La politique monétaire, le risque: du mensonge comme art suprême de la gestion. « Notre système bancaire est solide »!

Je me suis longtemps demandé comment la Fed allait procéder pour éviter le contrecoup de ses hausses des taux d’interêt courts sur les bilans du système bancaire, du shadow et des marchés. Comment traiter l’effondrement de la valeur des inventaires et des collatéraux du système?

J’ai maintenant la réponse, la Fed a fait un travail remarquable. Elle a fait preuve d’une parfaite connaissance du mode de fonctionnement des marchés, d’une étroite connivence avec les grandes banques et les médias.

Je donne son action en séquentiel.

La Fed a choisi:

1- de nier le problème de fond de l’inflation, même encore maintenant

2- quand elle a reconnu qu’il allait durer elle a monté très vite les taux courts et s’est opposée à la hausse des taux longs

3- elle a laissé filer le crédit bancaire

4- elle a sugeré très vite le pivot pour casser les anticipations et empecher le deleevraging

5- elle a truqué sa comptabilisation des actifs et toléré celle des banques

6- elle a fait le canard sur les causes des défaillances de trois grandes banques victimes de la hausse des taux

7- elle a poussé à la garantie de tous les dépots

8- elle a menti en oubliant de citer les hausse de taux dans les risques à la stabilité financière.

Pour résumer, on a fait les choses intelligemment, on a fait des hausses de taux Canada Dry, on a truqué et escamoter la baisse de valeur des actifs financiers et immobiliers, on a à toute vitesse arrosé de liquidités.

L’essentiel pour moi a été que l’on a réussi à limiter considérablement la hausse des taux longs ce qui a permis de réduire la dépréciation des valeurs du Tresor dans les bilans..

Le système a subi le mois dernier deux des trois plus grandes faillites bancaires de l’histoire des États-Unis. Les quatre premiers mois de cette année pourraient voir First Republic bientôt supplanter SVB pour la deuxième place. 

Pendant ce temps, la Fed a publié vendredi son « Examen de la surveillance et de la réglementation de la Réserve fédérale de la Silicon Valley Bank ». 

La quatrième phrase semble familière : « Notre système bancaire est solide et résilient, avec un capital et des liquidités solides. »

En une phrase tout est dit, « circulez il n’y a rien à voir, tout va très bien Madame la Marquise. »

« La Silicon Valley Bank (SVB) a fait faillite à cause d’un cas classique de mauvaise gestion de la part de la banque. Sa haute direction n’a pas réussi à gérer le risque de taux d’intérêt et de liquidité de base. Son conseil d’administration n’a pas supervisé les hauts dirigeants et ne les a pas tenus responsables. Et les superviseurs de la Réserve fédérale n’ont pas pris de mesures suffisamment énergiques… »

Il n’y a rien de macro-économique, la politique de hausse des taux d ela Fed n’est même pas évoquées sauf sous la forme de gestion du risque de taux, … comme si la place financière dans son ensemble pouvait gérer ce risque : sur qui s ‘en debarasser, à qui le revendre?

La Fed ment, délibérément.

La SVB avait bien sur sa part de risque spécifique, idiosyncrasique comme on dit, mais la verité est que c’est un problème systémique qui l’a coulée. 

Trois faillites bancaires majeures en sept semaines et plus de 700 milliards de pertes dans les comptes des banques et un trillion de fuite de dépots ce n’est pas de l’idiosyncrasie! Les faits parlent d’eux-mêmes.

Sans surprise, le rôle joué par la politique monétaire dans le déclenchement de la crise actuelle n’est pas mentionné dans le rapport SVB de la Fed. Aucune mention des erreurs passées, de l’impact d’années de taux d’intérêt proches de zéro, de l’augmentation historique de 5 trillions de dollars du bilan de la Fed. Pas un mot de la croissance sans précédent du bilan du système bancaire de 5,54 trillions de dollars, soit 27,6 %, sur trois ans. Rien sur la hausse époustouflante de 5,16 trillions , ou 33,2 %, des dépôts bancaires.

