Editorial. Un article du petit Scholz: la mouche enfermée dans la bouteille!

La crise de l’Occident est une crise de la pensée. La pensée n’est plus vivifiée par la confrontation avec le réel, elle se perd dans la rhétorique. Ou si on veut, elle se perd dans la Com.

La pensée occidentale est immature, infantile. Elle ne reconnait plus le principe de non-contradiction. Elle nie le principe d’exclusion des contraires.

Elle refuse la condition humaine qui malheureusement nous interdit de jouir des contraires en même temps.

On est soit un enfant, soit un homme mais pas les deux en même temps.

Etre un homme c’est avoir accédé au jugement de ce qui est impossible, à l’obligation du choix.

Exemple: « L’Allemagne et l’Europe peuvent aider à défendre l’ordre international fondé sur des règles sans succomber à la vision fataliste selon laquelle le monde est condamné à se séparer à nouveau en blocs concurrents ». 

Le mot important dans ce résumé de la « pensée » si on ose dire de Scholz, c’est le mot « sans« .

Il affirme:

On peut se soumettre aux Etats Unis qui veulent imposer leurs règles impériales, mais on peut en même temps être du coté des Chinois qui eux refusent cet ordre impérial.

On peut être les larbins de l’unipolarité mais en même temps coucher avec les tenants de la multipolarité!

On peut être du côté de ceux qui veulent croire à un monde « de jeu à somme nulle » et en même temps être du côté de ceux qui affirment que l’on peut jouer « la carte d’un monde gagnant-gagnant ».

On peut être soumis et obéissant et en même temps indépendants et autonomes;

On peut manger sans payer, on peut raser gratis, on peut refuser de choisir etc

On peut être un enfant et baiser sa mère. N’est ce pas M. ?

On peut faire l’homme et la femme en même temps, on peut vraiment être un « trans »!

On peut être un gros capitaliste et ne pas exploiter le travail des autres. La richesse tombe du ciel!

C’est toute la culture moderne de l’Anti-Oedipe soixantehuitard, on peut tout, rien n’est impossible. Comme dans les réves.

On peut dépendre du Père mais en refuser la Loi.

On peut être vivant mais ne pas être mortel.

On a compris. Du moins j’espère que vous m’avez compris.

Traduction: en clair nous sommes du coté de l’impérialisme dominateur américain parce que nous n’avons pas de défense propre, mais nous espérons que cet impérialisme ne va pas cliver le monde en blocs concurrents!

En clair Scholz adopte la pensée Woke transgenre; un homme peut être une femme.

Les choses qui s ‘excluent peuvent être réunifiées!

On peut en même temps faire une chose et son contraire.

Tout est possible, être adulte, ce n’est plus renoncer aux avantages de l’enfance, être humain c’est comme être dieu, ce n’est plus choisir, ce n’est plus payer le prix et faire son deuil: on peut avoir le beurre, l’argent du beurre et baiser la crémière.

C’est une pensée de pauvre type, à la Macron.

Un pauvre type qui n’a pas compris que la dignité humaine c’est d’accepter son humanité, c’est à dire ses limites et de choisir, faire le bon choix, pas louvoyer, pas tricher.

La dignité humaine c’est d’accepter de payer le prix que l’on doit payer quand on a choisi, c’est d’accepter les conséquences.

Pour être un homme, ce prix c’est; la douleur, le deuil du choix.

Pour être une nation digne et fière, il faut accepter la logique de son camp ; et la logique du Camp des Règles c’est l’affrontement , et finalement la guerre avec l’Autre Camp.

Comme disait le bon vieux Georges Marchais qui avait tout compris après s’être fait baiser par Mitterrand: « Faire le grand écart cela fait mal aux couilles ». L’Europe n’a pas fini d’avoir mal aux couilles!

Et oui mon petit bonhomme Scholz, il faut choisir: soit tu es du côté de celle qui protège, l’Amérique soit du côté de celle qui te fait vivre, toi, ton économie, ton industrie, la Chine!

Foreign Affairs

Par Olaf Scholz

Janvier/Février 2023

Le monde fait face à une Zeitenwende : un changement tectonique d’époque. La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a mis fin à une époque. De nouvelles puissances ont émergé ou réapparu, dont une Chine économiquement forte et politiquement affirmée. Dans ce nouveau monde multipolaire, différents pays et modèles de gouvernement se disputent le pouvoir et l’influence. 

De son côté, l’Allemagne met tout en œuvre pour défendre et favoriser un ordre international fondé sur les principes de la Charte des Nations Unies. Sa démocratie, sa sécurité et sa prospérité dépendent d’un pouvoir contraignant sur des règles communes. C’est pourquoi les Allemands entendent devenir le garant de la sécurité européenne que nos alliés attendent de nous, un bâtisseur de ponts au sein de l’Union européenne et un défenseur des solutions multilatérales aux problèmes mondiaux. C’est le seul moyen pour l’Allemagne de naviguer avec succès dans les divisions géopolitiques de notre époque.

