Editorial. L’Occident retente le coup du Grand Bluff comme il l’a fait en 2008!

Les marchés financiers ne connaissent rien à la géopolitique; le peu qu’ils connaissent est faux car alimenté par le producteur mondial de fausses analyses et de fake news, les Etats Unis.

L’imaginaire financier ne laisse pas de place à la compétition stratégique chaude dans laquelle nous sommes maintenant entrés de plain pied.

Ne connaissant rien, ils sont persuadés de la supériorité occidentale en tous domaines et ne peuvent comprendre que la compétition stratégique qui est ouverte globalement est aussi économique et sociale; ce sont deux systèmes qui sont en concurrence, ce sont deux systèmes qui doivent prouver leur supériorité en tous points.

La succession de défaites humiliantes de l’Occident n’a pas ouvert les yeux, la débandade d’Afghanistan a été oubliée en 1 mois! Je n’évoque même pas la catastrophe qu’ a été la gestion de la crise sanitaire!

Je dis bien la confrontation sera en tous points. Et c ‘est pour cela que ce sera très couteux et que la tension sur les ressources va être forte, la lutte sera interne, domestique et externe, mondiale. L’épisode du pétrole, du gaz , de l’énergie et de l’alimentation est là devant nos yeux pour l’illustrer.

La politique Occidentale est la même à l’intérieur et à l ‘extérieur , elle repose sur un socle commun: la surestimation que les élites en place se font de leur puissance. Elles passent en force , c’est général, universel, elles refusent de s’accommoder, elle méprisent leurs opposants. Elles ne composent pas car elles sont structurellement construites sur une illusion: nous sommes toutes puissantes, nous avons raison, nous créons le monde, les autres doivent s’incliner.

L’erreur de l’Occident est à la fois philosophique, il a une pensée mécanique positiviste, pragmatique non dialectique et psychologique, il est névrosé, enfant-roi qui se surestime sans se rendre compte qu’en fait il est profondément dépendant de ceux qu’il considère comme ses esclaves.

Ces faiblesses ont détruit ses capacités d’adaptation, l’Occident a cessé de s’adapter au monde réel, il ne s’adapte qu’a .. l’idée fausse, à la représentation fausse, truquée, délirante qu’il s’en fait. L’Occident jouit, il ne s’adapte qu’à un monde supposé qui a pour véritable fonction de le faire jouir. Exemple le Woke, qui est pur délire de jouissance perverse, invertie, et à ce titre se permet de nier la réalité naturelle du monde.

Exemple la primauté de la finance sur la production de vraies richesse, primauté de la finance qui n’est que la primauté du jeu sur le travail, et l’effort.

Ces vices occidentaux sont devenus dominants et structurels, inhérents à la pseudo culture commune du camp du bien. Au lieu de réunir et de tenter d ‘unifier, ils divisent. les vices occidentaux ont pour sous jacent l’expansion considérable des inégalités.

A l’intérieur Biden dit que ceux qui ne votent pas pour lui sont des ennemis, des ennemis des Etats Unis, des fascistes et il militarise la vie politique.

A l’extérieur au lieu de chercher le consensus et l’unité, l’Occident multiplie les menaces, déclarations clivantes, les rejets, les insultes colonialistes.

Diviser pour régner est le maitre mot.

Est ce la bonne stratégie?

Non car le monde jusqu’à présent a été organisé et articulé autour d’un projet de coopération, de l’échange et de l’optimisation libérale, et le système en a besoin pour générer du profit et se perpétuer; il n’a pas de solution de rechange; le système a lâché la proie pour l’ombre, pour le vent.

La compétition stratégico-militaire, à mon sens, est déterminante ce qui veut dire pour moi que la politique monétaire, budgétaire, financière du Centre ne peut qu’être orientée par le souci de ne pas reculer, de ne pas régresser, de ne pas connaitre de revers .

Il faut selon moi entretenir le beurre, les canons, les drones, les livraisons militaires coûte que coûte; quitte à saigner les alliés , quitte à cracher sur ses partenaires, quitte à faire mal aux périphériques .

C’est en vertu de cette analyse géopolitique historique que je récuse l’opinion de ceux qui croient que la Fed et le Trésor peuvent soutenir une politique que désinflation et de récession. Ils peuvent tenter de le faire croire mais ils ne peuvent le faire réellement.