Le rapport se rapproche le plus des questions clés dans la section «External Federal Reserve Risk Perspective»:

«Le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale publie un rapport semestriel de surveillance et de réglementation chaque mai et novembre pour informer le public et assurer la transparence de ses activités de surveillance et de réglementation. politiques et actions, ainsi que les conditions bancaires actuelles. Le rapport de mai 2022 a évalué les conditions du système bancaire comme solides… Le capital et la liquidité ont été jugés solides et abondants… Le rapport de novembre 2022 a évalué la situation financière des banques comme généralement saine. L’expansion des marges d’intérêt nettes a été notée comme un facteur positif alors que les taux d’intérêt augmentaient, contrebalancé par la baisse de la valeur des titres de placement et le potentiel d’augmentation du risque de crédit associé aux prêts à taux variable… »

​​Lisez, tout va bien , il faut seulement seulement que je vous dise, un tout petit rien:

« L’expansion des marges d’intérêt nettes a été notée comme un facteur positif alors que les taux d’intérêt augmentaient, contrebalancé par la baisse de la valeur des titres de placement« 

Un tout petit rien qui pèse près de 700 millards rien que dans le secteur bancaire et en laissant de coté le shadow, les caisses de retraites, les assurances , tous les collatéraux!

La bulle a éclaté , un peu, rien qu’un peu, marginalement, mais tout est fait pour faire comme si cela était sans conséquence. Miracle de la disjonction des causes et des effets.

Ah les braves gens!!!!!!!

22 avril – Wall Street Journal :

« Moody’s… a déclassé 11 prêteurs régionaux vendredi, suggérant des taux d’intérêt plus élevés. Les récentes faillites bancaires ont inauguré une plus grande instabilité. Les déclassements ont touché des prêteurs, notamment US Bancorp, avec quelque 682 milliards de dollars d’actifs, Zions Bancorp, avec 89 milliards de dollars, et Bank of Hawaii Corp., avec 24 milliards de dollars. Western Alliance Bancorp, l’une des banques les plus durement touchées par les turbulences bancaires régionales, a été rétrogradée de deux crans. La First Republic Bank, qui a fait face à une course le mois dernier, a vu sa cote d’actions privilégiées réduite.

22 avril – Financial Times :

« Les banques américaines s’inquiètent de plus en plus de la chute des valorisations des propriétés commerciales et du risque qu’elles font peser sur les bilans des prêteurs, ont déclaré des cadres supérieurs… Les valorisations des bureaux en particulier ont été frappées par la hausse des taux d’intérêt et de nombreux employés préférence pour le travail à domicile depuis la pandémie de coronavirus. 

Cependant, les dirigeants financiers ont cherché à rassurer les investisseurs sur le fait qu’ils ne prévoyaient pas de risque systémique important car les avoirs sont largement répartis entre les banques et autres institutions.

 « Ce qui se passe avec l’immobilier commercial, en particulier les bureaux » était la plus grande préoccupation de State Street, a déclaré le directeur général de la banque dépositaire américaine, Ron O’Hanley… Toutes les propriétés n’ont pas été touchées de la même manière, a-t-il ajouté : « La classe A tient le coup ». Les loyers sont peut-être en baisse mais ils ne sont pas en difficulté. Les classes B et C le sont absolument.

27 avril – New York Times :

« Un fonds d’investissement immobilier a récemment fait défaut sur 750 millions de dollars d’hypothèques pour deux gratte-ciel de Los Angeles. Une société de capital-investissement a réduit de près d’un tiers la valeur de son investissement dans la Willis Tower à Chicago. Et un grand propriétaire new-yorkais tente de prolonger le délai de remboursement d’un prêt pour une tour de bureaux de Park Avenue. Les quartiers de bureaux de presque toutes les villes américaines sont soumis à de fortes tensions depuis que la pandémie a vidé les lieux de travail…

Mais ces derniers mois, la crise est entrée dans une phase tendue qui pourrait nuire aux économies locales et causer des difficultés financières aux investisseurs immobiliers et à des dizaines de banques. Les prêteurs sont de plus en plus réticents à accorder de nouveaux prêts aux propriétaires d’immeubles de bureaux… « Ils ne veulent pas accorder de nouveaux prêts aux immeubles de bureaux parce qu’ils ne veulent pas plus d’exposition », a déclaré Scott Rechler, un propriétaire new-yorkais qui est un grand acteur dans le marché des bureaux de la ville et siège au conseil d’administration de la Federal Reserve Bank de New York

