Enfin les élites disent la vérité: la transition climatique sera fortement inflationniste.

Bien entendu elles le justifient par de mauvais raisonnements, voire par pas de raisonnemenst du tout: politique et propagande obligent.

Elles veulent nous faire croire , en quelque sorte que l’inflation des prix des biens et des services va tomber du ciel, que ce sera une fatalité et donc ce ne sera pas de leur faute.

En réalité il s’agira d’un choix délibéré.

La transition climatique va produire:

-des tensions sur les ressources naturelles et donc sur leurs prix, leurs prix relatifs vont monter

-des tensions sur les revenus des agents économique ils vont résister à leur appauvrissement

-des tensions sur la masse de profits disponibles, sur la survaleur

-des tensions sur la profitabilité du capital productif et fictif, avec destructions

-des tensions sur la répartition entre la consommation et l’épargne, la consommation doit baisser pour préparer l’avenir

-des tensions sur l’investissement et les mises au rebut et la masse de zombies

etc

Face à ces tensions objectives la politique choisie sera de mettre de l’huile dans les rouages et d’utiliser les facilités de la monnaie élastique et fondante, l’inflationnisme! .

Dans un système politique qui serait honnête, légitime, avec consensus social, la gestion pourrait transmettre aux agents économiques, ménages, entreprises , capitalistes, rentiers, administration etc les nouvelles contraintes et il n’y aurait pas de hausse du niveau genéral des prix, certains prix monteraient et d’autres baisseraient; certaines choses seraient moins consommées et d’autres seraient plus consommées. Mais bien sur les choses ne vont pas se passer comme cela. Au lieu de favoriser les ajustements relatifs des prix comme décrit ci dessus on va faire fonctionner le crédit et la planche à billets.

C’est à dire que l’on va avoir recours aux ajustements indirects, subreptices, invisibles, a posteriori par l’inflation. On va se servir de l’inflation monétaire pour masquer la réalité, pour masquer l’imbécillité, le manque de courage, les politiques asymétriques et finalement le fait que l’on va gérer la transition au profit du grand capital et des fonctionnaires .

L’inflation n’est inéluctable que parce que l’on refuse la bonne gestion, la gestion saine, honnête et que l’on va avoir recours à la planche à billets et au mensonge pour financer et opérer la transition.

Le changement climatique va accélérer la hausse de l’inflation (BCE)

 Le changement climatique augmentera l’inflation mondiale jusqu’à un point de pourcentage chaque année à mesure que les prix des aliments grimpent, selon une nouvelle étude de la Banque centrale européenne. 

Dans un rapport publié cette semaine et repris par ‘Bloomberg’, les chercheurs de la BCE affirment que la hausse des températures signifierait que l’inflation annuelle serait supérieure de 0,32 à 1,18 point de pourcentage par an d’ici 2035.

Cela créera des problèmes pour les consommateurs ainsi que pour les décideurs politiques, l’objectif de la BCE étant de maintenir l’inflation à 2%.

« Le changement climatique présente des risques pour la stabilité des prix en ayant un impact à la hausse sur l’inflation », indiquent les chercheurs Maximilian Kotz, Friderike Kuik, Eliza Lis et Christiane Nickel. Cela « placerait les revenus mondiaux sous la pression de la hausse des prix et pourrait avoir un impact sur les anticipations d’inflation, obligeant ainsi à une réaction au niveau de la politique monétaire ».

Des températures plus chaudes augmenteront l’inflation alimentaire annuelle de 0,92 à 3,23 points de pourcentage, selon le document. Si le sud, où les températures sont plus chaudes, devrait faire face à davantage de souffrances, cela signifiera également des défis particuliers pour les blocs économiques tels que l’Union européenne. En effet, les variations climatiques sont susceptibles d’élargir les écarts de prix au sein de la région.

La recherche, qui suppose qu’il n’y aura pas de nouvelles technologies qui contribueront à la nécessité d’une adaptation climatique « historiquement sans précédent », intervient à un moment où les gouvernements et les investisseurs s’intéressent de plus en plus à la manière dont le changement climatique affecte l’économie dans son ensemble.

Les équipes de la BCE indiquent également que des températures plus élevées modifieront la saisonnalité de l’inflation. « La nature chaotique des anomalies de température implique des hausses de prix à court terme et plus rapides à partir d’étés exceptionnellement chauds comme en Europe en 2022… De tels chocs supplémentaires sur les prix – se produisant à des intervalles imprévisibles mais avec une intensité croissante – poseraient des défis supplémentaires à la politique monétaire ».