Le Zeitenwende va au-delà de la guerre en Ukraine et au-delà de la question de la sécurité européenne. La question centrale est la suivante : comment pouvons-nous, en tant qu’Européens et en tant qu’Union européenne, rester des acteurs indépendants dans un monde de plus en plus multipolaire ? 

L’Allemagne et l’Europe peuvent aider à défendre l’ordre international fondé sur des règles sans succomber à la vision fataliste selon laquelle le monde est condamné à se séparer à nouveau en blocs concurrents. 

L’histoire de mon pays lui confère une responsabilité particulière dans la lutte contre les forces du fascisme, de l’autoritarisme et de l’impérialisme. En même temps, notre expérience d’être divisés en deux lors d’un combat idéologique et géopolitique nous donne une appréciation particulière des risques d’une nouvelle guerre froide.

FIN D’UNE ÉPOQUE

Pour la majeure partie du monde, les trois décennies qui se sont écoulées depuis la chute du rideau de fer ont été une période de paix et de prospérité relatives. Les progrès technologiques ont créé un niveau sans précédent de connectivité et de coopération. Le commerce international croissant, les chaînes de valeur et de production à l’échelle mondiale et les échanges sans précédent de personnes et de connaissances à travers les frontières ont permis à plus d’un milliard de personnes de sortir de la pauvreté. Les citoyens les plus importants et les plus courageux du monde entier ont balayé les dictatures et le régime du parti unique. Leur aspiration à la liberté, à la dignité et à la démocratie a changé le cours de l’histoire. Deux guerres mondiales dévastatrices et beaucoup de souffrances, causées en grande partie par mon pays, ont été suivies de plus de quatre décennies de tensions et d’affrontements dans l’ombre d’un éventuel anéantissement nucléaire. Mais dès les années 1990,  

Les Allemands, en particulier, pouvaient compter leurs bénédictions. En novembre 1989, le mur de Berlin a été abattu par les courageux citoyens de l’Allemagne de l’Est. Seulement 11 mois plus tard, le pays était réunifié, grâce à des politiciens clairvoyants et au soutien de partenaires à la fois à l’Ouest et à l’Est. Enfin, « ce qui va ensemble peut grandir ensemble », comme l’a dit l’ancien chancelier allemand Willy Brandt peu de temps après la chute du mur.

Ces mots s’appliquaient non seulement à l’Allemagne mais aussi à l’Europe dans son ensemble. Les anciens membres du Pacte de Varsovie ont choisi de devenir alliés au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ( OTAN ) et membres de l’UE. « L’Europe entière et libre », selon la formulation de George HW Bush, le président américain de l’époque, ne semblait plus être un espoir sans fondement. Dans cette nouvelle ère, il semblait possible que la Russie devienne un partenaire de l’Occident plutôt que l’adversaire qu’avait été l’Union soviétique. En conséquence, la plupart des pays européens ont réduit leurs armées et réduit leurs budgets de défense. Pour l’Allemagne, le raisonnement était simple : pourquoi maintenir une grande force de défense de quelque 500 000 soldats alors que tous nos voisins semblaient être des amis ou des partenaires ? 

Le monde n’est pas condamné à se séparer à nouveau en blocs concurrents.

L’accent de notre politique de sécurité et de défense s’est rapidement déplacé vers d’autres menaces urgentes. Les guerres des Balkans et les conséquences des attentats du 11 septembre 2001, y compris les guerres en Afghanistan et en Irak, ont accru l’importance de la gestion des crises régionales et mondiales. La solidarité au sein de l’OTAN est cependant restée intacte : les attentats du 11 septembre ont conduit à la première décision de déclencher l’article 5, la clause de défense mutuelle du traité de l’Atlantique Nord, et pendant deux décennies, les forces de l’OTAN ont combattu le terrorisme au coude à coude en Afghanistan.

Les milieux d’affaires allemands ont tiré leurs propres conclusions du nouveau cours de l’histoire. La chute du rideau de fer et une économie mondiale de plus en plus intégrée ont ouvert de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés, notamment dans les pays de l’ancien bloc de l’Est mais aussi dans d’autres pays à économie émergente, notamment la Chine. La Russie, avec ses vastes ressources en énergie et autres matières premières, s’était révélée être un fournisseur fiable pendant la guerre froide, et il semblait judicieux, du moins au début, d’étendre ce partenariat prometteur en temps de paix. 

Les dirigeants russes, cependant, ont vécu la dissolution de l’ex-Union soviétique et du Pacte de Varsovie et ont tiré des conclusions très différentes de celles des dirigeants de Berlin et d’autres capitales européennes. Au lieu de voir le renversement pacifique du régime communiste comme une opportunité pour plus de liberté et de démocratie, le président russe Vladimir Poutine l’a qualifié de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Les troubles économiques et politiques dans certaines parties de l’espace post-soviétique dans les années 1990 n’ont fait qu’exacerber le sentiment de perte et d’angoisse que de nombreux citoyens russes associent encore aujourd’hui à la fin de l’Union soviétique.