25 avril – Bloomberg :

« Des mois avant l’effondrement de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, les régulateurs financiers américains ont reçu des avertissements sur la façon dont les pertes non réalisées croissantes du secteur pouvaient potentiellement déclencher une crise. Dans des lettres et des appels d’octobre à décembre, des groupes commerciaux et des législateurs ont déclaré aux hauts responsables de l’agence que les pertes compromettaient l’accès aux liquidités des banques et pourraient nuire à l’économie. Les pertes et les lettres étaient publiques, mais la question n’a pas été traitée comme une priorité absolue ou un signe avant-coureur de ce qui s’est passé en mars, selon quatre personnes impliquées… »

Et pendant ce temps :

Le S&P500 a gagné 0,9 % (en hausse de 8,6 % depuis le début de l’année).

Le Dow Jones a augmenté de 0,9 % (en hausse de 2,9 %). 

Les services publics ont chuté de 1,2 % (en baisse de 3,0 %). 

Les Banques ont chuté de 2,0 % (en baisse de 19,4 %) et les Courtiers ont perdu 2,1 % (en hausse de 0,7 %). 

Les Transports ont chuté de 2,7 % (+ 4,7 %). 

Le S&P 400 des Midcaps a reculé de 0,3 % (en hausse de 2,5 %) et les Small Cap du Russell 2000 a reculé de 1,3 % (en hausse de 0,4 %). 

Le Nasdaq100 a avancé de 1,9% (+21,1%). 

Les semi-conducteurs ont chuté de 0,9 % (en hausse de 18,3 %). Les Biotechs reculent de 2,7% (-0,4%). 

Alors que les lingots ont augmenté de 7 $, l’indice des actions aurifères HUI a gagné 0,2 % (hausse de 13,4 %).

Les taux d’intérêt sont en baisse , les conditions financières s’assouplissent.

Les taux des bons du Trésor à trois mois ont terminé la semaine à 4,9025 %.

Les rendements gouvernementaux à deux ans ont chuté de 18 points de base cette semaine à 4,01 % (en baisse de 42 points de base depuis le début de l’année). 

Les rendements des bons du Trésor à cinq ans ont chuté de 18 points de base à 3,48 % (en baisse de 52 points de base). 

24 avril – Financial Times :

« Les investisseurs de détail s’arrachent de nouveaux bons du Trésor américain à un rythme record, alors qu’ils élargissent leur recherche d’alternatives à rendement plus élevé aux comptes bancaires… Les particuliers qui achètent des bons du Trésor via des comptes au Trésor Le site TreasuryDirect du département a acheté 48,4 milliards de dollars de la dette mise aux enchères par le gouvernement américain en mars…, la demande se poursuivant à un rythme soutenu début avril. Pendant ce temps, les dirigeants des maisons de courtage affirment que les investisseurs de détail ont également intensifié leurs achats de bons du Trésor sur le marché secondaire, en particulier depuis qu’un certain nombre de faillites de banques régionales en mars ont incité les épargnants à revoir où ils stockaient leur argent. 

Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont chuté de 15 points de base à 3,42 % (en baisse de 46 points de base). 

Le rendement obligataire long a baissé de 10 points de base à 3,68 % (en baisse de 29 points de base). 

Les rendements de référence des MBS Fannie Mae ont chuté de 11 points de base à 5,15 % (en baisse de 24 points de base).

 Les rendements des Bunds allemands ont chuté de 17 points de base à 2,31 % (en baisse de 13 points de base). Les taux français ont chuté de 16 points de base à 2,89 % (en baisse de 9 points de base). L’écart entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans s’est élargi d’environ un à 58 points de base. 

Les rendements grecs à 10 ans ont chuté de 13 points de base à 4,16 % (en baisse de 41 points de base en glissement annuel). Les rendements italiens ont chuté de 18 points de base à 4,18 % (en baisse de 52 points de base). Les rendements espagnols à 10 ans ont chuté de 16 pb à 3,36 % (en baisse de 16 pb).

