Alors que les autorités commencent à se demander si elles ne sont allé trop loin dans la débauche et qu’elles parlent dans le dernier FOMC du fameux Taper qui fait tant peur, je vous offre à nouveau cet article écrit début décembre.
Je le fais après avoir lu une interview de Mohamed El Erian qui nous avoue avoir peur; il a peur de l’inflation et de la hausse des taux le pôvre. Il pense que nous abordons un terrain dangereux!
Eh oui, quand on voit la Bulle sur Tesla et la hausse du Bitcoin et l’envolée des prix alimentaires, on peut se poser la question de savoir si on n’est pas allé trop loin! Surtout avec l’arrivée de Biden qui ne peut faire autrement que payer son élection c’est à dire distribuer quelques centaines de milliards.
Je soutiens que la crise sanitaire a été une aubaine pour les élites.
C’est audacieux, c’est cynique mais c’est objectif. Peu importe les perceptions et les interprêtations, la réalité est là: la crise pandémique, crise exogène tombée du ciel a permis aux élites de prendre des mesures monétaires et financières exceptionnelles et elle leur a donc permis de faire l’économie de la crise financière colossale qui menaçait depuis septembre 2018.
Ne me faites surtout pas dire ce que je ne dis pas.
La crise n’a pas été voulue, complotée, non la crise a simplement été mise à profit , une opportunité a été saisie. « You never want a serious crisis to go to waste » a dit un jour le démocrate Rahm Emanuel , un proche d’Obama. Ne gaspillez jamais l’opportunité que vous offre une crise serieuse!
Une crise inverse de celle de 2008.
La crise mondiale pandémique de 2020 est elle différente des précédentes crises du capitalisme? Oui et Non.
Oui car elle a augementé considérablement le risque de révulsion du crédit mondial pendant quelques jours, mais non parce qu’elle a permis de justifier l’injection d’une masse colossale de monnaie, de liquidités, de crédit gratuit, qui a noyé dans l’oeuf ce risque de crise.
Alors que le sinistre sanitaire fait rage, le monde financier n’a jamais été aussi sûr, aussi « prospère » et autant assuré de stabilité.
Les inquiétudes pour la stabilité financière qui étaient latentes depuis deux ans sont oubliées. La raison? Les autorités « se sont lachées », elles ont sur-réagi afin de soigner en même temps le sanitaire et la finance. Le repli de l’or est là pour en témoigner et l’ illustrer. La hausse des taux qui est en cours prouve que les perspectives s’améliorent. Les anticipations d’inflation à 5 ans n’ont pas été aussi hautes depuis longtemps. Les gouvernements garantissent les crédits des banques, ce qui débloque la situation et améliore la Transmission. En Europe la crise sanitaire a fait sauter le verrou allemand.
Je soutiens , car j’ai le gout du paradoxe que cette crise sanitaire a été, est pain béni car elle a autorisé ce qui ne l’était pas avant. Elle a autorisé, sous l’effet de choc et de peur ce que jamais on n’aurait pu faire passer. Elle a débloqué la situation budgétaire, a fait sauter toutes les règles de prudence et on s’achemine vers une explosion des dépenses financées par l’impression de monnaie. Mieux encore, la crise et le choc qu’elle a produit vont selon toute probabilité transformer la monnaie zombie, la monnaie en réserve en monnaie vivante et nous éloigner des précipices.
Je dis bravo les artistes !
N’oubliez pas, soyez lucides, la chute de la production, du commerce, de l’investissement et de l’emploi dans le monde n’a pas commencé par un krach financier ou boursier, qui aurait ensuite conduit à un effondrement de l’investissement, de la production et de l’emploi. Non pas du tout. C’est le contraire.
Il y a eu effondrement de la production et du commerce, forcé ou imposé par des verrouillages pandémiques, ce qui a ensuite conduit à une énorme chute des revenus, des dépenses et du commerce. La crise a commencé par un «choc exogène», puis les verrouillages ont conduit à un «choc d’offre», puis à un «choc de demande». et je soutiens que ce choc exogêne a permis d’éviter un terrible choc endogêne!
