Habermas, ses élucubrations révèlent l’embarras des Européens et .. leur mauvaise foi simplette.

Dans une longue tribune publiée dans la Süddeutsche Zeitung le 14 février, le philosophe et théoricien de l’Ecole de Francfort Jürgen Habermas analyse l’évolution du discours occidental depuis le début de la guerre en Ukraine.

Cet article d’une rare stupidité me semble révélateur des incohérences et de la malhonneteté intellectuelle de l’Occident , au moins européen . Il est un pur produit de la ragougnasse intellectuelle d’Habermas qui mélange un marxisme mal digére, freudisme, idéologie de la modernité et le pragmatisme americain pour aboutir au principe de discussion et au dialoguisme! Comme on pouvait s’y attendre cet article est un plaidoyer pour des négociations . Des gens comme Macron se vantent d’avoir lu et compris Habermas!

J’en arrive à préférer le cynisme brutal et primaire des néocons Americains à l’hypocrisie masturbatoire des Européens. Eux au moins reconnaissent sans détours qu’ils veulent battre la Russie par Ukraine interposée pour continuer de bénéficier de l’Hegemon mondial alors qu’ils n’en ont plus les moyens pacifiques .Ils choisissent d’être belliqueux pour prolonger la domination tant qu’il est encore temps et … consolider leurs niveaux de vie.

Il faut s’arrêter avant le point de non-retour, plaide Jürgen Habermas.

Le penseur et théoricien de l’École de Francfort a publié dans la Süddeutsche Zeitungle mercredi 15 février, un “plaidoyer pour des négociations”, dans lequel il développe sa position sur la guerre en Ukraine.

Le texte est également traduit en anglais sur le site du quotidien de Munich, montrant sa volonté de s’adresser à tous les Occidentaux.

Pour moi, l’important, c’est le caractère préventif de la négociation, explique-t-il. Il s’agit de négocier au bon moment, afin d’empêcher que la guerre ne se prolonge et ne coûte encore plus de vies humaines et de destructions.” 

Le scénario de la prolongation de la guerre mettrait les Occidentaux dans une situation bien inconfortable : ils devraient soit intervenir activement dans la guerre, soit abandonner l’Ukraine à son sort pour ne pas refaire la Première Guerre mondiale entre puissances dotées de l’arme nucléaire.

Les alliés de l’Ukraine semblent perdre de jour en jour leur objectif de départ, à savoir des négociations d’égal à égal entre Kiev et Moscou‘ écrit notre Habermas!

Comme si effectivement l’objectif occidental avait été celui là! Habermas néglige toute la séquence historique qui a conduit à la guerre et à partir de là il ne peut dire que ces idioties.

Si on suit la séquence historique on voit à l’evidence que la guerre a été provoquée, produite delibérément par l’Occident et que cette provocation s’inscrit dans une stratégie cynique qui a été exposée et ré-expsoée par les think tanks de politique étrangère américains à maintes reprises. Il s ‘agit par cette guerre provoquée d’attirer la Russie dans un piège et à partir de là de la mettre en position de faiblesse et de dislocation.

Comment un soi disant philosophe peut il déliberment utiliser son statut et se mettre en position de mentir et de tromper le public? A mon avis c’est pour retomber sur ses pieds.

Habermas a soutenu la campagne de bombardement de 11 semaines de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie en 1999. Pour Ha

Pour Habermas, les actions de l’OTAN représentaient non seulement un changement de paradigme par rapport à la politique de puissance westphalienne des États-nations, mais aussi un progrès vers ce qu’il prétend être la politique morale d’un société cosmopolite. 

Il a affirmé que les bombardements de l’OTAN signifiaient « un saut du droit international classique des États à un droit cosmopolite de la société civile mondiale ». 

Habermas a fait l’affirmation extraordinaire que les États-Unis n’agissent pas par realpolitik mais par souci humanitaire et qu’avec l’OTAN, cela constitue une nouvelle loi cosmopolite de la société civile mondiale. 

Habermas est un apologiste de l’hégémonie des États-Unis et de l’OTAN. 

Il a écrit récemment un autre commentaire qui propose non pas la défaite de la Russie mais l’empêchement d’une victoire russe. 

Il s’agit d’un repositionnement purement tactique de Habermas compte tenu de la défaite imminente des fascistes ukrainiens sur le Dniepr. Habermas qui s’est illusté par ses travaux pour stigmatiser le fasciste suuposé Heidegger, soutient … les fascistes!

Et puis, soudain, la realpolitik est revenue frapper Habermas!

 La classe dirigeante allemande est arrivée à la conclusion évidente que la défaite de l’Ukraine est inévitable. Le résultat de la guerre est abandonné passé. Comment y mettre fin est mainteant leur problème. Un idéologue comme Habermas est nécessaire pour sucrer le médicament amer qu’il faut avaler.

L’annonce de livraisons de chars Leopard aux Ukrainiens a rapidement laissé la place aux débats sur l’envoi d’avions de combat, regrette le nonagénaire. Il note aussi que les appels à vaincre la Russie se font de plus en plus audibles, y compris en Allemagne.

