Editorial Le traité franco-allemand est scélérat et vil. Non à la dépossession, non à « l’euthanazie » d’une partie de ce qui fait la Nation.

Le traité franco-allemand est un coup de poignard dans le dos.

Il consiste à délocaliser la souveraineté française.

Il s’analyse comme une vente, un abandon de la place et du rang de la France dans le monde; c’est l’apogée du Giscardisme.

C’est, en fait, sacrifier toute l’Histoire, la dévaloriser au nom d’une conception fondée uniquement sur le présent. C’est une conséquence de l ‘idéologie présentiste réductrice, qui consiste à dire: les choses ne sont que ce qu’elles sont. C’est la dictature de la post-modernité; la dictature  de la fausse évidence sur laquelle se construit en ce moment la tyrannie globale.

Macron veut définitivement détruire l’état-nation type que constitue la France, cet état-nation type, qui a été un phare, et qui est l’obstacle à l’extension du pouvoir du pognon et du marché.

On réduit tout aux apparences  sans aller chercher plus loin. Dans le bilan d’un pays , pour ces gens , il n’y pas d’immatériel, il n’y a que ce que l’on voit, ce que l’on vend, ce que l’on chiffre.

Non les choses ne sont pas que ce qu’elles sont, la surface n’exprime pas tout, il y a aussi le poids. L’influence. Le monde n’a pas que deux dimensions, il en a de multiples, une infinité. Et ces dimensions multiples sont ce qui fait l’épaisseur des choses humaines, le sens, la vie, la réalité, la fierté. La réalité n’est pas épuisée par le quantitatif ou le comptable. Le monde ce n’est pas une entité à la Nestlé ou un client pour un rapprochement de deux firmes capitalistes financiarisées. Avec pots de vin et rétrocommissions offshore.

Et quand on accepte ce que veut faire Macron on renie la culture, les souffrances, les sacrifices, on efface tout d’un trait. La France ce n’est pas ce 1% de la population mondiale dont parlait le haïssable Giscard, ou AXA non c’est une partie considérable de l’histoire mondiale et de sa civilisation et de sa culture.  Giscard, heritier des pseudo « Républicains » , héritiers de Pierre Taittinger qui voulaitt deja vendre la France à l’occupant.

La France c’est plus que cela. La France est porteuse de l’espoir. Et j’ajouterai de tous les espoirs car ce qui se passe en France, comme en Italie d’ailleurs,  est un espoir fantastique. Nous sommes les précurseurs et c’est pour cela qu’ils veulent nous neutraliser. Nous montrons la voie, le neuf bouillonne chez nous.

Macron n’est qu’un vulgaire manager, il s’est illustré comme faisant l’entremetteur de fusions-acquisitions et ici il veut s’illustrer comme réalisant la fusion-acquisition de la France par l’Allemagne , comme il  a fait avec Alstom , Siemens, etc. Les Allemands nous baisent et ils aimeraient bien nous refiler le fardeau de leur Deutsche Bank en faillite en échange de notre actif immatériel que constitue notre place dans le monde. Ils voudraient nous plomber en nous filant des dettes de la DB et nos idiots qui ne l’ont pas compris; ils croient que c’est un cadeau, une preuve de solidarité! Ah les idiots.

Le business est le symbole de la pensée profonde , si on peut dire de Macron, il raisonne  business, parce qu’il n’a que cela , et encore médiocrement, comme expérience. Il n’a jamais rien dirigé en vérité, il n’a jamais été un vrai chef de quoi que ce soit.

Macron est prisonnier d’une idéologie qui est précisément celle qui nous tue: l’idéologie de la finance. Il habite le monde de la finance, il pense finance, il compte finance. il habite le monde des ombres projetées sur les marchés, pas le monde de chair, d’os, de sang, de sueur  et de pisse qui est le nôtre. Il plane, il lévite, bref il est bullaire.

Ce monde de la finance est un monde réducteur. Un monde qui nie la verticalité de l’histoire et  réduit tout à l’horizontal c’est à dire au présent. Les choses valent ce que le marché aujourd’hui dit qu’elles valent.

La verticalité fait se tenir debout, digne et fier, l’horizontalité fait se coucher, veule , jouissant. Ce sont deux conceptions de la France qui s’opposent radicalement. C’ est plus qu’un choix de société c’est un choix d’identité  nationale et individuelle.

C’est irréversible car déjà il faut le reconnaître la place de la France dans le monde et dans les institutions internationales n’étaient plus tout à fait justifiée. Heureusement que nous avions l’inertie du passé, le prestige de nos anciens, le souvenir,  et le poids de nos amis africains pour soutenir ce rang.

Si Macron était logique mais simplement manager et comptable étriqué  , il exigerait des trillions de l’Allemagne pour abandonner cet acquis français, ce fond de commerce mondial que nous avons accumulé avec notre sang et notre intelligence collective et individuelle. Car notre souveraineté nous a coûté cher, en particulier en vies humaines, en  dépenses d’armement et d’entretien d’une armée.

Macron fait avec cette question la même chose que ce qu’il fait avec les immigrés, il donne gratuitement tout ce que les Français ont construit, acquis au fil des siècles, gratuitement. Pire que gratuitement car il donne plus aux autres que ce qu’il donne aux Français.

Macron vend pour une bouchée de pain, pour un plat de lentilles avariées une partie de la souveraineté de la France.

Il le fait pour que l’Allemagne tolère, ferme les yeux sur notre incapacité à respecter les critères du traité de Paris du malhonnête Sarkozy. Il abandonne ce qui fait la fierté et l’identité profonde de la France pour masquer  sa gouvernance budgétaire calamiteuse. Macron vend la souveraineté pour quelques milliards de déficits de plus.

