La dérégulation des années 80 a fait en sorte que l’on puisse dépasser les limites d’endettement du système en « empaquetant » les crédits et en les mettant sur le marché boursier; la solvabililité n’a plus été appréciée par le personnel qualifié des banques mais par les spéculateurs sur les marchés. La qualité et la valeur des actifs financiers et des crédits reposent maintenant non sur la qualité intrinsèque mais sur les animal spirits et sur le maintien de l’esprit de jeu. On appelle cela pour en cacher la noirceur, l’appétit pour le risque!
Tout est frivole, suspendu dans les airs, désancré et fluctue uniquement en fonction des caprice de l’offre et de la demande.
Comme on a crée beaucoup de monnaie, la spéculation a atteint des proportions colossales et on a pu émettre beaucoup de dettes ce qui a soutenu le système comme un dopage. La dette permet de reporter dans le temps . Cette pratique a permis de reporter la solution des problèmes économiques, sociaux et politiques dans le futur.
Le marché financier est une colossale banque car il fait la transformation ce qui était la fonction des banques dans le passé.
Transformation :
du court en long
du risqué en peu risqué par les statistiques et le jeu
il transforme l’eau des égouts en eau pure et claire
il transforme le plomb en or selon le rêve des ALCHIMISTES.
Sur le marché financier tout est en mismatch; rien n’est ajusté, équilibré, tout repose sur les statistiques et la fameuse confiance qui n’est rien d’autre que la croyance qu’il y a des gens qui sont plus cons et plus gogos que vous.
La confiance sur les marchés n’est plus justifiée depuis longtemps car il y a longtemps que l’on sait que les promesses contenues dans les prix des actifs financiers ne seront jamais honorées, le seul espoir est de les refiler à d’autres comme les célèbres pantalons à une jambe qui ne sont pas faits pour être portés mais pour être revendus.
Et en cas de pépin il n’y a qu’une solution: créer une demande artificielle, envoyer de l’air chaud dans les bulles c’est à dire injecter de la monnaie de base. Pour être technique le marché fiancier a toujours tendance à s’entropiser et il faut lui reinjecter periodiquement et aléatoirement de la chaleur c’est à dire de l’argent chaud.
C’est ce que l’on est en train de faire en ce moment à coups de trillions au niveau mondial.
Comme on a crée beaucoup de monnaie , la spéculation revient , l’esprit de jeu resurgit et on peut refaire un tour de manège
Une seule issue : la mise sous tutelle de l’ensemble du système financier par les banques centrales puis une restructuration/démolition lente et maîtrisée, et surtout sans que cela ne se voit et ne se sache… Pas facile…
J’aimeJ’aime
Le problème n’est pas résolu puisque le problème c’est la connivence entre les gouvernements et l’état avec au sommet du triangle: les élites.
J’aimeJ’aime
Bonjour M. Bertez
Cette « philosophie » a aussi contaminé le marché de l’art: il n’est plus fait à dire d’experts ou de critiques respectés , mais par des commissaires priseurs qui tablent sur les ego des parvenus.
C’est ainsi qu’un Jeff Koontz, ex trader, peut vendre des baudruches pailletées à ses ex collègues pour des millions de dollars. Le questionnement insolent et intelligent du devenir de l’art dans une société industrielle de production de masse, posé par Marcel Duchamp est devenu un académisme institutionnel que chaque étudiant des « beaux arts » doit maîtriser pour justifier son « installation » d’une patate sur un tas de gravats et passée à la bombe fluo.
Et le pantalon à une jambe ( la tendance printemps 2023 , c’est couleur mistigri et ceinture surtout pas serrée!) est devenu le parfait emballage pour les patates chaudes à refiler au plus vite
Cordialement
J’aimeJ’aime
Tout tient quand même pour beaucoup à la naïveté des gens pour rester courtois.
C’est peut être ce qui est intéressant dans la séquence actuelle : ce que vous expliquez devrait sauter aux yeux de toute personne intellectuellement honnête.
A la manière d’urgentistes, les autorités sont obligées de réagir de plus en plus vite et de plus en plus fort à chaque accident démontrant si besoin était que le pronostic vital du système est désormais engagé.
6 mois de QT effacés en 1 semaine, 54 milliards pour CS puis 100 milliards de facilités de la BNS pour forcer le mariage avec UBS, des banques centrales qui se coordonnent ce matin pour fournir de la liquidité.
Ajouter des tombereaux de fausse monnaie ils savent faire mais ils ne font qu’aggraver l’insolvabilité du système. Ils sont plus que jamais dans le « à long terme nous seront tous morts ».
J’aimeAimé par 1 personne
Pour résumer c’est le syndrome de la reine rouge, ou comment résoudre un problème avec des solutions qui ont en germe de devenir elles aussi de nouveaux problèmes ?
J’aimeJ’aime