Italie: quelle stratégie pour un gouvernement qui serait réaliste ?

Avant toute chose il faut souligner le comportement honteux des Allemands.

Le Spiegel ose écrire que « l’Italie peut être comparée à un mendiant qui tend la main mais qui oublie de dire merci ».

Les Allemands ont perdu tout contrôle, ils sont hors d’eux et cela les conduit à dire n’importe quoi.

Le pire est qu’ils sont tellement intoxiqués par leur idéologie et leur culture qu’ils ne voient même pas en quoi ils sont scandaleux. Ce n’est pas une question de politesse et de respect, bien que cette question de pose, non c’est une question de capacité de raisonnement; les allemands sont incapables de comprendre que ce sont eux qui devraient dire merci: nous les laissons faire , parce que nous sommes lâches. Ils  pillent notre demande, ils détruisent  nos économies et notre tissus social et ils se permettent de nous insulter! .

Les excédents allemands sont contraire à la nature du système international fondé sur les changes flottants. Ils  sont d’un autre temps, du temps ancien  du mercantilisme, ils sont contraire au présupposé d’interdépendance. Le système actuel implique que les déséquilibres se corrigent par les mouvements du change, si vous êtes excédentaire, votre change s’apprécie. si vous êtes déficitaire, votre change faiblit et le retour à l’équilibre se fait par le mouvement du change, c »est cela le système. Il n’y a normalement pas de place pour des excédents considérables durables sauf chez les pays voyous.

Les  Allemands sont des pillards, des profiteurs. Ils appartiennent  à un système monétaire de changes flottants mais leur change ne s’apprécie pas malgré des excédents jamais vus dans l’histoire.

Pourquoi ? Parce que en même temps ce change est celui des italiens, des Espagnols, des Français et grâce à cette situation le change européen est une péréquation, il est maintenu bas, très bas, anormalement bas,  c’est un change de dumping.

Les Allemands bénéficient en quelque sorte d’un change qui n’est pas le leur! Si les Allemands avaient leur propre change, il ne serait pas à 1, 17 contre le dollar, il serait à 1,70 !

Cette situation qui a été fort justement relevée par les conseillers de Trump et les think tanks américains   permet aux Allemands des excédents considérables. Les excédents des Allemands sont bonifiés… par les faiblesses des pays déficitaires. Les Allemands  devraient dire merci, mille fois merci, à genoux,  à ces pays et singulièrement à l’Italie car c’est grâce à elle qu’ils sont  hyper-prospères. C’est l’Italie qui en quelque sorte leur donne les moyens d’être arrogants.

Les  mouvements de change doivent corriger  déséquilibres, c’est la règle du jeu dans notre système; mais les Allemands  ne respectent nullement les règles de base du système , ce sont des tricheurs ils jouent dans un système et en profitent mais en même temps ils n’acceptent pas les responsabilités qui en découlent.

Car dans ce système européen idiot il faut le dire et le redire, conçu par des incapables, dans ce système pour être corrects et combler les déséquilibres, les Allemands devraient entretenir un niveau de demande interne bien supérieur au niveau qu’ils entretiennent. Ils devraient être non pas en excédent budgétaire mais en déficit chronique afin de soutenir la demande de l’eurozone et ainsi faciliter les rééquilibrages des pays dits faibles. Mais que non, non seulement on triche sur la monnaie et le change mais en plus on fait une politique de déflation dont la conséquence ne peut être que l’asphyxie des économies partenaires.

Melenchon a écrit un livre dans lequel il stigmatise à juste titre les prétentions allemandes  et leur politique, dommage qu’il ait été effrayé de sa propre audace et que subitement, il ait mis ce livre et ses arguments au  placard. Melenchon a pour ainsi dire suggéré qu’après avoir été des criminels de guerre, les Allemands sont maintenant des criminels de l’économie. Il aurait du sauter le pas et le dire clairement et le populariser car c’est vrai.

Malheureusement le débat n’est pas possible , l’euro, l’austérité, l’ordo- libéralisme c’est sacré, on ne les conteste  pas.  Et on ne peut,  c’est sacrilège  avoir le droit de participer à l’euro et en même temps vouloir qu’il soit géré autrement, vouloir qu’une politique économique vraiment responsable soit menée.  Toute personne qui ose mettre le doigt sur les imbécillités du système est excommuniée, maudite.

