Gilets jaunes, du bistrot du coin au rond point!

Les interprétations du populisme et en particulier celles de l’insurrection des gilets jaunes pêchent toutes par réductionnisme.

Le réductionnisme est vicieux, insidieux, dans la mesure ou il place les débats sur les champs de batailles balisés par les  pouvoirs dominants tels que l’économie, le climat, l’immigration etc.

Ils placent les débats à ce niveau parce qu’ainsi ils les contrôlent et ils savent qu’ils peuvent compter sur les harkis du système, sur les médias, sur les instituts de sondages, les intellocrates stipendiés, sur les NPC, sur les rien-pensants pour venir à leur secours et leur fournir un soutien d’autant plus sans faille qu’il est non réfléchi. C’est un soutien non médiatisé par la réflexion ou l’intelligence .

Il est bien évident que les études qui ont été réalisées avec compétence et honnêteté montrent autre chose: en particulier elles montrent que la destruction de la culture, du voisinage, de la famille,  de l’identité, des liens sociaux est au moins aussi déterminante que les aspects gérés par les élites dominantes.

Cette destruction est souvent opérée au nom de la modernité, laquelle consiste à se donner le droit de tuer le passé , celui des autres, sous prétexte que le présent et le futur sont toujours mieux. Les salopards qui instillent l’idéologie moderniste vous ringardisent. Ils vous beaufisent. Le modernisme est une idéologie aussi redoutable que le communisme, il tue autant, mais c’est plus discret. Il gâche autant de vies.

La révolte des gens, des gens du peuple, surtout ceux qui vivent en dehors des concentrations urbaines est en grande partie une révolte contre ce que l’on peut désigner de façon générique par : le politiquement correct.

Ce politiquement correct est une véritable tyrannie, mais une tyrannie qui n’a pas  à se justifier,  car elle est soft. Elle s’impose un point c’est tout, sans critique, puisqu’elle manie le sacré et l’excommunication.  Celui qui ose la critiquer risque la marginalisation, la mise à l’index.

Ce n’est absolument pas un hasard si un idiot du gouvernement a stigmatisé ceux qui fument des cigarettes, qui clopent  et roulent au diesel. Il ne s’est pas rendu compte qu’il livrait une vérité profonde, vérité très riche qui est celle du mépris du peuple, du mépris de ce qui est, de ses plaisirs, de ses loisirs et de son besoin de réaliser des économies. Le tabac est un loisir , un soutien du peuple, je l’ai constaté souvent. Criminaliser la consommation de tabac alors que l’on décriminalise la consommation des drogues et que l’on use et abuse des médicaments opiacés  est une saloperie.  On s’en aperçoit très clairement aux USA, ou c’est devenu une caricature du mal de la société américaine.

Les considérations qui font que l’on méprise les loisirs, les soutiens, les béquilles  des masses et que l’on encourage ceux des ultra riches sont, si vous les analysez, toujours liées au pognon: les loisirs des pauvres ne leur coûteraient pas cher mais ils coûteraient à la société et en particulier  ils couteraient cher en services publics. On ne connaît pas le cout de l’immigration car il est interdit de le calculer mais on connait celui du pariah qui fume au centime près! .

Nous y voila: il faut pour réduire les coûts des très grandes entreprises financialisées et globalisées rien-pensantes, il faut casser les services publics, les  rogner, les euthanasier: ils  pèsent sur les marges bénéficiaires diantre. Les pauvres  amputent  les marges  bénéficiaires, ils polluent, leur carbone est plus dégueulasse que celui des avions et des grosses cylindrées des  ultra riches n’est ce pas?

J’ai dès le début de l’insurrection des gilets jaunes  avancé l’idée que le mouvement était causé. Une cause c’est ce qui précède. Causé c’est à dire qu’il n’est pas fondé sur une demande, un projet ou quoi que ce soit, non il est causé par la destruction de la qualité de la vie des gens moyens, des provinciaux, de ceux qui habitent la périphérie du métro boulot-dodo. Ils en ont marre de voir leurs conditions de vie se dégrader de se voir sans cesse privés de quelque chose qui leur faisait plaisir, de quelque chose qui les aidait à vivre.

J’ai dit que la meilleure raison de se révolter c’était ceci: ils, le grand, ILS, , les dominants, les élites, nous pourrissent la vie.

En 1960, il y avait 200 000 cafés et bistrots en France et quasi pas de rond points.

Depuis, on a fait beaucoup de rond points car ils servent à recevoir/verser  des pots de vin, tout le monde le sait et cela se prouve.

On a fermé les cafés, les gendarmes sont à la sortie des bistrot de province avec leurs alcootests.

Il n’y a  plus que 36 000 cafés en France mais il y  plus de 50 000 ronds points.

Alors si  vous ne pouvez plus aller au café, allez au rond point, fraterniser en fumant une clope . Et passez un bon moment les gars.

 

 

 

 

 

4 réflexions sur “Gilets jaunes, du bistrot du coin au rond point!

  1. Bonsoir,
    Il faut utiliser les armes de l’adversaire pour le fragiliser :
    -Messages sur les billets en circulation (comme en Espagne) c’est un début :
    https://www.lelibrepenseur.org/billets-jaunes-marquage-des-billets-par-les-giletsjaunes/
    -autre idée :
    http://www.leparisien.fr/societe/150-euros-par-policier-et-nous-un-entrepreneur-varois-affiche-son-soutien-aux-gilets-jaunes-27-12-2018-7977285.php
    Que voulez-vous même le RIC peut être nazifié !
    https://www.lelibrepenseur.org/des-quil-est-question-dun-referendum-populaire-mussolini-et-hitler-ne-sont-pas-loin-dixit-jean-claude-carriere/
    Restons Zen ! 2019 va être passionnante…

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  2. C’est amusant votre point sur les bistrots.

    Je fais toujours rigoler mes connaissances lorsque je leur dis que j’ai voté Lasalle en 2017. Sa mesure phare était de remettre un café dans chaque village. J’avais considéré qu' »on » nous avait donné le choix entre 3 voies :

    – toujours plus de ce qui a échoué finira bien par marcher (les partis dits de gouvernement – LREM-LR-PS)

    – le Venezuela, (le socialisme chaviste version Mélenchon)

    – l’Argentine, (le socialisme péroniste, version Le Pen).

    L’avantage avec Lasalle, c’est qu’il ne ferait rien, c’était le programme du « foutez-nous la paix, laissez-nous tranquilles ». 18 mois après, cela résonne bien!

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