biens de consommation, ils ne sont pas jetables. Ce ne sont pas des savonnettes qui s’usent quand on s’en sert. Ce sont des texte d’implication pour moi et pour vous; pas des textes de prescription car je ne prescris rien et ne vends rien.

Ce sont en quelque sorte des biens d ‘investissement, pour des gens qui ont encore le goût et la volonté de conduire leur vie, de se situer dans le monde et de ne pas simplement subir

Investissement pour moi qui les conçoit et pour vous qui les lisez et assimilez; ils ne sont gratuits qu’en apparence car en fait pour les suivre vous devez payer de votre temps, de votre effort d’intelligence ou de recherche complémentaire, et quelque fois de vos frustrations car je suis fort peu gratifiant!

En tant que biens d ‘investisssement , leur intérêt s’étale dans le temps. nous sommes dans le contraire du présentisme.

Je pense souvent, lorsque j’écris, qu’idéalement je devrais toujours commencer mes textes par un rappel des chapitres précédents pour tracer le fil conducteur et ainsi montrer qu’ils sont cohérents dans le temps et restent dans la même logique..

Ils doivent rester fidèles à l’Histoire immédiate qu’ils essaient d’interprêter mais en même temps rester dans le cadre analytique qui a été choisi.

J’attache un grand prix à la continuité, à ce que le fil soit continu; en effet les élites ne peuvent supporter que vous compreniez le monde dans lequel vous vivez. Montrer la continuité est déjà révolutionnaire. Montrer la continuité de la période actuelle avec celle des années 20 qui a débouché sur le fascisme et la grande peur du communisme , sur la Grande Crise, puis la Seconde Guerre Mondiale est révolutionnaire.

Pour que vous ne compreniez pas , les élites découpent le monde en tranches , pire elles le pulvérisent .

Et elles font la même chose avec vous, elles vous découpent en tranches, elles ne veulent pas « l’homme total » surtout pas!

Vous devez être clivé, d’un coté le bon petit professionnel inséré dans l’obeissance de la division du travail; et de l’autre vous avez le droit d’être vous, mais dans une petite sphère limitée, chez vous de préférence devant votre télé et avec Hanouna.

C’est par le clivage, la coupure et le saucissonnage généralisé qu’ils assurent leur pouvoir.

Le policier, le juge ne doit jamais se comporter comme humain total responsable mais comme professionnel à leur service, la conscience c’est pour le soir quand on rentre chez soi … Le saucissonnage est un outl central du système.

Par exemple, alors que presque tout ce qui se passe découle de la Grande Crise Financière qui a failli emporter le système en 2008, elles font tout pour que vous l’oubliiez et ne fassiez pas le lien avec les évenements actuels comme l’inflation ou la guerre .

Elles ne veulent pas que vous compreniez que l’Histoire est un mouvement continu, ou le présent est déterminé par les forces du passé; pour vous tout doit tomber du ciel de la télé, comme autant de cygnes noirs ou comme ils disent maintenant comme des polycrises!

Non il n’y a pas de polycrises il ‘n’y a qu’une seule et même crise c’est une crise du capitalisme devenu financier, une crise de reproduction du système lequel a buté sur ses limites en 2008.

Nous sommes dans une crise étalée, une crise dont on joue les prolongations, une crise de surendettement et d’excès de capital accumulé qui agissent comme des boulets qui nous empêchent de continuer à avancer .

Cette crise occultée, non nommée, est là , enracinée dans le bilan des banques centrales, dans les tombereaux de dettes des gouvernements, dans les niveaux stratosphériques de bourses de valeurs, dans les montagnes d’inégalités de patrimoines et de revenus, dans ce monde fictif qui est chargé jusqu’à la gorge d’actifs qui ne valent plus grand chose mais qu’il faut néanmoins soutenir. pour éviter les faillites en chaine.

C’est cette inscription à coups de trillions et de trillions dans les bilans des banques centrales qui détermine le futur. Le futur ne se choisira pas contrairement à ce qu’ils essaient de vous faire croire pour conserver leurs places de pseudo maitres, non, le futur il est en germe dans le bilan soufflé des banques centrales, dans l’excès de monnaie que vous croyez posséder dans vos comptes de dépots, dans l’excès de promesses que l’on vous a faites et que l’on ne pourra jamais honorer, …même en faisant la guerre pour voler les richesses des autres comme celles des Ukrainiens et des Russes..

Le futur, votre futur n’est pas écrit mais il est déterminé, il sera produit par la dialectique entre tout ce que l’on a promis et ce que l’on pourra honorer. Le futur sera le produit de la tendance à la reconciliation entre notre imaginaire, notre univers de signes et l’univers réel.

Pour parler le langage d’Hussman, notre futur est déterminé, « deja cuit dans le gateau » comme il dit, par le désalignement persistant entre les agrégats monétaires et la production économique. 

C’est ce désalignement multiforme qui produit le présent et les tentatives des élites de s’opposer aux tendances à l’auto destruction du système sous le poids de ses dettes et de ses promesses. On ne vous l’a jamais dit mais la capitalisation boursière en elle même c’est une promesse, une promesse faite aux riches et ultra riches que l’on réussira à prélever les bénéfices correspondants aux cours de bourse. Les retraites aussi sont une promesse etc etc .