C’est dans cet environnement que l’autoritarisme et les ambitions impérialistes ont commencé à réapparaître. En 2007, Poutine a prononcé un discours agressif à la Conférence de Munich sur la sécurité, ridiculisant l’ordre international fondé sur des règles comme un simple outil de domination américaine. L’année suivante, la Russie lance une guerre contre la Géorgie. En 2014, la Russie a occupé et annexé la Criméeet a envoyé ses forces dans certaines parties de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, en violation directe du droit international et des propres engagements conventionnels de Moscou. Les années qui ont suivi ont vu le Kremlin saper les traités de contrôle des armements et étendre ses capacités militaires, empoisonner et assassiner des dissidents russes, réprimer la société civile et mener une intervention militaire brutale pour soutenir le régime d’Assad en Syrie. Pas à pas, la Russie de Poutine a choisi une voie qui l’éloignait de l’Europe et s’éloignait d’un ordre coopératif et pacifique. 

L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

Au cours des huit années qui ont suivi l’annexion illégale de la Crimée et le déclenchement du conflit dans l’est de l’Ukraine, l’Allemagne et ses partenaires européens et internationaux du G-7 se sont concentrés sur la sauvegarde de la souveraineté et de l’indépendance politique de l’Ukraine, la prévention d’une nouvelle escalade par la Russie et la restauration et préserver la paix en Europe. L’approche choisie était une combinaison de pressions politiques et économiques qui associait des mesures restrictives à l’encontre de la Russie au dialogue. Avec la France, l’Allemagneengagé dans le soi-disant format de Normandie qui a conduit aux accords de Minsk et au processus de Minsk correspondant, qui appelait la Russie et l’Ukraine à s’engager à un cessez-le-feu et à prendre un certain nombre d’autres mesures. Malgré des revers et un manque de confiance entre Moscou et Kyiv, l’Allemagne et la France ont maintenu le processus en marche. Mais une Russie révisionniste a rendu impossible le succès de la diplomatie.

L’attaque brutale de la Russie contre l’Ukraine en février 2022 a alors inauguré une réalité fondamentalement nouvelle : l’impérialisme était de retour en Europe. La Russie utilise certaines des méthodes militaires les plus horribles du XXe siècle et cause des souffrances indicibles en Ukraine. Des dizaines de milliers de soldats et de civils ukrainiens ont déjà perdu la vie ; beaucoup d’autres ont été blessés ou traumatisés. Des millions de citoyens ukrainiens ont dû fuir leur foyer, cherchant refuge en Pologne et dans d’autres pays européens ; un million d’entre eux sont venus en Allemagne. L’artillerie, les missiles et les bombes russes ont réduit en ruines des maisons, des écoles et des hôpitaux ukrainiens. Marioupol, Irpin, Kherson, Izyum : ces lieux serviront à jamais à rappeler au monde les crimes de la Russie – et les auteurs doivent être traduits en justice.

Mais l’impact de la guerre de la Russie va au-delà de l’Ukraine. Lorsque Poutine a donné l’ordre d’attaquer, il a brisé une architecture de paix européenne et internationale qui avait mis des décennies à se construire. Sous la direction de Poutine, la Russie a défié même les principes les plus élémentaires du droit international tels qu’ils sont inscrits dans la Charte des Nations Unies : la renonciation à l’usage de la force comme moyen de politique internationale et l’engagement de respecter l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous des pays. Agissant comme une puissance impériale, la Russie cherche maintenant à redessiner les frontières par la force et à diviser, une fois de plus, le monde en blocs et en sphères d’influence. 

UNE EUROPE PLUS FORTE

Le monde ne doit pas laisser Poutine faire ce qu’il veut ; L’impérialisme revanchard de la Russie doit être stoppé. Le rôle crucial pour l’Allemagne en ce moment est de devenir l’un des principaux fournisseurs de sécurité en Europe en investissant dans notre armée, en renforçant l’industrie de la défense européenne, en renforçant notre présence militaire sur le flanc est de l’OTAN, et en formant et en équipant l’ armée ukrainienne. les forces.

Le nouveau rôle de l’Allemagne exigera une nouvelle culture stratégique, et la stratégie de sécurité nationale que mon gouvernement adoptera dans quelques mois en tiendra compte. Au cours des trois dernières décennies, les décisions concernant la sécurité de l’Allemagne et l’équipement des forces armées du pays ont été prises dans le contexte d’une Europe en paix. Maintenant, la question directrice sera de savoir quelles menaces nous et nos alliés devons affronter en Europe, le plus immédiatement de la part de la Russie. Ceux-ci incluent des assauts potentiels sur le territoire allié, la cyberguerre et même la possibilité lointaine d’une attaque nucléaire, que Poutine n’a pas si subtilement menacée .

