Un article rapporte une conférence donnée par le chef d’état-major général des forces armées polonaises, le général Rajmund Andrzejczak :
Andrzejczak a déclaré que la situation ne semblait pas du tout bonne pour Kiev compte tenu de la dynamique économique de ce conflit, attirant une attention particulière sur les finances, les problèmes d’infrastructure, les problèmes sociaux, la technologie et la production alimentaire, etc.
De ce point de vue, il prédit que la Russie pourra continuer à mener son opération spéciale pendant encore 1 à 2 ans avant de commencer à ressentir une pression structurelle pour réduire ses activités.
En revanche, Kiev brûle des dizaines de milliards de dollars d’aide, mais reste encore très loin d’atteindre ses objectifs maximaux.
Andrzejczak a déclaré que les partenaires occidentaux de la Pologne n’évaluaient pas correctement les défis qui s’opposent à la victoire de l’Ukraine, y compris ceux liés à la « course de la logistique »/ « guerre d’usure » que le chef de l’OTAN a déclarée à la mi-février.
Un autre problème grave concerne la réticence des réfugiés à retourner dans leur patrie….
Comme Andrzejczak l’a lui-même admis : « Nous n’avons tout simplement pas de munitions. L’industrie n’est pas prête non seulement à envoyer du matériel en Ukraine, mais aussi à reconstituer nos stocks qui fondent.
Considérant que la Pologne est le troisième plus important mécène de l’Ukraine derrière l’ Axe anglo-américain , cela suggère fortement que tous les autres membres de l’OTAN luttent tout autant qu’elle pour maintenir le rythme, l’échelle et la portée du soutien.
En conséquence, ce constat signifie que la contre-offensive à venir de Kiev sera probablement son « dernier hourra » avant la reprise des pourparlers de paix avec la Russie puisque l’Occident ne pourra pas maintenir son assistance bien plus longtemps.
Andrzejczak semble parfaitement conscient de ce fait « politiquement gênant », d’où la raison pour laquelle il souhaite que son camp aide autant que possible jusqu’à la fin de cette opération dans l’espoir que les Ukrainiens pourront alors se trouver dans une position comparativement plus avantageuse au moment où les pourparlers reprendront.
Bonsoir M. Bertez
On ne peut que se réjouir de savoir que la Pologne a un chef d’état major intelligent, conscient et n’hésitant pas à dire les choses comme elles sont.
Espérons que des vies ukrainiennes, russes et autres seront sauvées de ce fait. Qu’attendent les autres chefs d’état-majors des pays de l’Union Européenne pour soutenir leur collègue polonais?
On aimerait bien entendre Thierry Burckhard puisqu’il voulait « gagner la guerre avant la guerre « …. On dirait presque du Sun Tzu,! Mais comme disait le père François , le professionnel de la profession, » il faut donner du temps au temps… »
Alors on ne sait plus bien s’il reste du temps dans le temps pour gagner la guerre avant ou, à la limite, pendant la guerre….. Euh …Rajmund, là on a besoin de vous …. avec Scott, Mc Gregor et Jacques Baud si possible….
Cordialement
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