“La montée en puissance de nos livraisons d’armes dans la perspective d’une victoire à tout prix a développé une dynamique propre qui risque de nous faire franchir plus ou moins discrètement le seuil de la troisième guerre mondiale.” écrit Habermas;

Il est bien temps de decouvrir cette notion d’engrenage que je ne cesse de développer. Dans un système, la volonté des hommes est secondaire, ce qui compte c’est la logique qui est à l’oeuvre et c’est cette logique qui mêne aux catastrophes. La logique de la provocations dès lors qu’elle a échoué dans son objectif d’affaiblissement de la Russie , la logique c’est l’escalade car il est difficile d’accepter de perdre la face.

“L’Ukraine ne doit pas perdre la guerre”

Pour lui, le choix des Occidentaux de laisser l’Ukraine dicter le tempo des négociations est problématique, tout comme les déclarations affirmant que l’Europe et les États-Unis soutiendront Kiev “tant que ce sera nécessaire”. 

“L’Occident a ses intérêts légitimes et ses obligations propres, analyse-t-il. Les gouvernements occidentaux sont juridiquement obligés de satisfaire les besoins de sécurité de leurs citoyens et portent également une responsabilité morale pour les morts et les destructions qui ont été causées par des armes occidentales – indépendamment de l’attitude de la population ukrainienne.”

Plus la guerre durera, plus il sera difficile d’organiser des négociations, conclut le philosophe. La souffrance et les morts engendrées par les combats risquent de durcir davantage les positions des deux camps, et il sera à l’avenir encore plus difficile de trouver “un compromis acceptable”. J

Jürgen Habermas déplore que les pays occidentaux n’aient pas été plus clairs sur les raisons qui les poussaient initialement à soutenir Kiev. Il reprend à son compte la phrase du chancelier allemand, Olaf Scholz, selon laquelle “l’Ukraine ne doit pas perdre la guerre”. Elle ne doit, en revanche, pas nécessairement la gagner.

La rhétorique est de plus en plus guerrière et l’Occident a été mal inspiré d’entretenir le flou sur ses objectifs, déplore-t-il, s’inquiétant du «somnambulisme» au bord du précipice. 

A peine la décision de livrer des chars de type Leopard avait-elle été qualifiée d’« historique » que la nouvelle faisait déjà l’objet d’une surenchère – et d’une relativisation ‒, où il était question de réclamer haut et fort des avions de combat, des missiles à longue portée, des navires de guerre et des sous-marins.

Même dans les rangs du SPD [le Parti social-démocrate d’Allemagne] on entendait qu’il n’y avait désormais plus de « ligne rouge ». Hormis le chancelier fédéral et son entourage immédiat, le gouvernement, les partis et la presse reprenaient presque tous en chœur les paroles incantatoires du ministre des affaires étrangères lituanien Gabrielius Landsbergis : « Il nous faut surmonter la peur de vouloir vaincre la Russie. »

C’est dans la perspective incertaine d’une « victoire », qui peut vouloir dire tout et n’importe quoi, que doit se régler toute future discussion sur l’objectif de notre aide militaire – et la voie qui y mène.

C’est ainsi que le processus d’armement semble animé d’une dynamique propre, certes encouragée par la pression très compréhensible du gouvernement ukrainien, mais entraînée chez nous par le chorus belliciste d’une opinion publique présentée comme un ensemble soudé où les hésitations et les réflexions d’une moitié de la population allemande n’ont pas droit de cité. Ou pas complètement.

Entre-temps, des voix circonspectes s’élèvent non seulement pour soutenir la position du chancelier, mais pour demander instamment qu’il y ait une réflexion publique sur la voie difficile menant à des négociations.

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4 réflexions sur “Habermas, ses élucubrations révèlent l’embarras des Européens et .. leur mauvaise foi simplette.

  1. Quand même il faut voir le bon côté des choses
    Une icône intellectuelle du mondialisme et de la post modernité, le penseur officiel de l’Europe dit qu’il faut arrêter et négocier
    Forcément c’est recouvert de sucre pour faire passer la pilule mais c’est le fond qui importe
    BHL en est encore très loin et de toute façon c’est important que les craquements viennent d’Allemagne

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  2. Bonjour M. Bertez

    Selon Jacques Baud ( seconde partie de son intervention) L’Union Européenne aurait été bien plus belliciste et plus dure sur les sanctions que ce que l’on pensait; on comprend mieux alors ce refus obstiné d’une défaite Ukrainienne : ce serait un signe de leur propre défaite, de leur insuffisance intellectuelle…..

    Kissinger 1923, Habermas 1929, extinction des feux, crépuscule des dieux…..

    Heidegger: selon G. Steiner le rapport interne de la gestapo concluait qu’il était un privaat nazi, inutilisable par le régime…..
    En réécoutant l’interview de G.S sur Heidegger you tube, on remarque qu’il parle de la fascination constante au long de l’histoire des intellectuels pour le pouvoir brutal et tyrannique ( qui peut commencer avec Platon en Sicile) et se demander si nos bureaucrates de la CEE n’ont pas été aussi victimes de cette tentation d’autant plus qu’ils sont au pouvoir tout en n’ayant jamais combattu, à propos de l’Ukraine et de la Russie.

    Cordialement

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