Le partenariat transatlantique est et reste essentiel pour relever ces défis. Le président américain Joe Bidenet son administration méritent des éloges pour avoir construit et investi dans de solides partenariats et alliances à travers le monde. Mais un partenariat transatlantique équilibré et résilient exige également que l’Allemagne et l’Europe jouent un rôle actif. L’une des premières décisions que mon gouvernement a prises à la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine a été de créer un fonds spécial d’environ 100 milliards de dollars pour mieux équiper nos forces armées, la Bundeswehr. Nous avons même changé notre constitution pour créer ce fonds. Cette décision marque le changement le plus radical dans la politique de sécurité allemande depuis la création de la Bundeswehr en 1955. Nos soldats recevront le soutien politique, le matériel et les capacités dont ils ont besoin pour défendre notre pays et nos alliés. L’objectif est une Bundeswehr sur laquelle nous et nos alliés pouvons compter. Pour y parvenir,

Ces changements reflètent un nouvel état d’esprit dans la société allemande. Aujourd’hui, une grande majorité d’Allemands s’accordent à dire que leur pays a besoin d’une armée capable et prête à dissuader ses adversaires et à se défendre ainsi que ses alliés. Les Allemands se tiennent aux côtés des Ukrainiens alors qu’ils défendent leur pays contre l’agression russe. De 2014 à 2020, l’Allemagne a été la plus grande source d’investissements privés et d’aide gouvernementale combinés de l’Ukraine. Et depuis le début de l’invasion russe, l’Allemagne a renforcé son soutien financier et humanitaire à l’Ukraine et a aidé à coordonner la réponse internationale tout en assurant la présidence du G-7. 

Le Zeitenwende a également conduit mon gouvernement à reconsidérer un principe vieux de plusieurs décennies et bien établi de la politique allemande sur les exportations d’armes. Aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire récente de l’Allemagne, nous livrons des armes dans une guerre menée entre deux pays. Dans mes échanges avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, j’ai dit une chose très clairement : l’Allemagne poursuivra ses efforts pour soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Ce dont l’Ukraine a le plus besoin aujourd’hui, ce sont des systèmes d’artillerie et de défense aérienne, et c’est précisément ce que l’Allemagne fournit, en étroite coordination avec nos alliés et partenaires. Le soutien allemand à l’Ukraine comprend également des armes antichars, des véhicules blindés de transport de troupes, des canons et missiles antiaériens et des systèmes radar de contrebatterie. Une nouvelle mission de l’UE proposera de former jusqu’à 15 000 soldats ukrainiens, dont jusqu’à 5 000 – une brigade entière – en Allemagne. Pendant ce temps, la République tchèque, la Grèce, la Slovaquie et la Slovénie ont livré ou se sont engagés à livrer environ 100 chars de combat principaux de l’ère soviétique à l’Ukraine ; L’Allemagne, à son tour, fournira à ces pays des chars allemands remis à neuf. Par ici, 

Les actions de l’OTAN ne doivent pas conduire à une confrontation directe avec la Russie, mais l’alliance doit dissuader de manière crédible toute nouvelle agression russe. À cette fin, l’Allemagne a considérablement accru sa présence sur le flanc est de l’OTAN, renforçant le groupement tactique de l’OTAN dirigé par l’Allemagne en Lituanie et désignant une brigade pour assurer la sécurité de ce pays. L’Allemagne fournit également des troupes au groupement tactique de l’OTAN en Slovaquie, et l’armée de l’air allemande aide à surveiller et à sécuriser l’espace aérien en Estonie et en Pologne. Pendant ce temps, la marine allemande a participé aux activités de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Baltique. L’Allemagne fournira également une division blindée, ainsi que d’importants moyens aériens et navals (tous dans des états de préparation élevée) au nouveau modèle de force de l’OTAN, qui est conçu pour améliorer la capacité de l’alliance à réagir rapidement à toute éventualité. 

Notre message à Moscou est très clair : nous sommes déterminés à défendre chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN contre toute éventuelle agression. Nous honorerons la promesse solennelle de l’OTAN selon laquelle une attaque contre un allié sera considérée comme une attaque contre l’ensemble de l’alliance. Nous avons également fait comprendre à la Russie que sa rhétorique récente concernant les armes nucléaires est imprudente et irresponsable. Lors de ma visite à Pékin en novembre, le président chinois Xi Jinping et moi avons convenu que la menace d’utiliser des armes nucléaires était inacceptable et que l’utilisation d’armes aussi horribles franchirait une ligne rouge que l’humanité a tracée à juste titre. Poutine devrait marquer ces mots. 

Notre message à Moscou est très clair : nous sommes déterminés à défendre chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN.

Parmi les nombreuses erreurs de calcul commises par Poutine figure son pari que l’invasion de l’Ukraine mettrait à rude épreuve les relations entre ses adversaires. En fait, c’est l’inverse qui s’est produit : l’UE et l’alliance transatlantique sont plus fortes que jamais. Cela n’est nulle part plus évident que dans les sanctions économiques sans précédent auxquelles la Russie est confrontée . Il était clair dès le début de la guerre que ces sanctions devaient être en place pendant longtemps, car leur efficacité augmentait de semaine en semaine. Poutine doit comprendre qu’aucune sanction ne sera levée si la Russie tente de dicter les termes d’un accord de paix. 