Les pays déficitaires ont raison de vouloir rester dans l’euro car en sortir c’est pour ainsi dire se suicider; mais ils ont raison en même temps de dire que les choses doivent changer non seulement au plan monétaire mais au plan économique et structurel.

Le système est un système de chantage: ou vous voulez rester et vous la fermez, vous acceptez tout. Sinon vous partez. Vous acceptez tout en bloc, comme le fait de détruire vos déposants bancaires dans le cadre de la Loi de Résolution Bancaire. Vous ne voulez pas?   Vous sortez, ouste, heraus! Les gouvernements qui ont précédé en Italie devraient être jugés, ils sont accepté des législations qui étaient totalement, et ce de façon évidente, contraires aux intérêts nationaux Italiens. L’acceptation du compact fiscal de 2012 mérite un jugement pour haute trahison.

Le nouveau gouvernement italien a commencé bille en tête à attaquer Bruxelles, Merkel et la BCE, c’est une grave erreur;  ce faisant il sait qu’il demande des choses impossibles mais surtout il s’isole.

L’Italie ne peut obtenir une amélioration de sa situation que si elle ne braque pas ses partenaires, si elle joue la carte de la négociation, de la transaction elle peut gagner . Il faut être malin, rusé et hypocrite.

La première et pour ainsi dire la seule chose à entreprendre c’est un rapprochement avec l’Espagne et la France. L’Italie a besoin d ‘alliés et pour cela elle a besoin de mettre de l’eau dans  son vin . Il faut démontrer que le maintien de l’Italie dans la zone euro est profitable pour tout le monde, c’est le noeud des alliances. Tout le monde a à y gagner: il faut sortir du régime de punitions, d’humiliations, de servitudes que veulent infliger les Allemands. Il faut sortir de ce système ou chaque crise est traité stupidement à la Schauble car les pays du Nord veulent  faire des exemples, ils veulent  terroriser.

La seule stratégie valable à long terme, c’est celle du rééquilibrage par des transactions, il faut mater les pays du Nord: si cela leur devient inacceptable alors ce sont eux qui partiront et qui en subiront les conséquences!

Alors que Merkel vient de se moquer du peuple européen en refusant pour ainsi dire toutes les propositions de Macron, il faut saisir l’opportunité lors du prochain conseil sur la gouvernance européenne de prendre des positions fermes et intelligentes.

La seule proposition de Merkel ; une aide pour le chomage des jeunes en Italie! 

 

Un rapprochement sur les positions de Macron par exemple irait dans la bonne direction. La nomination du socialiste Sanchez en Espagne est une opportunité, un atout Sans réformes l’eurozone est condamnée et Merkel a besoin de l’eurozone autant sinon plus que les pays déficitaires et que l’Italie.

Le premier ministre Italien Conte  doit faire comprendre à tous, y compris aux peuples, que ce qui met en danger  l’euro ce n’est pas l’Italie mais d’abord l’absence de réformes du système et ensuite les excédents allemands.

 

Ci dessous, l’italie un serial debiteur!

 

La pauvreté touche surtout les jeunes dans les pays du sud

 

Document une étude de GEFIRA

https://webmail1j.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=240324&check=&SORTBY=1

Italy and the euro cannot be saved by mass-immigration

The ongoing euro crisis has never been and will never be solved. The native European populations are shrinking and this will have a consequence for the economy, production and public finance. The demographic decline is the single most important economic phenomenon.

We do not doubt that the annual visitors to the Global Economic Forum in Davos are fully aware of it: they know that the European and East Asian populations are decreasing and that 18 of the 20 top economies will never experience sustainable growth again. The economic press and mainstream analysts somehow do not get it and still believe that countries that will see their native population shrinking by 30% in the next thirty years can increase their GDP.

Italy is the next epicenter of the demographic crisis. The ongoing euro problems and the orchestrated mass migration into Italy are closely related. Italian population began to dwindle last year, a situation that has never happened in modern history. Without immigration, the Italian working-age population will drop by at least 30% before the middle of the century. If the productivity does not change and even if the Italians are able to balance their budget, the consequences are unsolvable.

