Editorial. La queue qui bouge le chien

Quand j’ai travaille sur le dossier de la dérégulation financière, il y a bien longtemps, j’ai créé une expression pour désigner l’innovation des options, je les ai appelées:

des bons de droits à écarts de cours!

Je me suis toujours félicité de la justesse explicative de cette appellation, elle dit tout.

Et bien sur j’avais, comme d’autres participants aux travaux de mon groupe de réflexion anticipé le formidable développement de ce marchés des bons de droits à écarts de cours car, de valeur faibles unitaires, avec des potentiels de gains énormes et de volatilité, ils allaient devenir de formidables véhicules de spéculation;

Le monde des joueurs allait s’y engouffrer ce qui allait bonifier les finances des vrais utilisateurs finaux des bourses, banques, gouvernements et entreprises; tout joueur s’exagere ses chances de gagner au jeu. Vendre au public des billets de loterie a toujours eté un pillage des puissants sur le patrimoine des faibles.

Ces innovations devaient permettre au monde des vendeurs de bons de droits à écarts de cours, au casino boursier constitué par les banques et les institutions financières de bonifier considérablement leurs profits sur le dos du public.

Brancher une loterie sur les activités financières c’est équivalent à faire baisser les taux d’intérêt ! La vente de bons de droits à écarts de cours permet aux institutions de faire baisser la rémunération dont elles ont besoin pour exercer leur fonction dans l’économie, le jeu permet de faire baisser les taux; l’espoir de gain fait que l’on se contente structurellement de moins! C’est comme le paradis de la religion il envoie dans l’iamginaire du futur les demandes de bonheur qui autrement pèseraient sur le présent.

Tout s’est passé comme je l’avais prévu bien sur.

L’activité sur le marché des options explose : Le volume notionnel quotidien moyen des transactions sur les options du S&P 500 a atteint un record de 3 500 milliards de dollars la semaine dernière.

La valeur en dollars de toutes les options négociées chaque jour a doublé au cours de la dernière année et a bondi de plus de 800 % depuis 2020.

En conséquence, les volumes notionnels d’options sur le S&P 500 ont désormais dépassé la capitalisation boursière du Russell 2000 pour la première fois.

Cette situation intervient alors que le volume total des options a atteint environ 95 millions de contrats, un niveau parmi les plus élevés de l’histoire, selon Goldman Sachs.

Parallèlement, le volume total des options de vente depuis le début de l’année a atteint son troisième niveau le plus élevé de l’histoire. Les investisseurs affluent sur le marché des options à un rythme record.

Une réflexion sur “Editorial. La queue qui bouge le chien

  1. Il doit être retenu de cet éditorial que nous assistons à un transfert de richesse sans précédent de Main Street vers Wall Street ou de la périphérie vers le centre via les dérivés les plus accessibles au public.

    Le programme de Schwab  » vous n’aurez plus rien et vous serez heureux » est en marche.

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