Tous les dirigeants des pays du G-7 ont salué la volonté de Zelensky d’instaurer une paix juste qui respecte l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine et préserve la capacité de l’Ukraine à se défendre à l’avenir. En coordination avec nos partenaires, l’Allemagne est prête à conclure des arrangements pour maintenir la sécurité de l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel règlement de paix d’après-guerre. Nous n’accepterons cependant pas l’annexion illégale du territoire ukrainien, mal déguisée par des référendums fictifs. Pour mettre fin à cette guerre, la Russie doit retirer ses troupes. 

BON POUR LE CLIMAT, MAUVAIS POUR LA RUSSIE

La guerre de la Russie n’a pas seulement unifié l’UE, l’OTAN et le G-7 contre son agression ; il a également catalysé des changements dans la politique économique et énergétique qui nuiront à la Russie à long terme et donneront un coup de pouce à la transition vitale vers une énergie propre qui était déjà en cours. Juste après avoir pris mes fonctions de chancelier allemand en décembre 2021, j’ai demandé à mes conseillers si nous avions un plan en place si la Russie décidait d’arrêter ses livraisons de gaz à l’Europe. La réponse était non, même si nous étions devenus dangereusement dépendants des livraisons de gaz russe. 

Nous avons immédiatement commencé à nous préparer au pire scénario. Dans les jours qui ont précédé l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, l’Allemagne a suspendu la certification du gazoduc Nord Stream 2, qui devait augmenter considérablement l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe. En février 2022, des plans étaient déjà sur la table pour importer du gaz naturel liquéfié du marché mondial hors d’Europe – et dans les mois à venir, les premiers terminaux GNL flottants entreront en service sur la côte allemande. 

Le pire scénario s’est rapidement matérialisé, Poutine ayant décidé de militariser l’énergie en coupant l’approvisionnement de l’Allemagne et du reste de l’Europe. Mais l’Allemagne a maintenant complètement supprimé l’importation de charbon russe, et les importations de pétrole russe de l’UE prendront bientôt fin. Nous avons retenu la leçon : la sécurité de l’Europe repose sur la diversification de ses fournisseurs et de ses routes énergétiques et sur l’investissement dans l’indépendance énergétique. En septembre, le sabotage des pipelines Nord Stream a fait passer ce message.

Pour combler toute pénurie potentielle d’énergie en Allemagne et en Europe dans son ensemble, mon gouvernement réintègre temporairement les centrales électriques au charbon et permet aux centrales nucléaires allemandes de fonctionner plus longtemps que prévu initialement. Nous avons également exigé que les installations de stockage de gaz privées respectent des niveaux de remplissage minimum progressivement plus élevés. Aujourd’hui, nos installations sont complètement pleines, alors que les niveaux à cette époque l’an dernier étaient anormalement bas. C’est une bonne base pour que l’Allemagne et l’Europe passent l’hiver sans pénurie de gaz.

La guerre de la Russie nous a montré que la réalisation de ces objectifs ambitieux est également nécessaire pour défendre notre sécurité et notre indépendance, ainsi que la sécurité et l’indépendance de l’Europe. S’éloigner des sources d’énergie fossiles augmentera la demande d’électricité et d’hydrogène vert, et l’Allemagne se prépare à ce résultat en accélérant massivement le passage aux énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire. Nos objectifs sont clairs : d’ici 2030, au moins 80 % de l’électricité utilisée par les Allemands sera produite par des énergies renouvelables, et d’ici 2045, l’Allemagne atteindra zéro émission nette de gaz à effet de serre, ou « neutralité climatique ». 

LE PIRE CAUCHEMAR DE POUTINE

Poutine voulait diviser l’Europe en zones d’influence et diviser le monde en blocs de grandes puissances et d’États vassaux. Au lieu de cela, sa guerre n’a servi qu’à faire avancer l’UE. Lors du Conseil européen de juin 2022, l’UE a accordé à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de « pays candidats » et a réaffirmé que l’avenir de la Géorgie était entre les mains de l’Europe. Nous avons également convenu que l’adhésion à l’UE des six pays des Balkans occidentaux devait enfin devenir une réalité, un objectif auquel je suis personnellement attaché. C’est pourquoi j’ai relancé le soi-disant processus de Berlin pour les Balkans occidentaux, qui vise à approfondir la coopération dans la région, en rapprochant ses pays et leurs citoyens et en les préparant à l’intégration à l’UE.

Il est important de reconnaître que l’élargissement de l’UE et l’intégration de nouveaux membres seront difficiles ; rien ne serait pire que de donner de faux espoirs à des millions de personnes. Mais la voie est ouverte et l’objectif est clair: une UE composée de plus de 500 millions de citoyens libres, représentant le plus grand marché intérieur du monde, qui établira des normes mondiales en matière de commerce, de croissance, de changement climatique, de protection de l’environnement et qui accueillera des instituts de recherche de pointe et des entreprises innovantes – une famille de démocraties stables bénéficiant d’une protection sociale et d’infrastructures publiques sans précédent. 

