Les deux idiotes inutiles qui ont enterré le pseudo débat sur BFM ont souri d’un air supérieur quand Cheminade a mis en avant et a insisté sur le risque de nouvelle crise monétaire, crise de destruction qui ferait de celle de 2008/2009 une rigolade ou une promenade de santé.
Ceux qui me lisent savent que non seulement cette crise est probable, mais qu’elle est certaine. Nous expliquons pourquoi à longueur de colonne, même si en même temps nous critiquons les Cassandre qui disent qu’elle est imminente. Les Cassandre crient au loup trop souvent et cela les déconsidère. La crise est certaine, elle est nécessaire, mais personne ne peut en fixer le calendrier, ce sera dans un mois, dans un an ou dans cinq ans…
Le temps logique, le temps organique de développement d’une crise, son calendrier, ne peuvent être appréciés car le déclenchement est toujourd le fruit d’un haasrd. Il y a les conditions pour que la crise se produise et il y a le fait , le phénomène déclencheur, qui lui, est aléatoire. Ce sont des choses distinctes. Les causes lointaines et les causes proches d’Aristote.
La crise sera une crise de destruction et toute la question politique est la suivante: qui sera détruit? Qui sera laminé? Qui va régresser? Les ultra-riches, les sponsors de Macron ou bien les classes moyennes? Les Français ou les les Pays du Nord, les Allemands? Tout dépendra des rapports des forces sociales, politiques et géopolitiques à ce moment là. Un vote intelligent, éclairé s’inscrirait dans cette perspective de crise future certaine.
Et Cheminade est un visionnaire. Il sait de quoi il parle, même si il ne réussit pas à être convaincant pour les gens de la rue.
Le Senat sera peut être plus convaincant que Cheminade. Il vient de publier un rapport de bonne qualité sur cette question. Le rapport n° 393.
Rapport accessible sur son site.
Nous l’avons lu, il tient la route, même si la pensée est classique et un peu limitée; mais ce ne sont pas des professionnels des crises comme je le suis et je les excuse. J’ai passé plus de trente ans à les étudier!
Une crise en quête de fin – Quand l’Histoire bégaie
Rapport d’information de M. Pierre-Yves COLLOMBAT, fait au nom de la Délégation sénatoriale à la prospective
n° 393 (2016-2017) – 9 février 2017
https://www.senat.fr/notice-rapport/2016/r16-393-notice.html
Une crise en quête de fin – Quand l’Histoire bégaie
- Par M. Pierre-Yves COLLOMBAT
au nom de la Délégation sénatoriale à la prospective - Notice du document
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Rapport d’information n° 393 (2016-2017) de M. Pierre-Yves COLLOMBAT, fait au nom de la Délégation sénatoriale à la prospective, déposé le 9 février 2017
Disponible au format PDF (6,1 Moctets)
- AVANT-PROPOS
- PREMIÈRE PARTIE : LA MÉCANIQUE DES CRISES
- DEUXIÈME PARTIE : DIX ANS DE CRISES, CHRONIQUE DES ÉVÉNEMENTS
- TROISIÈME PARTIE : POURQUOI LA CRISE OU LA GRANDE TRANSFORMATION DE L’EMPIRE AMÉRICAIN
- I. UN ORDRE MONDIAL FLOTTANT
- II. LA RESTAURATION LIBÉRALE OU LA NOUVELLE IDÉOLOGIE DOMINANTE
- III. LA NOUVELLE LUTTE DES CLASSES ET L’OBSOLESCENCE DÉMOCRATIQUE
- A. DÉFLATION DES REVENUS DU TRAVAIL ET ENDETTEMENT
- B. LA CROISSANCE DES PATRIMOINES PRIVÉS PAR RAPPORT AUX REVENUS
- C. LA CROISSANCE DES INÉGALITÉS DE REVENUS
- IV. LA FINANCIARISATION DE L’ÉCONOMIE
- V. L’EUROPE, PRÉCURSEUR ET BONNE ÉLÈVE
- QUATRIÈME PARTIE : UNE CRISE QUI N’EN FINIT PAS DE FINIR
- I. LA MACHINE À CRISES FINANCIÈRES EST TOUJOURS LÀ
- A. LES FACTEURS DE CRISES FINANCIÈRES
- B. LA LIQUIDITÉ
- C. LA MÉDECINE DU DIABLE
- D. UN OLIGOPOLE BANCAIRE TOUJOURS « TROP GROS POUR FAIRE FAILLITE » ET TOUJOURS AUSSI PEU RASSURANT
- E. UN PASSÉ QUI NE PASSE PAS
- F. SISYPHE RÉGULATEUR
- II. CRISE DE LANGUEUR ÉCONOMIQUE
- A. UNE SORTIE DE CRISE EN TÔLE ONDULÉE
- B. LES ÉTATS-UNIS ET L’EUROPE FACE À LA CRISE
- 1. Des problèmes communs
- a) Comment relancer la machine économique ?
