Sondages, l’effrittement de Valls continue; stratégie adaptée de Hollande

La cote de popularité de François Hollande est inchangée à 21% tandis que Manuel Valls perd trois points à 37% dans la dernière livraison du baromètre Ifop pour le Journal du dimanche.
Le président de la République reste à son niveau le plus bas de l’année, huit points en dessous de son pic de janvier après les attentats contre Charlie Hebdo et la supérette Hyper Cacher, et huit points au-dessus de son plancher historique de 13% atteint en septembre et novembre 2014.

Le score de Hollande ne vient pas infirmer sa stratégie qui consiste à renforcer sa stature présidentielle, en particulier grâce à son activisme international; à laisser le quotidien à Valls, à consolider l’unité du PS …. en attendant la reprise économique à laquelle il croit. Hollande a été très habile en laissant son Premier Ministre faire le sale boulot de la chasse au FN, cela le rabaisse, cela le discrédite par ses excès.  C’est ce qui est arrivé en son temps à Mélenchon quand il a fait de Marine sa cible favorite. Valls nous fait de plus en plus penser à Rocard. En face le temps et l’imbécillité de la droite travaillent pour le Président, futur candidat,  avec un appareil UMP qui, contrairement à ce qui est affirmé n’est pas en ordre de marche, avec un leader peu légitime, Sarkozy et un candidat aux primaires, Juppé,  qui court sur les plates bandes du gouvernement et des centristes. Le meilleur leader de l’opposition est celui … qui ne s’oppose pas !
« A travers les propos des sondés, que nous recueillons, on constate une impopularité mâtinée d’indifférence. On ne voit pas dans ce baromètre d’éléments de nature à envisager une remontée », explique Frédéric Dabi, le directeur à l’Ifop.
François Hollande est cependant majoritaire chez les sympathisants socialistes, avec 58% de ­satisfaits. C’est à notre avis le chiffre le plus important dans le cadre des perspectives futures.

4 réflexions sur “Sondages, l’effrittement de Valls continue; stratégie adaptée de Hollande

  1. Bruno, votre remarque sur Juppé qui ne s’oppose pas m’a donné l’idée d’un petit article que je compte intituler « Le cas Juppé : les promesses d’une cohabitation à lui tout seul ». Ce sera peut-être prêt demain matin.

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  2. « Le meilleur leader de l’opposition est celui … qui ne s’oppose pas ! » : Oui, trois fois hélas. Ca ne contribue guère à clarifier le débat politique.
    Une majorité de Français semblent être à la recherche d’un consensus : on continue comme maintenant, on espère que ça va donner des résultats, d’ailleurs le gouvernement dit que ça donne des résultats (voir interview de Rebsamen aujourd’hui) et si vraiment Hollande déplait trop, on prendra quelqu’un dans sa continuité politique. C’est le choix des privilégiés, ceux qui n’ont pas senti dans leur vie qu’il y a eu une crise, et qui souhaitent garder leurs privilèges.

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