Voici le nouveau Richard Gilder Center for Science – un ajout au Musée américain d’histoire naturelle de New York, conçu par Jeanne Gang, l’architecte la plus publiée sur L’horreur du mois!
Voici ce que vous obtenez lorsque vous demandez à la conception assistée par ordinateur (CAO) de vous donner une « grotte à chauves-souris ». La CAO est maintenant universelle dans le secteur de l’architecture.
Cette technologiea aggravé la boucle de rétroaction entre la tendance humaine à rechercher la nouveauté et la bizarrerie de chaque nouveau bâtiment produit dans notre culture. Avant même que la CAO n’arrive sur les lieux, la recherche de nouveauté a guidé la conception des bâtiments après la Seconde Guerre mondiale.
Cela découlait lui-même du sentiment accéléré de « progrès » induit par notre économie pétrolière bon marché survoltée, qui a entraîné une innovation technologique vertigineuse, une autre boucle de rétroaction.
Le résultat était que les bâtiments qui représentaient l’effort humain – en particulier les bâtiments publics, les musées, les palais de justice, les bibliothèques – ne devaient ressembler à rien de jamais vu auparavant.
Cette programmation a également servi à démolir le sens de l’histoire chez les gens, dont les classes pensantes avaient de plus en plus honte, surtout après le fiasco des deux guerres mondiales et d’Auschwitz.
Qu’est-ce qui ne va pas avec cette grande cavalcade de recherche de nouveauté, pourriez-vous demander? C’est créatif… innovant… diversifié ! Hé bien oui.
Mais cela a également tendance à ignorer le langage symbolique archétypal que les bâtiments doivent projeter afin d’informer les gens de ce que signifie chaque bâtiment et de son rôle dans l’activité humaine.
On ne pouvait plus distinguer une école d’une usine d’insecticides. Il a également effacé l’élément anthropomorphique de l’architecture qui inscrivait les bâtiments dans une philosophie de conception reflétant la forme humaine, en particulier la configuration «tripartite» du haut, du milieu, de la base (tête, tronc, pieds) qui est à la base de nombreux soi-disant classicismes. .
Une autre conséquence de la recherche perpétuelle de nouveauté pour le « progrès » est que les bâtiments n’ont plus de rapport avec les autres bâtiments qui les entourent. Chacun est unique et il n’y a donc ni continuité ni unité dans le modèle urbain.
Il en résulte une malheureuse cacophonie urbaine qui ne fait qu’exprimer l’état désordonné de notre société.
brunobertez 
Du coup, on bombe la tour Eiffel ?
Si j’ai bien compris.
(Mais peut-être que le conflit architectural entre Kunstler et les commentateurs de cet article s’explique par le fait que les Américains natifs des Etats-Unis n’ont pas grandi au milieu de très nombreuses constructions anciennes considérées en Europe comme allant de soi. En France, la moindre petite église est un témoignage de l’histoire longue, de même les maisons en pierre, les murs de pierre qui s’effondrent. J’imagine que cette certitude que nous avons de nous inscrire dans cette temporalité historique engendre une vision architecturale radicalement différente de celle de l’individu né sur le sol des States – où le gigantisme du territoire très peu peuplé induit sans doute un rapport différent à la « nature ».)
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Bonsoir M. Bertez
Il est heureux que de tels bâtiments puissent exister…. Les études d’architecture sont le dernier refuge des humanistes au sens classique: ( la 1ère année de ma promotion de l’Ecole d’Architecture de Lyon en 1990 comptait 30% de jeunes latinistes et grécistes.
Entre ce beau bâtiment et ce que l’on aperçoit en arrière plan d’une meringue à tourelles, le choix est vite fait.
On n’habite pas un espace courbe comme un espace cubique , ainsi la sphère qui s’associe à l’univers et à la matrice n’est que rarement employée dans la conception des casernes, des lieux de détention ou des ministères des finances. qui tendent plutôt vers le rigide excessivement cornaire !
Il est utile de se demander pourquoi le régime de Vichy jugeât nécessaire d’instaurer une ordre des architectes ainsi qu’un ordre des médecins, ordres qui perdurent même s’ils ont été un peu modifiés….
Et de nos jours alors qu’il devient dangereux d’exprimer une pensée scientifique en désaccord avec la doxa politico scientiste, il est heureux que des architectes puissent encore provoquer la réflexion.
En témoigne ce commentaire d’un parlementaire du Bengla Desh sur son expérience du bâtiment conçu pour le Parlement de ce pays par Louis Kahn : cheminer dans ce bâtiment est une véritable leçon de démocratie!
Cordialement
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Mais quest-ce donc que le progrès. Il faudrait le définir.
Progresser c’est aller vers un but en suivnt un chemin plus ou moins droit.
Reste à définir le but (ou l’utopie).
Progrès social, progreès scientifique, progrès économique, progrès woke, progrès de l’épaouissemnt humain, diminution de la pauvreté, de la fmine, de l’illétrisme, progrès de la connaissnce et de son accès à tous, progrès dans la qualiités des débat, progrès vers la victoire … ?
Je suis pour le progret dans tous les cas. Mais je ne suis pas pour tous les projets, buts et utopies surtout je suis oposé à touts ceux qui nous sont imposés par d’autres, par le système, par l’idéologie et surtout les certitudes,
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Splendide batiment. Et c’est un architecte qui vous le dit. Enfin voici une rare oeuvre digne de l’art de l’architecture !
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