Un bon papier de GUY
Ma chère lectrice mon cher lecteur, Ce matin Bruno Le Maire a annoncé la fin du « Quoi qu’il en coûte ». Ben bien sûr : Croissance plus élevée que prévu, chômage en baisse, consommation en hausse, enfin la reprise est là et l’action volontaire du gouvernement porte ses fruits. Si vous avez l’impression d’avoir déjà entendu cette musique, c’est normal. Ce n’est pas la première fois que l’on fait du quoi qu’il en coûte : Après 2008 déjà nous nous sommes lancés dedans et n’en sommes jamais sortis. Les taux ne sont jamais remontés, les dettes n’ont jamais été résorbées et le chômage n’a jamais vraiment baissé en France, en particulier en prenant en compte les dégoûtés du travail, ou plus pudiquement le « halo » du chômage. +140 milliards de PGE à rembourser, 400 milliards de dette publique, explosion du hors-bilan… Il ne suffit pas de revenir à la situation initiale, il va encore falloir résorber l’effort consenti, le trouver sur les marges pour les entreprises, les dépenses ou les impôts pour les collectivités et l’État. Avec des masses salariales orientées à la hausse, des matières premières qui augmentent, des impôts qui ne risquent pas de baisser et des normes écologiques qui enflent, il va être très compliqué de trouver en plus des la place pour rembourser les crédits garantis déjà allongés d’une année, avant même d’avoir commencé à rembourser. Et encore faut-il également compter les entreprises qui auraient dû faire faillite mais ne l’ont pas fait, encore faudrait-il prendre en compte le panier percé de notre balance commerciale qui ne retient plus rien. Par construction, on ne sort pas d’une logique de « quoi qu’il en coûte ». On n’en sort pas pour une raison simple : C’est un cercle vicieux, très rapidement intégré par les participants au marché et à l’économie. Les grands investisseurs d’abord et les chefs d’entreprise désormais anticipent le biberon public et monétaire dès que le temps passe à l’orage, alors plutôt que de s’y préparer et de faire la fourmi pour les mauvais jours on fonce dedans en chantant… Et cela marche. Le résultat est que les crises se succèdent de manière toujours plus rapide et violentes, car les crises sont intimement liées au crédit : Plus vous augmentez le crédit et les dettes et plus vous augmentez les crises, en fréquence comme en intensité. Et la crise actuelle n’est qu’une convulsion de plus de la grande maladie en cours de nos économies désadaptées du monde. Vous savez que j’interprète le Grand Reset comme l’inverse du sens du mot : Ce n’est pas un changement mais une exagération radicale, une contagion des vices financiers vers l’économie réelle. Et bien entendu, Bruno Le Maire choisi le pire moment pour faire son annonce alors que nous sommes sur un point haut, que la rentrée risque d’être chaude et qu’il y a une présidentielle en vue. Non, la fin du « Quoi qu’il en coûte » n’est vraiment pas pour demain et il convient de nous y adapter, en particulier en nous intéressant aux matières premières. À votre bonne fortune, Guy de La Fortelle |
Oups, l’intervention du ministre est à partir de 43′ et sur la pandémie 50’20 »
J’aimeJ’aime
Bonjour M. Bertez,
Un bon papier également au Courrier des Stratèges, avec une vidéo du ministre de l’économie déconcertante…
https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/08/26/bruno-le-maire-crache-le-morceau-sur-le-passe-sanitaire-son-cout-et-son-maintien-dans-le-temps/
J’aimeJ’aime