Au fur et à mesure que l’ UE progresse vers cet objectif, ses adversaires continueront d’essayer de semer la discorde entre ses membres. Poutine n’a jamais accepté l’UE en tant qu’acteur politique. Après tout, l’UE – une union d’États libres, souverains et démocratiques fondés sur l’État de droit – est l’antithèse de sa kleptocratie impérialiste et autocratique. 

Poutine et d’autres essaieront de retourner nos propres systèmes démocratiques ouverts contre nous, par le biais de campagnes de désinformation et de trafic d’influence. Les citoyens européens ont une grande variété d’opinions et les dirigeants politiques européens discutent et parfois se disputent sur la bonne voie à suivre, en particulier lors de défis géopolitiques et économiques. Mais ces caractéristiques de nos sociétés ouvertes sont des caractéristiques, pas des bugs ; ils sont l’essence même de la prise de décision démocratique. Notre objectif aujourd’hui, cependant, est de resserrer les rangs dans des domaines cruciaux dans lesquels la désunion rendrait l’Europe plus vulnérable aux ingérences étrangères. Une coopération toujours plus étroite entre l’Allemagne et la France, qui partagent la même vision d’une UE forte et souveraine, est cruciale pour cette mission. 

Plus largement, l’UE doit surmonter les anciens conflits et trouver de nouvelles solutions. La migration européenne et la politique fiscale en sont des exemples. Les gens continueront à venir en Europe, et l’Europe a besoin d’immigrants. L’UE doit donc concevoir une stratégie d’immigration pragmatique et conforme à ses valeurs. Cela signifie réduire la migration irrégulière tout en renforçant les voies légales d’accès à l’Europe, en particulier pour les travailleurs qualifiés dont nos marchés du travail ont besoin. En matière de politique budgétaire, le syndicat a mis en place un fonds de relance et de résilience qui contribuera également à relever les défis actuels posés par les prix élevés de l’énergie. L’Union doit également éliminer les tactiques de blocage égoïstes dans ses processus décisionnels en éliminant la capacité des pays individuels à opposer leur veto à certaines mesures. Alors que l’UE s’élargit et devient un acteur géopolitique, une prise de décision rapide sera la clé du succès. Pour cette raison, l’Allemagne a proposé d’étendre progressivement la pratique de la prise de décision à la majorité aux domaines qui relèvent actuellement de la règle de l’unanimité, comme la politique étrangère de l’UE et la fiscalité. 

L’Europe doit également continuer à assumer une plus grande responsabilité pour sa propre sécurité et a besoin d’une approche coordonnée et intégrée pour renforcer ses capacités de défense. Par exemple, les armées des États membres de l’UE utilisent trop de systèmes d’armes différents, ce qui crée des inefficacités pratiques et économiques. Pour résoudre ces problèmes, l’UE doit modifier ses procédures bureaucratiques internes, ce qui nécessitera des décisions politiques courageuses ; Les États membres de l’UE, dont l’Allemagne, devront modifier leurs politiques et réglementations nationales en matière d’exportation de systèmes militaires fabriqués conjointement. 

Un domaine dans lequel l’Europe doit urgemment progresser est celui de la défense dans les domaines aérien et spatial. C’est pourquoi l’Allemagne renforcera sa défense aérienne dans les années à venir, dans le cadre de l’OTAN, en se dotant de capacités supplémentaires. J’ai ouvert cette initiative à nos voisins européens, et le résultat est l’initiative européenne Sky Shield, à laquelle 14 autres États européens ont adhéré en octobre dernier. La défense aérienne conjointe en Europe sera plus efficace et plus rentable que si nous faisions cavalier seul, et elle offre un exemple remarquable de ce que signifie renforcer le pilier européen au sein de l’OTAN.

L’OTAN est le garant ultime de la sécurité euro-atlantique, et sa force ne fera que croître avec l’ajout de deux démocraties prospères, la Finlande et la Suède, en tant que membres. Mais l’OTAN est également renforcée lorsque ses membres européens prennent indépendamment des mesures pour une plus grande compatibilité entre leurs structures de défense, dans le cadre de l’UE.

LE DÉFI DE LA CHINE ET AU-DELÀ

La guerre d’agression de la Russie a peut-être déclenché la Zeitenwende , mais les changements tectoniques sont beaucoup plus profonds. L’histoire ne s’est pas terminée, comme certains l’avaient prédit, avec la guerre froide . Cependant, l’histoire ne se répète pas non plus. Beaucoup supposent que nous sommes au bord d’une ère de bipolarité dans l’ordre international. Ils voient approcher l’aube d’une nouvelle guerre froide, celle qui opposera les États-Unis à la Chine. 

Je ne souscris pas à ce point de vue. Au lieu de cela, je pense que nous assistons à la fin d’une phase exceptionnelle de la mondialisation, un changement historique accéléré par, mais pas entièrement le résultat de chocs externes tels que la pandémie de COVID-19 et la guerre de la Russie en Ukraine. Au cours de cette phase exceptionnelle, l’Amérique du Nord et l’Europe ont connu 30 ans de croissance stable, de taux d’emploi élevés et de faible inflation, et les États-Unis sont devenus la puissance mondiale décisive – un rôle qu’ils conserveront au XXIe siècle. 

