Les dépêches mardi 11 décembre, la fin prématurée de la hausse des taux administrée parait acquise

Alors que la France bouillonne encore, le fait important est constitué par la fin prématurée de la campagne de hausse des taux de la banque centrale américaine.
Bien entendu cette fin est suggérée, elle n’est pas annoncée officiellement, mais les marchés sont pilotés dans cette direction.
Le plus probable étant cette fin prématurée, c’est selon nous sur ce scénario qu’il convient de réfléchir.
D’abord les causes:
-la tourmente des marchés financiers qui menacent d’être désordonnés. surtout du côté du crédit et des emprunts de mauvaise qualité.
-ensuite la multiplication des signes de ralentissement de la croissance laquelle fait craindre une montée des risques de solvabilité, des risques sociaux et des dislocations politiques
-enfin la nouvelle vague d’élargissement des déficits dans le monde global; laquelle impose de ne pas augmenter les coûts de financement et refinancement des débiteurs car les gouvernements ne peuvent pas les supporter en particulier l’américain et les européens.
Au niveau des symptômes, on peut avancer l’idée que le monde ne peut supporter, alors que les risques de tous ordres se précisent, une  fuite devant le risque et le jeu spéculatf .
Au niveau des symptômes, on peut avancer l’idée synthétique que la communauté financière ne pourrait pas supporter longtemps une mise en risk-of.
Ensuite les remèdes:
On a besoin de relancer , et pas seulement d’entretenir le goût du risque car faute de le faire, la préférence pour la liquidité pure-monnaie sous toute ses formes- peut faire replonger dans la déflation.
Ceci , la rechute dans la déflation , serait insupportable, on rechuterait dans la situation de 2009 contre laquelle on a lutté si chèrement.
Vous connaissez notre scénario fondamental: le monde a  choisi l’inflationnisme et il a brûlé ses vaisseaux en 2009, on ne peut retourner en arrière.
La sortie de crise et donc la sortie des politiques non conventionnelles de fuite en avant est impossible. La masse de dettes non solvables est encore plus monstrueuse qu’avant, les amortisseurs économiques ont usés; les amortisseurs sociaux aussi.
Donc c’est marche ou crève. Le remède c’est de reprendre la route qui a été choisie.
Certains auteurs plus ou moins conspis croient que les élites veulent sciemment soit détruire, soit provoquer le chaos, c’est selon nous une idée absurde: la fortune des élites est mobilière, elles n’ont pas plus d’alternative que les  citoyens lambdas et faute d’alternative pour sécuriser leurs fortunes, elles vont prolonger le cycle du crédit qui les fait toujours plus riches, facialement.
A ce stade les riches et les moyens riches et les classes moyennes sont dans le même bateau, les élites n »ont pas quitté le navire. Elles croient toujours à la toute puissance des banques centrales, elles croient au gradualisme c’est à dire à la technique de la « boiling frog » pour contenir les masses.  Elles ont encore des atouts dans leurs manches; il est trop tôt pour qu’il soit trop tard, voila notre conviction.
Le Put et le kick the can vont de pair:
Nous vous répétons ce qu’il est nécessaire savoir  pour nous suivre: il y a encore beaucoup de solutions -fausses solutions- pour taper dans  la boite de conserves, pour « kick the can » selon l’expression consacrée.
La repression financière a encore un arsenal bien fourni à sa disposition.
Mais pour cela il faut que les marchés financiers mondiaux bénéficent toujours du fameux « Put ». La lévitation doit certes se réduire mais il y a des seuils, des limites à ne pas franchir.
La baisse des taux sur le 10 ans US donne à réfléchir, c’est le taux directeur mondial et si il ne parvient pas à dépasser les 3% c’est le signe que la croissance va être lente, ralentie, modeste, tout comme l’inflation,  selon l’hypothèse de la croissance séculaire ralentie chère à Summers.
Nous allons plus loin que cette hypothèse de croissance séculaire modeste et nous penchons en   faveur de l’hypothèse plus sinistre de la japonification.
A noter que cette hypothèse ne rejoint pas celle, retenue par de nombreux auteurs,   de crise financière non maîtrisée puisque la croissance japonifiée a précisement pour but et conséquence de produire des taux d’intérêt réels ultra-bas et donc de maintenir un plancher sous la valeur des valeurs mobilières.
La question étant bien sûr  de savoir ou se trouve ce plancher.



Goldman trouve que les conditions financières ont cessé d’être stimulantes
Nous livrons ce graphique parce que la visualisation est bonne.
Surtout ne tenez pas compte du commentaire qui est incrusté  » Triangle formation suggests lower prices ».
La formation en triangle ne suggère rien du tout et au contraire, le rebond à 2621 suggère une possibilité de remontée, de remontée dont on ne connait surtout pas l’amplitude.
[Reuters] Trade hopes support China, sterling totters on Brexit woes

[Reuters] Indian markets slide after c.bank chief quits; state vote outcome in focus

[Reuters] China, U.S. discuss next stage of trade talks

[CNBC] Fear of interest rate hikes is fading as next Fed meeting approaches

[The Hill] Budget deficit soars in first two months of fiscal year

[BloombergQ] China’s Tech Bonds Are Top Losers in 2018 Amid Trade War

[WSJ] U.S., China Kick Off a New Round of Trade Talks

[WSJ] Fear Gauge Warns That This Selloff Is Different

[WSJ] The Debt Threat to the Economy

[FT] Dirty air: how India became the most polluted country on earth

Une réflexion sur “Les dépêches mardi 11 décembre, la fin prématurée de la hausse des taux administrée parait acquise

Laisser un commentaire