Croyez moi, les Allemands font une bonne affaire. C’est un coup monté pour créer l’irréversible, l’irréparable . Il est monté comme le coup de l’euro  en son temps pour mettre les Français devant le fait accompli de l’approfondissement, de l’intégration de l’Europe.

Quand ce sera fait et quand, après, les conséquences  apparaîtront on vous dira comme pour l’euro, c’est comme cela  : c’est fait il n’y a pas d’autre solution.

Si ce traité est signé, alors il faudra cesser de dire dans notre chant national: aux armes citoyens! Et le rempacer par aux larmes citoyens!

Nous sommes , nous devenons, c’est vrai, un peuple de pleurnicheurs.

9 réflexions sur “Editorial Le traité franco-allemand est scélérat et vil. Non à la dépossession, non à « l’euthanazie » d’une partie de ce qui fait la Nation.

  1. « Pauvre vieille Allemagne, trop grande pour l’Europe, trop petite pour le monde », observait Henry Kissinger. Mais qui sont les propriétaires des » serfs « allemands disciplinés qui « arbeit » ne dépensent pas, qui sont les actionnaires aujourd’hui, je doute que ce soit les mêmes qu’au siècle dernier ?

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  2. Bonsoir M. Bertez
    Ce défaitisme est dans la tête des élites depuis au moins 20 ans…. Il me souvient lors d’une soirée people à Paris d’une discussion avec un dirigeant de ce qui était encore Thomson. Pour lui l’avenir de la France avait la forme d’un village de vacances et les françaises iraient faire les gouvernantes d’enfants en Chine….
    E. Todd a bien insisté sur la fracture au sein des peuples instituée par la pseudo méritocratie en vigueur: il y a désormais une caste d’éduqués qui se sentent légitimes pour décider pour tout le monde, et un peuple qui est complice et croyant en ce système, à son détriment.
    Il n’y a pas d’issues paisibles car les moyens de surveillance et de contrainte dont dispose désormais cette caste auraient fait rêver le KGB, la Stasi et la gestapo…..
    Je vous suis lorsque vous dites que la seule manière de résister est l’absence totale de compromission et le refus non-violent de tout abandon. Cependant l’on constate chaque jour du haut en bas de la société l’efficace du gouvernement de la peur dont chacun use et abuse.
    Cordialement.

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  3. A voir aussi les travaux de P.Hillard : « Atlas du mondialisme » , qui explique ds son ouvrage entre autres les unions transfrontalières à venir: il y a 1 institut européen = ARFE qui s’occupe de ça depuis des lustres et personne ou presque n’en a entendu parler! Ca doit déboucher sur l’abolition des frontières…
    Tout se met en place insidieusement dans le dos des peuples pour détruire les états nations qui sont peu à peu vidés de leur substance: dégueulasse mais très efficace!
    Ceux qui auraient encore des doutes sur les intentions de nos chères élites à notre égard fermez une fois pour toutes les yeux sur le réel, avalez la pilule, mettez la puce RFID, le casque de réalité virtuelle et retournez devant BFM et consors…
    CDT

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    1. La destruction des états-nation permet de developper le pouvoir des entreprises mondiales, de la finance; elle permet l’exension du règne du marché.

      Elle remplace les déterminations individuelles par les déterminations de masse c’est à dire les normes et les mots d’ordre, le qualitatif et l’identité par quantitatif , c’est dire l’être par l’avoir, c’est à dire la marchandise.

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  4. Carte postale éditée à Paris en 1942, pour célébrer avec l’Allemagne nazie le 1200e anniversaire de Charlemagne
    Cette carte postale, éditée à Paris sous l’Occupation, célébrait avec l’Allemagne nazie le 1200e anniversaire de Charlemagne.

    Vendue pendant la Seconde exposition de « la France européenne », cette carte postale avait un objectif politique évident : tenter de vendre à l’opinion publique française l’idée selon laquelle l’Allemagne nazie était un vainqueur pacifique, n’ayant pour but que de créer une « Europe nouvelle » où la France aurait toute sa place.

    L’invocation anachronique de Charlemagne, présenté comme ayant régné sur un empire européen, « ni allemand ni français », avait pour but de rallier les Français à la Collaboration avec le Reich hitlérien.
    https://www.upr.fr/actualite/europe/carte-postale-editee-paris-en-1942-celebrer-lallemagne-nazie-1200e-anniversaire-charlemagne/

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  5. Décidément, l’Allemagne est en train de gagner cette « guerre de 100 ans »…
    O mânes de nos grands morts de 14-18!
    O mânes de Péguy !
    Faut-il donc remonter au « scélérat » Traité de Troyes de 1420, où la reine mère Isabeau de Bavière voulait céder le royaume de France à l’Angleterre? Peu après apparaissait Jeanne de Domrémy…

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  6. Le besoin de s’exprimer sur ce blog, est parfois mal venu, et je le comprends. Je crois que beaucoup sont dans un désarroi profond, moi le premier, devant l’ignominie macronesque. Mon père « Malgré-nous » alsacien a eu le « privilège » de vivre la campagne de Russie dans la Wehrmacht, y perdant son frère aîné, mon grand-père mosellan se promenant avec un béret pendant toutes les occupations allemandes, et, à présent on livre tout cela, on le brade…… Mon instinct me dit que l’heure est grave, que nous allons perdre tout ce à quoi nous crûmes, à toute notre haute éducation française passée. Pardon si je m’exprime mal.

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