5 avril – Financial Times :

« Les autorités financières européennes interrogent les prêteurs sur leur exposition à la hausse rapide des taux d’intérêt… Andrea Enria, présidente du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne, a déclaré que la banque examinait si les pertes non réalisées sur les prêteurs les portefeuilles d’obligations, dont la valeur a chuté à mesure que les coûts d’emprunt ont augmenté, pourraient éroder leur capital en cas de crise. …Le superviseur demandait également aux prêteurs de répertorier les 20 principales contreparties qui avaient pris l’autre partie de ces contrats.

Les rendements des gilts britanniques à 10 ans ont baissé de quatre pointsde base à 3,72 % (en hausse de 5 points de base). L’indice britannique des actions FTSE a chuté de 0,6 % (en hausse de 5,6 % depuis le début de l’année).

L’indice Nikkei Equities du Japon a gagné 1,0 % (hausse de 10,6 % depuis le début de l’année). Les rendements japonais « JGB » à 10 ans ont chuté de huit points de base à 0,39 % (en baisse de 3 points de base depuis le début de l’année). 

Le CAC40 français a reculé de 1,1% (+15,7%). 

L’indice actions allemand DAX a gagné 0,3 % (+14,4 %). 

L’indice des actions espagnoles IBEX 35 a chuté de 1,9 % (+12,3 %). L’indice italien FTSE MIB a chuté de 2,4 % (+14,2 %). 

Les actions émergentes ont été mitigées. 

L’indice Bovespa du Brésil a peu varié (baisse de 4,8 %), tandis que l’indice Bolsa du Mexique a augmenté de 1,7 % (hausse de 13,7 %). 

L’indice Kospi de la Corée du Sud a perdu 1,7% (+11,9%). 

L’indice boursier Sensex de l’Inde s’est apprécié de 2,4 % (+0,4 %). 

L’indice chinois de la Bourse de Shanghai a augmenté de 0,7 % (hausse de 7,6 %). 

L’indice turc Borsa Istanbul National 100 a chuté de 7,9 % (en baisse de 16,2 %). 

L’indice actions russe MICEX a reculé de 0,2 % (+22,3 %).

Les fonds d’obligations de qualité supérieure ont enregistré des sorties de 1,318 milliard de dollars, tandis que les fonds d’obligations de pacotille ont enregistré des flux positifs de 594 millions de dollars (de Lipper).

Le crédit de la Réserve fédérale a diminué de 32,4 milliards de dollars la semaine dernière à 8,539 trillions . Le crédit de la Fed a baissé de 362 milliards de dollars par rapport au sommet du 22 juin. 

Au cours des 189 dernières semaines, le crédit de la Fed a augmenté de 4,812 trillions $, soit 129 %.

Ailleurs, les avoirs de la Fed pour compte des propriétaires étrangers de valeurs du Trésor, et de dette des agences ont bondi de 33,1 milliards de dollars la semaine dernière à 3,371 trillions . Les « avoirs en garde » ont baissé de 91 milliards de dollars, ou 2,6%, en glissement annuel.

Le total des actifs des fonds du marché monétaire a bondi de 53,8 milliards de dollars à 5,263 milliards de dollars, avec un gain sur sept semaines de 369 milliards de dollars. Le total des fonds monétaires a augmenté de 753 milliards de dollars, soit 16,7 %, en glissement annuel.

Le papier commercial total a chuté de 13,1 milliards de dollars à 1,148 trillions $. Le CP a augmenté de 43,8 milliards de dollars, ou 4,0 %, au cours de la dernière année.

Les taux hypothécaires fixes de Freddie Mac sur 30 ans ont baissé de cinq points de base à 6,34 % (en hausse de 124 points de base en glissement annuel). 

Les taux à quinze ans ont ajouté un point de base à 5,73 % (+133 points de base). 

Les taux ARM hybrides à cinq ans ont chuté de six points de base à 5,77 % (en hausse de 199 points de base). L’enquête de Bankrate sur les coûts des emprunts hypothécaires jumbo avait des taux fixes sur 30 ans en hausse d’un point de base à 6,94% (en hausse de 156 points de base).

Sur les devises :

Pour la semaine, l’indice du dollar américain a glissé de 0,2 % à 101,66 (en baisse de 1,8 % depuis le début de l’année). 

Pour la semaine à la hausse, le dollar brésilien a augmenté de 1,2 %, la livre sterling de 1,1 %, le dollar néo-zélandais de 0,7 %, la couronne suédoise de 0,3 % et l’euro de 0,3 %. 