Mais pendant la phase de mondialisation de l’après-guerre froide, la Chine est également devenue un acteur mondial, comme elle l’avait été au cours des longues périodes antérieures de l’histoire mondiale. La montée en puissance de la Chine ne justifie pas d’isoler Pékin ou de freiner la coopération. Mais la puissance croissante de la Chine ne justifie pas non plus les revendications d’hégémonie en Asie et au-delà. Aucun pays n’est l’arrière-cour d’un autre – et cela s’applique autant à l’Europe qu’à l’Asie et à toutes les autres régions. Lors de ma récente visite à Pékin, j’ai exprimé mon ferme soutien à l’ordre international fondé sur des règles, tel qu’il est inscrit dans la Charte des Nations Unies, ainsi qu’au commerce ouvert et équitable. De concert avec ses partenaires européens, l’Allemagne continuera d’exiger des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes et chinoises. La Chine fait trop peu à cet égard et a pris un tournant notable vers l’isolement et s’éloigne de l’ouverture. 

À Pékin, j’ai également fait part de mes préoccupations concernant l’insécurité croissante en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan et remis en question l’approche de la Chine en matière de droits de l’homme et de libertés individuelles. Le respect des libertés et droits fondamentaux ne peut jamais être une « affaire intérieure » ​​pour les États individuels, car chaque État membre de l’ONU s’engage à les respecter.

Pendant ce temps, alors que la Chineet les pays d’Amérique du Nord et d’Europe s’adaptent aux réalités changeantes de la nouvelle phase de la mondialisation, de nombreux pays d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et d’Amérique latine qui ont permis une croissance exceptionnelle dans le passé en produisant des biens et des matières premières à bas coûts sont maintenant progressivement deviennent plus prospères et ont leur propre demande de ressources, de biens et de services. Ces régions ont tout à fait le droit de saisir les opportunités qu’offre la mondialisation et d’exiger un rôle renforcé dans les affaires mondiales en fonction de leur poids économique et démographique croissant. Cela ne représente aucune menace pour les citoyens d’Europe ou d’Amérique du Nord. Au contraire, nous devons encourager une plus grande participation et intégration de ces régions dans l’ordre international. C’est le meilleur moyen de maintenir vivant le multilatéralisme dans un monde multipolaire.

C’est pourquoi l’Allemagne et l’UE investissent dans de nouveaux partenariats et élargissent ceux qui existent déjà avec de nombreux pays d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et d’Amérique latine. Beaucoup d’entre eux partagent avec nous une caractéristique fondamentale : eux aussi sont des démocraties. Cette communauté joue un rôle crucial, non pas parce que nous visons à opposer les démocraties aux États autoritaires, ce qui ne ferait que contribuer à une nouvelle dichotomie mondiale, mais parce que le partage des valeurs et des systèmes démocratiques nous aidera à définir des priorités communes et à atteindre des objectifs communs dans la nouvelle réalité multipolaire. du XXIe siècle. Nous serions peut-être tous devenus capitalistes (à l’exception peut-être de la Corée du Nord et d’une infime poignée d’autres pays), pour paraphraser un argument avancé par l’économiste Branko Milanovic il y a quelques années. Mais cela fait une énorme différence que le capitalisme soit organisé de manière libérale,

Prenez la réponse mondiale à COVID-19 . Au début de la pandémie, certains ont fait valoir que les États autoritaires se montreraient plus aptes à gérer les crises, car ils peuvent mieux planifier à long terme et prendre des décisions difficiles plus rapidement. Mais les antécédents pandémiques des pays autoritaires ne corroborent guère ce point de vue. Pendant ce temps, les vaccins et les traitements pharmaceutiques COVID-19 les plus efficaces ont tous été développés dans des démocraties libres. De plus, contrairement aux États autoritaires, les démocraties ont la capacité de s’autocorriger lorsque les citoyens expriment librement leurs opinions et choisissent leurs dirigeants politiques. Les débats et remises en question constants dans nos sociétés, parlements et médias libres peuvent parfois sembler épuisants. Mais c’est ce qui rend nos systèmes plus résilients à long terme.

La montée en puissance de la Chine ne justifie pas d’isoler Pékin ou de freiner la coopération.

