Mon point de vue sur la trahison des médias et la nécessité de réseaux sociaux forts.

Je tolererai une presse libre quand les journalistes ne le seront plus.

Nous sommes dans ce système.

La presse et les médias sont aux mains de ceux qui ont le moins intéret à ce que l’information soit de qualité, les opinions diversifiées et les critiques ouvertes.

Il faut pour que le système tienne en ces temps de crise économique et de chute de légitimité, que le couvercle soit lourd et qu’il recouvre absolument tous les aspets de la formation des opinions politiques, sociales, sociétales .

Il faut même aller bien au dela, il faut donner naissance à un homme nouveau privé de ses déterminations traditionnelles, véritable tableau noir sur lequel le système et ses maîtres peuvent écrire ce qui leur est utile voire nécessaire.

Bref il faut obtenir le controle de la production des citoyens qui conviennent à la reproduction du système de la marchandise, de la finance et de l’élimination des extrêmes.

Les médias sont au même titre que l’école,  la publicité, les enquetes, les experts  des outils de fabrication des consensus et au dela des consensus, des sujets. On  a  largement dépassé Gramsci et son concept d’hégémonie culturelle, on est passé chez Clouscard et Lefebvre.

Mitterrand, quand  il avait la presse contre lui en 1981 , en particulier la presse Hersant avait pris un certain nombre de textes pour faire sortir les loups du bois et obliger à une certaine transparence et lutter contre la concentration.

Mesures un peu naives car la presse ne se finance pas par le capital, mais par la publicité dirigée et surtout par « les faux prêts bancaires occultes, véritables subventions »  …

Mitterand a fait ensuite sa grande conversion.

Quand Mitterrand a fait son grand « deal » avec le patronat , la droite et les 200 familles , il a abandonné cette voie et a fait copain-copain avec Hersant , on est entré  dans la connivence.

Le rapprochement de Mitterrand avec la droite et donc Hersant s’est fait sous l’égide du bras droit de Marcel Dassault, Pierre de Bénouville, député de Paris 12e qui avait une relation privilégiée avec  Mitterand, ce fut la passerelle.

Depuis le cynisme règne et sans vergogne les pouvoirs politiques successifs tolèrent une presse aux ordres du très grand capital monopolistique, celui qui est loin d ‘être le meilleur aussi bien économiquement que moralement. En contrepartie ce capital est légitimiste.

Il fut un temps ou à l’intérieur des rédactions, les journaliste exerçaient un contrepouvoir. Certes limité car l’encadrement était toujours patronal et aux ordres mais il y avait un contre-pouvoir. Contre-pouvoir soutenu par « la clause de conscience » et l’idée qu’un journaliste était un auteur. Les capitalistes en ont tiré la leçon, ils ont prolétarisé les journalistes, organisé leur chômage, brisé les foyers de résistance  comme les secrétariats de rédaction et les correcteurs, et fatalement la lourde chappe de plomb s’est abattue.

L’enjeu des réseaux sociaux est là: subsister en tant que sources qui émettent de bas en haut par opposition aux  sources qui imposent de haut en bas.

Pour cela  il faut à la fois des prises de conscience  individuelles, il faut une selection par la concurrecne et la qualité déontologique . Il faut des organisations syndicales au sens d’organisations associatives  sans but lucratif, qui se syndiquent pour défendre la possibilité de faire remonter l’information et les opinions du bas vers le haut.

La qualité et la déontologie sont les problèmes, pas les capitaux.

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7 réflexions sur “Mon point de vue sur la trahison des médias et la nécessité de réseaux sociaux forts.

  1. Bonjour
    Je suis militant CFTC j’ai même un temps été délégué syndical dans mon entreprise.
    Dans la revue « le métallo » N°165 d’oct nov 2019 il y a un article interessant. Je pense que la personne qui l’ a écrit, M Hervé Bry doit vous lire. Il parle de bulle financière, boursière. Il parle d’insécurité alimentaire, de chomage de masse, de migration…

    Si un tel article à put paraitre, c’est qu’au plus haut niveau de l’état ils savent que nous sommes en haut de la courbe de Gausse, et que la chute va être terrible.

    Préparez vous, maintenant j’en suis certains, le pire est devant nous.

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  2. supprimons les subventions a la presse et voyons ce qui se passe:dans un premier temps disparition des pseudos journaux(express obs le point ,libé),ce qui laissera plus de place pour de nouveaux projets émergents.Le prix des journaux doit baisser:le prix de certains est proche de celui d’un livre de poche.Je préfère investir sur un livre que sur un journal a prix égal.

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