Il n’y a pas eu de «choc financier». Pas de choc endogêne.
Au contraire, les marchés boursiers et obligataires des principaux pays sont à des niveaux records. La raison est claire. La réponse des principales institutions monétaires nationales et des gouvernements a été d’injecter des trillions de monnaie / crédit dans leurs économies pour soutenir les banques, les grandes entreprises et les plus petites; elles ont aussi envoyé des chèques à des millions de chômeurs et / ou de travailleurs licenciés.
La taille de ces «largesses», financées par «l’impression» de monnaie par les banques centrales, est sans précédent dans l’histoire du capitalisme moderne.
Cela signifie que, contrairement à la situation au début de la Grande Récession en 2008 , les banques et les grandes institutions financières ne sont pas du tout proches de l’effondrement. Les bilans bancaires sont plus solides qu’avant la pandémie. Les bénéfices financiers sont en hausse. Les dépôts bancaires ont explosé à mesure que les banques centrales augmentent les réserves des banques commerciales et que les entreprises et les ménages accumulent des liquidités; étant donné que les investissements ont cessé et que les ménages dépensent moins.
Selon l’OCDE, les taux d’épargne des ménages ont augmenté de 10 à 20% pendant la pandémie. Les dépôts bancaires des ménages ont explosé. Les liquidités des sociétés non financières ont augmenté grace à des prêts bon marché ou sans intérêt garantis par le gouvernement. Les grandes sociétés émettent encore plus d’obligations, le tout encouragé et financé par des programmes parrainés par le gouvernement. Les impôts ont également été reportés puisque les entreprises sont bloquées , elles accumulent à nouveau encore plus de liquidités. Les reports d’impôt équivalent à 13% du PIB en Italie et à 5% du PIB au Japon, selon l’OCDE.
Le cycle d’expansion et de ralentissement de la production et de l’investissement capitalistes sont souvent déclenché par un krach financier, soit dans le système bancaire ( comme en 2008) , soit dans le monde du « capital fictif » des actions et des obligations (comme en 1929 ). Je soutiens que cette fois, une crise, la crise sanitaire et son traitement cynique peuvent provoquer le contraire d’un ralentissement c’est dire une expansion … non controlée.
Le seul risque à cette prévision qui est le contraire d’apocalyptique, c’est la stupidité, la bêtise: les grands prêtres pourraient très bien prendre peur face aux forces qu’ils ont libérées et vouloir les contrôler trop tot.
C’est cela qu’il convient de surveiller.
Mais nous avons le temps de voir venir et de nous préparer.
La valeur des cryptos passe le trillion

Le dollar n’appprécie pas la débauche!
La fin du grand bull market sur les fonds d’état US, ci dessous le rendement du 30 ans -inversé par Kimble
For the past three decades, one thing investors could count on was lower yields and rising bond prices (due to inverse relationship).
The Federal Reserve was dovish and a competitive market (due to the rise of technology) kept prices and inflation under control. And that equated to a multi-decade bond bull market.
Today we look at a long-term “monthly” chart of the 10-year Treasury Bond Yield.…Inverted! We invert the price on the chart to eliminate bias by providing another way to analyze price action… And in this case, the chart also offers up a perspective from the bond side (due to the inverted relationship of yields vs price).

« Trop loin dans la débauche »? Encore faut-il avoir une idée du ‘trop loin’. Toutes nos élites, en cercle fermé, auto-entretenues par pillage de nos avoirs, immunisées de toute poursuite, se cooptant entre elles, ont décidé de jouer une partie de poker infinie, le tapis étant un couplet de nos droits et libertés, chaque étape permettant de relancer une partie. A partir du moment où il n’existe quasiment aucun frein ou poursuite pour, à minima trahison, comment pouvez vous imaginer un instant que la notion de ‘trop loin’ ait une quelconque signification.
« Le propre d’une utopie au pouvoir est de se radicaliser au rythme où elle est désavouée par le réel. » Arthur Koestler
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