En revanche, le yen japonais a baissé de 1,6 %, le dollar australien de 1,2 %, le rand sud-africain de 1,0 %, le won sud-coréen de 0,8 %, la couronne norvégienne de 0,6 %, le franc suisse de 0,3 %, le dollar canadien de 0,1 % et le peso mexicain 0,1 %. Le renminbi chinois (onshore) a baissé de 0,31 % par rapport au dollar (-0,20 %).

23 avril – Financial Times :

« Aujourd’hui, les commentateurs s’accordent massivement sur le fait qu’un dollar américain qui s’affaiblit ne peut pas perdre son statut de monnaie dominante dans le monde car il n’y a « pas d’alternative » à l’horizon visible. Peut-être, mais ne dites pas cela aux nombreux pays qui se précipitent pour trouver une alternative… Le meilleur exemple en ce moment est l’or, en hausse de 20 % en six mois. L’augmentation de la demande n’est pas dirigée par les suspects habituels – les investisseurs, petits et grands, cherchant une couverture contre l’inflation et les faibles taux d’intérêt réels. Au lieu de cela, les gros acheteurs sont les banques centrales, qui réduisent fortement leurs avoirs en dollars et cherchent une alternative sûre. Les banques centrales achètent plus de tonnes d’or maintenant qu’elles ne l’ont jamais été depuis le début des données en 1950 et représentent actuellement un record de 33 % de la demande mondiale mensuelle d’or.

22 avril – Financial Times :

« Les banquiers centraux qui gèrent des billions de réserves de change font le plein d’or alors que les tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine, les obligent à repenser leurs stratégies d’investissement. Un sondage annuel de 83 banques centrales, qui gèrent un total de 7 milliards de dollars d’actifs en devises, a révélé que plus des deux tiers des personnes interrogées pensaient que leurs pairs augmenteraient leurs avoirs en or en 2023. Les lingots ont tendance à devenir plus attractifs en période d’instabilité, et la demande a explosé au cours de la dernière année. La quantité d’or achetée par les banques centrales a augmenté de 152 % sur un an en 2022 pour atteindre 1 136 tonnes, selon le World Gold Council… »

26 avril – Reuters :

« Le yuan est devenu la devise la plus utilisée pour les transactions transfrontalières en Chine en mars, dépassant le dollar pour la première fois…, reflétant les efforts de Pékin pour internationaliser utilisation du yuan. Les paiements et recettes transfrontaliers en yuan ont atteint un record de 549,9 milliards de dollars en mars, contre 434,5 milliards de dollars un mois plus tôt… Le yuan a été utilisé dans 48,4 % de toutes les transactions transfrontalières, a calculé Reuters, tandis que la part du dollar est tombée à 46,7 % contre 48,6. % un mois plus tôt.

27 avril – Reuters :

« La monnaie chinoise en yuan est lentement mais sûrement adoptée pour davantage de paiements internationaux, ce qui, selon les analystes, pourrait jeter les bases d’un système commercial parallèle au dollar américain dominant. Rien qu’au cours de la dernière journée, les données ont montré que plus de transactions transfrontalières avec la Chine ont été réglées en yuans en mars qu’en dollars pour la première fois, et que l’Argentine a déclaré qu’elle visait à payer régulièrement les marchandises chinoises en yuans et non en dollars… les plus grands exportateurs et importateurs de matières premières au monde – la Chine, la Russie et le Brésil – travaillent désormais ensemble sur l’utilisation du renminbi pour les paiements transfrontaliers », a déclaré Chi Lo, stratège senior en investissement chez BNP Paribas… »

Sur les matières premières :

27 avril – Bloomberg :

« Après un début haussier en 2023, le minerai de fer est aux prises avec la réalité que le secteur immobilier chinois – le plus grand moteur de la demande du matériau sidérurgique depuis deux décennies – est encore loin d’une reprise robuste. Le minerai de fer est tombé en dessous de 100 dollars la tonne cette semaine pour la première fois depuis début décembre, devenant la plus grande victime d’une humeur baissière sur les métaux industriels. Le principal coupable est une saison de construction de pointe plus faible que prévu… »

28 avril – Bloomberg :

« Les conditions météorologiques extrêmes en Chine menacent de perturber davantage de produits de base, même des produits de niche comme le caoutchouc et les arachides, ce qui pourrait pousser le plus grand consommateur mondial à importer davantage. L’entaillage de l’hévéa dans la province du Yunnan, le premier producteur du pays, a été retardé par une grave sécheresse et l’oïdium, qui peuvent réduire de moitié la production dans les pires cas.

