La réunion du FOMC de la semaine dernière s’est déroulée comme prévu, mais la conférence de presse a soulevé des questions intéressantes .
NPR a en fait reçu une réponse à ce que TRANSITOIRE signifie pour le président de la Fed : les prix resteront élevés mais le processus d’inflation s’arrêtera ou ralentira considérablement.
L’examen des marchés du bois et de l’ automobile ne correspond pas du tout cette définition. Il semblait que pour les autorités le concept de transitoire impliquait qu’apres la hausse, il avait une phase de retour en arrière, d’annulation de la hausse voire de chute!
Dans les questions, la Fed a été amenée à discuter de la question de l’emploi : l’inflation et l’emploi joueront un rôle essentiel dans la décision de la Fed de commencer à réduire les achats de QE.
Ce sera soit une contraction du bilan OU une augmentation des taux d’intérêt, pas les deux simultanément.
Ceci pour éviter de répéter les erreurs de 2018.
Neel Kashkari et Lael Brainard, ont fait écho aux inquiétudes de Powell concernant la situation de l’emploi lors des discours du week-end et des apparitions dans la presse.
Kashkari a averti sur « Face the Nation » que la variante delta de Covid pourrait être un problème pour le retour dans les activités de service.
Puis, lors d’une apparition au Aspen Economic Strategy Group, Brainard a de nouveau noté : « alors que nous constatons des progrès en matière d’emploi, le chômage reste élevé et continue de toucher de manière disproportionnée les Afro-Américains et les Hispaniques et les travailleurs à bas salaire dans le secteur des services ».
La Fed semble avoir ajouté à son mandat la justice sociale, ce qui empêchera tout resserrement prématuré.
Brainard l’a résumé ainsi : « La détermination du moment où commencer à ralentir les achats d’actifs dépendra dans une large mesure de l’accumulation de preuves que de nouveaux progrès substantiels en matière d’emploi ont été réalisés. À ce jour, l’emploi a encore du chemin à parcourir.
En réalité tout cela ne signifie rien et n’est que de la fausse rigueur et de fausses règles puisque l’on deplace sans arret les objectifs et les guidelines! On se fixe des objectifs élastiques, mal definis, vagues et surtout on détruit les seuils-cibles que l’on s’était fixé auparavant. Le meilleur exemple étant l’emploi puisque maintenant il n’existe plus de définition acceptée et acceptable du taux de chomage!.
La réalité est que nous sommes dans un régime monétaire de domination financière et fiscale et que la Fed est obligée de naviguer à vue et seulement après de s’inventer des règles.
Bientot a en juger par l’état du système mondial qui fait penser à l’alerte de 2015, la Fed va etre obligée de tenir compte des risques de craquements à l’étranger, chez les émergents et elle trouvera un discours , une construction parallèle pour le justifier!
La Fed a annoncé mercredi la mise en place permanente d’opérations de pension domestiques et étrangères. Je pense que cela a provoqué un rallye de toutes les classes d’actifs lors de la conférence de presse de Powell. Le dollar a été vendu car il a été révélé qu’en plus d’une pension nationale, il y aurait une facilité étrangère pouvant aller jusqu’à 60 milliards de dollars pour toute institution en difficulté.
Il apparait de plus en plus clairement que la Fed poursuit des objectifs bien plus complexes et contradictoires que ceux qu’elle reconnait: l’emploi et l’inflation. La preoccupation de stabilité exterieure se manifeste par les reponses que la Fed donne aux demandes du G30.
Voila qui est bon à long terme pour l’or, plus le dollar devra soutenir la pyramide mondiale et plus on se rapprochera de sa grande révulsion.
En fait la crise suit totalement le script théorique que j’ai tracé dès 2009 – 2010.
Le dollar sera « trashé » pour soutenir la pyramide mondiale , la crise mondiale impliquera l’exposition de plus en plus forte du couple impérial, Trésor-Fed. Ce que je formule de la façon suivante: au fil du développement des symptômes crisiques dans les Periphéries, , il faut betonner et ainsi faire remonter tous les déséquilibres au niveau du Centre et le Centre, c’est le couple Tresor US- Fed. Le Centre est a la fois assureur de dernier recours et banque centrale de derneir recours sans avoir les pouvoirs régulateurs que cela impliquerait. Tout remonte au Centre car les USA ne sont plus isolés, maitres de leur destin, le déversement des dollars dans le monde a créé une interconnexion redoutable.
La Fed ne peut pas mettre fin aux QE, sinon elle fait craquer la Peripherie. Et subir les conséquences d’un dollar trop fort .
Une réflexion sur “La Fed sous domination boursière, fiscale et maintenant … du G30!”