La liberté, l’égalité, la primauté du droit et la dignité de chaque être humain sont des valeurs qui ne sont pas exclusives à ce qui a été traditionnellement compris comme l’Occident. Au contraire, ils sont partagés par les citoyens et les gouvernements du monde entier, et la Charte des Nations Unies les réaffirme en tant que droits humains fondamentaux dans son préambule. Mais les régimes autocratiques et autoritaires contestent ou nient souvent ces droits et principes. Pour les défendre, les pays de l’UE, dont l’Allemagne, doivent coopérer plus étroitement avec les démocraties extérieures à l’Occident, telles qu’elles sont traditionnellement définies. Dans le passé, nous avons prétendu traiter les pays d’Asie, d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique latine sur un pied d’égalité. Mais trop souvent, nos paroles n’ont pas été accompagnées d’actes. Cela doit changer. Pendant la présidence allemande du G-7, le groupe a étroitement coordonné son programme avec l’Indonésie, qui assure la présidence du G-20. Nous avons également associé à nos délibérations le Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine ; l’Argentine, qui assure la présidence de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes ; notre partenaire du G-20, l’Afrique du Sud ; et l’Inde, qui assurera la présidence du G-20 l’année prochaine. 

Finalement, dans un monde multipolaire, le dialogue et la coopération doivent s’étendre au-delà de la zone de confort démocratique. La nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis reconnaît à juste titre la nécessité de s’engager avec « des pays qui n’adoptent pas d’institutions démocratiques mais qui dépendent et soutiennent néanmoins un système international fondé sur des règles ». Les démocraties du monde devront travailler avec ces pays pour défendre et maintenir un ordre mondial qui lie le pouvoir aux règles et qui affronte les actes révisionnistes tels que la guerre d’agression de la Russie. Cet effort demandera du pragmatisme et une certaine humilité. 

Le cheminement vers la liberté démocratique dont nous jouissons aujourd’hui a été semé d’embûches et d’erreurs. Pourtant, certains droits et principes ont été établis et acceptés il y a des siècles. L’habeas corpus, la protection contre la détention arbitraire, est l’un de ces droits fondamentaux et a d’abord été reconnu non pas par un gouvernement démocratique mais par la monarchie absolutiste du roi Charles II d’Angleterre. Tout aussi important est le principe de base selon lequel aucun pays ne peut prendre par la force ce qui appartient à son voisin. Le respect de ces droits et principes fondamentaux devrait être exigé de tous les États, quel que soit leur système politique interne. 

Les périodes de paix et de prospérité relatives dans l’histoire de l’humanité, comme celle que la majeure partie du monde a connue au début de l’après-guerre froide, ne doivent pas nécessairement être de rares intermèdes ou de simples écarts par rapport à une norme historique dans laquelle la force brute dicte les règles. Et bien que nous ne puissions pas revenir en arrière, nous pouvons toujours faire reculer la vague d’agression et d’impérialisme. Le monde complexe et multipolaire d’aujourd’hui rend cette tâche plus difficile. Pour y parvenir, l’Allemagne et ses partenaires de l’UE, des États-Unis, du G-7 et de l’OTAN doivent protéger nos sociétés ouvertes, défendre nos valeurs démocratiques et renforcer nos alliances et nos partenariats. Mais nous devons aussi éviter la tentation de diviser à nouveau le monde en blocs. Cela implique de tout mettre en œuvre pour construire de nouveaux partenariats, de manière pragmatique et sans œillères idéologiques. Dans le monde densément interconnecté d’aujourd’hui, l’objectif de faire progresser la paix, la prospérité et la liberté humaine nécessite un état d’esprit différent et des outils différents. 

Développer cet état d’esprit et ces outils est finalement ce queZeitenwende est tout au sujet.

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6 réflexions sur “Editorial. Un article du petit Scholz: la mouche enfermée dans la bouteille!

  1. Bonjour.
    C’est facinant la totale concordance de ce écrit de Sholz avec les balivernes racontées sur les merdias de l’empire. Pas un mot discordant, pas une phrase détonnante, pas une once de pensée autonome. Cet « homme » est un ectoplasme, une moule collée à son rocher néocon américain. Effrayant!!

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  2. Bonjour

    La quadrature du cercle …
    Exercice … vous avez 2 heures …

    1 – Acheter du gaz , pétrole , matières premières à la Russie pas cher
    2 – Fournir des armes à l’Ukraine pour quelle gagne la guerre contre la Russie
    3 – Ventre des voitures et machines outils à la Chine
    4 – Acheter de l’armement aux USA avec sur coût et délai incertain

    Donc pour acheter des armes au USA … il faut que vous vendiez des voitures et machines outils à la Chine en ayant de l’énergie pas chère fournie par la Russie …
    Sinon vous delocalisez toute votre industrie au USA … mais … mais … à qui vous allez les vendre ????

    Donc … ils vous reste 1 h 57 pour trouver la solution … sans vous faire atomisé par … les USA … la Russie … la Chine …

    Aimé par 1 personne

  3. Le passage sur le covid est un monument de crétinerie.
    Discours probablement écrit en vitesse par un cabinet de conseil bas de gamme,du type de ceux que nous utilisons courament en France.

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  4. Bonsoir M. Bertez

    « Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. »
    Citation de J. Cocteau reprise par F. Mitterrand « la politique c’est un métier ».

    Scholz a bien appris sa leçon et de plus il a piqué le « en même temps  » à Manu;
    Est ce que Joe Biden, coutumier des gaffes, l’appelle Omer *?

    Cordialement.

    *cf Jacques Courtois

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