En 2008 les Etats Unis et leurs vassaux s’en sont sortis par un colossal bluff, lisez le livre de Geithner, il le reconnait lui même, et cette fois encore , parce qu’ils sont incapables de se remettre en question ils tentent de sen sortir par le bluff.

Je crois a une économie de guerre, à une économie war-dependant, à une économie de conflits couteux sur de nombreux fronts avec en outre une obligation de maintenir un relatif calme social dans un empire divisé et sans véritable adhésion.

Donc n’oubliez pas j’analyse toute la situation, et sur de nombreux fronts comme faisant partie d’un colossal bluff.

Voyons maintenant le développement du discours du bluff sur le plan financier. On martèle avec force la détermination de Powell, ce qui en soi est déjà louche, on en fait trop.

« Et pour ceux qui espéraient un retour en arrière après la mauvaise réception par le marché du discours belliciste de Powell sur Jackson Hole, il n’y en avait pas ».

29 août – Bloomberg  :

« De fortes pertes boursières montrent que les investisseurs ont compris que Jerome Powell et ses collègues sont sérieux dans la lutte contre l’inflation », a déclaré le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari. « J’étais en fait heureux de voir comment le discours du président Powell sur Jackson Hole a été reçu… Les gens comprennent maintenant le sérieux de notre engagement à ramener l’inflation à 2 %. »

« La communauté mondiale des banques centrales est désormais alignée. Leur travail est aujourd’hui si difficile, car ils ont trop longtemps fait preuve d’irresponsabilité dans la croissance effrénée du crédit. Et il est certain que la « mondialisation » a joué un rôle majeur au cours des années d’inflation relativement faible des prix à la consommation, malgré une inflation massive de la masse monétaire et des actifs.

C’est maintenant l’heure de la récupération. L’inflation est devenue un phénomène mondial. L’excès de crédit mondial, les problèmes de chaîne d’approvisionnement et le changement climatique dépassent la portée des banques centrales individuelles. De plus, les bulles mondiales défaillantes exacerbent certainement les risques géopolitiques aigus. Les crises énergétique et alimentaire en cours aggravent le risque d’inflation et les défis politiques. »

On enfonce le clou, il s’agit de faire croire que ça y est la prise de conscience est claire, large, profonde et que c’est promis on va tous lutter contre l’inflation, tout l’Occident !

Même le vassal européen va s’aligner sur cet priorité guerrière:

suite au rapport sur l’inflation de 9,1% de la zone euro, les faucons enhardis de la BCE sont prêts à plaider la cause la semaine prochaine pour une forte hausse des taux d’intérêt. 

Tout cela est de la poudre aux yeux pour deux raisons:

  1. les taux réels, les seuls qui comptent restent très négatifs et la hausse des taux est Canada Dry
  2. les excédents de liquidités mondiaux sont colossaux, astronomiques, avec les trillions oisifs qui sont stockés; il y a un matelas considérable.

Avec 2,17 trillions de prises en pension actuellement à la Fed, on peut voir venir, cet « excédent de liquidités » permet une réduction cosmétique du bilan de la Fed.

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4 réflexions sur “Editorial. L’Occident retente le coup du Grand Bluff comme il l’a fait en 2008!

  1. Oui on se fout de nous avec la séquence actuelle.

    Powell ne s’est pas adressé à nous mais à ses relais bancaires en leur donnant le permis de faire un peu d’oseille à la baisse.

    Mais tout ce ci est sous contrôle. Quand Powell annonce de la douleur on sait que ce n’est pas pour les marchés car cette douleur serait la sienne.

    Imaginez un pompier restant pendant un an devant une forêt en train de s’embraser puis s’exciter en sortant sa grosse lance à incendie. Vous vous demanderiez à quel taré vous avez affaire.

    C’est pourtant exactement ce que viens de faire la Fed avec l’inflation…

    Je ne peux pas en vouloir aux GS et autres JP Morgan, actionnaires de la Fed et membres du cartel d’initiés. Ce sont juste des bandits.

    Mais honte à nos économistes de plateaux qui cautionnent le sérieux de la Fed et des BC en général auprès du public dans un tel contexte.

    Ces sous-merdes sont les gardes-chiourmes des impostures sur lesquelles notre système devenu pourri repose.