L’indice Bloomberg Commodities a reculé de 1,2 % (en baisse de 7,5 % depuis le début de l’année). 

Spot Gold a ajouté 0,3% à 1 990 $ (en hausse de 9,1%). L’argent a peu changé à 25,05 $ (en hausse de 4,6 %).

 Le brut WTI a chuté de 1,09 $, ou 1,4 %, à 76,78 $ (en baisse de 4 %). L’essence a diminué de 0,9 % (en hausse de 5 %), tandis que le gaz naturel a bondi de 7,9 % à 2,41 $ (en baisse de 46 %). 

Le cuivre a chuté de 2,4 % (hausse de 2 %).

 Le blé a chuté de 5,8 % (en baisse de 20 %) et le maïs de 4,9 % (en baisse de 14 %). 

Bitcoin a rallié 2 240 $, ou 8,3 %, cette semaine à 29 413 $ (en hausse de 77 %).

EN PRIME

23 avril – Financial Times :

« Pour ceux qui sont pris sur son chemin, le cycle de rumeurs et de panique qui a détruit la Silicon Valley Bank a frappé aussi violemment qu’une tornade. « La vitesse du monde a changé », a déclaré Sam Altman, responsable de la technologie derrière le phénomène d’intelligence artificielle ChatGPT, peu de temps après une course bancaire historique au cours de laquelle les clients ont tenté de retirer au moins un quart de leurs dépôts en un peu plus de 24 heures. « Les gens parlent vite », a-t-il ajouté. « Les gens déplacent l’argent rapidement. » Pourtant, les semaines qui ont suivi l’effondrement de la banque le 10 mars ont amené une réalisation inconfortable : les problèmes qui ont provoqué la plus grande panique bancaire de l’histoire n’étaient ni un événement anormal ni une urgence imprévisible. En interviews… plus d’une dizaine de banquiers, les régulateurs et les dirigeants ont offert des impressions sincères des problèmes de la banque et des conséquences de son effondrement. Presque tous sont maintenant d’accord sur une chose : la crise qui a fait chuter la banque était cachée à la vue de tous.

24 avril – Wall Street Journal :

« L’immobilier commercial a connu son lot d’effondrements ces dernières décennies. Celui-ci est différent. Les propriétaires sont confrontés simultanément à un ralentissement cyclique du marché et à des changements séculaires dans la façon dont les gens travaillent, vivent et font leurs achats. La flambée soudaine des taux d’intérêt a fait chuter la valeur des propriétés, tandis que l’essor du travail à distance et du commerce électronique réduit la demande d’espaces de bureaux et de commerces de détail. Les investisseurs et les économistes affirment que ces deux forces ne se sont pas réunies à cette échelle depuis les années 1970, lorsqu’une récession a suivi la flambée des prix du pétrole et une déroute boursière tandis que les nouvelles technologies ont permis aux emplois de quitter les grandes villes. Cette fois, la pandémie est en grande partie responsable de l’accélération du bouleversement de l’immobilier commercial. Les Etats Unis Le taux de vacance des bureaux a atteint un cap au premier trimestre en atteignant 12,9 %, dépassant le pic de taux de vacance lors de la crise financière de 2008. Malgré un faible taux de chômage, ce chiffre a marqué le taux de vacance le plus élevé depuis… CoStar Group Inc. a commencé à le suivre en 2000. »

Publicité

Une réflexion sur “La politique monétaire, le risque: du mensonge comme art suprême de la gestion. « Notre système bancaire est solide »!

  1. problème déjà évoqué mille fois : la réalité des faits n’a aucune importance , seule compte la « réalité  » imposée par le système et répandue par les organes officiels d’information , les gens au pouvoir d’action économique et social y croient ( ou font semblant d’ y croire ) ,c’est la seule chose qui importe pour le déroulement des événements .

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s