La guerre, elle fait partie de ces tentatives de réduire, de s’opposer au désaligement entre les pseudo richesses financiéres, monétaire, boursières , bullaires et les vraies richesses réelles disponibles: il faut aller voler les autres pour honorer, pour donner un contenu aux fortunes que croient posséder les Arnault; Musk , Bezos, Rothschild ou autre Gates.

Tous les grands auteurs et penseurs comme Marx,  Nietzsche , Freud qui ont apporté de la compréhension au monde sont rejetés; ne sont acceptés, enseignés et popularisés que les auteurs qui brouillent le monde, qui le voilent et le rendent inintelligibles et à ce titre servent à vous tromper.

Nous sommes dans une entreprise planétaire de déconstruction. Comme le dit le pantin de l’oligarchie Macron, « changer les codes« !

L’enjeu de la période c’est la production d’un nouveau citoyen, citoyen de la post-démocratie, qui aura abandonné ses déterminations propres, son identité, qui ne s’autorisera plus de lui même, mais du Système ; c’est la production de cet homme qui conviendra à la perpétuation, reproduction de l’ordre social qui leur convient si bien.

Lisez ou relisez.

Texte en deux parties avec des illustrations remarquables de Jean François de Lupus.

En fait il y a d’autres textes antérieurs qui exposent ma conclusion -hélas verifée- énoncée dès 2009 apres la GFC quand les élites ont refusé de supporter le poids de la crise financière qu’ils avaient créée et on voulu la reporter sur les peuples et sur le reste du monde.

Un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre, on le sait bien …

9 réflexions sur “Editorial qui vous parle de ce que j’écris pour l’éclairer.

  1. Je vous suit depuis 2012 grâce à Olivier Delamarche qui vous avait cité lors d’une émission de BFM Business.
    Je rajouterai ces 2 textes que j’ai conservé en signets avec ceux postés plus haut :
    https://leblogalupus.com/2013/05/15/avertissement-du-15-mai-2013-deflagration-quand-un-abe-sardonique-cache-un-grand-pretre-supersonique-par-bruno-bertez/
    https://leblogalupus.com/2015/04/29/bourse-notre-texte-fondamental-ich-bin-uberbullish-actualisation-2015-par-bruno-bertez/
    Merci encore de nous avoir éclairé et de continuer à le faire.
    Cordialement

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  2. Monsieur Bertez,
    Je crois, beaucoup vous lisent. Je pense, beaucoup vous comprennent. Et je me demande: combien agissent, font leur révolution ou se préparent à la faire?

    Combien ont compris que vous n’écrivez pas un passionnant roman, mais un guide pour devenir un Être libre? Sincèrement, j’espère beaucoup!

    Cordialement.

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  3. Encore un Merci…

    Dix ans déjà… Que de chemins…Que de combats… Car oui nous sommes en guerres, peu importe leurs noms (hybrides, monétaires, nucléaires, numériques, civiles, sanitaires, …/…). Les dysfonctionnements commencent à se voir… Non ?

    Quand l’insolvabilité est au cœur des pouvoirs, il n’y a rien à attendre de justes, de bons, de beaux. Le système insolvable, c’est une fourberie à l’image de nos sociétés. Une faillite pour les institutions et des peuples livrés au désordre croissant.

    Fini la démocratie, fini la république, la violence règle tout dans un silence coupable. Nous l’avons vu venir, crier sur tous les toits…

    Maintenant les jeux ne sont plus dans nos mains, nos vies ne valent plus grandes choses…

    Les Julien Assange sont bien placé pour le savoir…

    Les tours peuvent tomber toutes seules, les cathédrales peuvent brûler, cela n’a plus d’importance, laissant les forces brutes, aveugles et destructrices faire leurs œuvres.

    Alors courage à toutes et à tous, car dans ces moments, il ne faut surtout pas baisser les bras ! Le plus jamais ça, c’est toujours après les guerres, jamais avant ou pendant… Assez c’est assez, n’est pas encore là ! donc cela peu durer un certain temps… le temps que les canons refroidissent !

    Au plaisir de vous suivre toutes et tous…

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  4. Cher monsieur,
    La guerre est inévitable, oui, mais la guerre nucléaire?
    Il me semble que Russes et Chinois doivent constamment manoeuvrer avec cette perspective : les anglo-saxons sont prêts à tout…
    Me trompé-je?
    Cordialement,

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  5. Monsieur BERTEZ, 2014, 2023, le temps qu’il faut pour juger de la qualité de vos analyses qui se sont révélées d’une justesse et d’une lucidité extraordinaire. Les faits ont parlé, et le bilan objectif à ce jour est indiscutable. Il serait intéressant de reprendre les articles de presse de nos journalistes occidentaux mainstream de la période charnière de 2014 et d’en tirer aujourd’hui les bilans. Ce serait sans aucun doute un tissu de mensonges, de contre-vérités et de propagande grossière. Sans aucun doute vous nous permettez de mieux comprendre notre monde et ses évolutions. Un grand merci à vous.

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