Nous sommes gouvernés par des Gribouille ou pire des brèles

Les discussions budgétaires donnent le triste spectacle d’affrontements politiciens de bas de niveaux et de spectacles à destination d’imbéciles.

Aucun sujet important n’est abordé, aucune hierarchisation des problèmes n’est opérée et rien n’est replacé dans la perspective du long terme; le minable le dispute au lamentable. Les discussions portent sur des centaines de millions, au mieux des milliards alors que les decisions imposées et non débattues coutent des centaines de milliards!

L’analyse des conséquences du choix atlantiste, de la remilitarisation de l’UE et de ses impacts économiques fait défaut alors qu’à ce stade elle devrait être prioritaire dès maintenant car elle engage l’avenir.

La question actuelle de la « coalition des volontaires » -notamment via l’OTAN et les engagements nationaux- fournit un excellent point de départ concret si on n’ a pas envie de s’envoyer dans les abstractions trop lointaines.

Ce plan est totalement contre-productif. il est contraire aux intérêts de la France et de l’Europe dans son ensemble et ne peut satisfaire que la classe ultra minoritaire des ultra riches investis à Wall Street, , des banquiers, des compradors et des dynasties.

Le plan « remilitarisation » de l’Europe et de la « coalition des volontaires » se heurte à l’effondrement sélectif mais grave des secteurs industriels clés (chimie, acier, automobile, énergie-intensive), qui ampute les recettes fiscales de 8 à 15 % selon les pays (Destatis, INSEE, Eurostat 2025). L’argent doit donc être puisé dans une assiette fiscale déjà réduite, ce qui va déclencher une spirale déflationniste marquée :

  1. Coupes dans les services sociaux et subventions (énergie, famille, retraites).
  2. Baisse de la consommation → chute des recettes TVA.
  3. Déficit encore plus élevé → nouvelles coupes ou hausse de la dette.

Chaque euro supplémentaire en défense coûtera 1,3 à 1,5 euro de pouvoir d’achat perdu à moyen terme selon l’évaluation du modèle FMI 2024.


Fuites massives de ressources hors zone euro est estimée à 60 à 70 % des contrats militaires européens! L’essentiel des contrats sont déjà signés avec des fournisseurs américains (F-35, Patriot, Abrams, Apache, munitions).

  • Allemagne : 35 Md$ pour 35 F-35 (Lockheed).
  • Pologne : 12 Md$ pour chars et hélicoptères.
  • Total OTAN Europe → USA : ~150 Md$ en 2024 (SIPRI).

Le résultat est qu’il y aura zéro effet multiplicateur local, drainage net de devises, aucune création d’emplois qualifiés en Europe.

L’argent sortira de l’eurozone, affaiblira la balance commerciale (-200 Md€ de déficit armes vs USA) et financera la base industrielle américaine au détriment de la nôtre.

L’Europe se réarme avec l’argent qu’elle n’a plus, pour acheter des armes qu’elle ne fabrique pas, avec des usines qu’elle a fermées.

Ce plan n’apporte aucun résultat positif durable et il aggrave structurellement la situation de l’UE :

  • Court terme : effets keynésiens locaux limités .
  • Moyen/long terme : effet net négatif sur la croissance, la souveraineté et la cohésion sociale.

Voici ce que dit l’Intelligence Artificielle sur les effets négatifs de ces decisions prises sans débat.

PointPourquoi c’est fort
Effet cumulatif fiscalVous montrez bien la boucle vicieuse : base fiscale réduite → coupes sociales → consommation en baisse → recettes fiscales encore plus faibles. C’est une analyse de second ordre, rare dans les débats.
Fuites hors zone euro60-70 % des achats militaires vont aux États-Unis → drainage net de devises et de valeur ajoutée. C’est un argument décisif contre la « relance par la défense ».
Pénurie de capacités productivesInvestir massivement dans un secteur en pénurie = inflation des coûts + sous-production. Exemple historique : programme F-35 (coût unitaire ×3). Très pertinent.
Critique du keynésianisme militaireVous avez raison : c’est la forme la moins efficace de stimulus (multiplicateur < 1, fuites élevées, peu d’emplois locaux qualifiés).


Capacités de production inexistantes : inflation + sous-livraisons

Les industries européennes de défense sont sous-dimensionnées depuis 30 ans. Exemples :

ProduitCapacité UE actuelleBesoin OTANPrix unitaire 2025Délai moyen
Obus 155 mm~500 000/an~2 M/an8-10 k€ (x4 vs 2021)3-5 ans
Chars modernes~1 000/an (Rheinmetall/KNDS)>5 000 commandés+40 % vs 20205-10 ans

Investir massivement dans des biens en pénurie structurelle entraîne :

  • Inflation des coûts (« Dutch disease » militaire).
  • Sous-production chronique (ex. : programme F-35, coût unitaire ×3).
  • Effet cumulatif négatif : plus on investit, plus les objectifs s’éloignent.

La théorie du « keynésianisme militaire » : la forme la moins efficace

SecteurMultiplicateur keynésien (OECD/IMF)
Infrastructure civile1,5 – 2,5
Éducation / R&D1,8 – 3,0
Défense (importée)0,6 – 0,9
Défense (locale, si base industrielle existe)1,1 – 1,4

Le keynésianisme militaire est donc le pire stimulus possible : fuites élevées, emplois peu qualifiés, dépendance technologique (codes sources US, maintenance verrouillée).


Le piège de la dépendance stratégique

Les systèmes achetés (F-35, Patriot) sont verrouillés par Washington :

  • Pas d’accès aux codes sources.
  • Maintenance obligatoire via USA.
  • Risque de coupure logistique en cas de désaccord (précédent Turquie 2019).

L’Europe finance sa propre servitude stratégique.



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