Pour Le Figaro et Backbone Consulting

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet les 5 et 6 novembre 2025.
Echantillon de 1 002 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Les principaux enseignements

89 %

Pour 9 Français sur 10 (89%), le projet politique porté par Emmanuel Macron depuis 2017 est un échec. Plus des trois quarts de ses propres électeurs (77%) partagent ce sentiment d’échec. D’ailleurs, s’il pouvait se représenter, le noyau dur de son électorat de premier tour en 2017 ou en 2022 serait divisé par 3, passant de 37% à 12% !

62 %

Il faut dire que les Français portent un regard très critique sur le « Macronisme » : 62% estiment que cela ne représente pas un courant de pensée politique et 86% (77% de ses électeurs) pronostiquent qu’il ne survivra pas au départ d’Emmanuel Macron.

79 %

Quant au bilan qu’ils tirent de l’action détaillée d’Emmanuel Macron depuis 7 ans, il est calamiteux : En moyenne sur la dizaine de grands domaines d’action testés, 79% des Français jugent son bilan « mauvais ». Il est jugé presque aussi mauvais sur leur priorité n°1 actuelle – le pouvoir d’achat (88%) – que sur la grande priorité d’avant-2017, le chômage (73%), sur lequel les résultats « macro » semblent pourtant objectivement bien meilleurs.

83 %

Résultat, 83% des Français et 68% de ses propres électeurs ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron continue à jouer un rôle politique important quand il ne sera plus président en 2027.

Heureusement pour eux, compte tenu de ce bilan, Macron n’a pas d’héritier :

39 %

Aucune des figures du « bloc central », anciens ministres ou Premiers ministres, n’est perçue par les Français comme étant un potentiel héritier du Président. Même Gabriel Attal, le plus cité, n’est plus vu comme un bon héritier que par 39% des Français (-6 points en 6 mois). C’est encore plus vrai d’Edouard Philippe, le favori de son camp pour une qualification au second tour : 73% des Français ne pensent pas qu’il pourrait incarner le Macronisme après Emmanuel Macron.

Ils ont sans doute bien fait de « tuer le père » ces dernières semaines…

Dans son analyse, notre partenaire Véronique Reille-Soult de Backbone observe que sur les réseaux sociaux, après avoir déçu, le Macronisme est désormais rejeté. De nombreux internautes considèrent que ce terme désigne aujourd’hui « une situation qui a mal tourné » et pour eux, faire d’un candidat l’héritier du Macronisme est « le pire des cadeaux », car ce statut est la garantie d’une contre-performance électorale

Sondage publié par Le Figaro sur l’opinion des Français vis-à-vis du gouvernement actuel, dirigé par le Premier ministre Sébastien Lecornu sous la présidence d’Emmanuel Macron.

Baromètre politique Verian pour Le Figaro Magazine, publié le 30 octobre 2025.

Il reflète une défiance record envers l’exécutif, au milieu d’une crise politique marquée par des chutes de gouvernements successifs (Bayrou censuré en septembre, Lecornu réinvesti en octobre après un remaniement chaotique).

Ce sondage a été réalisé du 26 au 28 octobre auprès de 1 000 personnes représentatives de la population française.

Les chiffres clés : un effondrement historique

• Emmanuel Macron : Sa cote de confiance atteint un record bas de 11 % (-5 points par rapport à septembre). C’est le plus faible score jamais enregistré pour un président de la Ve République, égalant le nadir de François Hollande en septembre 2016 (11 %). 89 % des Français ne lui font plus confiance, un niveau partagé même par 77 % de ses propres électeurs de 2022. Le bilan global de son quinquennat est jugé comme un échec par 89 % des sondés (sondage Odoxa-Le Figaro complémentaire des 5-6 novembre, confirmant cette tendance).
• Sébastien Lecornu (Premier ministre) : Légère amélioration à 25 % de confiance (+6 points en un mois). C’est modeste, mais encourageant après l’échec du gouvernement précédent. Les Français saluent son « réalisme » face au budget 2026, mais 75 % doutent de sa capacité à durer.
• Perception globale du gouvernement : 82 % des Français estiment que « les choses ont tendance à aller plus mal en France » (hausse de 4 points). Les priorités ? Le pouvoir d’achat (49 %), l’avenir du système social (44 %), la délinquance (34 %) et l’immigration (30 %). Seulement 18 % font confiance à l’exécutif pour résoudre ces problèmes.

Personnalité	Cote de confiance (nov. 2025)	Évolution (vs. sept. 2025)	Commentaire
Emmanuel Macron	11 %	-5 pts	Record bas historique ; 80 % ne lui font pas confiance.
Sébastien Lecornu (PM)	25 %	+6 pts	Stabilisation fragile après censure.
Bruno Retailleau (ex-ministre)	27 %	-4 pts	Chute après départ du gouvernement Lecornu I.
Rachida Dati (ministre)	13 %	-2 pts	Impact de sa suspension LR pour rester au gouvernement.
Bruno Le Maire (ministre)	11 %	-4 pts	Plus bas depuis 2014 ; retour controversé.

Contexte et analyses

Ce sondage arrive dans un climat dégradé : sept Premiers ministres depuis 2017, un budget 2026 en examen à l’Assemblée (avec motions de censure évitées de justesse), et une instabilité post-législatives de 2024.

Les Français sont 86 % à penser qu’un nouveau gouvernement sera nommé d’ici fin 2025 (sondage Odoxa-Le Figaro de janvier, tendance confirmée).

La droite (RN et LR) appelle à une « coalition des droites » (favorable à 70-80 % de leurs électeurs, selon un baromètre Odoxa du 13 octobre).

Les critiques portent sur l’immobilisme économique (dette galopante, gel des retraites suspendu), la sécurité (90 % jugent l’État inefficace) et la crise politique (honte pour 65 %, colère pour 55 %, per Verian).

Macron est perçu comme « déconnecté » par 71 % des sondés.

Et après ?Un baromètre Ipsos pour La Tribune Dimanche (6-7 novembre) corrobore : pouvoir d’achat et social en tête des préoccupations, avec une cote exécutif à 20-25 %.

Prochaine mise à jour Le Figaro attendu mi-novembre.