à suivre sur !

https://webmail1j.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=240324&check=&SORTBY=1

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11 réflexions sur “Italie: quelle stratégie pour un gouvernement qui serait réaliste ?

  1. Seule une alliance des pays de l’ Europe du sud, qui ont un intérêt commun, peut amener l’ Allemagne à se comporter différemment. Mais j’ai le sentiment que cette alliance n’est pas pour demain. Europe ou pas, le « cavalier seul » reste d’actualité…

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  2. Jouer la carte de la négociation, cela a déjà été maintes fois essayé. Il y a toujours un pays dont les intérêts sont différents pour s’opposer. Et comme il faut l’unanimité des pays, la négociation s’arrête très vite. On vient d’assister à un énième épisode du genre avec les propositions de Macron refusées par Merkel. Combien de candidat partout en Europe on fait campagne en disant qu’il demanderait une Europe plus sociale, plus-ceci, moins-cela pour au final ne rien obtenir une fois élu. Même sur des sujets où il y a clairement des abus comme les travailleurs détachés. Qu’est-ce qui a été obtenu sur ce sujet : pas grand-chose malgré les beaux discours de notre président. Finalement, les seules fois ou l’union européenne arrive à changer c’est lorsqu’il y a une contrainte extérieur forte comme la crise de 2007/2008 par exemple.

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      1. Mais au juste à quoi servent les excédents allemands ? A qui profite t il ? Pas au peuple allemand en tout cas puisqu’il a été tondu lui aussi, puisqu’il faut importer des migrants soit disant pour assurer l’avenir ? Alors à qui et existent t ils réellement ces excédents ou ne sont ils qu’une écriture comptable égal aux déficits des autres et de leurs risques de défauts donc sans d’autre existence que la folie de ce monde . Ensuite quand on regarde le bilan de la Deutsche bank par exemple, c’est rien les excédents allemands, les promesses à tenir sont à des années lumières. ?

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      2. Pas au peuple allemand actuel mais au peuple futur grace aux investissemenst et surtout aux retraités futurs. La politique allemande est liée à son problème démographique, elle est persuadée qu’elle doit accumuler des réserves pour faire face au viellissement de sa population

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  3. Comme vous le dites parfois, Monsieur Bertez, un jour il y aura la guerre, on le sait bien…
    L’Allemagne et l’ensemble des pays européens devront choisir : les euro-bonds ou la guerre.

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    1. J’ai lu ce dernier texte de Melenchon, il est très modéré par comparaison avec son pamphlet intitulé
      « Le hareng de Bismarck »!

      L’idée developpée dans l’ère du peuple n’est pas la même.

      Dans l’article que vous mettez en lien Melenchon defend l’idée que l’Allemagne se desinteresse de l’Europe car elle choisit le Grand Large. Ce n’est pas le même registre.

      j’en conseille d’ailleurs la lecture .

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  4. L’Euro est une imbécilité qui n’a permis que la dévaluation du Mark et qui a donné une illusion de richesse à nos prétentieux incapables d’énarques. J’ai toujours été contre.

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  5. Mais enfin, pourquoi rester dans l’Euro? Y rester est suicidaire. Je n’ai pas vos compétences économiques, mais un solide bon sens. Comme disait l’autre, quand on est couillonné, on se lève et on quitte la table. Autrement, on est dans la complicité bêlante. Seriez-vous dans ce cas de figure? 2Allons, M. Bertez, il est temps de « se casser », et vite. Que les Allemands récupèrent les fantômes de leur domination et s’en nourrissent. Non?

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    1. Effectivement, il va bien falloir que la France se regarde dans la glace et se pose la question de quel pays elle veut laisser à ses enfants et petits-enfants. Un pays ruiné avec une industrie détruite et une économie anémique, un pays en voie d’appauvrissement généralisé ? Non, il arrive un stade où il n’y a plus de demi-mesures.
      Pour ça, il faudrait déjà que les Français abandonnent cette croyance ridicule méticuleusement propagée dans les médias comme quoi il faudrait être d’extrême-droite ou d’extrême-gauche pour vouloir quitter l’union européenne. Au vu de la situation, c’est vouloir y rester qui est une position extrême puisque cela nous mène au désastre.

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