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    1. c’est effectivement ce à quoi nous pourrions nous attendre seulement tout est contradictoire;
      – prenons Le Maire qui parade, assure et rassure les patrons du MEDEF. Alors on se demande s’il est si con que cela, de ne pas voir que l’économie va se faire ravager par le problème de l’énergie. Si on met de côté cette hypothèse, que reste-t-il?
      – prenons le délire de la transition écologique couplé à l’hyper-croyance de l’algoritmo-numérique et l’impossibilité de faire rouler les TESLA par manque d’énergie. Et tous parlent de mettre des robots dans les champs aussi.

      Qu’est ce qui se passe?

      Il y a quelque chose mais je n’arrive pas à le définir hormis verser dans « c’est la folie, ils sont devenus dingues » ou  » ce sont des menteurs ».
      Rien de neuf en réalité, ce n’est donc pas suffisant d’interpréter ainsi. Je vois à travers plusieurs blogs que même de très bons analystes n’arrivent pas à saisir ce moment qui nous est fait.

      Pour revenir à l’hyper inflation et à la destruction de l’excédent monétaire, je n’y crois pas: c’est l’analyse classique mais le problème, et je suis bien lâche de reprendre cet expression; nous sommes pleins, à ras la gueule de critiques qui n’atteignent en rien la « nouvelle normalité ».
      Nous ne savons pas actuellement penser ce qui se passe.

      « Le système en vient à disposer, comme attribut de sa souveraineté, de la distance, qui grandit toujours, entre des réalités en changement rapide et les mots et les sentiments qui n’y correspondent plus qu’en apparence… le pouvoir économique et étatique dispose de tous les éléments pour connaître les modifications introduites dans ces réalités; lui-même expérimente ces modifications, tantôt au hasard et tantôt en poursuivant des fins délibérées. Et pendant ce temps-là les gens parlent encore d’autres choses, qui ont disparu, avec les vieux mots… »
      CENSOR allias Sanguinetti/Debord

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      1. Ces gens sont totalement incompétents, ils sont en mode panique et s’accrochent à tout ce qui peut présenter l’aspect d’un solution, quelque soit le problème.
        Il faut bien comprendre que nous vivons dans un univers techno-scientifique complexe: de la finance au centrales nucléaires, des nano technologies à l’IA, … de plus l’ordre ancien se facture avec l’occident qui perd peu à peu son statut.

        Enfin, je sais qu’il est probable que de nombreux lecteurs de ce blog ne croient pas à la gravité des problèmes environnementaux, mais après des decennies de lecture et d’analyse, cette catégorie de problèmes va tout ravager et cela déjà commencé dans certains pays, ca va monter en puissance gentiment, ce qu’on a eu cet été en France ou ce qui se passe au Pakistant sont juste des bornes basses, les réjouissances n’ont pas encore vraiment commencé.

        Tout ca demanderait des gens extrement bien formés aux différents enjeux maitrisant les sujets puis également avides de défendre l’intérêt de leurs pays respectifs et des gens qui les ont élu.

        Ils sont totalement incompétents dans toutes les directions (la dernière en date la géopolitique, il suffit de lire un discours de Poutine pour comprendre la différence de niveau) au point de prendre des décisions qui sont particulièrement stupides sur tout un tas de sujet et en prime ils n’en ont rien à foutre du peuple, le peuple est juste un marche pied obligatoire pour s’inscrire dans le cirque démocratique mais ils le violent à la la moindre occasion.

        Vous leur prêtez beaucoup trop d’intelligence, les experts de certains domaines qui les cotoient et en parle disent simplement que ces gens ne comprennent rien à rien; ils viennent tous des humanités et ont eté formés à des choses qui sont inutiles pour comprendre le monde, ajoutez une bonne dose d’arrogance et vous avez des Bruno Le Maire partout.

        On a en plus un processus de sélection qui met les pire à la tête des différents postes clés: Macron est un beau spécimen de psycopathe, sans remord, sans empathie, combinée à l arrogance typique de la haute administration.

        Donc nous sommes très très mal car pour finir il n’y a pas ou peu de contre-pouvoirs.

        L’issue la plus probable est une série d’effondrement plus ou moins grave qui chasseront ces gens, mais sinon n’ayez aucun espoir, il n’y en a pas.

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