- b) Comment relancer le moteur que constitue l’investissement public, sans augmenter l’endettement du même nom ?
- c) Comment relancer la consommation ?
- d) Comment faire face aux conséquences économiques du vieillissement de la population ?
- e) Comment réduire la spéculation ?
- f) Comment enfin sortir de l’impasse ?
- g) Au final, le bilan n’est pas brillant
- 2. Des stratégies bien différentes
- 3. Les causes structurelles de la stagnation de la zone euro
- 1. Des problèmes communs
- C. EN ATTENDANT LA LOCOMOTIVE
- 1. Des résultats de la lutte contre la pauvreté moins brillants qu’on ne le dit
- 2. Ralentissement de la locomotive chinoise et risque de crise bancaire
- 3. Les pays producteurs de pétrole réduisent leurs réserves de devises
- 4. Vers une « démondialisation » ?
- 5. Conclusion : un équilibre mondial instable
- III. LA RÉVOLTE CONTRE LES ÉLITES
- I. LA MACHINE À CRISES FINANCIÈRES EST TOUJOURS LÀ
- CONCLUSION : QUAND L’HISTOIRE BÉGAIE
- ANNEXES
N° 393
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2016-2017
|
Enregistré à la Présidence du Sénat le 9 février 2017 |
RAPPORT D’INFORMATION
FAIT
au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur
Une crise en quête de fin
Quand l’Histoire bégaie
Par M. Pierre-Yves COLLOMBAT
Sénateur
J’aimerais rajouter : les Français ont intuitivement conscience de tout cela, mais on les désoriente, on trouble leur perception ou pour les fortes têtes, on leur jette l’anathème.
Honte à tous ces « on » !
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J’ai souri en lisant cette phrase: « L’irrationalité des systèmes, en effet, ne dit rien de leur durée de vie. L’Histoire est riche d’organisations irrationnelles qui ont longtemps survécu. »
Ce sénateur serait-il un fidèle lecteur de vos chroniques ?
Oui, les Maîtres, sont maîtres du temps, comme vous le dites si bien.
Pour combien de temps encore ?…
Cheminade est moqué, raillé à longueur de journée par tous ces pseudos journalistes. Leur crime est grave : ne pas éveiller les consciences , comme vous le faites. Qui connaît, de nos jours, John Law ? Qui sait encore ce qu’est un assignat ?
Je me rappelle ce film : le bossu de Hunebelle tiré du livre de Paul Feval, qui a magnifiquement raconté les mésaventures des investisseurs de la compagnie des Indes occidentales, rue Quincampoix. Mais Féval, Hunebelle et les lecteurs du XIXe ou les spectateurs des années 60 avaient une culture économique ou du moins historique, du temps ou l’éducation nationale savait enseigner les choses ( le certificat d’études de mon grand-père l’avait doté d’un savoir sur toutes ces choses bien supérieur à celui acquis avec mon baccalauréat).
Eux auraient senti l’orage qui s’annonce, compris ( peut-être ) la scélératesse de notre époque.
Mais ne perdons pas espoir et essayons à notre mesure d’éveiller les consciences. C’est un devoir. Plus qu’un devoir : une nécessité absolue.
Encore merci à vous de nous encourager et nous éclairer toujours plus.
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oui,on harmonise tout vers le bas alors que la seule direction legitime c’est d’aller vers le haut… mais il faut detruire la concurrence d’eventuels rivaux futurs meme au prix de la perte de capitaux « reels » et des savoirs.
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